Accueillie sur ce site d’abord avec un pseudo, pour y partager une activité littéraire en direct avec des internautes inconnus, a été la raison de ce blog « Voix ». J’y ai publié des textes de forme extrêmement brève, parfois. Hier, dimanche, j’ai eu envie de poster la critique de mon deuxième recueil de nouvelles, écrite par Anne Pitteloud, journaliste au « Courrier », car l’occasion m’était offerte par un media confrère, de remercier « La Tribune de Genève » d’avoir ouvert à l’écrivain un espace au sein d’une blogosphère de « sa » Cité. Il me paraît en effet important qu’un regard venu parfois d’ailleurs, contemplatif et critique à la fois, idéaliste et lucide aussi, c’est-à-dire non forcément identifiable selon des critères standards admis, ait sa place dans le débat d’idées. Tel me paraît être le rôle de l’écrivain ou de l’artiste. Dans ce sens et après l’appel lancé par Jean-François Mabut à ne pas rester coi, il m’a paru nécessaire de sortir d’un certain silence et de prendre position dans le cadre de prochaines campagnes électorales diverses. Ces précisions ne sont pas rhétoriques. Elles relèvent du souci de s’affranchir des cadres récurrents d’étiquetage partisan. Aucune idéologie, aucune religion ne conçoit l’homme tel qu’il est. Toutes le projettent. Or on sait combien sont souvent loin des images, les réalités incarnées par les êtres. L’écrivain tente de les capter, de leur donner de la voix. Les partis, les confessions n’en rendent bien souvent que leurs échos. On comprendra dès lors que si je soutiens ici la candidature de Daniel Devaud à la Cour des comptes, j’agis en tant que femme de lettres et citoyenne genevoise, non sans idées politiques mais sans appartenance partisane, parti pris ou autre cause quelconque à défendre.
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