Vous marchez au gré d’espaces réservés aux piétons, au mieux, vous vous prenez une planche à roulettes dans les chevilles, au pis, un vélo dans les jambes, le bassin ou le dos, à choix et selon la vitesse à laquelle roule la personne qui y siège.
On a beau concevoir des pistes pour les « skate-border » , c’est tout ce qu’ils rencontrent sur la voie publique qui les attire pour se lancer, sauter et perdre au passage leur planche qui finira sa course où elle le peut.
Quant aux cyclistes, nombre d’entre eux préfèrent se faufiler entre les passants plutôt que d’emprunter les pistes qui leur sont pourtant dédiées. Aux piétons de s’adapter. Sauf que tous ne s’y sont pas encore résignés.
Si le couple derrière lequel je marchais et qui a manqué être fauché par un cycliste me lit, il se reconnaîtra. Nous remontions une rampe bien connue de la ville quand, en sens inverse, a déboulé à toute allure -vu la forte inclinaison de la descente- un cycliste hurlant « Attention! »
Après un slalom entre nous trois, il a poursuivi sa route, certainement convaincu que nous n’avions pas à nous y trouver. Nul doute que l’automobiliste, bête noire de nombre de nos élu(e)s masque bien le danger réel que représente le cycliste à l’assaut du piéton.
Le 20 avril 2011, soit il y a plus de 9 ans déjà, j’avais consacré un sujet de ce blog aux bicyclettes surprises. Ce qui a changé depuis? L’augmentation du nombre de pistes cyclables, l’augmentation du nombre de vélos et l’augmentation du risque de s’en prendre un de plein fouet.
1 Comment
Tellement d’accord avec vous, je n’en peux plus de les voir descendre à tout allure ou remonter à contre-sens la rue Marterey, et bien évidemment sur les trottoirs… Les piétons n’ont pas les yeux dans le dos et les vélos électriques vont vite , la police fait une fois ou l’autre de la « prévention » , c’est-à-dire qu’ils les font descendre du vélo, pour que 100 mètres plus haut ils les ré-enfourchent allègrement et nos autorités laissent faire avec un laxisme incitatif. Ils sont protégés et profitent de la situation en toute impunité.
Combien d’accidents graves faudra-t-il pour que les règle de circulations qui selon la loi devraient être appliquées par tous le monde, redeviennent des règles à respecter par les cyclistes ?
Peut-on sans aucune limite , au nom de la mobilité douce prendre les autres usagers des espaces publiques ainsi en otage ? Et à partir de quand les fera-t-on payer leur place de parc pour apporter leur contribution à l’élaboration de pistes cyclables ?
Je fais la majorité des mes trajets à pieds ou en bus ou métro, mais cette arrogance envers les piétons me donne juste envie de reprendre la bagnole, au moins je ne risquerais plus de me faire renverser.