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Ces soldats ukrainiens…

C’est étonnant comme tout à coup on apprend la nationalité de soldats tués dans une guerre qui compte déjà 5’000 morts.
Etonnant aussi comme soudain, on parle d’enfants évacués.
C’est ce matin, sur les ondes de la RTS, la journaliste Valérie Eschler se rappelle soudain que les soldats qui combattent dans l’est de l’Ukraine ont une identité.
Elle omet de préciser, par contre, qu’aux côtés de ces soldats ukrainiens, d’autres sont là en renfort. 
https://www.youtube.com/watch?v=jW1JdOXdJkU&feature=youtu.be
Il ne s’agit pas, ici, de minimiser la situation à Marioupol, ville portuaire de l’est de l’Ukraine où de violents combats se livrent entre les forces loyalistes de Kiev et les forces dénommées « séparatistes ».
Il est juste question de réagir à ce qui s’appelle de l’information.

Politique

Ukraine, la démocratie selon l’OTAN

Cette intervention de Michel Collon dont j’indique le lien ci-dessous*, présente un regard sur la crise ukrainienne que d’aucuns connaissent.
Pour ma part, ici-même et ce, depuis décembre 2013, j’ai rendu compte de ce qui se passait en Ukraine selon un point de vue que nombre de participants à ce blog ont étayé de leurs commentaires et je les en remercie.
Ce qui est énoncé par Michel Collon est familier de certains d’ente nous. Mais nombreuses et nombreux sont encore celles et ceux qui n’en ont aucune idée.
La prise de conscience de ce qui s’est engagé de longue date en Ukraine et que rappelle de manière claire et nette Michel Collon, est déjà une première étape.
Car comme il le dit, on n’est pas dans une bataille pour ou contre la démocratie. On est dans une bataille stratégique en faveur de l’élite.
Or c’est bel et bien l’issue de cette bataille stratégique en faveur de l’élite qui demeure incertaine.
D’elle seule dépendra ce qui pourra alors s’appeler démocratie.

* https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=uTp6CIHh4qs

Politique

Echo du Donbass

C’est avec l’accord de la personne qui m’a adressé le message ci-dessous que je le publie, tant la détresse dont ces lignes témoignent est forte.

Elle s’ajoute à l’écoeurement de bon nombre de mes compatriotes face à l’aptitude de certains de nos journalistes à persister dans la plus pure mauvaise foi.

Ce jour encore, sur la RTS, on entend dire que l’OSCE déplore plus de 5’000 morts en Ukraine dans la foulée de l’annexion de la Crimée.

Cette manière torve de présenter la mort de milliers de personnes en dit long sur la qualité de l’information. Pis, sur la neutralité de cette Suisse que j’ose encore aimer car elle est l’une de mes deux patries, l’autre étant la France.

La persistance avec laquelle certains médias occidentaux présentent la situation en Ukraine est aussi indécente que dommageable. Non seulement pour l’image qu’elle renvoie d’eux mais pour tous les citoyens qu’elle prend en otage de leur obsession à rendre la Russie responsable des ravages causés dans le Donbass.

Je me suis exprimée à cet égard dans l’interview que j’ai publiée ici même et à laquelle répondent, précisément, ces lignes:

Bonjour Mme Richard-Favre.

J’ai lu votre interview et cela me fait beaucoup de plaisir qu’il y a quelqu’un en Suisse qui comprend le vérité de cette horrible situation.
J’habite dans le canton de Vaud et il n’y a pas long temps que j’ai été naturalisée. Je veux faire quelques chose pour aider à la population de ma ville natale ou au moins d’informer des suisses de tout ce qui se passe au Donbass, parce que des gens de mon entourage ne savent même pas qu’est ce qui est Donbass.
Mes grands parents sont à Donetsk et ne veulent pas partir même s’ils sont bombardés tous les jours. C’est horrible quand tes proches peuvent mourir et tu n’as rien que de l’accepter, je ne l’aurait pas souhaiter à mon pire ennemi.
La ville où je suis née n’existe plus. L’atmosphère et la vie de Donetsk sont empoissonnées par des fascistes. Mon cœur cri des douleurs qui viennent de l’ignorance.
Je vous prie de m’aider à réaliser quelques chose pour la faveur de Donbass et de ses gens innocents.
En attente de votre réponse, veuillez agréez Mme Richard-Favre, mes salutations distingués.

Politique

La Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe

Comme l’interview dont j’ai indiqué le lien dans un précédent sujet de blog a été publiée en russe, en voici la version française. Quatre questions m’ont été posées par le journaliste Arkadij BEINENSON.

Arkadij BEINENSON: -Vous participez à des groupes de discussion de soutien au Donbass. Quelle est votre motivation?
Plusieurs raisons expliquent mon engagement face à la situation en Ukraine.
Tout d’abord, en tant qu’écrivain et slaviste, il m’est impossible de demeurer insensible à ce qui concerne la Russie.

Ensuite, en tant que Suissesse, sachant que mon pays a présidé l’OSCE durant toute cette année 2014, il m’était à nouveau impossible de ne pas suivre avec la plus grande attention les événements qui se sont déroulés en Ukraine.

Enfin, vous savez qu’en cette année 2014, la Suisse et la Russie ont célébré le bicentenaire de leurs relations diplomatiques. Pour toutes ces raisons, j’avais de quoi ne pas me détourner de ce qui se passe en Ukraine.

Comme vous l’avez constaté, j’ai en effet suivi les publications de différents groupes de soutien au Donbass car j’ai estimé indispensable de m’informer autrement qu’à travers le seul biais des médias occidentaux.

Et puis, aussi, j’ai compris le sens du combat mené par ceux que l’Occident a appelés « pro-russes » ou « séparatistes ».

Ici, en Occident, les enjeux de cette lutte n’ont pas toujours été bien expliqués, c’est pourquoi j’ai eu à coeur de transmettre à mes compatriotes un autre point de vue que celui qui domine la plupart des médias.

Estimez-vous objective, la manière dont les médias européens rendent compte de la situation dans le Donbass? 

Rares sont les média occidentaux qui présentent la situation en Ukraine de manière objective. Il en existe, toutefois, qui osent se démarquer du regard porté par la majorité des journalistes ou autres chroniqueurs.

Ainsi trouve-t-on des sites d’information où s’expriment des spécialistes de questions liées à l’économie, à la finance ou à la géopolitique. De nombreuses personnes s’y réfèrent, qui comprennent que la manière dont la plupart des médias rendent compte de la situation est le plus souvent orientée. Dans ce sens, il est piquant de relever que la Russie est sans cesse accusée de livrer sa « propagande » tandis que l’Occident détiendrait à lui seul, la vérité de l’information.

Ce sont ces préjugés que je tente de combattre. Encore une fois, je ne suis ni politicienne ni journaliste. Je suis juste animée par le refus de diaboliser la Russie comme s’y emploient trop de commentateurs.

En effet, la perception de la Russie par l’Occident se limite très et trop souvent à des clichés, des approximations ou alors à des analyses qui visent à démontrer qu’elle est aux mains d’une clique d’oligarques inféodés à leur président tout puissant. Ainsi ne parle-t-on plus que de « la Russie de Poutine » alors que l’on sait qu’elle est celle de bien d’autres personnalités dont celle de l’ancien et dernier président de l’URSS, Mikhaïl Gorbachev. Je l’ai rappelé dans un de mes derniers sujets de blog qui a aussi été publié comme courrier par « La Tribune de Genève » et par « Le Temps ».

Cela dit, des débats contradictoires sont tout de même organisés par les médias et permettent des échanges de points de vue.

A votre avis, quelle serait la « recette » à envisager pour résoudre la crise ukrainienne?

Pour ma part, je ne puis plus qu’espérer que la diplomatie vienne au secours d’une situation qui ne peut plus durer tant la souffrance et la violence y sont dévastatrices.

Là encore, je me suis exprimée et mes propos ont été relayés par « La Tribune de Genève »

Des divers points de vue émis sur le déclenchement de la crise en Ukraine, lequel vous paraît déterminant?

Ce qui apparaît comme principal facteur ayant déclenché cette crise, est la pression exercée sur le Président Viktor Ianoukovich pour qu’il signe un accord avec Bruxelles.

Suite au refus qu’il y a opposé, de violentes manifestations se sont déroulées à Kiev, sur le Maïdan.

Les interprétations de ces troubles meurtriers ont été controversées. En effet, les lectures des uns et des autres sur la destitution du Président Viktor Ianoukovich ont divergé et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte sur mon blog.

Il me tient à coeur, en effet, de refuser le seul angle de vue de l’auto-proclamée, « communauté internationale » qui n’a de cesse de charger la Russie et de la rendre responsable de tous les tragiques événements qui se sont déroulés par la suite en Ukraine.

Cette attitude de la part de l’Occident n’échappe toutefois pas à nombre d’observateurs et c’est tant mieux. Cependant, ceux-ci sont souvent et aussitôt vus comme victimes naïves de la « propagande » russe. Tout est bon pour stigmatiser la Russie.

Cela est parfaitement regrettable et n’apporte rien qui vaille tandis que tant d’appels au dialogue avec la Russie ont en même temps été lancés.

L’un d’eux date d’il y a plus d’un an et concerne la Syrie. L’autre a été émis cette année dans le cadre de la crise ukrainienne.

Puissent ces appels être entendus car la Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe. Cette vision-là est insensée et mérite qu’on la combatte avant qu’il ne soit trop tard si ce ne l’est déjà.

NB: Interview publiée en russe sur le site Baltnews.ee

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

Paris-Donbass

Intenses combats près de l’aéroport de Donetsk ou ce qu’il en reste

Les attentats survenus à Paris les 7 et 9 janvier derniers ont choqué.
La France s’est alors élevée pour défendre une valeur qui lui est chère « la liberté d’expression ».
On a vu les rues de Paris noires de monde, on a chanté La Marseillaise comme jamais.
En Ukraine, lorsque les habitants du Donbass se sont soulevés pour défendre leurs valeurs, leur terre, leur Histoire, combien sont-ils, en France et ailleurs de par le monde, qui ont saisi le sens de leur mobilisation?
Quelques rares manifestations de soutien ont eu lieu tandis que dans nombre de médias occidentaux, on a persisté à traiter de « rebelle » et de « séparatiste », une population qui n’a eu à coeur que de défendre son « droit d’expression ».
Dans l’est de l’Ukraine, les russophones sont privés de leur langue maternelle. L’ukrainien a été imposé à tous.
Et au-delà de l’idiome, c’est la vie de cinq mille citoyens qui a été rayée de la carte. 
Comment ne pas réagir? 
Pour qui a suivi ce blog, c’est plus de cent vint sujets que j’ai consacrés à la situation en Ukraine depuis un peu plus d’un an.
C’est ce que j’explique dans cet interview qui m’a été demandée par le journaliste Arkadij Beinenson.
Publiée en russe, elle a été traduite du français par Roman Astvatsatourov.
http://baltnews.ee/authors/20150117/1013517554.html

Politique, Religions, société

Le sacré et le politique

Eglises incendiées, mosquées taguées, les outrages aux édifices religieux se multiplient mais ne sont pas nouveaux.
En août 2013, déjà, et selon le rapport officiel du délégué de l’Union égyptienne des Droits humains, c’était quatre vingt deux églises chrétiennes qui avaient été brûlées en 2 jours par les Frères Musulmans. *
Rares ont été les médias à en parler.
Le fait est que la dernière caricature de l’hebdomadaire satirique français dont le nom est désormais connu du monde entier, n’a pas apaisé les esprits.
La grande marche républicaine de la « France unie » avec sa délégation de personnalités de tous horizons n’y fera rien.
La violence au nom du sacré sévit, la politique se cherche, si un jour elle parvient à s’y retrouver.
 * http://www.dreuz.info/2013/08/egypte-82-eglises-chretiennes-brulees-en-2-jours-par-les-freres-musulmans/

Politique, Religions, société

L’Evangile selon Charlie

Peu de temps après l’attentat qui a décimé Charlie Hebdo, est apparu le slogan Je suis Charlie.
Expliqués comme symboles, ces mots ont envahi les esprits et les coeurs saisis par l’émotion.
Ainsi enfermée dans, Je suis Charlie, l’empathie a été scandée et ritualisée.
Arboré comme identité pour tous,  Je suis Charlie a converti les foules ou peu s’en faut.
Etre Charlie s’est imposé.
Etre ou ne pas être, Charlie, ne devait plus être la question.
Etre Charlie, ainsi, est devenu un slogan identitaire.
Pour le pire du meilleur dont il s’est dit porteur.

Sujet publié en page 20 de l’édition papier de « La Tribune de Genève »du 19 janvier 2015

Politique, Religions, société

Charlie, le sacre

http://www.bienpublic.com/edition-dijon-ville/2015/01/14/rupture-ce-charlie-hebdo-une-vendeuse-insultee-la-police-fait-evacuer-les-lieux
 
Les récents attentats qui ont frappé Paris ont été immédiatement repris par une formule affichée et scandée comme pour braver le choc.
Ces mots, on les a vu partout écrits en lettres blanches sur fond noir.
Très vite, aux dire des plus enthousiastes, Je suis Charlie, aurait envahi la planète.
Face à cette déferlante, l’hebdomadaire satirique peu connu de certains -quand il ne leur était carrément pas inconnu- est devenu soudain emblématique.
Il a polarisé, pour qui, une émotion, pour qui, une liberté dite d’expression.
Le fait est que ce mercredi, la sortie du Charlie Hebdo a donné lieu à des scènes d’hystérie dont certaines ont conduit à l’intervention de forces de police.
Quand on dit de religions qu’elles fanatisent les foules, s’interroger sur de tels comportements devrait aussi interpeller.
Récit d’un sacre républicain:
http://www.20minutes.fr/societe/1517059-20150114-charlie-hebdo-face-rupture-stock-hysterie-collective

Politique, société

La mort et l’enfant

Dans le monde, un enfant meurt toutes les cinq secondes. Peut-être qu’une tombe l’attend dans la commune où il a résidé.
Qui peut le certifier?
En France, une enfant rom est morte au lendemain de Noël et n’a pas été enterrée dans la commune où elle vivait.
C’est un tollé, le Premier Ministre en personne, Manuel Valls dénonce une affaire nationale.
Informer et mobiliser la France entière pour une enfant rom enterrée dans la commune voisine de la sienne tandis que la Terre avale des millions d’enfants avec ou sans sépulture?
Mais où a-t-on la tête sinon à la pure politique d’information?

Politique, société

4’700 morts plus tard…

Voici un exemple d’article* dont la teneur et ses conséquences ne manquent pas d’intérêt.
Il suffit de lire les commentaires qui le suivent pour mesurer comment l’information se conçoit et se reçoit dans ce media français qui s’appelle Le Point.
Loin d’être unique en son genre, il offre, ici, une démonstration de ce qui est porté à la connaissance des citoyens.
Leurs réactions sont éloquentes.
Elles indiquent qu’ils sont de plus en plus nombreux à ne pas s’en laisser conter et c’est tant mieux. 
L’esprit critique est un devoir.
Le publier comme l’a fait Le Point l’honore.
Reste à savoir dans quelle mesure les points de vue exprimés par les commentateurs infléchiront la ligne éditoriale de ce magazine.
 
*  http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-porochenko-annonce-une-rencontre-avec-poutine-hollande-et-merkel-29-12-2014-1892883_24.php
 

didier95

le 29/12/2014 à 23:52 Signaler un contenu abusif

Candide… Qui s’interroge
Aujourd’hui j’ai lu 2 nouvelles concernant le conflit en Ukraine : 1. La Russie va livrer 500 000 T de charbon a l’Ukraine en signe de bonne volonté pour permettre aux Ukrainiens de se chauffer. 2. L’Ukraine a décidé d’augmenter son budget militaire a 5% du PIB (sachant que c’est nous européens qui payons les achats d’armes américaines). Questions : Qui veut la paix, qui veut la guerre ?

Eric Kle 29/12/2014 à 21:54 Signaler un contenu abusif

Pour ne prendre que les trois derniers bulletins de l’OSCE mis en ligne et que tout un chacun peut en effet consulter directement (21, 23 et 27 décembre) il n’y a pas UNE SEULE mention de blindés ou de troupes russes en Ukraine de l’est. (…) Ceci s’accorde du reste parfaitement avec les conclusions de l’institut de recherches stratégiques ARES (Armament Research), institut indépendant basé au R. U. Dont le rapport daté de novembre (100 pages) sur le type d’armes utilisé dans le conflit du Donbass souligne que l’armement des indépendantistes est assez hétéroclite et a été dans sa grande majorité repris des stocks ukrainiens ou capturés sur l’armée régulière. Les auteurs du rapport écrivent tout à fait clairement qu’il n’y a aucune preuve d’une complicité étatique dans la fourniture d’armes aux rebelles depuis l’étranger. Vous pensez bien que s’il y avait un quelconque soutien aérien russe ou même deux chars et demi russes sur le terrain, il y a belle lurette que l’aéroport de Donetsk aurait été repris aux forces de Kiev…