Dans des Etats qui se revendiquent de droit, assister à de telles mises à mort de personnalités publiques, force est de relever que la présomption d’innocence y prend un sacré coup.
Combien d’images de personnalités que la justice n’avait pas encore condamnées ont-elles été diffusées de la manière la plus humiliante qui soit?
On se rappelle, bien sûr, Dominique Strauss-Kahn, photographié et affiché sur les écrans et les journaux du monde entier, menotté et encadré par la police alors qu’il quittait le commissariat de Harlem à New York. C’était en mai 2011.
Cet homme, qu’on l’apprécie ou non a été exhibé comme du gibet. De même, désormais, tous ceux dont les comportements sexuels sont soudain dénoncés alors qu’ils ne semblent pas dater d’hier.
La volonté de politiser les relations entre femmes et hommes est une évidence. Et les médias en font leurs unes, leurs éditoriaux, leurs chroniques et leurs débats.
A suivre, en l’occurrence, celui qui s’est déroulé récemment sur la RTS, il apparaît comment oeuvre le regard de ce journaliste du Temps qui a enquêté et de ces autres qui volent au secours d’une femme tandis qu’elle serait larguée par des membres de son propre parti.
C’est si facile de descendre ou de récupérer une femme ou un homme à sa cause. En l’occurrence, par le comportement sexuel déviant, abusif qui va être dénoncé.
Cela s’est fait pour les migrants avec l’affaire des viols de Cologne, cela se fait avec telle ou tel élu(e), cela s’est fait avec telle ou telle personnalité du monde culturel.
Si vraiment la violence faite aux femmes était concernée, il y a longtemps que des mesures réelles auraient été prises. Au lieu de quoi, on s’en saisit pour en faire la cause d’un quinquennat.
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