Chacun entretient un rapport personnel avec la notion de sacré. Pour qui la cultive, un lieu précis n’est pas toujours essentiel. Pour qui se retrouve en communauté pour célébrer un culte, certains endroits sont susceptibles de recouvrir une signification particulière par la projection dont il fait l’objet.
S’il est évident que ce qui est sacré pour les uns ne l’est pas pour les autres, l’intérêt est ailleurs. Il est dans le besoin de sacrer ou non une entité. Or cette inclination est le plus souvent irrationnelle et à l’origine de cultes mais de conflits tout autant.
Qui prétendrait ne pas réagir s’il se sent menacé dans ce qui fonde les valeurs qu’il a choisi de sacrer? Quelles qu’elles soient, matérielles, spirituelles ou intellectuelles, y sceller le sens de son existence incite à les défendre. Même si on les sait relatives, elles sont susceptibles d’assurer un parcours, parfois un destin.
Les discuter est toujours envisageable. Mais pour quelle fin?
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