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Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Discours de Vladimir Poutine de ce 21 février, que de désinformation!

Donc, en résumé et selon ce qui domine nombre d’énoncés médiatiques, la Russie aurait déjà « envahi » l’Ukraine, elle aurait, pourquoi pas déjà « annexé » les républiques de Lugansk et de Donetsk.

En tous les cas, Vladimir Poutine serait en train de réaliser son rêve de restaurer l’empire soviétique. Mais qu’ont retenu du discours prononcé par le Président de la Fédération de Russie, celles et ceux qui le commentent ainsi?

Sans doute rien.

Parce qu’à aucun moment il n’a été question d’ « invasion », encore moins d’ « annexion ». Et que, surtout, c’est plutôt à la Russie communiste que le chef du Kremlin a mis un terme.

Pour qui aurait, en effet, suivi son propos du début à la fin, il ou elle aura constaté que Lénine, Staline et Khrouchtchev ont été cités. Pas pour glorifier leur action, pour la reléguer désormais au passé.

Un passé révolu.

Donc que l’heure soit considérée comme grave, d’accord mais au moins, qu’on l’évoque de manière correcte!  Il ne s’agit pas, ici et vous le savez, d’être poutinolâtre.

Il s’agit d’attendre sinon d’exiger une information de qualité. Or elle fait largement défaut, hélas.

Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

8 et 9 mai 2020, Mémoire et Histoire en marche

Un 8 mai confiné, qui l’aurait seulement imaginé? Et tout autant pour le 9 mai, demain en Russie?

Célébrer une victoire dans les conditions imposées par nombre de gouvernements de pays soucieux de préserver leurs citoyennes et leurs citoyens autant que leurs systèmes de santé respectifs est une première.

Qui sait si, dans 75 ans, pareilles célébrations n’auront pas, elles aussi, valeur mémorielle?

Après tout, la propension à rappeler tel et tel événement pourrait tout aussi bien inclure ce confinement obligé et son cortège de conséquences. Nombre d’entre elles demeurent encore inconnues.

Tout autant ce qui entoure le Covid-19 dont la principale idée qu’on aura pu s’en faire est la controverse qu’il aura générée à de très nombreux égards.

Que vive la Mémoire, que vive l’Histoire et que soit, enfin, salué le déconfinement!

Culture, Histoire

Juteuse, habile ou ingénieuse exploitation de la mémoire, celle d’Anne Frank n’a pas fini de stimuler.

L’article que Telerama consacre à la démarche de l’artiste anglais Simon Fujiwara ne manque pas d’intérêt tant il met en évidence les multiples rapports qu’il est possible d’entretenir avec le passé.
Qu’il s’agisse de celui de chacune et de chacun d’entre nous ou de celui relevant d’une patrimoine -matrimoine pour rappeler la proposition émise par cette députée EELV?- la relation que nous avons avec tel ou tel fait, telle ou telle histoire, telle ou telle personnalité dépend de toutes sortes de facteurs.
Ce que propose l’exposition qui se tient depuis le 2 septembre dernier jusqu’à ce 2 décembre prochain à Tel-Aviv et qui sera bientôt montée en Allemagne, oblige la réflexion pour qui le souhaite, évidemment.
Car au-delà de réserves à émettre quant à la manière de reconsidérer sinon de revisiter un lieu tel que celui dans lequel a été écrit le Journal d’Anne Frank, on peut voir là, comme le titre retenu par l’artiste l’indique, un espoir.
Celui d’une vie qu’on souhaiterait projeter en d’autres temps, contemporains en l’occurrence. par les allusions qui y sont faites aux figures de la scène médiatique actuelle. 
Enjeu réussi ou pas, au public d’en juger comme il se doit de tout regard porté sur l’Histoire, la société ou tout autre domaine qui le convoque.

Culture, Histoire, Politique, société

Un titre, des vies

Une journée particulière est le titre français d’un film d’Ettore Scola. Il est aussi celui d’un ouvrage d’Anne-Dauphine Julliand.
Dans le premier, il est question de la rencontre de deux êtres le jour de la visite rendue par Adolph Hitler à Benito Mussolini à Rome, le 8 mai 1938.
Dans le second, il est fait référence au 29 février, jour de naissance d’une enfant atteinte de maladie génétique orpheline de laquelle elle succombera moins de quatre ans plus tard.
Un même titre pour deux histoires qui n’ont donc rien à voir l’une avec l’autre.
Dans le film d’Ettore Scola, c’est la condition des homosexuels et des femmes sous le fascisme que l’on découvre quand dans le livre d’Anne-Dauphine Julliand, c’est le cours irréversible de la maladie qui fauche la vie de sa fille.
Aussi, ces deux histoires, racontées dans une référence temporelle bien définie, la débordent-elles de toutes parts.
Un même titre pour dire la fatalité, un même titre pour masquer l’ampleur de sa perception.

Culture, Histoire, Politique

La Russie du poète, au-delà de celle de tant d’experts et grands spécialistes…

A suivre, si faire se peut, tout ce qui s’énonce sur Vladimir Poutine, il en ressort autant de curiosité, d’intérêt que de nausée ou d’indigestion.

Parce que parler d’un seul homme tandis qu’il préside un pays de plus de 146 millions d’habitants qui s’étale sur autrefois 11 fuseaux horaires désormais ramenés à 9, c’est passer à côté dudit pays, de son Histoire et de sa Culture.

C’est tout simplement évoquer la Russie avec un regard occidental tandis qu’elle ne s’y résume de loin pas. Et occulter ce qui la distingue, c’est passer à côté de ce qui la fonde.

Alors, avant qu’il ne soit trop tard et au-delà des paroles d’experts et autres grands connaisseurs de la Russie, écoutons la voix du poète déjà mentionné ici, Alexandre Blok:

La Russie est un Sphynx, heureuse et attristée à la fois,
Et couverte de son sang noir
Elle regarde, regarde à toi
Avec haine et avec amour
(…)
Nous aimons tout – et l’ardeur des froides mathématiques,
Et l’inspiration des visions divines.
Nous comprenons tout – et la subtile raison gauloise
Et le sombre génie germain.
(…)
Venez à nous! Sortez des horreurs de la guerre
Pour tomber dans nos bras!
Tant qu’il est temps encore – remettez la vieille épée au fourreau,
Camarades, nous serons frères!

Mais si vous refusez, nous n’aurons rien à perdre.
(…)

Poème déjà cité sur ce blog, ici, entre autre.

Culture, Histoire

Quand les Russes étaient en Californie…

capture d’écran de l’article indiqué en lien au bas du sujet
Un pan d’Histoire de la Californie et de la Russie est évoqué dans un article du grand quotidien suisse Le Temps.
Suivi de trois questions, pour la deuxième, à peine orientée, la réponse qu’y apporte le Professeur Liebich est bienvenue.
On peut toujours s’interroger sur l’opportunité de tels rappels historiques tandis que le sujet traité concerne deux  grandes puissances dont les relations restent tendues.
N’est-il pas sans cesse martelé le désir d’hégémonie russe sur l’Occident sinon le reste du monde menacé d’être envahi sans la vigilances de nos édiles et autres élus ou relais médiatiques?
Se montrer critique n’équivaut pas à rejoindre le rang des complotistes de service. 
C’est demeurer conscient de forces à l’oeuvre pour orienter et influencer un public qui cherche ses repères dans la saga mondiale mondialisante.
L’Histoire est un passé construit et rapporté selon toutes sortes de critères et de références. En faire part à tel ou tel moment peut être ou ne pas être anodin.
A chacune et à chacun d’apprécier et de comparer les deux versions ci-dessous de la Californie russe:
https://www.letemps.ch/culture/2016/09/02/un-mariage-pres-silicon-valley-aurait-russe
 
http://www.america-dreamz.com/info/empire_russe_californie.php

Culture, Histoire

La vie, la langue, la culture

Le 3 juin dernier, j’étais l’invitée de la librairie PAYOT Rive-Gauche à Genève pour présenter et débattre de mon ouvrage Eclipse d’un poète solidaire.
https://www.payot.ch/Detail/eclipse_dun_poete_solidaire-helene_richard_favre-9782917329863
A cette occasion, un bouquet de fleurs m’a été remis de la part d’un ingénieur français. Celui-ci, dans le cadre de sa profession, s’était rendu à Donetsk dans le Donbass, en 2015.
Sachant qu’il avait été invité à la présentation de mon livre, un député de la République de Donetsk avec lequel il est resté en relation, l’a chargé de me remercier de la mobilisation dont j’ai fait preuve en faveur d’une information autre que celle qui était majoritairement diffusée sur le Donbass.
Les fleurs qui m’ont été offertes, l’ont donc été de la part de cet élu.
Mon engagement dans le cadre de la guerre en Ukraine a toujours été accompagné du voeu de voir la diplomatie l’emporter sur les armes. Je m’en suis souvent ouverte dans mes diverses interventions dont la dernière encore, au Club suisse de la presse, le 2 mars 2016.
Ce soir, je suis invitée à m’exprimer sur Dostoïevski dans le cadre d’une soirée consacrée à l’épilepsie et l’expression artistique:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/06/04/ce-%C2%A0haut-mal%C2%A0.html
Entre l’approche que j’ai livrée de Dominique de Villepin, mon engagement dans le cadre de la guerre en Ukraine et mes interventions sur Dostoïevski, le lien passe par la relation qu’entretiennent entre elles la vie, la culture et la langue.

Histoire, Politique

Résister

Que d’aucuns n’aiment pas la Russie en général ou la Russie de Poutine, en particulier, soit. Et en ce sens, suivre tout ce qui s’énonce ici ou là sur ce pays sinon sur son président, on comprend que les affinités soient électives.
Mais est-ce bien nécessaire, pour autant, de s’employer de manière assidue et quasi systématique à disqualifier un pays et celui qui le gouverne?
S’il était encore besoin de le rappeler, je trouve semblable acharnement particulièrement regrettable et surtout dommageable pour tout le monde.
Nos pays partagent une Histoire! Complexe, certes, mais bien réelle. Or l’oublier et privilégier je ne sais trop quelle lutte menée au nom de toutes sortes de prétextes revient à se couper d’un héritage commun.
Si ce couple de Français a su le mettre à l’honneur par son geste envers le militaire russe sacrifié à Palmyre, c’est dire combien il reste vivace encore.*
Et cette femme et cet homme sont loin d’être des cas uniques, en France. Pas davantage ne le sont-ils dans d’autres pays occidentaux.
Il ne s’agit pas, ici, de glorifier ou de mettre quiconque au pilori.
Il est juste question de refuser cette entreprise de démolition à laquelle participent de manière active tant de personnalités issues de milieux politiques et médiatiques influents.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/04/21/la-france-du-coeur-et-de-la-memoire.html

Culture, Histoire, Politique

Valeurs et valeurs

Les femmes -en photo ci-dessus- ne conduisent pas, la loi de leur pays le leur interdit. Peut-être est-ce préférable pour elles, pour tout passager qu’elles véhiculeraient et tout autre usager de la route.
Mais la question n’est pas là. 
Elle est de savoir en quoi un service public l’est. La manière dont la télévision suisse romande a rendu compte des différentes législations relatives aux droits des femmes a été abordée sur ce blog dans plusieurs précédents sujets dont une lettre transmise à la RTS:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/03/09/lettre-a-une-femme-journaliste.html
S’il est important d’y revenir encore, c’est parce que ce soir du 8 mars dernier, l’usage du vocabulaire a été particulièrement choisi pour faire de la Russie, une fois n’est pas coutume, une championne.
Championne en matière de sexisme au travail, avec cette précision apportée par la journaliste selon laquelle, soi-disant qu’il faut les protéger.
Se fendre d’une interview de Vladimir Poutine comme s’y est prêté le présentateur vedette de la chaîne de télévision suisse romande pour en parler, le lendemain dans le journal Le Matin sert à quoi? A ajouter une personnalité à l’ensemble de celles qu’il aura pu rencontrer au cours de sa carrière?
A manifester son obstination personnelle? Sa patience qui l’aura fait attendre cinq ans pour interroger le président russe?
Qu’un journal comme Le Temps ne cesse de nous rappeler tout le bien qu’il en pense, soit!
Mais qu’un service public ne manque jamais une occasion d’égratigner l’image d’un pays avec lequel la Suisse partage une Histoire est significatif de choix de valeurs.
Leur prix n’est pas encore affiché. Puisse-t-il rester négociable, c’est tout le bien à souhaiter à la Suisse -et à l’Occident en général- faute de quoi, la voix du poète risque de se sourdre à nouveau…
https://my.mail.ru/mail/irenskop/video/2281/4504.html

Culture, Histoire

Entre éléments de langage et Histoire élémentaire

Quelques éléments, non de langage comme le sont ceux qui inspirent tant de communicants.

Dans un précédent sujet publié sur ce blog, il a été question du Maréchal Joukov à propos duquel un article évoquait les hauts faits.

Dans ce même article était cité le célèbre poème écrit par Alexandre Blok, le 30 janvier 1918.

On comprend d’autant cette référence au poète symboliste russe à la lecture de cet article du Figaro, « Joukov, l’homme qui fit tomber Hitler.

Et pour qui souhaite entendre la version russe du poème de Blok, la voici tirée de célèbre film de Sergueï Gerassimov, U ozera / Au bord du lac.