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A propos de complotisme, suite des entretiens avec Jacques BAUD

-Jacques BAUD, dans nos trois précédents entretiens, il a été brièvement question de complotisme et de conspirationnisme. Or ces termes sont devenus un outil pour lutter contre la liberté d’expression. Comment définiriez-vous le complotisme?

Jacques BAUD: -En fait, le « complotisme » est devenu un anathème que l’on utilise sans en comprendre le sens, au contenu flou, qui permet simplement de rejeter les informations qui déplaisent. C’est devenu une manière de « blasphémer » contre un discours officiel. Or, c’est un concept bien défini, que j’essaie d’ailleurs d’expliquer dans mon ouvrage.

Les principaux critères, qui permettent de déterminer le caractère « complotiste » d’une théorie reposent sur une action coordonnée:
– En fonction d’une stratégie ou d’un calcul machiavélique en vue d’un objectif défini, qui peut être répréhensible;
– Par une institution, une élite, un petit groupe ou une minorité ;
– De manière furtive ou clandestine.

Tout comme le terrorisme, le complotisme (ou conspirationnisme) n’est pas une doctrine, c’est une méthode. Elle est basée sur l’affirmation que des événements sont le résultat de complots ou, plus largement, qu’ils sont le résultat d’une démarche volontaire ou l’expression d’une logique. Elle aboutit à attribuer une cause unique à des faits avérés.

Le complotisme peut comprendre des « fake news » ou « fausses informations », mais d’une manière générale, il s’en distingue en ce qu’il utilise souvent des informations qui sont vraies : c’est alors le lien établi entre elles qui est souvent faux.

Par exemple, on affirme volontiers qu’une des causes principales du mécontentement en Belarus est « la gestion désastreuse de la pandémie par un président ouvertement corona-sceptique ». Que le président soit « corona-sceptique » semble assez évident, mais qu’il ait géré l’épidémie de manière désastreuse est un mensonge. En effet, un simple examen des chiffres montre que le Belarus avait – au moment de cette affirmation, le 22 juillet – une mortalité 4x inférieure à celle de la Suisse et une létalité par cas confirmé (CFR) 6,25x inférieure à celle de la Suisse. Or, selon l’OMS, le CFR est un indicateur pour évaluer la mise en œuvre des mesures de santé publique : au 20 septembre, avec un CFR de 1%, le Belarus fait 3,6x mieux que la Suisse et 7,1x mieux que la France ! L’accusation est donc fausse et l’objet d’une construction de type complotiste : on associe les fanfaronnades (avérées) du président Loukachenko (vodka comme remède, etc.) à l’affirmation (fausse) d’une « gestion désastreuse » pour créer une logique (artificielle) qui légitime la contestation au Belarus.

Malgré qu’elle ne soit pas démontrée par les faits, cette accusation de « gestion désastreuse » a circulé dans presque tous les  médias qui soutiennent la politique de Donald Trump. Les médias plus factuels ont exprimé plus de circonspection.

Merci d’avoir abordé la problématique biélorusse. Dans le prochaine partie de notre entretien, nous examinerons les techniques utilisées par le complotisme, avec des cas concrets.

 

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

Sous nos latitudes démocratiques…

Que cela soit sous forme littéraire ou pour ce blog, écrire est depuis de nombreuses années, pour moi, une seconde nature.

Qu’on l’apprécie ou non, rien de plus normal, les goûts et les couleurs…

Mais que mon parcours littéraire soit reconnu en Russie, entre autre, intrigue dans le meilleur des cas, me rend très suspecte sinon.

Il se trouve qu’un participant à la présentation de l’un de mes recueils de nouvelles, ce 17 septembre, a mentionné les constantes rééditions de mes livres en Russie.

Et de souligner que dans ce pays, seuls les grands classiques sont publiés en édition bilingue.

Il se reconnaîtra, sensible à ses remarques, je l’ai remercié tant je suis plutôt habituée à devoir me justifier au vu de ce qui circule en boucle sur la Russie, de plus en plus souvent ramenée à son seul Président.

En février dernier, j’ai découvert comment le droit de s’exprimer s’appliquait dans mon pays quand mon blog a été brutalement fermé par le groupe de presse qui l’accueillait.

Voici que sept mois plus tard, j’expérimente à nouveau la liberté d’expression selon la définition qu’en ont certains journalistes suisses qui forment un groupe sur Facebook.

J’en étais devenue membre, j’en suis désormais exclue, mieux, je n’y ai carrément plus aucun accès.

Je ne suis pas journaliste, ma formation en Lettres m’a amenée à étudier les littératures russe, allemande et française avant de me spécialiser en analyse de discours et en épistémologie de la linguistique.

J’ai mené des travaux de recherche dans cette discipline et enseigné dans différents établissements à Genève et à l’Université de Turin au préalable.

Il semble néanmoins que ce parcours professionnel ait contribué à me rendre « conspirationniste ».

C’est en effet ainsi que j’ai été perçue dans ce milieu médiatique helvète si tolérant qu’il recourt aux mêmes méthodes que celles qu’il n’hésite jamais à fustiger lorsqu’elles concernent d’autres pays.

Le sens du débat contradictoire, dans cette très savante mouvance, s’exerce de telle manière que le couperet tombe sur toute tête qui menace son confort ou sa paresse intellectuel(le), à choix.

Et cela s’appelle liberté d’expression, et cela se vit sous nos latitudes démocratiques.

Histoire, Politique, Voix

Série d’entretiens avec Jacques BAUD, auteur de « Gouverner par les FAKE NEWS »

– Jacques BAUD bonjour et merci d’avoir bien voulu répondre à ma proposition d’interview. C’est après avoir découvert comment le journaliste Sylvain BESSON vous présentait dans un groupe FACEBOOK que l’envie de vous poser quelques questions m’est venue. 

Car de personnalité à la notoriété publique reconnue, auteur de nombreux ouvrages de référence, suite à la parution de votre dernier livre « Gouverner par les FAKE NEWS »,vous voici soudain présenté par ce journaliste de manière tout autre, comme l’indique la capture d’écran qui illustre ce sujet e

Avant de nous en dire davantage sur ce site auquel se réfère Sylvain BESSON pour mettre en relief sinon bien plutôt en doute vos compétences, je vous serais reconnaissante de vous présenter en quelques mots et de nous parler de votre parcours impressionnant.

Jacques BAUD: -Bonjour, et merci de me donner l’opportunité de m’exprimer « de vive voix ». Je suis originaire de Genève où j’ai fait mes études (en économétrie, à l’Université de Genève), puis divers diplômes postgrade à (anciennement) IUHEI à Genève. Au début des années 80, j’ai été invité à faire partie de nos services de renseignement à Berne (car je suis probablement l’un des seuls membres du service à n’avoir pas eu besoin de postuler !) Je me suis occupé des forces du Pacte de Varsovie, y compris celles qui étaient en Afghanistan ou en Angola. Sans entrer dans les détails, disons que j’ai écrit un manuel à l’intention de la résistance afghane pour neutraliser les mines soviétiques disséminées par hélicoptère.

C’est pourquoi, lorsque la Suisse s’est intéressée à la question des mines anti-personnel au milieu des années 90, les Affaires étrangères ont sollicité mon expérience : j’ai alors proposé la création du centre de déminage humanitaire de Genève et j’ai été envoyé deux ans aux Nations Unies à New York pour le créer, ainsi qu’un système de gestion de l’information sur les mines. Peu après mon retour en Suisse, les Nations Unies m’ont demandé de les aider à créer un système de renseignement multidimensionnel pour les opérations de maintien de la paix. C’est le concept de Joint Mission Analysis Center (JMAC), dont j’ai dirigé la première unité (et probablement la plus grande à ce jour) au Soudan avec la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS). Le JMAC était un service de renseignement civilo-militaire, directement subordonné au représentant spécial du Secrétaire-général des Nations Unies.

En 2005-2006, alors que j’étais sur place, la question du Darfour intéressait presque plus le Conseil de Sécurité que le Sud-Soudan (qui était pourtant la raison d’être de la MINUS). J’étais donc régulièrement au Darfour, en contact étroit avec les organisations humanitaires sur place, ainsi qu’avec les divers mouvements rebelles, avec lesquelles nous avions des réunions régulières. Durant ces deux ans, je constatais que l’information qui circulait en Occident n’avait pratiquement rien à voir avec la situation sur le terrain : les milliers de morts rapportés par nos médias n’avaient aucune réalité, les « janjaweed » que l’on attribuait au gouvernement s’attaquaient… aux forces gouvernementales ! Nous avions une très bonne visibilité sur les événements du Darfour, à telle enseigne que les divers services de renseignements occidentaux au Soudan me contactaient régulièrement pour échanger des informations. J’y ai fait la connaissance de quelques « agents » qui sont devenus aujourd’hui directeurs de leur service chez eux, et avec lesquels nous sommes restés en contact.

Après mon retour en Suisse, j’ai refait un séjour de deux ans aux Nations Unies à New York, comme chef de la doctrine des Opérations de maintien de la paix, où je me suis notamment occupé des questions de la protection des civils et de la coopération civilo-militaire. J’ai alors pu suivre la situation en Libye et ai une fois de plus constaté que la réalité du terrain ne correspondait pas du tout à celle rapportée dans les médias.

Après New York, j’ai été envoyé à Nairobi pour y faire un travail très semblable, mais au profit de l’Union Africaine. Après environ deux ans, en 2013, j’ai eu l’opportunité d’avoir un poste à l’OTAN à Bruxelles, comme chef de la lutte contre la prolifération des armes légères. Il s’agissait d’un poste très particulier, car la Suisse ne fait pas partie de l’OTAN ; mais il existe quelques postes négociés bilatéralement entre l’OTAN et des pays dits « partenaires ». Ainsi, depuis Bruxelles j’ai « assisté » à l’enlisement de la situation en Libye et à la crise ukrainienne. Là encore, j’ai pu constater que l’on ne pouvait ou ne voulait pas comprendre la nature des problèmes et qu’on se réfugiait derrière des idées toutes faites. Dans l’OTAN, la « nouvelle Europe » (comme l’appelait George Bush) reste animée par un profond sentiment de revanche à l’égard de la Russie, et malgré que les militaires de la « vieille Europe » avaient des jugements plus nuancés, cette aversion satisfaisait le grand frère américain et tout le monde s’en accommodait assez bien. Le problème est qu’on ne résolvait pas les problèmes, mais on les accentuait de manière évidente.

-Vous m’avez dit avoir répondu point par point à l’article de Conspiracywatch. Pourriez-vous, dans cette première partie de notre interview, nous faire part de ce à quoi vous avez tenu à réagir afin que, dans les prochaines parties de cet entretien avec vous, nous puissions y revenir de manière plus détaillée?

En fait, ConspiracyWatch (CW) a réagi au livre à travers une interview donnée à M. Taddéi, sur RT (…et non ! contrairement à ce que pourraient dire certains : ils ne paient pas !). Le problème ici est que CW s’est basé sur l’interview, qui est en fait un résumé du livre, et n’a pas attendu de l’avoir lu pour le commenter, ce qui me semble pour le moins curieux pour un site qui cherche à lutter contre la désinformation. Car sans lire le livre, il est facile de suggérer du « complotisme » (que d’ailleurs CW ne semble pas définir avec rigueur) et je n’y vois pas la preuve d’une grande intégrité intellectuelle. S’il avait lu le livre, il aurait constaté que pour la plupart des sujets je constate que l’on « ne sait pas », et qu’il faut accepter qu’en l’état, nous n’avons pas les éléments pour bombarder, renverser des gouvernement, adopter des sanctions, etc.

Le problème des relations internationales aujourd’hui est qu’elles sont déterminées par des approximations. Des accusations sont formulées et des sanctions prises par les gouvernements avant même que les enquêtes soient terminées.

Ce que CW n’a pas compris est que le propos du livre n’est pas de « blanchir » certains acteurs, ni de déterminer si X ou Y a raison ou tort, voire affirmer des « vérités », mais de montrer que les jugements sur lesquels les gouvernements occidentaux basent des décisions parfois lourdes de conséquences sont très fragiles. Comme je l’écrit en introduction de mon ouvrage, si l’on avait lu (ou appliqué, ou accepté, ou tenu compte de) mes analyses tout au long de ma carrière (en Suisse et ailleurs), nous aurions pu épargner environ 475’000 vies humaines. Mais chaque fois, je me suis heurté à des diplomates, des militaires ou des fonctionnaires qui avaient une idée préconçue du problème et qui refusaient de la remettre en question. En fait, le livre est un plaidoyer pour le « doute raisonnable » et contre les suppositions érigées en certitudes.

Nous avons tendance à oublier que transformer des suppositions ou des rumeurs en certitudes est un élément central du… complotisme.

A l’inverse de CW, mon métier comme agent de renseignement a toujours été de m’appuyer sur les faits – qu’ils plaisent ou non – mais aussi de reconnaitre lorsque qu’on ne sait pas.

-Merci, Jacques BAUD,  de ces réponses. J’invite dores et déjà nos lectrices et nos lecteurs à lire la suite de notre entretien qui paraîtra ces prochains jours ici-même.

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Ce Kremlin qui tremblerait face à Navalny…

Vous le savez, ce blog a été de manière chronique et répétitive, perçu comme antenne du Kremlin ou presque. Enfin, il y a aussi eu -et je les en remercie- des lecteurs et des lectrices capables de faire la part des choses mais surtout, de savoir lire la teneur d’un propos.

Il semble que cela doive de plus en plus être relevé tant on observe comment et pour toutes sortes de raisons, on préfère tordre un énoncé dans le sens qu’on veut lui donner et qu’il n’a pas. Ainsi en est-il aussi de celui dont tant de nos médias nous racontent le sort adverse, je veux parler ici d’Alexeï Navalny.

Si je lui souhaite, ici, un très prompt rétablissement dans les meilleures conditions qui soient, je tiens tout autant à rappeler que ce Monsieur sans cesse présenté par nos élites politico-médiatiques comme « le principal opposant » du Président russe, ne l’est tout simplement que par leur seule lecture.

Navalny ne pèse pas très lourd comme « adversaire » de Vladimir Poutine.

Ses supporters ne représentent pas même, en pourcentage, un chiffre qui dépasserait celui des cinq doigts d’une main. Qu’à cela ne tienne, nos médias alimentent le mythe du « principal opposant » qui ferait trembler le Kremlin. A tel point que s’en débarrasser serait devenu un objectif prioritaire.

Est-ce qu’au moment où la Biélorussie et son Président à la légitimité contestée sont en ligne de mire, empoisonner Alexeï Navalny aurait un intérêt? Celui de la stratégie de diversion? Les divers expert(e)s invité(e)s de nos médias auront sans doute une réponse qui nous rappellera, souhaitons-le, à la raison.

Car enfin, il semble bien que cette formule consacrée et répétitive à souhait de « principal opposant » à Vladimir Poutine doive entrer dans les cerveaux occidentaux pour bien leur faire comprendre que cet homme, à défaut d’être une figure marquante de la vie politique russe, en est surtout sa cible par l’acharnement dont il serait victime.

Alexeï Navalny a désormais été transféré en Allemagne pour y être soigné.

C’est une bonne chose pour lui, pour les siens et pour toutes celles et ceux qui auraient suspecté la médecine russe d’être à la botte du Maître. Puisse son « principal opposant » se rétablir dans les meilleures conditions qui soient, c’est le voeux que j’émets ici. Mais aussi, qu’un jour enfin, l’information délivrée sur ce vaste pays qu’est la Russie soit moins orientée.

Ce serait dans l’intérêt général mais qui s’en soucie encore est une autre question…

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Covid-19, médias, information et médecine

A suivre nos médias, la question se pose de savoir si nous sommes encore dans la médecine lorsqu’il est question de la Covid-19.

Plus un jour ne passe sans que nous ne soyons « informés » de traces retrouvées ici et là de la Covid-19. Mais après cela, que saura-t-on des conséquences réelles que ces découvertes auront eues sur la santé?

Par exemple, cet intitulé paru dans la Tribune de Genève de ce 11 juillet, « Zurich redoute un nouveau super-propagateur du virus » nous transmet quoi sinon la méfiance?

Tout autant en va-t-il d’un autre article, également publié par de quotidien genevois et par de nombreux autres journaux de l’hexagone, qui nous avertit de «traces de coronavirus sur des paquets de crevettes équatoriennes ».

Informer équivaut-il à maintenir une population sous pression? A la prévenir, cette population, répondront peut-être certains adeptes du risque zéro.

Avec pareil flou, on est loin du compte, si jamais tel était le but!

Economie, Politique, société, Voix

Covid-19, essai de septième synthèse

Durant les premières semaines de ce qui a été appelé crise, puis épidémie et pandémie, on a eu droit au bilan quotidien des morts et des nouveaux cas déclarés positifs au virus.

Avec le déconfinement, la vie a peu à peu repris, est alors apparue, par médias interposés, la mention d’une « deuxième vague », appellation qui fait pourtant débat au sein de la communauté scientifique.

A maintenir un climat anxiogène, à imposer des mesures en tous genres souvent incohérentes et, de fait, mal comprises, c’est la réactivité citoyenne qu’on exacerbe.

Car les gens ne sont ni dupes ni idiots.

Pas davantage ne sont-ils « complotiste » lorsqu’ils réalisent comment s’appliquent les mesures qui ont été et restent préconisées au nom de leur bien.

Si vraiment on y avait songé, à leur bien, les aurait-on laissés mourir tandis qu’on leur conseillait de ne pas se rendre aux urgences pour ne pas les encombrer?

Si vraiment on y avait songé à leur bien, pourquoi se retrouveraient-ils aussi nombreux à souffrir désormais de troubles psychiques quand ils ne se sont pas suicidés entretemps?

Un article du journal Le Monde en parle, de cette situation qui inquiète le milieu psychiatrique.

On nous a sensibilisés à ces files de personnes sans papiers en quête de biens de première nécessité distribués par des associations caritatives.

Qui a vu les autres, avec papiers et soudain licenciées et peut-être bientôt à la rue pour avoir tout perdu?

Quant à encourager la traque d’individus comme cela apparaît de plus en plus tandis que des médias s’autorisent à jeter en pâture au public celle ou celui qui aurait enfreint un règlement d’ordre sanitaire, c’est la délation que l’on favorise.

Non, hélas, elle n’est plus réservée à ces seuls régimes politiques tant décriés, elle trouve peu à peu sa place au coeur même de nos démocraties.

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Immunité collective à acquérir bientôt contre nos médias?

Tandis que nombre de pays européens abordent un déconfinement progressif suite à la crise due au Covid-19, nos médias ne ménagent pas leur peine pour continuer d’alimenter la peur.

En voici déjà qui nous prédisent une « nouvelle vague » qui pourrait tout autant tenir du cinéma que de la réalité.

En effet, depuis le début de ce qui s’appelle pandémie pour les uns, épidémie pour d’autres, le sentiment d’être informé le cède peu à peu à celui d’être maintenu dans un état psychologique de type anxiogène.

D’accord, les médias n’ont jamais eu vocation à jouer les humanitaires mais enfin!

Quel but poursuivent-ils tandis que, désormais, ils nous sortent un nouveau virus qui n’a de nouveau que l’inculture de qui le diffuse?

En effet, le VHE brandi telle une menace qui pourrait être égale à celui du Covid-19 est connu au moins depuis 2017.

Quel intérêt donc, à relayer ce que publie CNN qui pense peut-être livrer là un scoop?

On s’étonne, ensuite, que des groupes de résistance se forment. Mais l’immunité collective à acquérir est peut-être bel et bien celle qui devra nous protéger d’autant d’informations détournées sinon abusives.

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Covid-19, communication et statistiques en question

Il est très instructif de parcourir chaque jour ce qui se partage comme publications sur les réseaux sociaux en relation avec la pandémie due au covid-19.

Pourquoi?

Parce qu’on y trouve exprimées autant d’opinions sur la crise qui confine encore la planète à l’exception de certains pays qui ont déjà entamé, en partie, le déconfinement.

Un article du journal « Le Monde », dont on peut toujours contester l’orientation, émet cependant un point de vue qui vaut le détour.

D’accord et je l’ai assez montré sur ce blog, ce journal a ses partis pris.

Mais lorsqu’il renvoie la quasi totalité des gouvernements du globe à leur copie respective, il ouvre un intéressant champ de réflexion.

Il est probable que l’article soit réservé aux abonnés, l’édition papier devrait pouvoir se trouver dans quelque point de vente accessible.

Quoi qu’il en soit, pour toutes celles et tous ceux qui sont d’avis que l’on sur-estime l’ampleur des dégâts causés par cette pandémie, libre à elles et eux de le penser.

Le fait est que l’article cité plus haut en référence indique l’exact contraire.

A savoir que la plupart des gouvernements n’auraient pas révélé le nombre exact de morts du covid-19 mais l’aurait minimisé. Alors pour qui souhaite encore s’y retrouver, bon courage!

Sauf à considérer que les journalistes ne communiquent pas comme les personnalités politiques au pouvoir. Ou que les sources de leurs statistiques divergent…

A choix!

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Un virus, des Professeurs … en paysage inconnu

Parmi les nombreux experts à s’exprimer sur le covid-19, difficile d’échapper à l’avis émis par le Professeur Raoult. Qu’à cela ne tienne, voici désormais celui du Professeur Montagnier.

La science en marche les valent bien.

Aux simples péquins que nous sommes de nous rallier à tel ou tel point de vue, le choix ne manque pas. Car hormis ces deux personnalités, d’autres spécialistes sont également invités à donner leur avis sur le sujet.

S’en remettre à tel ou tel ne relève sans doute que de valeurs partagées ou de foi accordée ou des deux.

Mais derrière autant de connaisseurs se profilent des options. Par exemple celle pour les vaccins qu’au nom de toutes sortes d’arguments, on cautionne ou rejette.

La lutte, alors, s’engage au plan politique.

Relayée par autant de médias, elle affiche ses tenants de certitudes, au bon peuple de s’y retrouver. Pour autant qu’il en ait l’envie.

Car ajoutés à cela les grands méchants qui profitent d’installer en douce ou pas même, leur mode de surveillance de la planète, ce bon peuple a de quoi faire!

Ainsi va chaque événement qu’il se vit selon les sensibilités. En voici un aperçu un peu autre pour qui aurait accès à l’article et à ses splendides photos.

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COVID-19, en Russie comme ailleurs

Un ami m’a demandé, hier, ce qu’il en était du coronavirus en Russie.

Que répondre sinon qu’à la lecture de ce qui circule comme informations, la situation ne diffère pas vraiment de celle que nous vivons un peu partout en Occident et ailleurs dans le monde.

A savoir qu’on informe de ce qu’il en est de ce virus, de son mode rapide de transmission et des mesures à prendre pour le combattre.

De ce que je tiens d’une amie moscovite, la capitale de ce vaste pays est évidemment plus touchée que ses régions encore relativement épargnées.

Ce qui paraît logique vu la concentration humaine que l’on trouve à Moscou.

Plus de 13 millions d’habitants y vivent, autant dire qu’avec une telle densité de population, cette mégapole est particulièrement exposée.

Inutile de dire que, tout comme chez nous, les polémiques vont bon train en Russie quant à l’instrumentatlisation qui serait faite de la pandémie.

Certains points de vue émis là-bas sont, comme il se doit, repris dans nombre de grands médias étrangers qui ne ménagent pas leur peine pour épingler le Kremlin.

Rien de très nouveau et libre à chacune et à chacun d’entre nous d’imaginer être informé sans propagande  d’où qu’elle provienne.

Car la Russie ne se distingue pas du reste du monde qui compte autant d’avis convergents et divergents émis sur la pandémie qui frappe la planète.

Que certains de ces avis soient mis en avant plutôt que d’autres relève, tout comme chez nous, de choix opérés par qui en a le pouvoir.

Rien de plus courant qui ne distingue donc pas la Russie de l’Occident.

Aussi bien, si arrestation il y a en Russie d’activistes anti-Kremlin, y en a-t-il autant ailleurs, dans nos démocraties où il arrive aussi à la liberté de se résumer à celle de se taire.