Heureusement que le principe de laïcité existe sans quoi, l’inventer deviendrait un défi de premier ordre.
Tant de fois rappelé, cité, convoqué pour remettre au pas qui le négligerait sinon le bafouerait, il semble qu’il soit toutefois assez malléable.
Aussi bien avait-on déjà eu droit à ces catalogues remaniés, tels celui d’IKEA ici et là. Que l’Arabie Saoudite et Israël aient été ainsi honorés, bien leur en prenne.
Chaque pays sinon chaque religion ne peut néanmoins en dire autant. Des médias ont, en effet, évoqué Lidl et les excuses que la marque aurait présentées aux personnes choquées par leur procédé.
Mais que dire de nombre d’autres grandes marques qui y ont tout autant recouru?
Au nom du respect de la diversité, on gomme les croix des églises photographiées en Grèce et utilisées sur certains produits.
C’est peut-être aussi au nom de ce même respect, qu’un Suédois a été condamné tandis qu’il mangeait du lard grillé devant des femmes en hidjab.
A moins que cela ne soit l’insistance avec laquelle il a tenu à être en face d’elles qui lui ait valu une amende…
Religions
Amchide
Fous, pas fous mais soumis, autant d’avis s’expriment sur ce que seraient ces terroristes qui assassinent en toute bonne foi et conscience au sein de nos villes.
Qu’il s’agisse d’Amchide, Ouagadougou, Marseille, Barcelone, Nice, Kaboul, Paris, Berlin, Stockholm, Londres, Saint-Pétersbourg et tant d’autres lieux encore frappés par la mort, les responsables d’actes visant à tuer le plus de personnes possible ne relèveraient de loin pas tous de la psychiatrie.
Dans une interview, Boris Cyrulnik expose un point de vue qui met en lumière autant de comportements au regard de précédents, tels ceux de nazis dont il s’est avéré qu’il s’agissait de personnes connues aussi comme respectables pères de famille.
Les monstres ne sont donc pas ceux que l’on croit, ou disons qu’ils le sont aux yeux de qui ne se laisse pas emporter par une doctrine, une idéologie ou une religion qui les fanatiserait.
C’est, en effet là qu’intervient ce que le célèbre psychiatre appelle la soumission. Celle qui fait basculer un être doué de raison dans une croyance au nom de laquelle tuer devient positif.
Après tout, ce raisonnement rappelle ces interviews de voisins ou de proches auxquels on demande de parler de tel ou tel terroriste et qu’on apprend combien la personne en question avait toujours semblé si discrète voire gentille ou bienveillante qu’on en revient pas de découvrir de quoi elle s’est révélée capable.
De là à estimer que derrière tout être bon se cache un assassin, il y a un pas à ne pas (encore) franchir peut-être et souhaitons-le!
Dépecer le Proche-Orient comme s’y emploie de longue date ce qu’il est convenu d’appeler la communauté internationale ne peut rester sans conséquences.
Quel que soit le créateur de cette force terroriste appelée DAESH, DAECH ou ETAT ISLAMIQUE, elle agit.
Ses opérations, elle les revendique.
Et nos dirigeants se confondent en condoléances aux victimes et en -nouvelles- mesures de sécurité à prendre ou autres états d’urgence à instaurer.
Pendant ce temps-là, des citoyennes et des citoyens sont interrogés par autant de journalistes mandatés pour recueillir leurs témoignages et leur réactions tandis qu’ils ont ou non assisté à telle ou telle explosion ou à tel ou tel massacre.
La vie continue, entend-on souvent, c’est le meilleur moyen de montrer aux terroristes qu’on n’a pas peur.
Bien sûr! Et il ne fait aucun doute que les concernés vont tenir compte de tels propos.
S’il n’y a pas de fatalité, comme l’estiment d’aucuns, alors on ne pourra jamais s’habituer au terrorisme.
Et c’est aussi bien ainsi.
Quant à cette prédiction, elle semble de plus en plus se confirmer…
La France, apprend-on, aurait choisi d’accueillir un réfugié homosexuel tchétchène le jour où le Président russe était convié par son homologue français à Versailles.
Coïncidence voulue ou non, le fait n’a pas manqué d’être signalé dans les médias, pas moins non plus, d’être discuté par les deux chefs d’Etat.
Par ce geste, la France, exprime des valeurs qui lui sont chères et qui touchent aux droits humains dont elle se veut digne représentante.
Dans ce cas et forte de son Histoire qu’Emmanuel Macron n’a pas manqué d’évoquer lors de la conférence de presse qu’il a tenue avec Vladimir Poutine, se montrer réceptif à d’autres martyres endurés depuis des années et des années par les chrétiens d’Orient aurait-il aussi suscité un tel empressement?
Quand on sait qu’en juin 2015, la RATP et son agence de publicité METROBUS avaient fait supprimer de l’affiche d’un concert, la mention qu’il était donné en faveur des chrétiens d’Orient et qu’il a fallu aller en justice pour contester cet acte de censure, on a de quo rester perplexe sur ce qui vaut d’être soutenu sinon accueilli et pas au pays des droits humains.
Dans le précédent sujet de ce blog, le sort terrifiant de chrétiennes d’Orient a été évoqué. Un ouvrage a aussi été cité en référence, celui de Frédéric Pons.
Dans un entretien, le journaliste s’exprime sur un calvaire qui ne semble guère émouvoir cette France, fille aînée de l’Eglise selon la formule consacrée et autrefois protectrice des chrétiens d’Orient.
Etre femme, être chrétienne en Orient, c’est savoir que l’on risque de se retrouver esclave, c’est savoir que l’on risque d’être violée jusqu’à trente fois par jour, c’est savoir que l’on risque le calvaire.
A côté de la mort qui plane en permanence sur la communauté chrétienne d’Orient, c’est le martyre qui s’offre en partage quotidien.
Pendant ce temps-là, en Occident, on se déploie en efforts pour accueillir autant de persécutés, victimes de régimes politiques insoutenables.
Pendant ce temps-là, en Occident, on vise tel ou tel Chef d’Etat dont on dit qu’il se comporte en tyran.
Pendant ce temps-là, en Occident, après chaque acte terroriste, évidemment dénoncé, on explique en même temps qu’on doit s’y habituer.
Frédéric Pons, dans son dernier ouvrage, dénonce l’Occident et sa part de responsabilité dans autant de massacres qu’il qualifie de génocide.
Après Jean d’Ormesson, encore une personnalité française qui ose le terme tandis qu’être chrétien, aujourd’hui, est de moins en moins de mise sinon plus même sujet à être protégé.
L’Occident, au gré de bombes, expose les siens. Mais c’est la Russie qu’il poursuit
Que fait l’Occident contre l’Etat islamique?
S’indigner?
C’est vrai que comme manière de résister, c’est assez efficace. Tout comme celle de dire que l’on va continuer de consommer en terrasse après s’être tous appelés Charlie.
L’Occident et ses chefs d’Etat réunis renouvellent à chaque attentat leurs condoléances, certes de manière moins empressée lorsqu’il s’agit de les présenter à la Russie.
On se rappelle comment la Maire de Paris a enfin daigné éteindre la tour Eiffel en hommage aux victimes du métro de Saint Pétersbourg.
Mais que veut-on? Voir mourir sous nos yeux encore autant de civils possible? Assister à la mort en direct des nôtres?
Pleurer, ensuite, la violence du monde?
Voici une analyse des attentats qui ont endeuillé l’Egypte. Pour avoir entendu de telles explications en relation, entre autre, avec le statut des coptes dans ce pays, force est, malheureusement, de confirmer ce que déclare Bassam Tahhan.
Quant à sa conclusion, elle vaut d’être méditée.
Bien sûr qu’on a décrété, un jour par la voix d’un célèbre philosophe que Dieu était mort.
Et encore, n’a-t-on sans doute pas toujours pris la mesure de ce que concevait Friedrich Nietzsche tandis qu’il évoquait cette mort de Dieu. A cet égard, Wikipedia renseigne de manière intéressante:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dieu_est_mort_(Friedrich_Nietzsche)
Quoi qu’il en soit, la problématique de Dieu et de Son existence demeure un sujet de réflexion à laquelle chacune et chacun apporte sa réponse ou son absence de toute réponse possible, c’est selon.
Mais quand vous entendez ce choeur chanter, quand vous songez à autant de vies semblables à celles dont les voix s’élèvent ici, en Géorgie:
http://www.koreus.com/video/choeur-chante-arameen-pape-francois.html
vous ressentez une émotion ou non, c’est selon, encore une fois.
Le fait est que le bon boulot accompli en Syrie a permis de tuer, d’égorger autant de réfractaires aux rebelles modérés.
Alors oui, on peut penser tout ce qu’on veut du christianisme, on peut estimer que Dieu est mort mais on ne peut ignorer le sang versé par autant d’innocents dont bien peu se sont préoccupés du sort.
Merci, encore une fois à Jean-S.Gowrié d’avoir publié en commentaire au précédent sujet de ce blog, la video de ces choristes.
La nouvelle est tombée ce jour, le Pape a donné son accord pour l’ouverture accélérée d’une procédure de béatification du Père Hamel, égorgé alors qu’il célébrait une messe en l’Eglise de Saint-Etienne en Rouvray.
De la cérémonie religieuse qui s’est tenue, ce dimanche 2 octobre suite à la réouverture de l’Eglise, il ne sera pas question ici, les médias en ont rendu compte.
Ce qui motive ce sujet est une pensée pour les Chrétiens d’Orient.
Dans un silence médiatique confondant, un nombre incalculable d’entre eux a été massacré.
Il existe, heureusement, des personnes qui n’ont jamais ménagé leurs efforts pour rappeler le sort d’une communauté en voie de disparition.
Honneur soit rendu à son combat contre l’indifférence avec laquelle l’Occident laisse mourir des milliers d’être humains.
Pour tant de défenseurs de droits humains qui ne manquent jamais une occasion de s’élever contre qui les bafoue, on admire leur précipitation à dénoncer l’insoutenable.
L’été aura vu naître, en France et ailleurs aussi, toutes sortes de prises de position face à l’islam. Certes, il n’aura pas été nécessaire d’attendre ces derniers mois pour que les réactions s’avivent face à cette religion.
Le fait est que les attentats et autres agressions dites de déséquilibrés ont d’autant excité les replis identitaires des uns et des autres.
En témoigne l’Allemagne qui a vu sa Chancelière accuser le coup lors des récentes élections régionales tandis que dans sa propre circonscription est arrivé en tête de scrutin le parti AfD, en français, Alternative pour l’Allemagne.
Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d’assises de Paris a publié un billet sur son blog qui mérite toute l’attention à lui porter.
Le désormais magistrat honoraire y expose, en effet, une approche nuancée et non moins explicite de l’islam en France.
En opérant une distinction entre islam meurtrier, islam provocateur et islamisation, Philippe Bilger sensibilise d’autant au rapport aussi varié que complexe qu’entretient la France, entre autre, à l’islam.
Il faut lire son approche d’un sujet qui semble ne plus pouvoir être abordé sans provoquer de remous:
http://www.philippebilger.com/blog/2016/09/lislamisation-de-la-france-lidentité-angoissée.html
De la Fondation des oeuvres pour l’islam de France à la Fondation pour l’islam de France
C’est en 2005 que la Fondation des oeuvres pour l’islam de France voit le jour et c’est Dominique de Villepin, alors premier ministre, qui la crée par décret.
La principale raison de ladite Fondation consiste à construire et à gérer les lieux de cultes d’entente avec les maires des communes concernées. Elle est donc reconnue institution d’intérêt public.
Très vite, cependant, des dysfonctionnements surviennent.
En octobre 2010, dans une question orale au Sénat, Jean-Pierre Chevènement -désormais appelé à diriger la Fondation pour l’islam de France- demande des explications à cet égard.
Mais la réponse qui lui est apportée ne lui convient pas:
https://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ10101055S.html
Ne reste qu’à souhaiter que la nouvelle Fondation pour l’islam de France soit en mesure de dépasser et de surmonter ce qui n’a pu l’être avec la Fondation des oeuvres pour l’islam de France.
A découvrir comment certains se chargent déjà de développer la polémique au sujet de propos tenus par Jean-Pierre Chevènement tandis que l’on a mis en doute sa connaissance de l’islam, le sujet semble rester très sensible:
http://www.france24.com/fr/20160830-france-fondation-islam-chevenement-connaisseur-monde-musulman-railleries-twitter
