Heureusement que le principe de laïcité existe sans quoi, l’inventer deviendrait un défi de premier ordre.
Tant de fois rappelé, cité, convoqué pour remettre au pas qui le négligerait sinon le bafouerait, il semble qu’il soit toutefois assez malléable.
Aussi bien avait-on déjà eu droit à ces catalogues remaniés, tels celui d’IKEA ici et là. Que l’Arabie Saoudite et Israël aient été ainsi honorés, bien leur en prenne.
Chaque pays sinon chaque religion ne peut néanmoins en dire autant. Des médias ont, en effet, évoqué Lidl et les excuses que la marque aurait présentées aux personnes choquées par leur procédé.
Mais que dire de nombre d’autres grandes marques qui y ont tout autant recouru?
Au nom du respect de la diversité, on gomme les croix des églises photographiées en Grèce et utilisées sur certains produits.
C’est peut-être aussi au nom de ce même respect, qu’un Suédois a été condamné tandis qu’il mangeait du lard grillé devant des femmes en hidjab.
A moins que cela ne soit l’insistance avec laquelle il a tenu à être en face d’elles qui lui ait valu une amende…
Finance
Avant même les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle française et dans le cadre d’une discussion, quelqu’un disait se réjouir d’avoir, je cite, un président homosexuel.
Outre le relai d’une rumeur qui a été démentie par le concerné alors qu’il avait, jusque là, préféré l’ignorer, le fait d’accorder un tel intérêt à la personne, voire à son orientation sexuelle, montre à quel point le programme éventuel de l’intéressé passe à l’as.
En l’occurrence, même s’il a été souvent reproché au candidat en marche d’avoir tardé à révéler ses propositions, prendre connaissance du parcours d’Emmanuel Macron est déjà assez significatif.
Voici un article à prendre avec recul tandis que son auteur insiste, néanmoins, sur la fiabilité de ses sources. A le lire, il ressort que le succès du mouvement créé par le prétendant à l’Elysée ne tient pas qu’à son seul éventuel charisme.
Le fait est que lorsque François Fillon a parlé de coup d’Etat tandis qu’il était jeté en pâture pour des pratiques qui ont surtout réussi à salir son image tandis qu’il était pressenti remporter l’élection présidentielle, on comprend d’autant comment certaines prises de pouvoir s’opèrent.
On l’a vu à de nombreuses reprises, ne serait-ce qu’en Ukraine où la corruption dont on a chargé le président élu pour lui en substituer un autre qui ne tient rien d’un Monsieur Propre a réussi à mettre le pays à feu et à sang par une soi-disante révolution bâtie sur des rêves et des idéaux vite déçus.
Cela dit, les interventions, ce 26 avril au soir dans le cadre de l’émission Infrarouge, de Thomas Guénolé et de Paul Ackerman méritent qu’on y prête attention.
On l’a constaté, certains se sont réjouis de voir Jérôme Cahuzac condamné.
Le journaliste Edwy Plenel s’est félicité d’avoir tiré la sonnette d’alarme, d’avoir donc, en quelque sorte, été ce qu’il semble désormais convenu d’appeler un lanceur d’alerte.
Si l’ancien ministre du Budget a trahi, il n’est sans doute pas le premier dans son genre.
Que dire de celles et ceux qui ont promis, promis et promis au nom d’une croissance dont ils allaient s’employer à relever le niveau? En vain.
Leur trahison a plongé nombre de personnes, de ménages, de familles et d’entreprises dans une misère qui n’a, parfois, plus trouvé d’autre issue que la rue sinon le suicide.
A ces bonimenteurs, justice n’a pas été rendue sinon, peut-être, par les urnes.
A cet égard, le rôle des réseaux sociaux a pu être relevé. Mais pour y découvrir haine, insultes et détournements divers au moins autant qu’analyses, sens critique et débats d’idées raisonnables.
Alors?
Sanctionner une politique et la rejeter peut-il encore se concevoir sans risquer l’extrémisme tandis que sa montée s’observe ici et là?
Poser la question n’est pas y répondre.
Une telle initiative prise par le Conseil administratif d’une ville est à souligner.
Et c’est le quotidien genevois Le Courrier qui l’évoque ce 23 septembre:
http://www.lecourrier.ch/142704/la_ville_ecrit_a_la_direction_de_tamedia
Dans ce sens, une pétition a été lancée et est à signer pour qui souhaite ne pas voir s’amenuiser sinon disparaître deux des principaux titres de la presse suisse française:
https://www.change.org/p/tamedia-non-au-sabordage-de-la-presse-régionale-romande
Tandis qu’une affaire d’enfant hors mariage mobilise nombre de journalistes, peut-être que celle qui risque de voir sacrifié le sort d’autant de leurs confrères les mobilisera tout autant.
Il ne s’agit pas, par là, de minimiser une affaire au profit de l’autre. Il est juste question de manifester un soutien à autant de vies menacées par la nécessité de bénéfices jamais assez élevés à réaliser.
Après tout, l’affaire Darbellay a été réglée, sur le plan financier, en tous les cas et selon les propres déclarations de l’intéressé.
Dans ce cas, pourquoi Infrarouge, pour ne citer que cette émission qui a consacré sa dernière édition à la vie privée d’élus ne s’occuperait-elle pas aussi de la vie menacée d’autant de collaborateurs de La Tribune de Genève et de 24 heures?
La gauche au pouvoir, en France, ne ménage pas sa peine pour renier ses valeurs.
Outre l’ennemi du candidat Hollande, celui qui ne sera pas élu et pourtant gouverne,
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/15/l-adversaire-du-bourget-a-l-elysee.html
le prêche multiculturaliste y va bon train et ratisse là où son intérêt le guide.
Quand Elisabeth Badinter s’exprime sur la laïcité, elle a au moins, pour sa part, le courage de dénoncer cette gauche qui trahit ses valeurs si elle en a:
http://www.marianne.net/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas-gauche-avoir-abandonne-laicite-100231005.html
Pour avoir la paix, on pense qu’il suffit de nier les problèmes, déclare-t-elle.
Oui.
Et entre déni et trahison, la France républicaine d’aujourd’hui a sans doute la conviction d’oeuvrer à l’intérêt général.
Elles nous manquaient ces émissions consacrées aux riches Russes qui viennent placer leur argent en Occident.
En voici une qui a plutôt pour habitude de traiter de sujets locaux. Or voici qu’elle délègue un de ses reporters à Londres!
http://www.rts.ch/play/tv/toutes-taxes-comprises/video/klepto-tour?id=7658204
Déduction aura sans doute été faite d’estimer très utile pour le téléspectateur suisse de savoir ce qui se passe dans la capitale du Royaume Uni.
Il est vrai que les citoyens qui financent cette chaîne publique sont sans doute passionnés par le fait de savoir comment vivent de riches Russes ou autres Ukrainiens proches des séparatistes du Donbass!
Il faut bien admettre que le crime organisé et soutenu par l’Occident au nom de la démocratie est sans doute moins porteur à l’écran. En tous les cas moins flatteur à montrer pour cette chaîne publique qui s’est tant réjouie de voir tomber le président Ianoukovich!
La suite, on ne la connaît que trop. En voici un des aspects:
La justice et la finance, main dans la main, c’est ce que semble révéler un nouvel élément de l’affaire Kerviel.
La pratique très démocratique des petits services à se rendre entre amis n’avait pas prévu l’enregistrement réalisé à l’insu de l’ancienne vice-procureure au parquet de Paris.
Celui-ci vient d’être révélé.
Il date de juin 2012 et ce n’est que maintenant, trois ans et demi plus tard, qu’il est porté à la connaissance du public.
Cela se passe en France, grande république si elle en est.
Tout aussi grande défenderesse des droits humains de liberté, d’égalité et de fraternité, nombre de ses élites ne manquent pas une occasion de dénoncer les collusions ou autres corruptions qui affecteraient les institutions d’autres pays.
Cherchez l’erreur, elle est à lire ici:
http://www.20minutes.fr/societe/1767163-20160117-nathalie-roy-seule-pretendre-enquete-kerviel-manipulee
Le philosophe Alain Deneault publie un ouvrage intitulé La médiocratie. Interviewé pour le magazine Telerama, il livre quelques réflexions autour du concept de médiocrité.
Selon ce professeur de l’Université de Montréal, la médiocrité n’est en rien un signe d’incompétence. Ainsi Alain Deneault se garde-t-il de stigmatiser quiconque.
Au contraire, déclare-t-il, ce qu’il souhaite, c’est comprendre la nature de cette injonction à être médiocre qui pèse aujourd’hui sur des gens qui ne sont pas forcément enclins à l’être.
En ceci, son étude est d’autant plus percutante qu’elle éclaire un système dont la corruption arrive ainsi à son terme lorsque les acteurs ne savent même plus qu’ils sont corrompus!
A noter que le titre de cet ouvrage est également celui d’un autre opus paru en 2015. D’une tout autre facture, il est signé par l’avocat et écrivain Michel Bourgeois.
L’actualité de ces dernières semaines révèle son lot de complicités et de mensonges qui ont permis tant de massacres de vies humaines.
L’an dernier, c’est au prétexte d’empêcher le génocide des Yézidis que Barak Obama avait justifié la campagne de la coalition occidentale contre DAECH.
Le résultat se connaît.
Les forces kurdes et irakiennes ont découvert un charnier alors que Sinjar a été reprise à l’Etat islamique.
Pour autant, les relations qu’entretiennent divers pays avec DAECH ne semblent pas près de se voir remises en cause.
Certains s’en expliquent comme Jack Lang, par exemple ici:
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/11/27/25002-20151127ARTFIG00074-terrorisme-jack-lang-prend-la-defense-du-qatar-et-de-l-arabie-saoudite.php
La soumission surpasse toute considération d’ordre religieux.
La soumission vaut juste quelques vies humaines.
Les informations sur l’état du monde se suivent et se ressemblent ou non, rien de très original à cela.
L’intérêt visé par la désinformation n’est plus à démontrer. Mais celui de soutenir des sources d’information opposées?
La question peut se poser si l’on se réfère aux propos de George Friedmann tenus lors de la conférence de presse dont j’ai indiqué le lien dans mon précédent sujet:
En effet, lorsqu’il rappelle la stratégie adoptée par Ronald Reagan envers l’Iran et l’Iraq qui a consisté à financer les deux camps, de sorte qu’ils se battent entre eux afin de ne pas nous combattre, la logique est claire.
Le fait est que si elle devait aussi s’appliquer à l’information, y céder signerait son accomplissement.