Réglée en trois jours, voici qu’une affaire jugée en appel à Genève laisse certains dubitatifs sinon stupéfaits.
Accusé d’avoir ouvert le feu sur dix détenus d’une prison du Guatemala alors qu’il était chef des forces de l’ordre de ce pays, l’homme a été jugé à Genève car il était venu s’y installer du fait de sa double nationalité suisse et guatémaltèque.
Sans entrer dans les détails de ce dossier dont plusieurs irrégularités ont été dénoncées par la défense et continuent de la scandaliser, on retiendra les mots du procureur.
Celui-ci, en effet, a tenu à rappeler que Genève n’était pas un repère pour les criminels.
On est bien heureux de l’apprendre.
Reste encore à définir le statut de criminel.
Genève
Je constate que la tentative d’échange que j’ai souhaitée avec Monsieur Hani Ramadan est restée vaine.
J’ai publié son commentaire sous le sujet de blog que je lui avais consacré, la réciproque ne s’est malheureusement pas vérifiée, Monsieur Ramadan n’a pas publié la réponse que je lui ai adressée sous le sujet de son blog qui m’est destiné nommément.
La voici donc puisqu’il semble que l’échange doive se dérouler par blogs interposés:
Monsieur,
Je vous remercie de ces propos que vous avez également déposés en commentaire sous mon dernier sujet de blog.Vous m’invitez à les « méditer longuement », soit. Et pourtant, est-ce bien nécessaire alors qu’ils démontrent une bien curieuse approche de l’Islam tandis que celui-ci ne devrait se résumer qu’à une seule race que vous citez dans vos propos.Comment les Musulmans du monde entier s’y reconnaîtraient-ils?La réduction que vous opérez ainsi ne peut, une fois encore, que confirmer cette déviance sémantique qui veut faire d’une religion une race à tout prix et à n’importe lequel.C’est pourquoi,à mon tour, je vous invite à reprendre la réflexion autour de ce sujet qui vous est adressé:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/03/25/reponse-a-monsieur-hanni-ramadan.html
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
PS: Suite à ce sujet-ci, comme par miracle, mon commentaire a soudain été publié sous le sujet que Monsieur Hanni Ramadan m’a consacré. Je constate de sa part une mauvaise foi évidente qui ne l’honore pas.
J’en veux pour preuve le fait que lorsque j’ai écrit ce sujet de blog, seul le commentaire de « Moustapha » avait été publié.
Ni le mien, envoyé avant celui de « Moustapha » comme le démontre l’ordre dans lequel il apparaît désormais sous la rubrique « commentaires récents », ni celui de « bb » n’y figuraient.
Cette manière de procéder après coup en dit long et bien trop long.
Quant à la désagréable insistance de Monsieur Hani Ramadan à rappeler sans cesse ce terme de « racisme » pour même l’attribuer à mes propos comme en témoigne le commentaire qu’il vient de déposer sous ce sujet, il est aussi édifiant que navrant et je pèse mes mots.
Monsieur,
Dans le sujet publié le sur votre blog,ce 23 mars 2015, je lis ceci:
Certains ont mis en avant l’argument selon lequel l’Islam étant une religion, le dénigrement de ses valeurs n’entrerait pas dans le registre de la discrimination raciale. A ceux-là, nous pouvons répondre en citant simplement cet extrait de la définition juridique qui nous a été transmis par le Bureau de l’intégration des Etrangers de Genève :« Par « discrimination raciale » on entend un traitement inégal, une remarque ou un acte de violence commis dans l’intention de rabaisser une personne sur la base de son apparence physique (“race”) ou de son appartenance à une ethnie, une nationalité ou une religion. »
Lorsque vous écrivez Certains ont mis en avant l’argument… et plus loin, A ceux-là, nous pouvons répondre… je comprends que vous faites allusion au récent sujet que j’ai publié sur mon blog:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/03/18/l-islam-n-est-pas-une-race.html
Si je me trompe, merci de me le dire.
Sinon, par le fait même de vous référer à cet extrait de la définition juridique qui vous aurait été transmis par le Bureau de l’intégration des Etrangers de Genève, vous ne répondez ni n’argumentez.Vous confirmez la dérive sémantique que je pointe.
Faire d’une religion l’équivalent d’une race déconsidère la valeur et de la première et de la seconde.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
On l’a bien compris, la Russie fait de la propagande quand l’Occident informe.
On le lit et l’entend à longueur de reportages, d’articles et autres interviews de russophiles avérés.
Pas plus tard que ce 12 février, le grand quotidien suisse, Le Temps, publie un article démontrant par A+B combien la chaîne de télévision russe, Pervyj Kanal oriente ses téléspectateurs.
Outre les poncifs habituels, surtout les comparaisons constantes avec l’ex-URSS, tout y est pour indiquer comment l’information se livre en Russie. Autant dire que nous devrions, nous autres citoyens suisses et occidentaux, nous réjouir de bénéficier de véritables informations, fiables et objectives.
Qui ose encore y croire?
Depuis des mois que la situation en Ukraine s’est aggravée, depuis des mois que des vies d’enfants, de civils ont été détruites, lesquels de nos médias en ont rendu compte? Souvent, ici, ce silence médiatique assourdissant a été relevé.
Face à un tel cynisme qui consiste à nier l’évidence de la situation catastrophique dans laquelle le gouvernement actuel a plongé l’Ukraine, on ne peut, ici, que dénoncer une pure manipulation de l’opinion publique.
Voici ce que pense une juriste ukrainienne de la situation dans son pays. A préciser que cette femme n’a jamais soutenu le président déchu, Viktor Ianoukovich:
Depuis ce qu’il a été convenu d’appeler les « accords de Minsk » , les commentateurs de tous bords on délivré leurs analyses sinon leurs conclusions.
On aura déjà lu, vu et entendu tout et son contraire tandis que l’incertitude demeure quant à l’issue de la guerre qui déchire l’Ukraine.
Vue de l’extérieur, elle a suscité toutes sortes de réactions liées à la diversité des intérêts en jeu sinon aux partis pris et autres préférences idéologiques ou politiques.
Vue de l’intérieur, aussi, rien de plus logique.
Du nombre de points de vue exprimés par autant d’Ukrainiens d’un bord ou de l’autre de l’échiquier socio-politique, voici celui d’une députée du conseil régional de Dniepropetrovsk.
Pour rappel, le gouverneur de ladite région de Dniepropetrovsk est ce résident genevois dont le prolongement du forfait fiscal devait être discuté en fin d’année 2014 par le Conseil d’Etat genevois.
A l’heure actuelle, rien ne semble avoir été publié de la décision prise en relation avec la compatibilité ou non des activités de cet homme qui ne se cache pas de financer des milices privées dans le sud est de l’Ukraine.
L’information à rendre à cet égard ne relève sans doute d’aucune priorité pour nos journalistes pourtant prompts à dénoncer tout ce qui irait à l’encontre de droits humains.
Il n’est pas inintéressant de lire différents compte-rendus de l’exposition qui vient de s’ouvrir au Château de Penthes, La Suisse par les Russes, regards artistiques et historiques, 1814-2014.*
Le rappel du rôle déterminant joué par le Tsar Alexandre Ier pour garantir à la Suisse sa souveraineté est le plus souvent relevé par les journalistes, bien s’en faut.
La précision selon laquelle l’exposition a été entièrement prise en charge par la Russie, est elle aussi mentionnée dans la plupart des articles publiés dans les grands quotidiens genevois, Le Temps, La Tribune de Genève et Le Courrier.
Le fait que la Confédération Helvétique n’ait apporté aucun soutien quelconque à cet événement doit sans doute avoir des raisons que la raison ne connaît pas.
Cependant, les conclusions -citées ci-dessous- des articles de nos trois grands quotidiens, donnent quelques pistes sur la perception bien peu neutre de cette non entrée en matière de la Suisse dans le cadre d’une manifestation culturelle qui, pourtant, la met à l’honneur.
L’exposition (…) ne prend guère le risque de l’histoire récente. Célébrer des relations diplomatiques incite sans doute à l’être soi-même. (Le Temps)
Une opération qui redore l’image de ce pays, malmenée par l’actualité internationale.
(La Tribune de Genève)
Le parcours se conclut sur les exilés de l’après-Révolution (…). Pour les exilés de Vladimir Poutine, par contre, il faudra attendre le tricentenaire.
(Le Courrier)
* http://www.penthes.ch/portfolio/la-suisse-par-les-russes-regards-artistiques-et-historiques-1814-2014/
Igor Kolomoïsky sur la chaîne publique de la Radio Télévision Suisse (RTS), c’était ce soir, au téléjournal de 19:30. Tout sourire, cet homme est jusqu’à nouvel avis résident genevois.
Sur le site de la RTS, en effet, on apprend que les Autorités Genevoises auront à se prononcer d’ici la fin de l’année, sur le fait de prolonger ou non le forfait fiscal dont bénéficie cet oligarque qui, par ailleurs, gouverne une province en Ukraine, celle de Dniepropetrovsk.
Que cet homme soit encore au bénéfice d’un forfait fiscal en Suisse alors que ce pays a présidé l’OSCE toute cette année 2014, tient à je ne sais quelle clause de la neutralité qu’elle doit, en particulier, au soutien sans faille du Tsar Alexandre Ier qui a tout mis en oeuvre à cette fin lors de la signature du Congrès de Vienne en 1815.
Parmi les très nombreux sujets que j’ai consacrés à la crise ukrainienne, nombre d’entre eux ont traité des espoirs que la présidence suisse de l’OSCE a fait naître.
Plusieurs d’entre eux ont aussi concerné la présence de ce résident genevois et néanmoins gouverneur en Ukraine dont les activités ne sont un mystère que pour qui le veut bien.
Il en va de la crédibilité de la Suisse et de ses principes de savoir comment elle les conçoit et entend les appliquer.
On ne va pas juger Nabilla, elle le sera.
On ne va pas refaire son histoire, elle se poursuit.
Nier le phénomène qu’elle incarne ou le rejeter, c’est refuser la force qui oeuvre à son assise.
Solide ou non, sa réalité, Paris Match la confirme.
Nabilla s’impose comme figure d’un monde partagé bien au-delà de l’Hexagone, de Genève ou d’ailleurs.
Son univers, impitoyable ou non, rassemble.
Pour le meilleur ou pour le pire, il révèle.
Quoi, c’est selon.
Genève vient de célébrer 150 ans de tradition humanitaire avec la fondation du CICR en 1863 et la première convention de Genève en 1864.
Ne serait-elle pas bien inspirée, dès lors, de s’interroger sur l’opportunité d’avoir sur son sol un résident qui ne se cache pas de financer des milices privées dans l’est de l’Ukraine?
De nombreux sujets de ce blog ont été consacrés aux activités hautement philanthropiques de ce bénéficiaire de forfait fiscal.*
L’attention des Autorités Genevoises a aussi été sollicitée par une lettre ouverte. Aucune réaction, aucune réponse n’ont suivi.
Pendant ce temps-là, souffrances, exils et morts ont continué de ravager l’est de l’Ukraine.
C’est pour lutter et oeuvrer contre tant de maux que Laurent Dupasquier, ce délégué suisse du CICR a décidé de s’engager.
Sa vie s’est arrêtée à Donetsk sous les coups d’un obus.
Hommage lui soit rendu ici.
Darius Rochebin a pris l’initiative d’interroger Sergueï Naryshkine, Président de la Douma russe.
Présent à Genève pour participer à l’assemblée parlementaire de l’OSCE qui se tient ce vendredi 3 octobre, ce haut représentant de l’Etat russe a ainsi pu s’exprimer en réponse aux questions que lui a posées le présentateur et journaliste vedette du 19:30 de la RTS.
La qualité et l’importance de cet entretien sont à relever.
Dans un contexte international lourd qui ne cesse de stigmatiser la Russie, la parole que Darius Rochebin a décidé d’accorder à Sergeï Naryshkine est à considérer.
Ces 17 minutes 57 secondes d’interview s’interrompent de manière soudaine mais n’en constituent pas moins un temps fort du journalisme.