En démocratie, nous est-il souvent répété, le respect de la liberté d’expression est un principe fondamental.
Soit. Donc si, un jour un homme, une femme se dressent au nom d’une cause et rassemblent par leur discours, un parti est susceptible d’être créé.
Soit encore.
Parce que chacune et chacun a sa place et peut tenter sa chance. C’est du moins ce qui est prôné et mis en avant. Fort bien. Donc on y va et que le meilleur gagne!
On serre les rangs, on veille, on surveille, on se montre prêt à en découdre. Pleine d’allant, résolue au combat, la toute fraîche et pimpante formation se dote de moyens pour l’emporter.
Elle doit gagner. Et donc, aucun obstacle ne lui résistera.
La machine est lancée, rien ne l’arrête. Jusqu’à ce que les premières victimes tombent. On minimise. Des sacrifices sont normaux face à un adversaire rebelle. On le vaincra.
Après tout, on se bat pour une bonne cause. L’emporter est légitime.
Ainsi naissent les luttes et les batailles les plus sanglantes. Au nom de la liberté et du meilleur à défendre vaille que vaille. C’est la règle, elle s’applique sans état d’âme.
En démocratie, la liberté de descendre l’autre est une réalité. Au nom d’une concurrence qui serait loyale et autoriserait de fait à se distinguer de régimes autoritaires ou dictatoriaux.
La démocratie est sans doute préférable à d’autres formes de pouvoir. À condition de ne jamais faillir à ce qui la définit.
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