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Trois documentaires sur la Russie…

Chers lectrices et lecteurs de ce blog,

Il y a longtemps que je n’ai plus consacré de sujets à la Russie. Pour diverses raisons parmi lesquelles le sentiment qu’une détente s’était amorcée après la rencontre au sommet à Genève entre les Présidents Joe Biden et Vladimir Poutine.

Nos médias suisses romands, en tous les cas, paraissaient avoir mis, sinon aux oubliettes du moins en veilleuse, leur propos sur un pays souvent résumé à son seul Président.

Hélas, la trêve n’aura été que de courte durée.

Preuve en est cette série de trois « documentaires » dont le premier a été diffusé ce 12 décembre dernier par la Radio Télévision Suisse, sur sa chaîne RTS 2.

On y découvre, la « Russie de Elstine » dont bien peu sinon quelques très rares journalistes rappelaient combien le peuple y avait été malmené. Pillé, spolié, affamé, il a lutté comme il a pu quand il l’a pu, pour survivre.

Si cela apparaît dans ce film, c’est pour d’autant en conclure que Vladimir Poutine a baigné dans le milieu corrompu qui l’a porté au pouvoir. En d’autres termes, qu’il a été complice de ces agissements alors qu’il a, au contraire, réussi à remettre le pays à flot.

Mais non, on préfère montrer, en toute fin dudit « documentaire », l’actuel Président de la Fédération de Russie succéder à Boris Elstine « sans avoir eu besoin d’affronter les urnes ».

Comment le spectateur lambda peut-il saisir le message sinon dans le sens voulu par les personnes qui ont réalisé ce film?

Faire la part des choses entre ce qu’a accompli Boris Elstine et ce qu’a accompli Vladimir Poutine pour le peuple russe, ce que chacun d’eux a apporté au pays, je ne suis pas certaine de l’avoir vu dans ce « documentaire ».

Certes, je n’ai d’acuité visuelle correcte que celle d’un seul oeil, ces temps, celui dont l’opération a réussi.

Alors vous me direz!

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Le saviez-vous?

Vous le saviez peut-être, c’est après avoir lu, à l’âge de 15 ans, Le Docteur Jivago de Boris Pasternak que Valérie Pécresse dit avoir « adoré », qu’elle a « voulu apprendre le russe ».

Selon ses déclarations au journal Le Monde du 21 mars 2016, « la seule façon d’aller en URSS, c’était les camps des jeunesses communistes, que j’ai donc fréquentés deux années de suite, à Yalta et sur la Baltique. L’école des religieuses de Sainte-Marie me confiait une mission : déposer des bibles chez les Refuzniks [les personnes qui désiraient émigrer, mais à qui les autorités en refusaient le droit]. Je suivais les cours de propagande, je chantais L’Internationale en russe, je découvrais que les livres mentaient. »

Et de poursuivre:

« L’URSS, 2e puissance mondiale, c’était les toilettes à la turque et le chocolat de synthèse. Et la censure. Personne ne connaissait le prix Nobel Pasternak ! De ces voyages, il m’est resté un attachement à la liberté de pensée, l’idée que l’anticonformisme est davantage de droite que de gauche. Et la langue. Quand j’étais ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’espace, Vladimir Poutine me prenait pour une espionne de la DGSE [Direction générale de la sécurité extérieure]. Pour lui, on ne pouvait pas être de droite et parler russe. C’était très suspect… »

Des « toilettes à la turque », je ne suis pas certaine que pareilles déclarations soient conformes à la réalité. En tous les cas pas à celle que j’ai personnellement connue. Quant au « chocolat de synthèse », une personne qui a vécu dans une république de l’ex-URSS me disait, pas plus tard qu’avant-hier dans le cadre d’une discussion d’ordre général, combien le chocolat russe de l’époque était savoureux et réputé.

Pour le reste, que le Président russe ait pris, à l’époque, la désormais candidate investie par les Républicains pour une « espionne de la DGSE [Direction générale de la sécurité extérieure] » parce que, « pour lui, on ne pouvait pas être de droite et parler russe » que « c’était très suspect », là, on reste un peu dubitatif quand on sait l’amitié qui s’est nouée entre François Fillon -dont Valérie Pécresse a soutenu la campagne présidentielle en 2017- et Vladimir Poutine.

Cela dit, l’entrée en lice de Valérie Pécresse dans la course à l’élection présidentielle française de 2022 est intéressante à maints égards. Surtout si je me réfère à ce que m’avait raconté un jeune homme, proche de certaines personnalités influentes. Une élection présidentielle se préparait des années à l’avance. Et la personne qui succéderait à Emmanuel Macron serait une femme.

A suivre donc. Pour quel changement, c’est un autre problème.

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Elysée 2022, Eric Zemmour ou pas

Qu’on aime ou non Eric Zemmour, à l’évidence, sa parole ne laisse aucune faction politique ni aucun média indifférents. Pourquoi, cela peut s’expliquer par différentes raisons parmi lesquelles, bien sûr, ses prises de position.

Qualifiées d’extrémistes de droite est un point de vue récurrent.

Qu’elles le soient, il s’en défend et argumente à cet effet. Ses développements sont souvent interrompus, les caricaturer devant permettre de les rendre aussi inaudibles que possible.

Ainsi fonctionne le discours polémique qu’il réduit le propos adverse pour d’autant le rejeter.

Eric Zemmour étant présenté d’emblée comme polémiste, il ne s’attire, dès lors, que de justes retours pourrait-on penser. Certes et sous l’écoulement de discours à l’eau tiède ou brûlante, les réalités que connaissent Françaises et Français sont diversement aspergées.

Parce que chaque oratrice, chaque orateur a ses « valeurs » à défendre à tout prix, chaque prétendante ou prétendant à l’Elysée a ses propositions sinon ses solutions et son bataillon de « il faut » et de « on doit ».

Sauf à s’abstenir, la France exprimera sa préférence à défaut de son « dernier mot »

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Du sens de combats à mener

Un jour, une femme m’avait suggéré de raconter un combat que j’aurais mené. Je n’ai pas su lequel choisir de ceux qui ont, jusque là, parsemé mon existence.

L’adversité, qui ne l’a connue?

Chacune et chacun de nous, à peut-être quelques exceptions près, sait ce qu’elle implique. D’aucuns se laissent anéantir quand d’autres, au contraire, avec ou sans aide, affrontent ce qui se met en travers de leur route.

Y aurait-il quelque mérite à se battre?

Tout dépend du sens et de la valeur que l’on accorde à une lutte. La privilégier sans tenir compte de circonstances qui indiqueraient que se résigner serait préférable, c’est faire fi de paramètres qui inclineraient à la réserve.

C’est, de fait, se lancer à l’aveugle, c’est ne mettre en avant que la victoire à emporter à tout prix et, parfois, n’importe lequel.

Pour avoir été confrontée à nombre de situations qui incitaient à y réagir plutôt qu’à baisser les bras, j’ai appris, néanmoins, qu’accepter certaines fatalités s’imposait.

Pourquoi?

Parce que tout n’est pas modifiable. Parce que ce que vous vivez de contrariant ne se résout pas toujours par l’opposition. Et qu’apprendre à l’accepter ne rejoint pas la reddition.

Cela ouvre, au contraire, de nouveaux espaces où diriger l’énergie.

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Jeter père et mère aux oubliettes?

La Suisse s’apprête à voter en faveur ou pas du mariage pour toutes et tous et de la procréation médicalement assistée (PMA) présentée, elle aussi, « pour toutes et tous » mais qui semble plutôt ne concerner que les couples de femmes.

Cet assemblage d’objets, les citoyennes et les citoyens ne l’ont pas toujours à l’esprit. Or il est loin d’être anodin. Pourquoi?

Parce qu’il fait tout simplement disparaître la notion de père et de paternité, non pas au seul profit de celle de mère ou de maternité, non, au profit de celle de parents et de parentalité.

Le peuple suisse ne se prononcera donc pas seulement sur le mariage entre couples de même sexe mais sur l’effacement de la notion de père et de celle de mère.

On peut débattre à l’envi de cette modification. On peut, par exemple, avancer que deux parents de même sexe ne sont pas forcément pires que deux parents de sexe opposé.

Car, au-delà du mariage, c’est la famille qui est l’enjeu. Et pour l’égalité entre couples homo et hétérosexuels,  est revendiquée la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes.

Quid des couples d’hommes et de leur égalité avec les couples de femmes? Pour plus tard?

En attendant, le 26 septembre prochain, les Suissesses et les Suisses seront fixés sur le sort des pères et des mères…

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30’000 personnes ici, 12’000 là, le droit de, le droit à… vive la démocratie…

La Tribune de Genève nous apprend que ce samedi 11 septembre, la « marche des fiertés » a réuni 30’000 personnes selon les organisateurs. La RTS, quant à elle, montrait ce soir des images d’un stade de football où plus de 12’000 personnes étaient rassemblées.

« Du jamais vu » selon la présentatrice du téléjournal.

Pas de pass sanitaire obligatoire pour ce genre d’événements vu qu’ils se déroulent en plein air et qu’ils précèdent la décision prise par les autorités fédérales d’imposer, dès ce lundi 13 septembre, ledit pass dans nombre de lieux tels les restaurants et les bars, les zoos et les espaces fermés dédiés au sport et à la culture.

Sur la mesure fédérale en question, on sait la polémique active.

On sait aussi les manifestations ici et là tant divergent les conceptions de la « liberté ». Pour les uns, le pass sanitaire l’incarne, pour les autres, il la détruit. Qui a raison, qui a tort, on s’y perd quand tout est si confus!

Quoi qu’il en soit, s’observe la violence de comportements qu’encourage la division de nos sociétés en pro ceci ou pro cela et c’est le radicalisme qui prime sur la nuance, ces jeunes à l’oeuvre pour saccager ce qui leur déplaît en étant l’exemple.

Le « droit à », le « droit de », se scandent et montent à l’assaut des résistances.

Nous vivrions en démocratie, tant mieux! Car tout indique le durcissement de positions, l’intransigeance de partis pris et le rejet d’autrui alors que ne cessent les injonctions au respect et à la solidarité!

Entendons-nous sur le sens des mots et des maux, alors, peut-être nous comprendrons-nous!

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Affiches vandalisées

En Suisse, le peuple est appelé à se prononcer le 26 septembre prochain sur deux sujets, parmi lesquels le mariage pour tous. Une brève présentation en est faite sur le portail du Gouvernement.

Dans le cadre de la campagne que mènent les uns et les autres, des déprédations non négligeables visent des affiches.

Il se trouve que j’ai vu à l’oeuvre des jeunes qui s’en donnaient à coeur joie pour détruire celles qui leur déplaisaient, en l’occurrence, celles qui défendaient la famille traditionnelle avec un père et une mère pour l’enfant.

Je suis allée vers eux,  leur ai expliqué ce qu’ils risquaient à se comporter ainsi, à l’évidence, ils n’en avaient aucune idée. Et même, m’a dit une jeune fille, on ira jusqu’au bout, « je suis prête à tout », lançait-elle, déterminée.

La pédagogie, que j’ai préférée à la dénonciation, semble avoir porté. Certains d’entre eux ont paru réaliser qu’en effet, leur acte était susceptible de leur causer certains ennuis sinon des ennuis certains.

Cette scène qui s’est déroulée une fin d’après-midi de cette semaine, pose de nombreuses questions parmi lesquelles, celle de l’éducation civique sinon de l’éducation tout court.

Si des jeunes saccagent l’affiche qui exprime un avis contraire au leur, qu’ont-ils appris de la liberté d’expression? L’avis qui leur déplaît se conçoit. Mais tout autant s’apprend le combat à mener qui ne consiste par à détruire l’autre!

Certes, ce que les adolescent(e)s découvrent du monde politique n’est pas toujours de l’ordre du bon exemple à suivre. Dans ce cas, tout reprendre? On verse dans l’utopie. Il n’en demeure pas moins que quelques rudiments démocratiques de base peuvent s’enseigner.

Or ces jeunes semblaient ne jamais en avoir reçu aucun.

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Un monument, Mikis Theodorakis, s’en est allé ce 2 septembre…

On le présente le plus souvent, chez nous, comme « le père de Zorba » parce qu’il a composé la musique du film dont le personnage éponyme a été incarné par Anthony Quinn.

Mais il est mille fois plus que cela, Mikis Thedoroakis!

Il a été résistant, il a été communiste, déporté, torturé, il a été poète, musicien, compositeur d’une oeuvre gigantesque, il a été et restera un monument.

Parmi les innombrables vidéos que l’on peut trouver sur internet, celle-ci le montre en 1974, avec Maria Farandouri interprétant l’une des plus célèbres chansons de son répertoire.  Nous sommes en octobre 1974.

Hommage à ce géant talentueux et passionné.

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Genève vise l’égalité homme-femme à travers des noms de rue…

Genève rebaptise ses rues pour mettre en lumière des femmes.

Voici qu’apparaissent soudain les noms de telle « cheffe du Service de sténographie du Secrétariat de la Société des Nations« , ou de telle, « ingénieure »

Fort bien mais ces femmes qu’on honore étaient le plus souvent issues de milieux dits « bourgeois ».

Quid de tant d’autres qui, aussi utiles et vertueuses, menaient mille tâches ancillaires auxquelles les obligeaient leur situation socio-économique?

Désormais, pour une femme, être « cheffe de service » ou « ingénieure » est devenu bien plus courant.

Comment seront distinguées les ingénieures et les cheffes de services si tant est qu’un jour, leurs noms soient retenus pour désigner une rue?

Cette modification apportée à l’appui de l’égalité entre hommes et femmes est biaisée.

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En cet été finissant

Chères lectrices et Chers lecteurs,

Vous l’aurez constaté, le rythme des publications que je partage sur ce blog a changé. Plusieurs raisons sont à l’origine de mon silence parmi lesquelles une actualité si chargée et si complexe qu’y porter un regard digne de ce nom m’est apparu difficile.

Nombre d’analystes invité(e)s à s’exprimer dans nos médias apportent tel ou tel éclairage tantôt confirmé, tantôt démenti par les faits commentés, d’autres s’emparent des réseaux sociaux pour y étaler leurs certitudes aussitôt contredites.

En pareilles circonstances, j’ai préféré observer quelque recul.

S’agissant de la situation sanitaire qui nous concerne toutes et tous mais, semble-t-il, surtout sa gestion par les personnes qui en ont la responsabilité, la révolte gronde, les jugements et les condamnations pleuvent à titre individuel ou collectif, des « camps » s’étant formés.

Que nos sociétés dites développées se scindent en factions qui, pour les unes, arguent de « la solidarité à observer » ou pour les autres, de « la liberté à défendre », c’est qu’elles ont appris le sens du combat d’ordre axiologique et qu’elles ont tout loisir de le mener.

Dans le même temps, des contrées sont aux prises avec le déchaînement d’éléments naturels ou avec de redoutables forces idéologiques, la lutte est alors celle de la survie quand elle s’envisage encore.

Eau, feu, terre ont emporté des milliers de vies vers la mort ou vers une destruction telle que rebâtir ce qui a été anéanti relèvera, pour bon nombre, de la chimère sinon du dur labeur.

En ce début de fin d’été incertain à bien des égards, je pense à autant de celles et de ceux qui, d’une minute à l’autre, ont perdu l’ensemble de ce qui a constitué leur existence quand ce n’est pas la vie elle-même.