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Politique

RTS, où est l’éthique journalistique?

Ce 29 janvier, dans le cadre du téléjournal, la RTS a diffusé un reportage sur la situation dans l’est de l’Ukraine.

La gravité des faits exigerait une éthique journalistique à la hauteur.

Si elle a souvent pu être constatée et même signalée ici, elle ne semble toutefois pas avoir été le souci principal du correspondant de la RTS en ce 29 janvier.

Gulliver Cragg l’auteur du reportage diffusé par la chaîne publique suisse romande, travaille pour France 24. A lire son profil, affiché ici ou là, on comprend que ses idées ne regardent que lui.

Soit et dans ce cas, la RTS sait à qui elle s’adresse. Mais ses téléspectateurs?

Ils le comprennent quand ils entendent dire d’un témoin interrogé dans le reportage que les seuls intéressés par cette guerre, ce sont les clans mafieux. Et puis Poutine s’en mêle aussi. Je ne dis pas la Russie, je dis Poutine, tient-il à préciser.

Cette obsession à voir l’actuel président russe responsable de tous les maux ou presque, friserait le ridicule si elle ne mettait autant de vies et de pays en danger.

Et ce n’est pas Mikhaïl Gorbachev, tant estimé -encore- en Occident, qui contredira mon propos.

Politique

Poroshenko: « Et c’est comme ça et précisément comme ça que nous gagnerons cette guerre »

Dans le19:30 de la RTS, le journaliste Marc Julmy commente l’absence de Vladimir Poutine de manière aussi objective que l’est celle de ses collègues de la chaîne de radio Espace2 lorsqu’ils évoquent la situation dans le Sud-Est de l’Ukraine.

Normal, on a bien compris que la Russie avait à peu près tout faux dans cette guerre qui perdure en dépit des cessez-le-feu et autres accords jamais respectés.

Il semblerait bien, toutefois, que depuis que les forces appelées « pro Russes » ou « séparatistes » ont repris l’avantage sur les forces loyalistes, les journalistes semblent très soucieux d’énoncer chaque jour le nombre de soldats tués sinon d’enfants à évacuer.

Et pourtant, alors que Kiev bombardait écoles, hôpitaux et bâtiments à l’aveugle, combien ont-ils été, ces mêmes journalistes, à rappeler que l’enfance était à évacuer?

Dans bien des cas, elle n’a tout simplement plus pu l’être, évacuée, cette enfance, brutalement perdue à jamais.

La terreur infligée aux habitants des villes sous contrôle loyaliste de Kiev, quel media en a rendu compte?

Et des envolées du président ukrainien Petro Poroshenko sur le sort qu’il réservera aux enfants du Donbass?

La présidente de la Confédération suisse, Simonetta Sommaruga qu’on voit longuement lui serrer la main dans le reportage cité plus haut, qu’en dirait-elle?

Politique

Ces soldats ukrainiens…

C’est étonnant comme tout à coup on apprend la nationalité de soldats tués dans une guerre qui compte déjà 5’000 morts.
Etonnant aussi comme soudain, on parle d’enfants évacués.
C’est ce matin, sur les ondes de la RTS, la journaliste Valérie Eschler se rappelle soudain que les soldats qui combattent dans l’est de l’Ukraine ont une identité.
Elle omet de préciser, par contre, qu’aux côtés de ces soldats ukrainiens, d’autres sont là en renfort. 
https://www.youtube.com/watch?v=jW1JdOXdJkU&feature=youtu.be
Il ne s’agit pas, ici, de minimiser la situation à Marioupol, ville portuaire de l’est de l’Ukraine où de violents combats se livrent entre les forces loyalistes de Kiev et les forces dénommées « séparatistes ».
Il est juste question de réagir à ce qui s’appelle de l’information.

Politique

Ukraine, la démocratie selon l’OTAN

Cette intervention de Michel Collon dont j’indique le lien ci-dessous*, présente un regard sur la crise ukrainienne que d’aucuns connaissent.
Pour ma part, ici-même et ce, depuis décembre 2013, j’ai rendu compte de ce qui se passait en Ukraine selon un point de vue que nombre de participants à ce blog ont étayé de leurs commentaires et je les en remercie.
Ce qui est énoncé par Michel Collon est familier de certains d’ente nous. Mais nombreuses et nombreux sont encore celles et ceux qui n’en ont aucune idée.
La prise de conscience de ce qui s’est engagé de longue date en Ukraine et que rappelle de manière claire et nette Michel Collon, est déjà une première étape.
Car comme il le dit, on n’est pas dans une bataille pour ou contre la démocratie. On est dans une bataille stratégique en faveur de l’élite.
Or c’est bel et bien l’issue de cette bataille stratégique en faveur de l’élite qui demeure incertaine.
D’elle seule dépendra ce qui pourra alors s’appeler démocratie.

* https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=uTp6CIHh4qs

Politique

Echo du Donbass

C’est avec l’accord de la personne qui m’a adressé le message ci-dessous que je le publie, tant la détresse dont ces lignes témoignent est forte.

Elle s’ajoute à l’écoeurement de bon nombre de mes compatriotes face à l’aptitude de certains de nos journalistes à persister dans la plus pure mauvaise foi.

Ce jour encore, sur la RTS, on entend dire que l’OSCE déplore plus de 5’000 morts en Ukraine dans la foulée de l’annexion de la Crimée.

Cette manière torve de présenter la mort de milliers de personnes en dit long sur la qualité de l’information. Pis, sur la neutralité de cette Suisse que j’ose encore aimer car elle est l’une de mes deux patries, l’autre étant la France.

La persistance avec laquelle certains médias occidentaux présentent la situation en Ukraine est aussi indécente que dommageable. Non seulement pour l’image qu’elle renvoie d’eux mais pour tous les citoyens qu’elle prend en otage de leur obsession à rendre la Russie responsable des ravages causés dans le Donbass.

Je me suis exprimée à cet égard dans l’interview que j’ai publiée ici même et à laquelle répondent, précisément, ces lignes:

Bonjour Mme Richard-Favre.

J’ai lu votre interview et cela me fait beaucoup de plaisir qu’il y a quelqu’un en Suisse qui comprend le vérité de cette horrible situation.
J’habite dans le canton de Vaud et il n’y a pas long temps que j’ai été naturalisée. Je veux faire quelques chose pour aider à la population de ma ville natale ou au moins d’informer des suisses de tout ce qui se passe au Donbass, parce que des gens de mon entourage ne savent même pas qu’est ce qui est Donbass.
Mes grands parents sont à Donetsk et ne veulent pas partir même s’ils sont bombardés tous les jours. C’est horrible quand tes proches peuvent mourir et tu n’as rien que de l’accepter, je ne l’aurait pas souhaiter à mon pire ennemi.
La ville où je suis née n’existe plus. L’atmosphère et la vie de Donetsk sont empoissonnées par des fascistes. Mon cœur cri des douleurs qui viennent de l’ignorance.
Je vous prie de m’aider à réaliser quelques chose pour la faveur de Donbass et de ses gens innocents.
En attente de votre réponse, veuillez agréez Mme Richard-Favre, mes salutations distingués.

Politique

La Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe

Comme l’interview dont j’ai indiqué le lien dans un précédent sujet de blog a été publiée en russe, en voici la version française. Quatre questions m’ont été posées par le journaliste Arkadij BEINENSON.

Arkadij BEINENSON: -Vous participez à des groupes de discussion de soutien au Donbass. Quelle est votre motivation?
Plusieurs raisons expliquent mon engagement face à la situation en Ukraine.
Tout d’abord, en tant qu’écrivain et slaviste, il m’est impossible de demeurer insensible à ce qui concerne la Russie.

Ensuite, en tant que Suissesse, sachant que mon pays a présidé l’OSCE durant toute cette année 2014, il m’était à nouveau impossible de ne pas suivre avec la plus grande attention les événements qui se sont déroulés en Ukraine.

Enfin, vous savez qu’en cette année 2014, la Suisse et la Russie ont célébré le bicentenaire de leurs relations diplomatiques. Pour toutes ces raisons, j’avais de quoi ne pas me détourner de ce qui se passe en Ukraine.

Comme vous l’avez constaté, j’ai en effet suivi les publications de différents groupes de soutien au Donbass car j’ai estimé indispensable de m’informer autrement qu’à travers le seul biais des médias occidentaux.

Et puis, aussi, j’ai compris le sens du combat mené par ceux que l’Occident a appelés « pro-russes » ou « séparatistes ».

Ici, en Occident, les enjeux de cette lutte n’ont pas toujours été bien expliqués, c’est pourquoi j’ai eu à coeur de transmettre à mes compatriotes un autre point de vue que celui qui domine la plupart des médias.

Estimez-vous objective, la manière dont les médias européens rendent compte de la situation dans le Donbass? 

Rares sont les média occidentaux qui présentent la situation en Ukraine de manière objective. Il en existe, toutefois, qui osent se démarquer du regard porté par la majorité des journalistes ou autres chroniqueurs.

Ainsi trouve-t-on des sites d’information où s’expriment des spécialistes de questions liées à l’économie, à la finance ou à la géopolitique. De nombreuses personnes s’y réfèrent, qui comprennent que la manière dont la plupart des médias rendent compte de la situation est le plus souvent orientée. Dans ce sens, il est piquant de relever que la Russie est sans cesse accusée de livrer sa « propagande » tandis que l’Occident détiendrait à lui seul, la vérité de l’information.

Ce sont ces préjugés que je tente de combattre. Encore une fois, je ne suis ni politicienne ni journaliste. Je suis juste animée par le refus de diaboliser la Russie comme s’y emploient trop de commentateurs.

En effet, la perception de la Russie par l’Occident se limite très et trop souvent à des clichés, des approximations ou alors à des analyses qui visent à démontrer qu’elle est aux mains d’une clique d’oligarques inféodés à leur président tout puissant. Ainsi ne parle-t-on plus que de « la Russie de Poutine » alors que l’on sait qu’elle est celle de bien d’autres personnalités dont celle de l’ancien et dernier président de l’URSS, Mikhaïl Gorbachev. Je l’ai rappelé dans un de mes derniers sujets de blog qui a aussi été publié comme courrier par « La Tribune de Genève » et par « Le Temps ».

Cela dit, des débats contradictoires sont tout de même organisés par les médias et permettent des échanges de points de vue.

A votre avis, quelle serait la « recette » à envisager pour résoudre la crise ukrainienne?

Pour ma part, je ne puis plus qu’espérer que la diplomatie vienne au secours d’une situation qui ne peut plus durer tant la souffrance et la violence y sont dévastatrices.

Là encore, je me suis exprimée et mes propos ont été relayés par « La Tribune de Genève »

Des divers points de vue émis sur le déclenchement de la crise en Ukraine, lequel vous paraît déterminant?

Ce qui apparaît comme principal facteur ayant déclenché cette crise, est la pression exercée sur le Président Viktor Ianoukovich pour qu’il signe un accord avec Bruxelles.

Suite au refus qu’il y a opposé, de violentes manifestations se sont déroulées à Kiev, sur le Maïdan.

Les interprétations de ces troubles meurtriers ont été controversées. En effet, les lectures des uns et des autres sur la destitution du Président Viktor Ianoukovich ont divergé et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte sur mon blog.

Il me tient à coeur, en effet, de refuser le seul angle de vue de l’auto-proclamée, « communauté internationale » qui n’a de cesse de charger la Russie et de la rendre responsable de tous les tragiques événements qui se sont déroulés par la suite en Ukraine.

Cette attitude de la part de l’Occident n’échappe toutefois pas à nombre d’observateurs et c’est tant mieux. Cependant, ceux-ci sont souvent et aussitôt vus comme victimes naïves de la « propagande » russe. Tout est bon pour stigmatiser la Russie.

Cela est parfaitement regrettable et n’apporte rien qui vaille tandis que tant d’appels au dialogue avec la Russie ont en même temps été lancés.

L’un d’eux date d’il y a plus d’un an et concerne la Syrie. L’autre a été émis cette année dans le cadre de la crise ukrainienne.

Puissent ces appels être entendus car la Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe. Cette vision-là est insensée et mérite qu’on la combatte avant qu’il ne soit trop tard si ce ne l’est déjà.

NB: Interview publiée en russe sur le site Baltnews.ee

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

Paris-Donbass

Intenses combats près de l’aéroport de Donetsk ou ce qu’il en reste

Les attentats survenus à Paris les 7 et 9 janvier derniers ont choqué.
La France s’est alors élevée pour défendre une valeur qui lui est chère « la liberté d’expression ».
On a vu les rues de Paris noires de monde, on a chanté La Marseillaise comme jamais.
En Ukraine, lorsque les habitants du Donbass se sont soulevés pour défendre leurs valeurs, leur terre, leur Histoire, combien sont-ils, en France et ailleurs de par le monde, qui ont saisi le sens de leur mobilisation?
Quelques rares manifestations de soutien ont eu lieu tandis que dans nombre de médias occidentaux, on a persisté à traiter de « rebelle » et de « séparatiste », une population qui n’a eu à coeur que de défendre son « droit d’expression ».
Dans l’est de l’Ukraine, les russophones sont privés de leur langue maternelle. L’ukrainien a été imposé à tous.
Et au-delà de l’idiome, c’est la vie de cinq mille citoyens qui a été rayée de la carte. 
Comment ne pas réagir? 
Pour qui a suivi ce blog, c’est plus de cent vint sujets que j’ai consacrés à la situation en Ukraine depuis un peu plus d’un an.
C’est ce que j’explique dans cet interview qui m’a été demandée par le journaliste Arkadij Beinenson.
Publiée en russe, elle a été traduite du français par Roman Astvatsatourov.
http://baltnews.ee/authors/20150117/1013517554.html

Politique, société

Vous reprendrez bien une tranche de ce bébé…

Tandis que la planète entière ou peu s’en faut, a les yeux tournés vers les attentats commis à Paris, l’horreur n’a pas épargné le reste du monde non plus. Qui en douterait?
Cependant, actualité et priorités médiatiques obligent, on sélectionne.
Le 28 décembre dernier, à Kiev, en présence d’Elena Vassilieva, militante russe des droits humains, a eu lieu une remise de prix très particulière.
Ont été confectionnés des mets dont les noms on été sélectionnés de manière dépassant tout entendement.
Anna a évoqué ce sujet en commentaire à mon précédent sujet de blog, l’information est disponible dans le lien indiqué ci-dessous.*
Que l’Occident qui pleure les victimes de Paris soit en même temps capable de soutenir un pays dont l’élite de la presse outrage pareillement la vie et la mémoire ne fait guère de remous dans ses médias.
Jean d’Ormesson, interrogé par Darius Rochebin de la RTS et par Laurent Delahousse de France2, a relevé les paradoxes de la manifestation de ce dimanche 11 janvier à Paris.
On peut faire mieux.
 
* http://lifenews.ru/news/148252

Politique

Poursuivi par Interpol et pressenti pour lutter contre la corruption

On a pu lire, ici ou là, certains commentateurs occidentaux comparer la guerre en Ukraine à celle qui a opposé la Géorgie à la Russie en 2008.
Outre le fait qu »il n’y avait rien de comparable entre ces deux situations, relevons que désormais, Tbilissi réagit à la nomination par Kiev de l’un de ses anciens ministres.
Il se trouve, en effet, qu’Irakli Garibachvili, Premier Ministre géorgien, déplore le fait que l’ancien ministre de la Justice de son pays, poursuivi par Interpol pour, entre autre, abus de pouvoir et mauvais traitements infligés à des centaines de milliers de prisonniers, que cet ancien ministre de la Justice, donc, ait été naturalisé ukrainien pour accéder à un poste au nouveau gouvernement démocratique d’Ukraine.
Le premier ministre géorgien, en effet, se demande comment il pourra expliquer à son peuple qu’un ancien ministre de la Justice, principal représentant d’un gouvernement criminel qui a condamné 300.000 personnes, soit désormais candidat au poste de président du Conseil ukrainien pour la lutter contre la corruption.
Tant de personnalités politiques et médiatiques se sont félicitées de l’avènement de la démocratie en Ukraine qu’elles parviendront sans doute à expliquer à qui voudra bien les croire, que la justice des uns n’a absolument rien à voir avec celle des autres.
 
http://fr.ria.ru/presse_russe/20141223/203291708.html

Economie, Politique

Quand les sanctions préoccupent la RTS

Il y a des moments forts du journalisme, j’en ai souligné un ici-même il y a peu.

Il en est toutefois d’autres dont on se demande à quoi ils tiennent.

Ce soir, un reportage du 19:30 de la Radio Télévision Suisse (RTS) nous apprend qu’en dépit des sanctions imposées à la Russie, plus d’un millier de Russes seraient installés en Suisse et parmi eux de nombreux bénéficiaires de forfaits fiscaux.

Evoquer la situation de ces Russes en relation avec les sanctions qui visent leur pays relève d’une lecture à bien plaire.

Il arrive aux journalistes de la RTS de citer leurs confrères de la presse écrite lorsqu’ils livrent une information. Si tel avait été le cas, ce soir, on aurait eu un autre éclairage sur la présence des ces Russes en Suisse.

A lire ici:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/73fd9854-70f0-11e4-a6c2-0081b93c5d12/La_lutte_de_la_Russie_contre_lévasion_fiscale_ne_touchera_pas_la_Suisse