Hier, notre excellente Radio Télévision Suisse, a eu l’heureuse idée d’inviter en direct sur le plateau de son « 19:30 », son journal télévisé ainsi appelé et qui a son propre compte Twitter d’ailleurs, l’heureuse idée donc d’inviter une ancienne candidate à l’élection présidentielle ukrainienne échouée face à l’actuel Président que tout le monde connaît. On sait, en effet, qu’il est passé du spectacle télévisé en tant que comédien à celui de Président, très médiatisé depuis le 24 février 2022.
On n’ignore plus non plus qu’il est à la tête d’une « démocratie » agressée par une « dictature ». On le lit et l’entend journée faite, nos médias comptant nombre de journalistes très au fait qui savent si bien de quoi ils traitent que le seul pays qui coche toutes les bonnes cases est l’un des deux tandis que l’autre est à jeter aux enfers.
Je caricature à peine tant le discours haineux envers la Russie a pris une tournure telle que les réactions, lorsqu’on ose tenter la nuance, sont immédiates et radicales, vous êtes du côté du mal, vous défendez l’indéfendable, on ne vous parlera plus tant que vous relayez à ce point une propagande éhontée. Soit.
On vous tourne résolument le dos sans même chercher à vous écouter. Ou à vous lire de manière correcte s’il s’agit de propos publiés et partagés ici ou là. Donc dire à ces âmes si au fait de ce qui se passe en Ukraine, que comme invitée du téléjournal suisse romand de ce 25 janvier au soir, trouver mieux aurait été préférable? On en est à se demander si cela vaut la peine.
On en est surtout à constater que notre chaîne publique d’information est vraiment au top de la désinvolture. Une femme jetée en prison pour corruption, passée à plusieurs reprises devant les tribunaux dont une fois pour avoir commandité un meurtre, revenue dans la lutte pour l’élection présidentielle sans succès, est-ce vraiment la meilleure façon d’informer son public?