Pareil acharnement médiatique contre un pays au nom du « bien » bafoué quand tout ce qui aurait, justement dû contribuer à faire régner autant que faire se peut ce « bien », à savoir les échanges diplomatiques, pareil acharnement médiatique est à inscrire au tableau d’honneur de nombre de chaînes télévisées, de radios, de journaux et de magazines.
Que des journalistes et leurs habituelles « personnalités » invitées se laissent aller comme tel est le cas sur LCI, surtout, dénote une absence totale de tenue, de retenue et de respect du public sauf à celui qui aime cela, évidemment, avec le défouloir tout trouvé de, « la Russie de Poutine » mais surtout lui, en personne.
Encore une fois et il faut toujours le rappeler, le parti pris politique n’est pas mon fait. Ce qui m’anime est de réagir au triste constat du manque total d’objectivité qui a gagné et envahi même la plus grande partie de la classe médiatico-politique occidentale et, de fait, mes compatriotes qui lui accordent foi.
Je pense à tant de Russes qui, quelques soient leurs opinions, subissent ce matraquage haineux envers leur patrie. Désormais, le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, situé non loin de Paris, dans l’Essone, fait les frais de ce qui s’est imposé au nom de la « morale » pour sanctionner comme jamais leur pays.
Dans une partie de ce lieu emblématique qui existe depuis 1927, sont enterrés des exilés de l’Union Soviétique. Si cet endroit est très célèbre en Russie, il est plus confidentiel en France. Or depuis que les transactions financières ont été bloquées par les sanctions, l’Etat russe qui a pris en charge les frais des concessions échues, ne peut plus s’en acquitter auprès de la France.
Les morts si nombreux laissés à l’abandon sur le champ de bataille et qui resteront à jamais sans sépulture viennent bien sûr à l’esprit. Sont-ils à comparer à d’autres défunts dont la mémoire a tissé les liens entre la France et la Russie, mémoire qui est menacée d’extinction par le droit funéraire, faute de concession renouvelée?
À chacune et à chacun d’en décider.
En attendant et pour qui souhaiterait se faire une idée de ce que représente le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois pour l’Histoire et pour la mémoire franco-russe, la lecture de cet ouvrage paru en 2015 et qui lui est consacré vous en dira davantage.
Cela dit et juste après avoir publié ce sujet, j’apprends qu’un communiqué de presse est paru sur le site de la Mairie du lieu qui réagit à un article du journal Le Monde et indique, en caractères gras – fait inhabituel pour ce genre de communication- que l’avenir du cimetière serait « plus que certain ».
Soit et puisse la mémoire entre la France et la Russie demeurer en paix!