Un crash d’avion après l’autre livre son lot d’inhumanité.
Tantôt et sans preuves, on accuse d’emblée, tantôt avec soi-disantes preuves, on énonce hypothèse après hypothèse, aussitôt muées, pour certaines, en thèses.
A la douleur de proches et de familles de victimes, s’ajoute une quête de vérité dont l’issue restera le plus souvent condamnée.
Quand les raisons des uns ne rejoignent plus celles des autres, la raison s’y perd.
Dans ce cas, les voeux deviennent bien vite pieux de vouloir accéder à la « vérité ».
Et pourtant, qui ne la souhaite?
Si des raisons d’Etat doivent dominer, l’avouer serait-ce les trahir?
Ukraine
Mais où est passé…le journalisme?
Qui a entendu parler du Président russe qui serait là ou pas là ou carrément plus là?
Tout le monde!
Qui a entendu parler de la vague de suicide qui frappe des personnalités ukrainiennes?
Peu de monde.
Il va de soi que nombre de rédactions occidentales s’affolent pour ce qui mérite d’être communiqué.
Pas une n’a épargné son public sur la question cruciale de savoir où se trouvait Valdimir Poutine en ce moment.
Deux soirs de suite, le téléjournal de 19:30 de la RTS a cru bon d’informer à cet égard.
Quand on sait combien le temps imparti pour chaque sujet compte, on comprend ce qui mobilise nos journalistes, rumeurs et autres sources autorisées à l’appui.
Tandis que la sous-secrétaire d’Etat, Victoria Nuland, accuse la Russie de nourrir le conflit en Ukraine, il va de soi que les habitants de Gorlovka, pour ne citer que cette ville martyre, ont eu tout intérêt à la prolongation des hostilités.
Un médecin a témoigné de ce qu’il a vu:
http://blog.lesoir.be/leblogdesmsf/2015/02/17/ukraine-les-chirurgiens-ici-realisent-une-ou-deux-amputations-par-jour/
Quant à cette video, https://www.youtube.com/watch?v=8v8zqBYj_JQ&feature=youtu.be
dont a été extrait le propos donné en titre du sujet, elle a sans doute dû échapper à un Occident pourtant toujours prompt à rappeler ce que sont les droits humains et autres conditions de vie bafouées.
Son auteur, Maxime Fadéév, est correspondant de guerre.
Or donc, une dénommée Agnès LECOMTE s’est mis en tête de dénoncer des pages, des groupes et des profils Facebook pour « incitation à la haine ».
Et voici que cette activiste a de quoi se réjouir, elle a reçu le soutien de Cécile VAISSIE qui n’est pas en retard d’une dénonciation à en lire ces lignes… lamentable dénonciation signée d’une certaine Cécile Vaissié…http://fenetressurcour.blogspot.ch/2009/04/le-canard-vaissie-lassaut-de-lile.html
Il se trouve que la page Facebook que j’ai créée pour interroger la neutralité de la Suisse dans le cadre de la guerre en Ukraine, a elle aussi été retenue sur la liste de la vigilante Agnès LECOMTE.
Pas de chance pour elle si elle veut la signaler aux autorités suisses, celles-ci ont déjà été prévenues. Et oui,j’ai moi-même informé le Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) de mes divers articles et autres interview. Et ce ne sont pas de simples accusés de réception que j’ai reçus en retour mais des réponses qui ont favorisé un échange de points de vue.
A l’évidence, la conception de la liberté d’expression doit avoir un autre sens pour Agnès LECOMTE et son admiratrice VAISSIE.
Etre l’auteure d’un livre sur la liberté* et féliciter la dénonciation, il fallait tout de même y songer. Voici qui est fait.
* http://www.bibliothequesonore.ch/livre/21241Et les revoici, tous médias occidentaux confondus, à relayer en boucle le dernier scoop russophile.Une fois n’est pas coutume, on y entonne le même et sempiternel refrain d’une Russie invasive et menaçante.
Ce qui est piquant et qui ne semble pas vraiment effleurer l’esprit de nos journalistes émérites, est de constater qu’ils mentionnent un journal d’opposition alors qu’à longueur d’infos et autres forum ou tables rondes, ils ne cessent de dire que l’ensemble des médias russes sont sous le contrôle d’un dictateur,d’un tyran,d’un Hitler,même, selon la très perspicace Hilary Clinton.
Relever qu’une presse d’opposition existe en Russie, ne semble avoir de sens que pour la citer et rappeler ce que risquent ses journalistes. Le fait est que l’opposition existe, en Russie,qu’elle s’exprime et trouve ses relais empressés en Occident.
Il semble toutefois qu’une intense fibre écologiste anime la plupart de nos médias, très soucieux de tris et de protection de l’environnement.
Car on attend toujours une rédaction européenne ou suisse,faire part des plans de Washington relatifs à l’Ukraine.
L’information est une denrée qui se consomme. Elle a ses exigences que la raison des intérêts qu’elle véhicule connaît.
A lire sur le site de Libération:
http://www.liberation.fr/monde/2015/02/25/ukraine-une-invasion-tres-premeditee-par-le-kremlin_1209928
A suivre sur le site de la RTS:
http://www.rts.ch/play/tv/le-19h30/video/russie-les-plans-du-kremlin-auraient-ete-demasques-par-un-journal?id=6575288
Ces mots sont ceux d’une femme qui a témoigné de ce qu’elle a vécu aux côtés de tant d’autres habitants de Debaltsevo, ville du sud est de l’Ukraine.
Des mois durant, les forces ukrainiennes l’ont occupée. Quels sont les médias occidentaux qui ont évoqué le sort qui a été réservé à ces citoyens ukrainiens par leur président démocrate?
Pourquoi n’a-t-on commencé à parler d’enfants tués ou autres hôpitaux bombardés que lorsque l’armée de Kiev s’est trouvée en difficulté, encerclée par les résistants du Donbass?
La couverture médiatique de ce qui a longtemps été évoqué en termes de crise alors que des milliers de morts emplissaient les morgues, est indigne d’un Occident qui ose se présenter comme porteur de valeurs et autres libertés d’expression.
Souvent, ici, il a été question de ce deux poids deux mesures de l’information livrée tandis que d’aucuns ont considéré ce blog comme « pro-russe », incapables de saisir le sens d’une démarche qui n’a visé qu’à réagir à l’orientation donnée à une situation que tout annonçait comme explosive.
Si depuis plus d’un an, j’ai tenu à partager ici un point de vue autre que celui de la plupart de nos médias, c’est précisément parce que la violence s’est profilée dès le Maïdan et les suites que l’on sait.
Sous estimer sinon ignorer le rapport crucial à la terre dont témoignent ces habitants a été l’erreur de trop.
Mais l’espoir les a portés, hommage à eux.
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/debaltsevo-l-armee-ukrainienne-se-49044
Le sang coule encore, les souffrances continuent.
L’auteur de cette phrase est un homme qui a éclaté de rire lorsqu’on lui a parlé de trafic d’organes au Kosovo.
Le journal Le Monde, quotidien de référence pour nombre de lectrices et de lecteurs, lui a offert une tribune pour y livrer son analyse de la situation en Ukraine au lendemain des accords de Minsk, signés le 12 février dernier.
On y lit, bien sûr, les poncifs habituels sur Vladimir Poutine mais surtout le mensonge relatif à la guerre que la Géorgie avait déclenchée contre la Russie en 2008. L’Ancien Ministre français des Affaires Etrangères parvient à en inverser les responsabilités alors que le rapport rendu par Heidi Tagliavini avait formellement mis en cause la Géorgie.
Cependant, ladite analyse du French Doctor a été citée par Alexis Feertchak dans un article publié par Le Figaro.
Le propos tenu y est riche d’informations, entre autre, sur le rôle joué en coulisses par Jean-Pierre Chevènement dans le cadre des accords de Minsk 2.
Cela dit, alors que toutes sortes d’idées fixes relatives au Président de la Fédération de Russie y sont balayées, on y lit malgré tout l’obsession à le viser.
A lire ici:
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/02/18/31002-20150218ARTFIG00294-guerre-en-ukraine-vers-une-sortie-de-crise.php
On l’a bien compris, la Russie fait de la propagande quand l’Occident informe.
On le lit et l’entend à longueur de reportages, d’articles et autres interviews de russophiles avérés.
Pas plus tard que ce 12 février, le grand quotidien suisse, Le Temps, publie un article démontrant par A+B combien la chaîne de télévision russe, Pervyj Kanal oriente ses téléspectateurs.
Outre les poncifs habituels, surtout les comparaisons constantes avec l’ex-URSS, tout y est pour indiquer comment l’information se livre en Russie. Autant dire que nous devrions, nous autres citoyens suisses et occidentaux, nous réjouir de bénéficier de véritables informations, fiables et objectives.
Qui ose encore y croire?
Depuis des mois que la situation en Ukraine s’est aggravée, depuis des mois que des vies d’enfants, de civils ont été détruites, lesquels de nos médias en ont rendu compte? Souvent, ici, ce silence médiatique assourdissant a été relevé.
Face à un tel cynisme qui consiste à nier l’évidence de la situation catastrophique dans laquelle le gouvernement actuel a plongé l’Ukraine, on ne peut, ici, que dénoncer une pure manipulation de l’opinion publique.
Voici ce que pense une juriste ukrainienne de la situation dans son pays. A préciser que cette femme n’a jamais soutenu le président déchu, Viktor Ianoukovich:
Le 2 février dernier, ici-même, j’évoquais les états d’âme de Barak Obama auquel le grand quotidien français Le Figaro avait ouvert ses colonnes.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/02/02/washington-etreinte-par-un-profond-desarroi.html
En parallèle, j’indiquais le lien à une video montrant le journaliste ukrainien, Rouslan Kotsaba, s’adresser à ses compatriotes et expliquer son refus de s’engager dans une guerre fratricide.
Cet homme, pour avoir osé s’en prendre au nouveau pouvoir démocratique de Kiev, a été arrêté.
Accusé de haute trahison, il a été jeté en prison:
Il encourt une peine qui pourrait aller jusqu’à vingt-deux ans de réclusion.
Le grief sinon le crime reproché à Rouslan Kostaba réside dans le fait d’avoir parlé de guerre fratricide et d’avoir nié toute invasion russe.
Depuis ce qu’il a été convenu d’appeler les « accords de Minsk » , les commentateurs de tous bords on délivré leurs analyses sinon leurs conclusions.
On aura déjà lu, vu et entendu tout et son contraire tandis que l’incertitude demeure quant à l’issue de la guerre qui déchire l’Ukraine.
Vue de l’extérieur, elle a suscité toutes sortes de réactions liées à la diversité des intérêts en jeu sinon aux partis pris et autres préférences idéologiques ou politiques.
Vue de l’intérieur, aussi, rien de plus logique.
Du nombre de points de vue exprimés par autant d’Ukrainiens d’un bord ou de l’autre de l’échiquier socio-politique, voici celui d’une députée du conseil régional de Dniepropetrovsk.
Pour rappel, le gouverneur de ladite région de Dniepropetrovsk est ce résident genevois dont le prolongement du forfait fiscal devait être discuté en fin d’année 2014 par le Conseil d’Etat genevois.
A l’heure actuelle, rien ne semble avoir été publié de la décision prise en relation avec la compatibilité ou non des activités de cet homme qui ne se cache pas de financer des milices privées dans le sud est de l’Ukraine.
L’information à rendre à cet égard ne relève sans doute d’aucune priorité pour nos journalistes pourtant prompts à dénoncer tout ce qui irait à l’encontre de droits humains.