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Anne-Laure Bonnel

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Le courage d’Anne-Laure Bonnel

Admirable, cette femme! Elle dit ce qui convient. Elle dit ce qu’elle voit et entend, elle réalise des documentaires, elle dit ce qui en est fait par les uns et par les autres.

Je vous invite très vivement à découvrir cette séquence vidéo.

Il s’agit d’une interview que BFMTV a sollicitée d’Anne-Laure Bonnel, cette reporter indépendante dont il a été question dans les précédents sujets de ce blog et au sujet de laquelle le journal Libération a écrit cet article.

A vous d’en analyser le ton.

A vous aussi de vous faire une idée de la manière avec laquelle toute personne qui cherche à donner un regard sans a priori sur une situation, a toutes les chances d’être récupérée dans un sens ou un autre.

Or Anne-Laure Bonnel le dit bien, elle est apolitique. Cette attitude est possible. Elle est à encourager et à cultiver.

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Deux institutrices coupées en deux à Gorlovka, « le gouvernement ukrainien bombarde sa population » déclare Anne-Laure Bonnel

Qui sait ce qui se passe encore dans le Donbass?

Qui sait que des femmes sont coupées en deux? Celles et ceux qui auront suivi l’émission de Pascal Praud sur CNews. Pascal Praud qui aura pris l’initiative d’interviewer Anne-Laure Bonnel.

Il a été question d’elle dans le précédent sujet de ce blog.

Et quand elle fait part de ce qu’elle a vu et filmé, ces enfants dans les caves et ces deux institutrices coupées en deux, comment se sent-on?

Ce sont des faits, insiste-t-elle.

Et ces faits, ces massacres, se perpétuent tandis que l’on ovationne un Président qui laisse tuer les siens. Oui, bien sûr, toute guerre est une boucherie, argument à sortir en cas de malaise.

Merci, Anne-Laure Bonnel, merci Pascal Praud, merci CNews, d’avoir donné à voir une réalité que bien de nos journalistes, entre autre ceux de la Radio Télévision Suisse, se gardent de montrer.

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On vous prive de vos revenus, on vous menace de mort, vive la démocratie!

Vous savez, bien entendu, que la Fédération de Russie serait une dictature, on vous le martèle chaque jour ou presque. Vous savez donc que toute parole qui ne va pas dans le sens établi y est prohibée, bannie, condamnée, on vous le répète à longueur d’articles ou d’interviews de « spécialistes ».

Vous savez combien le travail de journalistes hors système y est délicat voire impossible, on vous l’assène depuis des années. Vous savez tout cela sans éprouver le besoin de confronter vos informations à d’autres ou mieux encore, de vous rendre sur place si on ne vous a pas déjà dégoûté de ce pays que nombre d’entre nous ont l’audace d’aimer encore.

Et vous savez que nos démocraties, si ouvertes au multiculturalisme et attentives à son respect, ne cessent de clamer urbi et orbi leur attachement quasi viscéral à la liberté d’expression. Tout cela, vous le savez. Que vous le viviez, tant mieux pour vous mais que d’autres connaissent un sort adverse?

En voici un exemple éloquent.

Il s’agit de celui d’une jeune journaliste dont j’ai évoqué ici le travail. Anne-Laure Bonnel, reporter de guerre, a en effet perdu tous ses employeurs, a reçu des menaces de mort pour avoir osé un regard sur le Donbass qui a déplu et c’est un véritable euphémisme quand on apprend ce qu’elle a enduré pour avoir réalisé un film dans cette région du Sud-Est de l’Ukraine.

Au micro d’André Bercoff, de Sud Radio, elle revient sur ce qui lui est arrivé tandis qu’elle s’adresse à Rafaël Glucksmann qui ne vous est pas inconnu et dont il a été question ici aussi. Je vous invite très vivement à écouter ces quelques 17 minutes où l’on mesure ce qu’est une démocratie occidentale au regard de ce que celle-ci ne se prive pas de qualifier de « dictature ».

Ce que subit la journaliste Anne-Laure Bonnel est la criante démonstration, non seulement de l’hypocrisie que représentent nos soi-disantes valeurs mais surtout de l’intérêt morbide dont elles témoignent, en chargeant de tous les maux possibles et (in)imaginables un pays qui ne devait jamais devenir notre ennemi.

Et ce faisant, toute personne qui tente un autre éclairage sans même se déclarer « pro » ceci ou cela, chacune a droit à sa volée de bois vert dans le meilleur des cas, à ses oukases et ses menaces, dans le pire des cas. Comment appeler ce genre de régime qui vous prive de vos revenus, qui vous met à terre pour avoir osé montrer ce qui ne convenait pas?

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Détresse

Je souhaite partager avec vous la détresse de la reporter française Anne-Laure Bonnel. Je vous prie de visionner sa vidéo de 3’44. Elle ne cache rien. Ni la réalité d’une guerre qu’elle filme au quotidien, ni son immense amertume et c’est encore très peu dire.

Vous comprendrez, alors peut-être, pourquoi je me suis tant mobilisée depuis huit ans sur ce blog.

Mais une personne de mes contacts sur un réseau social bien connu commente cette vidéo ainsi: « J’ai de la famille à Kramatorsk et Donetsk. Ce sont des troupes russes qui ont détruit Donbass. Poutine a préparé cette guerre depuis très longtemps et s’était servi du Donbass malheureusement ».

Alors, Chères amies et Chers amis, vous mesurerez à quel point il est complexe de poursuivre pareil engagement en faveur de victimes dont le sort a si peu concerné nos médias alors qu’il est ainsi perçu par cette personne de mes contacts. Je ne la connais pas. Je ne puis savoir  si elle dit vrai ou faux.

Quoi qu’il en soit, je comprends que si un jour on apprend la ou les véritables raisons qui ont déclenché cette boucherie en Ukraine, on ne sera fixé que sur ce que l’on n’ignore plus de très longue date, la propension au cynisme absolu.

Une profonde tristesse m’envahit. Et pas que depuis le 24 février.

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La détestation de la Russie couplée à son mépris

La détestation de la Russie, couplée à son mépris et à l’ignorance de sa grandeur, non pas politique mais humaine, semblent avoir trouvé leur exutoire par le biais d’une guerre dont elle serait seule à porter le poids de la turpitude.

Parce que huit ans de silence complice et criminel de la part de nos « élites » médiatiques et politiques ont favorisé le déni et négligé la mort de milliers d’innocent(e)s.

Je l’ai rappelé maintes fois ici. Anne-Laure Bonnel l’a documenté. On la censure.

Et nous serions dans le camp du bien, nous autres Occidentaux. Et nous serions les vaillants défenseurs de droits humains.

Que la conscience d’autant de pourfendeurs de la Russie les berce encore et encore!

Et qu’avec leur censure d’artistes, de sportifs handicapés, de chats destinés à des expositions félines, de films et de toutes sortes d’autres productions et produits russe, ils se sentent ainsi blanchis!

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Guerre en Ukraine, communiqué

La guerre sévit, on le sait, qui s’en réjouirait?

Même pas cette Russie qui en arriverait « à 86% à se réjouir quand des gens meurent dans le Donbass » comme le déclarait la lauréate du Prix Nobel de littérature dans sa conférence de presse tenue en octobre 2015.

Non, même pas cette Russie et pas davantage tout être sensé.

La fièvre qui s’empare des foules, désormais, a gagné à ce point les cerveaux que la réflexion s’en est aussitôt enfuie. En voici un exemple vécu. Je partage mes sujets de blog dans différents groupes d’un réseau social bien connu et dans ce groupe constitué de personnes a priori posées, je reçois en commentaire à ce que j’ai écrit hier, « vous êtes une honte madame ».

Soit.

Je remercie cet aimable interlocuteur pour ces femmes, deux institutrices dont la reporter Anne-Laure Bonnel a vu leurs corps coupés en deux et a documenté à ce terrible égard et je le remercie par le même temps de son haut sens critique. Le voici qui me rappelle ce qu’est une guerre, des « milliers de morts de part et d’autre », le « synonyme de corps déchiquetés, d’exactions horribles ».

Merci je l’ignorais.

À tel point que je ne cesse de rappeler à longueur de sujets de blog que ces même « exactions horribles » et ces mêmes « corps déchiquetés », depuis huit ans dans le Donbass, n’ont retourné les consciences ni les estomacs de quiconque, aujourd’hui pourtant si choqué qui découvre « la guerre en Europe » comme l’affichait la Tribune de Genève il y a quelques jours.

Mais mon interlocuteur ne s’est pas arrêté là.

Il a tout de même réussi à me rendre partie prenante de cette guerre en écrivant ceci, s’achevant par un point d’interrogation qui ne sauve même plus son honneur: « cette guerre a été lancée par vos financeurs? » Ce point d’interrogation fait écho à celui d’une Universitaire qui y a, elle aussi eu recours lorsque dans son ouvrage, elle a interrogé de manière à peine rhétorique, mes liens au Kremlin.

Cette même Universitaire, tout de même condamnée pour diffamation mais pas pour ce qu’elle a écrit à mon propos, pour d’autres allégations tenues envers l’une des six parties civiles desquelles j’étais pour porter plainte en diffamation contre elle,  cette même Universitaire a été récemment invitée par TF1 à s’exprimer sur la guerre en Ukraine.

Comprenne qui voudra comme il ou elle pourra.

Le fait est qu’avec pareil choix, on conçoit que le film réalisé par Anne-Laure Bonnel dans le Donbass auquel j’ai renvoyé dans un précédent sujet de ce blog, vienne de subir une forme de censure! Dans des pays démocratiques tels que les nôtres, au nom de la liberté d’expression, droit sacré s’il en est, certaines expressions sont préférables à d’autres.

Dans des pays démocratiques comme les nôtres, la liberté s’allie à la bonne parole, celle qui assure la bonne conscience.

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Guerre en Ukraine, une tragédie

De cette tragédie qui se déroule à nos portes et à laquelle nombre d’entre celles et ceux qui ont attiré l’attention sur les désastres humains vers lesquels elle entraînait tant de famille, qu’écrire encore sinon le désespoir?

Alors que j’évoquais les 14’000 morts que compte la guerre qui s’est livrée dans le Donbass huit ans durant dans l’indifférence quasi totale de tant d’esprits très bien-pensant, un internaute me faisait remarquer que cinq morts par jour, ce n’était rien.

Si peu qu’au 23 janvier 2016, date à laquelle une soirée caritative avait été organisée ici à Genève en faveur des enfants du Donbass et à laquelle Léman Bleu et un autre journaliste genevois avaient bien voulu prêter attention, que donc au 23 janvier 2016, soit deux ans après le début du conflit, c’était la bagatelle de 8’000 morts et 12’000 blessés ajoutés aux centaines de milliers d’exilés que l’on comptait déjà.

En Europe, et en son coeur même.

Quels civils mouraient sous les obus du Président de leur propre pays? Qui vivait terré dans les caves? Des enfants, des familles entières sur lesquelles, comme l’a rappelé la reporter Anne-Laure Bonnel, tirait leur gouvernement. Avez-vous vu, entendu, lu l’indignation dans les rues des grandes capitales européennes? Moi non.

Preuve en est la réaction effarée de journalistes qui découvrent comment ont été tuées et coupées en deux ces deux institutrices! Et un autre internaute aussi savant que celui qui a su compter cinq morts par jour en huit ans pour en conclure que ce  n’était rien, un autre internaute a réagi pour m’apprendre qu’à partager le reportage de la journaliste française, je répandais la « propagande du Kremlin ».

Voici une autre séquence télévisée assez éloquente. Elle se déroule sur LCI à la minute 56, je vous invite à la découvrir.

On interroge une Ukrainienne qui se prénomme Viktoria. Elle vit en France mais retourne régulièrement dans son pays d’origine où sa famille demeure. On lui demande si sa famille va fuir et voici qu’elle répond que non, pas du tout. Première surprise. Puis, elle raconte comment vit son peuple sous ce gouvernement « démocratiquement élu ».

Gouvernement qu’elle qualifie de « fantoche ». Là, c’est trop pour certaines personnes invitées sur le plateau.

La suite indispose, on remercie Viktoria qui, de toutes les façons, ne parvenait plus à se faire entendre dans la cacophonie des réactions indignées quand elle a osé dire que des Ukrainiens étaient contents de l’intervention russe. Que ce gouvernement était corrompu, pour rappel, le Courrier International du 5 octobre 2021 intitulait un article ainsi: le Président ukrainien Zelensky dans la tourmente des Pandora Papers.

Quand des faits entrent en collision avec la propagande sensée les taire, en l’occurrence la propagande occidentale, en faire part n’équivaut pas en cautionner d’autres. C’est trop simple de renvoyer dos à dos deux modes de communication qui masquent la réalité. Faire mention d’une propagande relève d’un seul désir, celui de cesser de se voiler la face, celui de cesser de décréter qui est bon et qui ne l’est pas.

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Donbass, huit ans de silence complice de nos élites médiatico-politiques

Pas un jour ne passe sans lire telle ou telle explication à la guerre en Ukraine. Pas un jour ne passe sans observer les partis pris et les jugements qui en découlent.

Pas un jour ne passe sans que des témoignages de celles et ceux que cette guerre concerne au premier chef ne me soient livrés.

Il y a une semaine encore, qui savait ce qu’étaient « les accords de Minsk » dont tant de savantes personnes parlent désormais?

Il y a une semaine, qui avait entendu parler du Donbass?

Anne-Laure Bonnel a réalisé un documentaire sur cette région meurtrie. Il date de 2015. C’est quand même pas hier ni il y a une semaine, non?

Ce documentaire a été diffusé.

De manière si confidentielle que j’imagine bien que vous n’en avez pas eu connaissance. Alors le voici, regardez-le! Et regardez ce qu’Anne-Laure Bonnel a déclaré tout à l’heure sur CNews!

Merci pour les victimes qui sont aussi celles dont on ne parle pas beaucoup sinon pas du tout.