On sait très bien le deux poids deux mesures qui prévaut au sein du milieu politico-médiatique dominant, qu’il veuille ou non le reconnaître. Car il faut vraiment se montrer aveugle ou sourd ou les deux pour ne pas constater avec quelle constance sont énoncés les points de vue sinon les vérités qui y sont assénées.
Aussi et par exemple, on se rappelle comment Bachar el-Assad avait été conspué par ce milieu qui accusait le Président syrien de « tirer sur son propre peuple ». On aurait été bien heureux que pareille indignation s’élève envers les Présidents ukrainiens Petro Poroshenko et Volodymyr Zelenski qui n’ont pas hésité à envoyer, huit ans durant, obus après obus sur la tête des civils du Donbass.
Doit-on considérer que le peuple d’un pays vaut plus que celui d’un autre? Ou que le Président d’un pays est à excuser mais pas l’autre? À quoi ressemble pareille sélection? Depuis 2014, des enfants sont morts dans le Donbass. Et pas que des enfants, bien sûr! Des personnes de tous âges et de toutes conditions qui ne demandaient qu’à pouvoir parler leur langue jusque là reconnue officielle.
Mais au nom de la « démocratie » qu’est l’Ukraine, son gouvernement a soudain décidé d’interdire l’usage de leur langue aux populations russophones, obligées d’accomplir l’ensemble des démarches administratives en ukrainien. Rappelez-vous cette loi adoptée le 23 février 2014 par 232 votants sur 334. Laquelle de nos personnalités politique ou médiatique si sourcilleuses des droit de « chacune et de chacun » se serait inscrite en faux contre cette décision privative?
La réponse est hélas connue. Ces mêmes sont désormais vent debout contre « la dictature » que serait la Russie. Si le moindre intérêt avait été porté à ces populations qu’on a d’emblée qualifiées de « rebelles », si la moindre bienveillance avait animé les coeurs, nous n’en serions pas au point de nous déchirer entre « pro-Ukrainiens » et « pro-Russes ».