Chères amies et Chers amis russes,
Votre pays, vous le savez, est sous le feu des critiques de nombre de mes compatriotes helvètes, français et occidentaux de manière générale. Sans prévention aucune, la Russie est mise au pilori. Sans nuance, elle est stigmatisée. Tout est prétexte à la décrier.
Depuis des années déjà, c’est ainsi! Ces derniers temps, elle est plus conspuée encore que jamais.
Car la voici présentée en menace. Appel est lancé à y faire face et si nécessaire, à se mobiliser. Comment résister à ce courant qui vise les jeunes et dont s’est félicitée Macha Méril pour ne pas la nommer? A-t-elle conscience de la portée de ses propos, on ose penser que son âge la diminue.
À 84 ans, pourtant, on peut encore se montrer sain d’esprit.
L’heure est triste. Et le langage du cœur paraît de moins en moins reçu. Nourrir l’espoir qu’il ne soit pas définitivement bâillonné est la raison de cette lettre qui vous est adressée car j’ose encore croire en notre avenir commun. Et je ne suis de loin pas la seule à refuser que nos pays deviennent ennemis.
En pensée avec vous, avec ce qui nous lie et nous différencie pour le meilleur qui soit.