On lit, ici et là, toutes sortes de propos tenus sur la culture sans jamais que le sens dans lequel ce concept est utilisé ne soit précisé.
A croire que tout le monde s’entendrait sur ce à quoi renvoie le terme de culture.
Que de malentendus, au contraire, cet usage lexical indéfini ne présente-t-il pas!
Et combien d’erreurs d’appréciation ne s’éviterait-on à en préciser le caractère!
Autant dire que récupérations tacites émaillent tout débat autour de la culture.
Et très vite, l’embrouille est assurée alors que l’implicite règne en maître.
Genève, ces jours-ci, vit au rythme de querelles sinon davantage encore, qui ont pour enjeu la culture.
Celle des uns dressée contre celle d’autres, c’est la politique qui mène le jeu.
Avec pour enjeu, désormais, une tête à couper.
Discours
Qu’un certain Occident se montre critique face à la politique menée par le président russe, on l’a bien compris. Que ce même Occident sélectionne ses références à l’appui, tout autant.
Après les « 86 % d’une Russie qui rirait quand les gens meurent dans le Donbass« , en passant par le « califat orthodoxe » que voudrait créer Vladimir Poutine, voici la lauréate du Prix Nobel de littérature 2015 déclarer que les Russes font la guerre aux Ukrainiens. À leurs frères et que des avions russes sont en train de bombarder la Syrie.
Ce jeudi 10 décembre, Svetlana Alexievitch recevra son Prix des mains du Roi de Suède.
Que l’oeuvre de l’écrivain biélorusse ait été récompensée regarde l’Académie qui l’a honorée. Mais que cette distinction autorise la lauréate à énoncer autant de contre-vérités la discrédite.
Les tensions actuelles entre Occident et Russie n’ont rien à gagner avec de telles propos mensongers. A moins que le choix opéré par Stockholm n’ait été, comme d’aucuns l’affirment, de pur intérêt politique.
La France est sous le coup de la terreur.
Sa quête de sens est vive.
La solidarité s’aiguise mais les haines tout autant.
La polémique enfle autour du terme de guerre.
La politique a repris ses quartiers.
Si guerre il devait y avoir, puisse-t-elle ne pas être civile!
La terreur a heurté.
Blessée, la France est encore sans réponse.
Outre les considérations sur l’économie, ce qu’on lit dans l’entretien* avec Yanis Varoufakis, publié par la revue Ballast, c’est la mise à l’écart, par l’euro-groupe, de toutes ses propositions.
Dire de l’Europe qu’elle incarne la démocratie semble de plus en plus relever de l’abus de langage.
Euphémisme que de le rappeler, certes, tandis que l’ancien ministre grec de l’économie explique comment on donne pour mieux dominer:
Que dit-on en Europe ? Une dette grecque non remboursable ? Donnez-leur en plus ! Et augmentez tous les impôts pour donner à une dette non remboursable plus d’argent, plus de prêts.
Alors que la question des migrants démultiplie les débats et déchire l’Europe entre accueil à réserver ou frontières à fermer, au-delà de la misère de l’exode, c’est au cynisme qui l’accompagne qu’on assiste.
Entre utilitarisme à peine voilé et charisme martelé, aux populations de s’y retrouver.
Difficile, en cela, de donner tort à Yanis Varoufakis quand il dénonce un système féodal dont le but est de s’étendre et d’élargir son pouvoir de domination.
http://www.revue-ballast.fr/yanis-varoufakis/
On connaît la formule surtout depuis que l’Etat Islamique ou Daesch ou Isis ou tout autre groupement terroriste frappent au nom de l’Islam.
Mais pasdamalgame aurait-il soudain vocation à se limiter au seul Islam à ne pas confondre avec un autre?
Non, bien sûr, dans ce cas, merci aux amateurs du pasdamalgame de prendre conscience que la Russie actuelle n’est pas l’Union Soviétique.
Or combien de fois ne cherche-t-on à faire comprendre à qui le veut bien que l’une est l’équivalent de l’autre?
Preuve à l’appui, on se fend d’une citation dont on omet, bien sûr, de préciser qu’elle a été amputée de moitié.
Puisque tout le monde croit savoir combien le Président de l’actuelle Fédération de Russie regretterait l’URSS, voici ce qu’il en a dit:
Celui qui ne regrette pas l’URSS n’as pas de coeur, celui qui souhaite sa restauration n’a pas de tête.
Frédéric Pons, dans son ouvrage en photo ci-dessus, dresse un portrait du président russe que les amateurs du pasdamalgame seraient bien inspirés de lire pour rester fidèles à leur credo.
En ce 1er août, alors que la Suisse célèbre sa Fête nationale, ce propos du Général Wesley Clark -cité ici* par Hervé Juvin- mérite d’être médité.
La problématique des nations et de leurs intérêts a été abordée dans l’interview accordée par Vladimir Poutine au journaliste suisse, Darius Rochebin.
En réponse à la question que celui-ci lui a posée, relative à l’arsenal nucléaire, le président russe a expliqué qui a relancé qui dans la course aux armements:
http://www.rts.ch/play/tv/videos-en-bref/video/darius-rochebin-interviewe-vladimir-poutine?id=6967471
De là à donner raison à l’écrivain et essayiste français Hervé Juvin lorsqu’il déclare que seul un conflit extérieur permettra aux Etats-Unis de sortir du conflit intérieur qui monte, il n’y a qu’un pas.
Ce point de vue de la nécessité de mener une guerre pour régler des problèmes intérieurs n’est certes pas nouveau.
Le fait est que lorsque le Président russe estime qu’il faut s’efforcer d’aller vers un équilibre des intérêts, certains ne semblent pas l’entendre ainsi.
Or quand les intérêts des uns comptent davantage que ceux des autres, les Etats-Nations d’Europe sont bel et bien menacés.
Tant qu’on la célèbre encore, souhaitons une belle Fête nationale à la Suisse!
* http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/06/26/31002-20150626ARTFIG00300-herve-juvin-l-union-europeenne-une-entreprise-a-decerveler-les-peuples.php
Grec, Prix Nobel de littérature en 1979, Odysséas Elytis s’était un jour exprimé sur l’avenir de l’Union Européenne.
C’était au début des années 1980, à Rome:
Nous savons que l’idéal européen ne pourra pas se réaliser s’il ne prend pas appui, clairement, sur son socle spirituel, sur les bases des civilisations grecque et romaine, c’est-à-dire la Démocratie et le Droit, à quoi il faut ajouter l’esprit apporté par le christianisme.
Décédé en 1996 à Athènes, le poète aura sans doute déjà pu mesurer le peu d’écho que ses mots rencontraient auprès des instances de l’Union Européenne.
La voix d’Odysséas Elytis, comme celle de tant d’autres humains, a été étouffée. Il appartient désormais à ses compatriotes d’affronter l’idéal européen qui leur est proposé.
A lire cet article, on peut conjecturer de diverses manières. Il n’en demeure pas moins vrai que le peuple grec n’a pas encore capitulé.
On a tout lu, tout entendu, tout vu ou sans doute pas.
L’essentiel est qu’on nous l’ait fait croire.
Car ce qui devait arriver semble bel et bien arrivé, la Grèce restera dans l’Union Européenne.
Avoir rendu le monde témoin, des semaines durant, de prises de têtes médiactico-lobbyistes, est-ce cela, la transparence de l’information?
Les avoir complétées d’interviews au sein de la population grecque, est-ce cela, la démocratie?
Le fait est que ce qui a été communiqué ce 13 juillet comme issue à la crise grecque ne libérera, au mieux, qu’un espace médiatique.
Et encore, rien ne l’assure.
A Delphes, la Pythie livrerait-elle déjà quelques bribes de réponses?
A suivre…
Un blogueur bien connu de la plateforme de La Tribune de Genève vient de démontrer son sens aigu de la liberté.
En fait de liberté de parole qu’il défend et dont il conspue les limitations sinon l’interdiction, il excelle.
Monsieur Philippe Souaille, pour ne pas le nommer, s’en prend aux propos tenus par Guy Mettan dans un billet publié hier:
http://guymettan.blog.tdg.ch/archive/2015/06/03/a-quand-la-fin-du-journalisme-embarque-267709.html
Le courageux auteur du blog intitulé La mondialisation humaniste ne mâche pas ses mots pour fustiger le billet du patron du Club suisse de la Presse.
Et pour prouver son ouverture au débat d’idées, ferme les commentaires de son sujet:
http://philippesouaille.blog.tdg.ch/archive/2015/06/04/quand-le-patron-du-club-suisse-de-la-presse-derape-267745.html
Le monde comme il va, c’est ici…
Lequel de nos médias occidentaux estimera utile de relayer cet interview accordée par Sergueï Naryshkine, Président de la Douma, chambre basse du Parlement russe?
Voici qu’il s’exprime sur les intentions démocratiques des Etats-Unis dont tant de nos concitoyens croient qu’elles le sont tandis que celles des Russes ne seraient qu’invasives et dominatrices.
Cette candeur avec laquelle on persiste à vouloir nous présenter la démocratie à l’oeuvre dans nos contrées et ailleurs comme en Ukraine, par exemple, ferait sourire sinon rire si elle ne mettait autant de vies en danger.
Dans cet interview, accordée par Sergueï Naryshkine au quotidien russe Vedomosti*, le président de la Douma se réfère à un article de Stephen Lendman, publié sur le site thepeoplesvoice.org.
On y découvre, entre autre, comment le président ukrainien Petro Poroshenko dirige son peuple vers la réalisation de ses aspirations démocratiques.
Et puis, bien sûr et surtout, comment il respecte les accords de Minsk2.
A lire ici:
http://www.thepeoplesvoice.org/TPV3/Voices.php/2015/03/28/poroshenko-declaring-peace-waging-war#more36535
* http://www.vedomosti.ru/opinion/articles/2015/04/14/instinkti-kolonizatorov-ili-podopleka-globalnogo-liderstva