Une partie de la célèbre émission de France 2, « Envoyé spécial » de ce 25 février a été consacrée à celui que les médias semblent avoir définitivement décidé qu’il était le « principal opposant » de Vladimir Poutine.
Je veux parler donc d’Alexeï Navalny dont le destin, vous l’avez compris à toute l’attention qu’y portent, en Occident, tant de personnalités médiatiques et politiques, doit nous toucher.
Ainsi a-t-on droit à des trésors d’inventivité pour nous mobiliser et, surtout, nous émouvoir.
On l’a vu, la présentation de cet homme gomme savamment ce qui dépasserait les standards moraux admis. Sauf que, sauf que, voici qu’Amnesty International lui a retiré son statut de « prisonnier d’opinion ».
Camouflet? Les partisans de Navalny crient au complot!
Pour en savoir davantage sur le sujet, lisez cet article qui vous dira comment ce grand humaniste considère les peuples du Caucase qui n’ont pas vraiment apprécié et cela se conçoit.
Mais bon, on oublie et on reprend le fil du « principal opposant » du Kremlin.
Car, en effet, chercher à en savoir un peu plus sur cet homme et ses dires ne paraît pas être une des priorités quand tant de journalistes se risquent à des affirmations sans preuves qu’ils assènent telles des vérités.
Plusieurs d’entre elles ont été discutées dans ce sujet que je ne me lasserai pas de citer tant il indique comment se construisent et se véhiculent les fables concernant » la Russie de Poutine ».
Celle de l’empoisonnement au Novitchok, par exemple ou celle de l’entretien qu’aurait eu Navalny avec un agent du FSB.
Quant à la fiabilité de l’agence « Bellingcat », l’une des références de France 2 mais aussi et de manière récurrente de la Tribune de Genève et du journal Le Temps, il en est aussi discuté dans ces sujets cités en lien ci-dessus.
Et si cela ne devait pas suffire, je vous invite à lire cet article édifiant, ici en français et là dans sa version originale en anglais.
Qu’à cela ne tienne, on vous présente, sur France2, un blogueur russe dont le procès aurait mis Moscou « sur ses gardes ». Et digne de la plus crasse russophobie, on énonce comment, « sous l’oeil du monde entier se joue un de ces procès dont la Russie a le secret ».
Ben voyons!
Plus loin, on apprend que « la colère s’empare des rues » et qu’elle serait « un défi sans précédent lancé au Kremlin », parce que Navalny serait sa « bête noire ».
Après cette mise en scène aussi émouvante qu’étudiée où défilent des images de la capitale russe avec lampes de poche de téléphone allumés, ce commentaire de fin:
« Il est trop tôt pour dire si ces quelques lumières dans l’hiver moscovite seront un feu de paille ou l’étincelle qui embrasera le pays dans une nouvelle révolution. »
Parce que le peuple russe n’a pas connu assez de sang versé entre 1917 et 1922? Qu’il en redemande, c’est cela?
1 Comment
Le tueur de cafards présenté comme un « révolutionnaire », alors là il faut vraiment oser! C’est même à ça qu’on les reconnaît, ceux qui osent tout.
Il ne reste plus à Envoyé spé-CIA-l qu’à toucher sa commission pour service rendu au parti de la guerre contre la Russie, car voilà l’objectif que s’est fixé l’occident en préparant l’opinion à une guerre contre le méchant peuple qui a élu son président (devenu un dictateur par la magie de la propagande) au premier tour de la dernière élection.