http://www.welt.de/debatte/kommentare/article139050294/Die-Ukraine-ist-wichtiger-als-Griechenland.html
Le cynisme humain ne date pas d’hier, on le sait.
Dans ce cas, la vie -humaine elle aussi- n’a plus grande importance,on le sait aussi.
Le trouver sans cesse confirmé génère divers sentiments allant de la révolte à la résignation, c’est selon.
En Ukraine, depuis les accords appelés Minsk2, la situation est loin d’être réglée.
Georges Soros s’est récemment exprimé sur le sujet comme indiqué par le lien qui figure sous sa photo ci-dessus.
Le financier admet le rôle prépondérant joué par Vladimir Poutine pour obtenir la paix entre les parties en conflit dans le Donbass.
Néanmoins, tient-il à préciser, il est indispensable que l’Union Européenne,plutôt que de se préoccuper de la Grèce, poursuive la pression à exercer sur la Russie.
Et ce, par tous les moyens.
Car le succès des accords de Minsk, c’est du passé, dit-il encore.
Union Européenne
Tandis que la sous-secrétaire d’Etat, Victoria Nuland, accuse la Russie de nourrir le conflit en Ukraine, il va de soi que les habitants de Gorlovka, pour ne citer que cette ville martyre, ont eu tout intérêt à la prolongation des hostilités.
Un médecin a témoigné de ce qu’il a vu:
http://blog.lesoir.be/leblogdesmsf/2015/02/17/ukraine-les-chirurgiens-ici-realisent-une-ou-deux-amputations-par-jour/
Quant à cette video, https://www.youtube.com/watch?v=8v8zqBYj_JQ&feature=youtu.be
dont a été extrait le propos donné en titre du sujet, elle a sans doute dû échapper à un Occident pourtant toujours prompt à rappeler ce que sont les droits humains et autres conditions de vie bafouées.
Son auteur, Maxime Fadéév, est correspondant de guerre.
Or donc, une dénommée Agnès LECOMTE s’est mis en tête de dénoncer des pages, des groupes et des profils Facebook pour « incitation à la haine ».
Et voici que cette activiste a de quoi se réjouir, elle a reçu le soutien de Cécile VAISSIE qui n’est pas en retard d’une dénonciation à en lire ces lignes… lamentable dénonciation signée d’une certaine Cécile Vaissié…http://fenetressurcour.blogspot.ch/2009/04/le-canard-vaissie-lassaut-de-lile.html
Il se trouve que la page Facebook que j’ai créée pour interroger la neutralité de la Suisse dans le cadre de la guerre en Ukraine, a elle aussi été retenue sur la liste de la vigilante Agnès LECOMTE.
Pas de chance pour elle si elle veut la signaler aux autorités suisses, celles-ci ont déjà été prévenues. Et oui,j’ai moi-même informé le Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) de mes divers articles et autres interview. Et ce ne sont pas de simples accusés de réception que j’ai reçus en retour mais des réponses qui ont favorisé un échange de points de vue.
A l’évidence, la conception de la liberté d’expression doit avoir un autre sens pour Agnès LECOMTE et son admiratrice VAISSIE.
Etre l’auteure d’un livre sur la liberté* et féliciter la dénonciation, il fallait tout de même y songer. Voici qui est fait.
* http://www.bibliothequesonore.ch/livre/21241Ces mots sont ceux d’une femme qui a témoigné de ce qu’elle a vécu aux côtés de tant d’autres habitants de Debaltsevo, ville du sud est de l’Ukraine.
Des mois durant, les forces ukrainiennes l’ont occupée. Quels sont les médias occidentaux qui ont évoqué le sort qui a été réservé à ces citoyens ukrainiens par leur président démocrate?
Pourquoi n’a-t-on commencé à parler d’enfants tués ou autres hôpitaux bombardés que lorsque l’armée de Kiev s’est trouvée en difficulté, encerclée par les résistants du Donbass?
La couverture médiatique de ce qui a longtemps été évoqué en termes de crise alors que des milliers de morts emplissaient les morgues, est indigne d’un Occident qui ose se présenter comme porteur de valeurs et autres libertés d’expression.
Souvent, ici, il a été question de ce deux poids deux mesures de l’information livrée tandis que d’aucuns ont considéré ce blog comme « pro-russe », incapables de saisir le sens d’une démarche qui n’a visé qu’à réagir à l’orientation donnée à une situation que tout annonçait comme explosive.
Si depuis plus d’un an, j’ai tenu à partager ici un point de vue autre que celui de la plupart de nos médias, c’est précisément parce que la violence s’est profilée dès le Maïdan et les suites que l’on sait.
Sous estimer sinon ignorer le rapport crucial à la terre dont témoignent ces habitants a été l’erreur de trop.
Mais l’espoir les a portés, hommage à eux.
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/debaltsevo-l-armee-ukrainienne-se-49044
Le sang coule encore, les souffrances continuent.
L’auteur de cette phrase est un homme qui a éclaté de rire lorsqu’on lui a parlé de trafic d’organes au Kosovo.
Le journal Le Monde, quotidien de référence pour nombre de lectrices et de lecteurs, lui a offert une tribune pour y livrer son analyse de la situation en Ukraine au lendemain des accords de Minsk, signés le 12 février dernier.
On y lit, bien sûr, les poncifs habituels sur Vladimir Poutine mais surtout le mensonge relatif à la guerre que la Géorgie avait déclenchée contre la Russie en 2008. L’Ancien Ministre français des Affaires Etrangères parvient à en inverser les responsabilités alors que le rapport rendu par Heidi Tagliavini avait formellement mis en cause la Géorgie.
Cependant, ladite analyse du French Doctor a été citée par Alexis Feertchak dans un article publié par Le Figaro.
Le propos tenu y est riche d’informations, entre autre, sur le rôle joué en coulisses par Jean-Pierre Chevènement dans le cadre des accords de Minsk 2.
Cela dit, alors que toutes sortes d’idées fixes relatives au Président de la Fédération de Russie y sont balayées, on y lit malgré tout l’obsession à le viser.
A lire ici:
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/02/18/31002-20150218ARTFIG00294-guerre-en-ukraine-vers-une-sortie-de-crise.php
On l’a bien compris, la Russie fait de la propagande quand l’Occident informe.
On le lit et l’entend à longueur de reportages, d’articles et autres interviews de russophiles avérés.
Pas plus tard que ce 12 février, le grand quotidien suisse, Le Temps, publie un article démontrant par A+B combien la chaîne de télévision russe, Pervyj Kanal oriente ses téléspectateurs.
Outre les poncifs habituels, surtout les comparaisons constantes avec l’ex-URSS, tout y est pour indiquer comment l’information se livre en Russie. Autant dire que nous devrions, nous autres citoyens suisses et occidentaux, nous réjouir de bénéficier de véritables informations, fiables et objectives.
Qui ose encore y croire?
Depuis des mois que la situation en Ukraine s’est aggravée, depuis des mois que des vies d’enfants, de civils ont été détruites, lesquels de nos médias en ont rendu compte? Souvent, ici, ce silence médiatique assourdissant a été relevé.
Face à un tel cynisme qui consiste à nier l’évidence de la situation catastrophique dans laquelle le gouvernement actuel a plongé l’Ukraine, on ne peut, ici, que dénoncer une pure manipulation de l’opinion publique.
Voici ce que pense une juriste ukrainienne de la situation dans son pays. A préciser que cette femme n’a jamais soutenu le président déchu, Viktor Ianoukovich:
Le 2 février dernier, ici-même, j’évoquais les états d’âme de Barak Obama auquel le grand quotidien français Le Figaro avait ouvert ses colonnes.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/02/02/washington-etreinte-par-un-profond-desarroi.html
En parallèle, j’indiquais le lien à une video montrant le journaliste ukrainien, Rouslan Kotsaba, s’adresser à ses compatriotes et expliquer son refus de s’engager dans une guerre fratricide.
Cet homme, pour avoir osé s’en prendre au nouveau pouvoir démocratique de Kiev, a été arrêté.
Accusé de haute trahison, il a été jeté en prison:
Il encourt une peine qui pourrait aller jusqu’à vingt-deux ans de réclusion.
Le grief sinon le crime reproché à Rouslan Kostaba réside dans le fait d’avoir parlé de guerre fratricide et d’avoir nié toute invasion russe.
Lettre ouverte à Jacques Attali
Monsieur Attali,
Vous venez de vous exprimer sur la situation en Ukraine.*
Vous lire est un plaisir autant qu’une surprise alors que tant d’Européens bien intentionnés sont allés porter la démocratie au pouvoir, à Kiev, sur la Place du Maïdan en 2013.
Rappelez-vous, toutes ces personnalités en vue, accourues au chevet d’une Ukraine dont on a conspué puis renversé le président élu de l’époque, Viktor Ianoukovich.
Votre voix, à ce moment-là, a sans doute dû être recouverte par les cris de joie qui ont accompagné l’aube d’une nouvelle démocratie dans un pays qui n’a pourtant connu, depuis, que violences sur violences.
Cependant, voilà, parler de milliers de morts et de centaines de milliers d’exilés avant que les forces loyalistes de Kiev ne perdent le contrôle de l’aéroport de Donetsk a peut-être semblé trop compliqué à certains commentateurs.
De même, a-t-on dû penser opportun de faire peser une lourde chape de silence sur le massacre d’Odessa, le 2 mai 2014, alors que cinquante personnes y étaient brûlées vives, bloquées à l’intérieur du bâtiment par les amis de la démocratie.
Puissiez-vous, Jacques Attali, être entendu à défaut de l’avoir été jusqu’à présent pour dire votre position à l’égard de la Russie.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
Genève, le 11 février 2015
* http://www.attali.com/…/la-russie-doit-etre-notre-alliee
Si nous leur avions fourni les armes dont ils ont besoin, ils n’auraient pas jugé nécessaire d’utiliser des bombes à sous-munitions. C’est en partie de notre faute, Lire la suite:
http://fr.sputniknews.com/international/20150206/1014397894.html#ixzz3RBuOObKF
C’est ainsi que John MacCain justifie son intention d’armer l’Ukraine à travers un projet de loi qu’il veut soumettre au Sénat.
Plus cynique, on ne meurt pas, dans le Donbass, on est déjà mort.
Pendant ce temps-là, en Occident, la plupart des médias persistent et signent: la Russie agresse.
Quant à son Président, nombre d’articles lui sont consacrés, tous aussi savants les uns que les autres.
C’est même dans sa tête qu’un philosophe se place pour publier un ouvrage que La Tribune de Genève annonce en encart de son édition de ces 7-8 février, photo à l’appui et libellé choisi: L’inquiétante idéologie de Vladimir Poutine.
Il est vrai que se mettre dans la tête d’un Mac Cain exige sans doute bien plus de courage à en suivre, ci-après, l’effet du cynisme:
Pour qui a osé espérer du bon sens humain qu’il prévale sur tout autre velléité sanguinaire, la guerre qui fait rage en Ukraine lui livre une tout autre réalité.
Aux accords proposés pour régler ce qu’on ose encore appeler « la crise ukrainienne » alors que la guerre tue depuis des mois et des mois, succèdent diverses démarches desquelles le cynisme n’est pas exclu.
Les médias et les politiciens qui, à force de slogans et autres invitations à la démocratie, ont soutenu le Maïdan, ont de quoi se réjouir.
Leur effort de guerre sera récompensé par la volonté de l’OTAN si elle s’applique.
Son commandant des troupes en Europe, en effet, n’exclut pas le recours à la force militaire dans l’est de l’Ukraine.
Alors que tant de connaisseurs et autres spécialistes ou analystes n’ont de cesse de présenter la Russie en agresseur, il est piquant de constater qu’à travers la voix de son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, elle rejette la solution militaire.
Si le scenario macabre qui s’annonce en Ukraine devait se jouer, il incombera à la classe médiatico-politique occidentale qui l’a écrit, d’en rendre compte.