Le spectacle qu’offre la campagne présidentielle française semble inédit alors qu’on y retrouve toutes sortes de stratégies sinon de stratagèmes mis en oeuvre dans de précédentes luttes pour la fonction suprême.
En 2011, le candidat le plus en vue pour briguer l’Elysée en a fait les frais de manière aussi soudaine que brutale. Des sommets où évoluait DSK, c’est vers les abysses les plus profonds qu’il a été projeté.
Filmé tandis qu’il était menotté et solidement encadré, il est apparu sur les écrans du monde entier.
Que la nature de ses pulsions aient été connues de nombre de personnes ne faisait aucun doute. Qu’elles aient été soudain exposées à tout va et à tout vent n’avaient d’autre raison que de créer un séisme et de l’empêcher de poursuivre sa course vers l’Elysée.
Pour briser un ennemi, trouver son talon d’Achille est le meilleur moyen de s’éviter le recours à la liquidation physique de la personne.
Achille, précisément, plongé par sa mère dans les eaux du Styx pour en faire un héros invulnérable et cependant, resté mortel au seul endroit par lequel Thétis l’avait tenu.
Connaître ainsi le point faible de celle ou de celui dont on veut se débarrasser et l’y confronter pour, ensuite, le livrer en pâture à une justice qui tient, parfois, de jeux du cirque serait alors l’arme fatale.
Si, pour DSK, la quête de l’Elysée a d’emblée dû être oubliée, pour François Fillon, saisi par la fièvre justicière d’autant de purificateurs de la vie politique sinon sociale, il n’en est pas encore ainsi.
Et ce n’est pas faute de moyens mis en oeuvre. Car son épouse Pénélope risque la prison quand lui-même, au cas où il serait élu, y échapperait le temps de son mandat au moins.
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