Une chance pour l’économie européenne, a-t-il été énoncé par de nombreux médias. Il suffit de se référer à la liste de ceux qui l’ont estimé pour le constater.
A découvrir ces liens-ci, toutefois, on y observe quelques variantes.
Certes, tous les migrants ne sont pas à l’image de celui qui, à peine en France, est présumé avoir vandalisé la basilique Saint-Denis.
Confondu par son ADN, il a été arrêté.
On apprend qu’il sera soumis à une expertise psychiatrique alors qu’au tribunal de Bobigny, c’est un dialogue de sourds qui a dominé:
« Je ne sais pas en quoi je suis concerné par cette affaire » , déclare, au tribunal de Bobigny ce vendredi, le prévenu. Suspecté d’avoir dégradé deux portes, plusieurs vitraux et l’orgue de la basilique de Saint-Denis en mars, cet homme de 41 ans est jugé en comparution immédiate.
Sujet, certes hautement sensible et polémique, l’accueil des migrants dans nos pays ne peut être réduit à une seule « chance ».
Sauf à considérer que de tels actes ou d’autres tels des viols commis sur des femmes sont à relativiser.
Discours
A lire certains commentaires publiés après l’arrestation de Julian Assange, hacker pour les uns, journaliste pour les autres, violeur de secrets d’états aux Etats-Unis sinon de femmes en Suède, défenseur de la liberté d’expression, les suites de son arrestation demeurent plutôt imprévisibles.
Si l’on se fie aux déclarations faites par le Président de l’Equateur, le fondateur de Wikileaks ne devrait pas être extradé vers un « pays dans où il se retrouverait face à la torture ou à la peine de mort ».
Ce qui n’empêche pas la multiplication de craintes émises ici et là.
Au vu de tant d’inconnues qui entourent cette affaire, difficile de se prononcer. Nul doute néanmoins que de très nombreuses personnes doivent s’activer à faire valoir leurs priorités et leurs prérogatives.
Les luttes sont âpres entre les Etats et leurs services diplomatiques sont là pour les apaiser. Or dans le cas concret, il semble bien que tout se passe à un niveau autre.
Nombre de paramètres échappent pour être en mesure d’émettre le moindre avis ou pronostic possible.
Ce message qui illustre le sujet de ce jour, je l’avais publié sur ce blog avec l’accord de la personne qui me l’avait adressé.
Nous étions alors le 22 janvier 2015. C’était au lendemain d’une interview qui m’avait été demandée et que j’avais publiée sur mon blog.
Plus de quatre ans après, autant de souffrances, autant d’incriminations envers les mêmes, autant de méconnaissance des relations profondes et, certes complexes, entre Russes et Ukrainiens.
Erwan Castel est un volontaire qui a rejoint ceux qui nous sont le plus souvent présentés comme « rebelles » du Donbass. Il tient un blog dans lequel il fait part de ce qu’il vit sur place.
Ce 10 avril, il a partagé un sujet dans lequel il livre ce que lui inspire cette guerre que j’ai à maintes reprises qualifiée, ici, de fratricide.
Mais qui a pris le temps de s’interroger sur ce qui lie Ukrainiens et Russes? Qui a tenu compte du nombre de familles au sein desquelles figurent tel conjoint ukrainien ou telle autre russe? Tel oncle, telle tante ou autres parents encore, qui se retrouvent désormais divisés?
Bien peu sinon aucune de nos élites plus promptes à aller s’afficher sur le Maïdan que de s’interroger sur les dégâts qu’ils étaient en train de préparer à envenimer une situation de laquelle le résultat est désormais le quotidien d’autant de citoyen(ne)s d’un pays déchiré.
Des dizaines de milliers de morts, des blessés, des exilés et la misère galopante pour nombre d’entre elles et eux.
Je vous invite à découvrir ce sujet de blog signé Erwan Castel qui vous offrira un autre point de vue que celui qui tourne en boucle sur nos médias de référence sinon de confiance ou de préférence.
Souvent, à la faveur de rencontres avec des personnes connues ou moins sinon peu ou pas du tout, la discussion s’engage sur différents sujets d’ordre général, social ou politique. Et il arrive que la Russie y figure.
Dans la plus grande majorité des cas, j’observe à quel point agit l’information que mes interlocutrices ou interlocuteurs glanent au gré de leurs sources médiatiques favorites. Aussitôt investi(e)s de certitudes, les voici qui affirment sans le moindre recul, acquis(es) à ce qu’elles ou ils ont entendu, vu ou lu.
Pourtant, le dialogue permet, au contraire, de sans cesse ajuster ses vues sur un sujet, tenant compte de celles qui viennent les nuancer sinon s’y opposer mais non, pour nombre de personnes, la foi en leurs médias de référence tient lieu d’acquis incontesté et incontestable.
Aussi, par exemple et lorsque la Russie vient à être évoquée, ai-je plaisir à écouter ce que soutiennent mes contradicteurs pour autant qu’ils aient de quoi mettre en avant le bon sens et la raison de leur prise de position.
Mais quand il s’agit d’avoir à subir, mots pour mots, ce que distillent autant de médias mainstream qui se contentent, le plus souvent, de reprendre chacun à leur manière les communiqués d’agences de presse, force est de constater que l’esprit critique fait complètement défaut à ces croyants invétérés.
Tout échange devient alors vite illusoire tandis qu’ils alignent un cliché après l’autre sans, bien sûr, s’être jamais donnés la peine de se rendre sur place pour au moins émettre leur propre opinion sur un pays dont ils ignorent la réalité mais duquel ils se satisfont du reflet qui en est donné par leurs médias préférés.
De fait, avec ce genre de personnes, tenter la nuance est perdu d’avance.
Dans le meilleur des cas, on reçoit en retour un sourire de condescendance, en dépit du fait qu’on souhaite partager avec elles les observations faites sur place, dans le pire, on a face à soi le débit en copié-collé de ce qui s’énonce urbi et orbi d’un Président qui opprime ce « pauvre peuple » qui n’a d’autre choix que de le subir.
Pareils échanges qui n’en portent que le nom, sont révélateurs de l’absence de tout esprit critique sinon de simple confort voire de paresse intellectuelle. On croit parce que tel ou tel grand titre de presse ou autre chaîne de télévision ou de radio l’a énoncé. On croit et ça suffit pour affirmer et prétendre qu’on sait.
Ca valait bien la peine de s’élever contre l’obscurantisme religieux pour lui substituer pareille ferveur à servir la messe médiatique…
Puisse l’entente entre Russie et Ukraine ne pas relever du rêve, c’est tout ce que l’on souhaite à ces deux pays
Après la énième attaque reçue en provenance de personnes qui, à l’évidence, démontrent leur besoin de nuire plutôt que de lire, je constate qu’écrire sur l’Ukraine dans un sens plus nuancé que celui qui n’a de cesse de rendre sa grande voisine russe responsable de tous ses maux, vaut en retour, mépris dans le meilleur des cas, haine dans le pire.
Des plus de trois cents sujets de blog que j’ai consacrés à la guerre qui a ravagé le sud-est de l’Ukraine et nui à l’ensemble du pays par le fait d’une guerre qui le déchire, certains esprits se sont ingéniés à déconsidérer une approche qui refusait de diaboliser la Russie.
Or, plutôt que d’entrer dans le débat, non, on attaque la personne.
Dans des pays qui se réclament de valeurs démocratiques, de libertés d’expression, pratiquer une méthode si vite qualifiée de « fasciste » lorsqu’elle vise des positions qui doivent s’imposer, est aussi piquant que symptomatique.
Pour que nos démocraties n’en soient pas que le seul prête-nom, s’élever contre autant de comportements malhonnêtes peut paraître vain. Pourtant, ne pas y réagir, c’est les laisser se répandre en toute impunité.
Le rappeler équivaut, au moins, à ne pas se rendre complice de pareilles attitudes.
Vous avez peut-être suivi les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ukrainienne. Et à cet égard, lu, vu ou entendu ce qui en a été énoncé par nos médias.
En gros, on apprend qu’un acteur de séries télévisées qui a joué le rôle d’un historien devenu président pourrait bel et bien le devenir en réalité. On nous dit aussi qu’il serait « la marionnette » de l’oligarque dont il a été question ici à diverses reprises.
L’oligarque en question, outre le fait qu’il a eu quelques démêlés musclés avec le président Poroshenko sortant, a aussi financé le bataillon Azov, appelé « bataillon de la mort ».
Mais qu’à cela ne tienne, la RTS avec le concours de l’AFP, nous rappelle que juste avant le premier tour de l’élection, un soldat de l’armée ukrainienne aurait perdu la vie. Et que, de leur côté, les autorités séparatistes n’auraient rapporté aucune perte.
Le fait est que la situation du pays est dramatique alors que tant de personnalités du monde occidental s’était mobilisées sur le Maïdan en 2013 pour promouvoir démocratie et vie meilleure.
Plus de 13’000 morts plus tard, que nos médias n’hésitent pas à rappeler pour y ajouter leur incontournable « annexion » de la Crimée, le résultat se connaît.
A avoir bafoué l’Histoire, à avoir piétiné la culture pour imposer on ne sait trop quelles valeurs si merveilleuses que l’Ukraine a sombré dans une misère jamais connue depuis 1991, l’Occident et ses élites portent une lourde responsabilité.
Ce proverbe indien navajo circulait, un temps, sur un réseau social, Facebook pour ne pas le nommer.
Depuis que l’homme s’est érigé centre du monde, inutile de lui rappeler qu’il n’en est qu’un micro élément.
Après tout, c’est vrai, il ne s’agit là que d’une manière de voir et à chacun la sienne.
Sauf qu’il y a une humilité à ces paroles.
Mais ainsi va la vie qu’elle excite toute une panoplie de pulsions, des plus nobles aux plus viles. Et que ce genre de rappel peut passer à côté d’autant de passions en tous genres.
Pour des siècles encore ou pour un avenir brandi en forme de menace, allez savoir!
Le fait est que la négligence avec laquelle on traite notre planète pèse lourd face aux réactions qui tentent de s’y opposer.
Comme vous l’aurez constaté, nombreux sont les compte-rendus de ce qui se passe en Algérie.
Démêler le vrai du faux, le vraisemblable du falsifié, relève de ce qui s’apparenterait presque à un exploit. Aussi, ne sera-t-il pas question, ici, de relayer de « vérités » quelconques mais de proposer deux points de vue.
L’un émane de Roland Lombardi auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’Algérie, l’autre, d’Yves Morel. historien de l’enseignement en France.
Il apparaît, à la lecture de ces deux articles, le premier publié par Atlantico, le second par Politique Magazine, combien la situation reste aussi incertaine que complexe.
En ce sens, les Pythies ou autres Cassandre n’ont qu’à bien se tenir.
De libertés, il en est souvent sinon beaucoup question ici et là.
On les brandit, on les défend, on les bafoue, on les sanctionne, on les réprime, tout le monde le sait, tout le monde s’en plaint, tout le monde se mobilise pour qu’elles soient respectées.
Or qu’en est-il, en réalité?
Si nos démocraties se prévalent de leur existence, au contraire d’autres régimes politiques, la question du sens à donner au terme de liberté serait vraiment à poser.
Car on le voit, en France en ce moment, comment la liberté s’exerce. On brûle, on saccage, on blesse, tantôt avec l’aval de lois, tantôt sans.
L’opinion dite publique a beau s’exprimer, s’indigner, la liberté d’enflammer une Eglise, St-Sulpice par exemple, la liberté d’enflammer un restaurant, le Fouquet’s, par exemple, la liberté d’enflammer un immeuble, une banque, cette liberté incendiaire s’exerce.
Tout comme celle d’éborgner des civils désarmés. Tout comme celle de pousser au suicide des policiers, des agriculteurs et tant d’autres pour lesquels l’avenir s’est profilé insurmontable.
Le temps consacré à en débattre sera-t-il en mesure de faire face à la volonté d’en découdre, de nombreuses personnalités s’interrogent à cet égard.
La France, à l’épreuve de sa démocratie, survit mais heurtée, blessée et de plus en plus, désabusée.
Organe de propagande, Sputnik, vous le savez, on vous l’a assez martelé pour que vous vous le mettiez en tête!
Eh bien voici le compte rendu qu’il livre du procès qui a opposé une universitaire et son éditrice à six plaignants qui l’ont poursuivie pour diffamation.
Comme j’étais de la partie -civile- je peux d’autant évaluer la validité et la fiabilité de l’article publié par cet « organe de propagande » d’un pays présidé par un homme au sujet duquel la radio de mon pays s’interroge et interroge, Poutine est-il un dictateur?
A un organe qualifié de chaîne publique d’information, on peut faire confiance. Tout autant peut-on accorder tout crédit à nos universités, bien sûr.
Outre Madame Vaissié qui s’en réclame et qui a publié cet ouvrage qui se prétend être une « enquête fouillée », l’Université de Genève a honoré Svetlana Alexievitch.
Le titre de Docteur honoris causa duquel elle a été gratifiée a pourtant interpellé.
D’aucuns, en effet, se sont interrogés sur les liens que sa bénéficiaire aurait eus avec l’institution académique genevoise pour être ainsi titularisée.
Qu’à cela ne tienne, c’est le courage de Svetlana Alexievitch qui a été salué.
Lorsque j’ai été appelée à la barre pour m’exprimer, le 15 mars dernier, j’ai évoqué le passé soviétique de Madame Alexievitch.
On aime tant à rappeler celui de kagébiste du président russe, dans la foulée, autant relever l’admiration que vouait la Nobel de littérature à Félix Dzerzhinski!
Mais qui a lu cet article de 1977 qu’a commis Svetlana Alexievitch pour signifier toute l’admiration qu’elle portait au fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB devenu FSB?
Lors du procès qui s’est tenu ces 14 et 15 mars derniers au Tribunal de Grande Instance de Paris, il a été dit de la France, qu’elle était « la plus grande démocratie du monde ».
On lui souhaite de tout coeur de le rester.