L’élection complémentaire dont l’issue du scrutin sera connue ce dimanche 28 mars prochain et qui tient Genève en haleine est instructive à plus d’un titre.
Elle révèle, entre autre, à quel point la politique, qu’elle se pose en défenderesse de « droits », de « valeurs », de « causes » ou « d’intérêts », se vit sur un registre d’ordre passionnel.
Bien sûr qu’elle exige un sens de la gestion et de l’administration, mieux, une maîtrise de ces domaines. Mais le tempérament et le comportement de la personnalité politique contribuent autant à la réussite ou à l’échec des actions entreprises.
Dans le cadre de l’élection complémentaire d’un Conseiller d’Etat que vit Genève, ces éléments ont été souvent évoqués car ils entrent largement en ligne de compte. Aussi et quel que soit le résultat du scrutin, seront-ils déterminants, que le vote ait été dit « utile » ou non.
En fait, l’ensemble de la population subit et subira les conséquences de la situation face à laquelle elle a été placée. Dire que c’est son vote qui s’exprimera dans les urnes est une manière élégante d’oublier qu’elle n’a guère eu d’autre choix que celui de se retrouver prise dans une alternative peu enthousiasmante.
C’est pourquoi il serait opportun de s’interroger sur ce qui a permis d’en arriver là. Rien d’illégal, certes et c’est bel et bien ce qui devrait interroger et ne pas être aussitôt passé à la trappe une fois connu le résultat du vote.
Je l’ai formulé ici-même, le propos a été publié par la Tribune de Genève dans son édition de ce 23 mars, je le maintiens tant il serait regrettable qu’une fois le ou la candidate élu(e), plus aucun retour sur cette embrouille ne soit opéré.
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