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Culture, société

Une pensée pour Nabilla

On ne va pas juger Nabilla, elle le sera.
On ne va pas refaire son histoire, elle se poursuit.
Nier le phénomène qu’elle incarne ou le rejeter, c’est refuser la force qui oeuvre à son assise.
Solide ou non, sa réalité, Paris Match la confirme.
Nabilla s’impose comme figure d’un monde partagé bien au-delà de l’Hexagone, de Genève ou d’ailleurs.
Son univers, impitoyable ou non, rassemble.
Pour le meilleur ou pour le pire, il révèle.
Quoi, c’est selon.

Culture, Politique, Religions

Irak, Gaza, Libye, Liban, …

C’est à un très mauvais film auquel on assiste en ce moment.
Projeté sur nos écrans multimédias, il offre en gros plan l’image d’une nature humaine déchaînée.
Les rêves pacifistes ont beau animer certains esprits éveillés ou endormis, la violence n’en disparaît pas pour autant.
Difficile à admettre ou non, le fait est que le besoin d’en découdre avec cet autre qui gêne quand il n’est carrément pas de trop, est bien réel.
Et tant que certaines cultures ou autres religions encourageront la vengeance, les cieux ont de quoi s’enflammer encore et encore.
S’indigner n’y changera rien.

Economie, Politique, société

Lampedusa, Malte, plongée en eaux troubles

On  lit ici et là des états d’âme ou autre vues de l’esprit inspirés par le sort de migrants sauvés ou perdus au large des côtes de Malte et de Lampedusa.
Que l’on évalue une prise de position selon des critères d’ordre moral ne va pas régler la condition de ces êtres humains.
Qu’on rappelle ce qu’ils quittent, pourquoi et comment ne les aidera pas non plus à savoir ce qu’ils trouveront là où l’avenir leur apparaît moins sombre.
Qu’on affronte au contraire la réalité de cette situation pour lui apporter un regard digne de ce nom serait bienvenu.
Car si répondre à la misère n’est jamais aisé, l’indignation ni l’absence de honte ne seront d’un grand secours.
Face à pareille situation, si aucune solution concrète n’est susceptible d’être envisagée, doit-on en conclure que le coût d’une réponse adaptée serait prohibitif?
Dans ce cas, les corps des migrants alimenteront encore et encore les fonds marins et ceux des passeurs sans scrupules.
Texte publié dans l’édition papier du Temps du 21 octobre 2013.
Egalement publié en Lettre du jour dans l’édition papier de La Tribune de Genève des 19-20 octobre 2013.

Politique, société

Jacques Vergès est mort

Le décès de ce célèbre avocat touche diversement. Il est logique qu’une telle personnalité ne fasse pas l’unanimité quand on sait les causes que Jacques Vergès a défendues.
On peut gloser à l’infini sur le statut d’un avocat et de celui-ci en particulier. Tel ne sera pas mon propos.
J’aimerais ici évoquer Jacques Vergès par cette citation qui figure en quatrième de couverture du Dictionnaire amoureux de la justice, qu’il a fait paraître chez Plon en octobre 2002.
Où est la vérité d’un homme qui tue la femme qu’il aime? Qui peut connaître la vérité d’une femme qui, après une vie vertueuse, s’en va tout d’un coup avec un gigolo qu’elle méprise? Quelle est la vérité d’un caissier honnête, modèle et modeste qui,après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, un soir, ouvre la caisse, prend l’argent et va tout perdre au casino? Qui peut connaître leur vérité? Rarement le juge qui porte les verres teintés de l’ordre public. Plus souvent l’avocat, s’il a – et il devrait l’avoir- une âme de romancier, curieuse des gouffre, capable de se regarder dans le criminel comme dans un miroir.

société

Homosexualité et médiatisation

Intéressant de trouver la même information relayée par La Tribune de Genève et Le NouvelObservateur.
L’article en provenance de l’AFP est identique. Ce sont les choix éditoriaux des deux medias qui font la différence.
Ainsi, La Tribune de Genève classe l’article dans sa rubrique VIVRE et titre: Russie, Un enseignant viré pour avoir défendu la cause des gays.
Le NouvelObservateur, pour sa part, situe l’article dans sa rubrique Education et titre: Un enseignant russe licencié pour avoir protesté contre une loi anti-gays.
Ni le choix de la rubrique, ni la formulation du titre ne sont anodins.
En effet, Le NouvelObservateur précise le domaine d’activité dans lequel cette information est à considérer, en l’occurrence, l’éducation. Par contre,  La Tribune de Genève considère que l’infomation est à traiter en relation avec un mode de vivre. 
A la lecture de l’article, il apparaît que le choix éditorial du NouvelObservateur est plus adapté au contexte global de l’affaire.que celui de La Tribune de Genève 
http://www.tdg.ch/vivre/societe/enseignant-vire-defendu-cause-gays/story/11478181
 
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130128.AFP1947/un-enseignant-russe-licencie-pour-avoir-proteste-contre-une-loi-anti-gays.html

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Regards félins

On lui donnerait le bon dieu sans confession à celu-ci…

Pendant que cet autre appelé chat des sables est loin de la contemplation inoffensive du monde! Pour se nourrir, rien ne l’arrête.
Les serpents, il les assomme d’un coup violent de patte avant de leur infliger une blessure mortelle au cou.

La morale de ces images?
Aucune. 
La nature en connaîtrait-elle, d’ailleurs?

société

« Salope », de l’insulte à l’action

Avec tout le respect que j’ai pour la femme, pour la mère, pour la prostituée, pour la violée, la streap-teaseuse, la religieuse, l’artiste ou pour tout autre destin de femme, je reste perplexe quant à la manifestation qui a animé les rues et les medias de Genève en ce samedi 6 octobre.
S’emparer d’une parole et la convertir en action de revendication est une manière de la fixer et de la stigmatiser.Celle du policier à l’origine du mouvement des salopes en est ici l’exemple
Un narcissisme blessé n’est ni à contester ni à nier. Mais la manière d’y réagir force le débat.
Par leur mode d’action, les manifestantes sont loin de la confidence. Car c’est la rue qui est convoquée. 
L’avenir seul en rendra l’écho.

société

La belle et le bête

Sujet  anodin ou non, retour sur l’homme et la femme évoqués hier ici.* Lui est connu mais plus du tout recherché des services impuissants de la police genevoise. Elle semble naïve touriste en train de se faire piéger. Telle était la situation que je décrivais, lasse d’assister à de nouvelles ruses de joueurs de bonneteau. Or on m’a invitée à ne pas trop m’inquiéter. Que l’air de rien, ces jeunes Asiates étaient bien plus futées que n’importe quel joueur de bonneteau. Et qu’assurément elle allait le plumer. Doit-on s’en réjouir?   *   http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/08/08/drague-ordinaire.html

Politique, Religions, société

Un livre, des livres, plus de livres

Tandis qu’ici on défiait la Grande Dépression par le partage de l’amour des livres,   http://www.telerama.fr/livres/la-dame-des-livres,39471.php   ailleurs, on n’hésite pas à en faire disparaître toute trace     http://echo-culture.ouvaton.org/Fernando-Baez-Histoire-universelle.html   Un monde, des mondes au milieu desquels résonne l’écho du poète       La chair est triste, hélas! et j’ai lu tous les livres ( Brise marine, Stéphane Mallarmé)

Culture, Politique, société

Sisyphe?

Et voici qu’après Dominique de Villepin, François Hollande lui aussi, évoque Sisyphe.
Au Salon du livre, c’est sa persévérance qu’il met en avant pour se comparer au héros.
S’approprier un mythe pour justifier de difficultés d’une candidature à la présidentielle, c’est convoquer la littérature et en détourner la portée.
C’est aussi se démarquer – sinon rejeter- tant d’êtres privés d’accès à la culture par le labeur de vies quotidiennes bien plus proches de celle d’un Sisyphe sur sa montagne que de celles de candidats soi-disant à la peine.
La misère d’une campagne c’est quand Narcisse, éperdu et perdu, se prend pour Sisyphe.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/03/18/au-salon-du-livre-hollande-se-compare-a-sisyphe_1671643_1471069.html