Dans le contexte actuel où féminisme, sexisme et laïcité sont des termes récurrents à défaut d’être des valeurs bien définies, il est particulièrement intéressant de s’arrêter à cet article pour saisir la pensée de son auteure.
Féministe musulmane, elle explique en quoi le port du voile est, pour elle, non seulement une fierté et un signe d’appartenance mais surtout, une manière d’afficher un féminisme qui résiste à celui que d’aucunes ou d’aucuns veulent imposer.
En effet, selon elle, obliger la femme musulmane à retirer son voile au prétexte qu’elle serait soumise à des valeurs patriarcales est une forme d’oppression sinon et même, d’islamophobie. Aussi, développe-t-elle une argumentation pour défendre sa position et la revendiquer.
L’intérêt que présente cet article est, ente autre, de montrer combien le sentiment d’appartenance, en l’occurrence ici, religieuse est fort et prime sur tout autre, au point de lui donner les atours de féminisme au prétexte que celui-ci peut se concevoir de manière variable.
Peut-être mais dans une société dite laïque, le principe veut que tout signe religieux ostensible soit banni. Preuve en sont les multiples destructions de croix ou autres interdictions de crèches ici et là dans l’Hexagone. Cette femme en a-t-elle seulement conscience?
Quand elle argue lutter contre l’isamophobie avant tout, c’est son droit le plus strict de défendre ses valeurs. Mais c’est aussi celui des autorités et autres édiles de faire respecter un principe, qu’elle le veuille ou non.
Pour le reste, son propos permet de mesurer comment le féminisme peut se concevoir par les unes et les autres sinon être utilisé pour d’autant renforcer un combat identitaire.
Le principe de laïcité et le féminisme sinon le sexisme ont encore de quoi faire avec pareils foyers de résistance! Certes, l’article date d’il y a trois ans mais celui-ci, paru dans l’OBS en avril 2016 n’est pas en reste non plus…
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