A plusieurs reprises, il a été question du « petit peuple » dans le cadre de l’interview d’un Professeur invité à commenter les événements qui se sont déroulés il y a peu à Chemnitz.
Le journaliste qui l’interviewait, Darius Rochebin pour ne pas le nommer, évoque ce « petit peuple » que reprend alors le Professeur en estimant ce mot le plus important.
Et le voici qui nous explique la fonction sociale occupée par tel agent de la Stasi à Buchenwald, telle autre encore, assistante sociale et de dire que ce système (nazi) ne pouvait exister que par le « petit peuple».
Mais que veut dire « petit peuple »? Pour l’interviewé sinon pour son intervieweur, on comprend qu’il désigne des personnes simples, de classes dites populaires.
Or à considérer ce que ce Professeur appelle traditions dans cette partie de l’Allemagne en question, la luthérienne, la communiste et la nazie, serait-il encore à démontrer qu’elles ont rassemblé autant d’élites que de ce qui constitue le « petit peuple »?
La culture n’était pas en reste non plus ni chez les nazis, ni chez les communistes ou les luthériens.
Cette manière de faire endosser des courants idéologiques ou religieux à des classes sociales, en l’occurrence, le communisme, le nazisme et le luthéranisme au « petit peuple » est plutôt réductrice, voire particulièrement orientée.
Sans compter le mépris affiché pour ce « petit peuple » tout juste bon à exécuter ce qu’on lui demande sans le moindre esprit critique.
Pour le reste, pas un mot de tant de ces personnes, issues du « petit peuple » ou pas, qui n’avaient d’autre choix que celui de se plier au régime sinon d’être envoyées purger une peine quelque part dans un camp.
Mais l’essentiel semble être de désigner qui a fait quel mal et qui est dans le droit et bon chemin. Ainsi se diffuse ce qui s’appelle information.
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