Tandis que la planète entière ou peu s’en faut, a les yeux tournés vers les attentats commis à Paris, l’horreur n’a pas épargné le reste du monde non plus. Qui en douterait?
Cependant, actualité et priorités médiatiques obligent, on sélectionne.
Le 28 décembre dernier, à Kiev, en présence d’Elena Vassilieva, militante russe des droits humains, a eu lieu une remise de prix très particulière.
Ont été confectionnés des mets dont les noms on été sélectionnés de manière dépassant tout entendement.
Anna a évoqué ce sujet en commentaire à mon précédent sujet de blog, l’information est disponible dans le lien indiqué ci-dessous.*
Que l’Occident qui pleure les victimes de Paris soit en même temps capable de soutenir un pays dont l’élite de la presse outrage pareillement la vie et la mémoire ne fait guère de remous dans ses médias.
Jean d’Ormesson, interrogé par Darius Rochebin de la RTS et par Laurent Delahousse de France2, a relevé les paradoxes de la manifestation de ce dimanche 11 janvier à Paris.
On peut faire mieux.
* http://lifenews.ru/news/148252
Union Européenne
Voici un exemple d’article* dont la teneur et ses conséquences ne manquent pas d’intérêt.
Il suffit de lire les commentaires qui le suivent pour mesurer comment l’information se conçoit et se reçoit dans ce media français qui s’appelle Le Point.
Loin d’être unique en son genre, il offre, ici, une démonstration de ce qui est porté à la connaissance des citoyens.
Leurs réactions sont éloquentes.
Elles indiquent qu’ils sont de plus en plus nombreux à ne pas s’en laisser conter et c’est tant mieux.
L’esprit critique est un devoir.
Le publier comme l’a fait Le Point l’honore.
Reste à savoir dans quelle mesure les points de vue exprimés par les commentateurs infléchiront la ligne éditoriale de ce magazine.
* http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-porochenko-annonce-une-rencontre-avec-poutine-hollande-et-merkel-29-12-2014-1892883_24.php
didier95
le 29/12/2014 à 23:52 Signaler un contenu abusif
Candide… Qui s’interroge
Aujourd’hui j’ai lu 2 nouvelles concernant le conflit en Ukraine : 1. La Russie va livrer 500 000 T de charbon a l’Ukraine en signe de bonne volonté pour permettre aux Ukrainiens de se chauffer. 2. L’Ukraine a décidé d’augmenter son budget militaire a 5% du PIB (sachant que c’est nous européens qui payons les achats d’armes américaines). Questions : Qui veut la paix, qui veut la guerre ?
Eric Kle 29/12/2014 à 21:54 Signaler un contenu abusif
Pour ne prendre que les trois derniers bulletins de l’OSCE mis en ligne et que tout un chacun peut en effet consulter directement (21, 23 et 27 décembre) il n’y a pas UNE SEULE mention de blindés ou de troupes russes en Ukraine de l’est. (…) Ceci s’accorde du reste parfaitement avec les conclusions de l’institut de recherches stratégiques ARES (Armament Research), institut indépendant basé au R. U. Dont le rapport daté de novembre (100 pages) sur le type d’armes utilisé dans le conflit du Donbass souligne que l’armement des indépendantistes est assez hétéroclite et a été dans sa grande majorité repris des stocks ukrainiens ou capturés sur l’armée régulière. Les auteurs du rapport écrivent tout à fait clairement qu’il n’y a aucune preuve d’une complicité étatique dans la fourniture d’armes aux rebelles depuis l’étranger. Vous pensez bien que s’il y avait un quelconque soutien aérien russe ou même deux chars et demi russes sur le terrain, il y a belle lurette que l’aéroport de Donetsk aurait été repris aux forces de Kiev…
On a pu lire, ici ou là, certains commentateurs occidentaux comparer la guerre en Ukraine à celle qui a opposé la Géorgie à la Russie en 2008.
Outre le fait qu »il n’y avait rien de comparable entre ces deux situations, relevons que désormais, Tbilissi réagit à la nomination par Kiev de l’un de ses anciens ministres.
Il se trouve, en effet, qu’Irakli Garibachvili, Premier Ministre géorgien, déplore le fait que l’ancien ministre de la Justice de son pays, poursuivi par Interpol pour, entre autre, abus de pouvoir et mauvais traitements infligés à des centaines de milliers de prisonniers, que cet ancien ministre de la Justice, donc, ait été naturalisé ukrainien pour accéder à un poste au nouveau gouvernement démocratique d’Ukraine.
Le premier ministre géorgien, en effet, se demande comment il pourra expliquer à son peuple qu’un ancien ministre de la Justice, principal représentant d’un gouvernement criminel qui a condamné 300.000 personnes, soit désormais candidat au poste de président du Conseil ukrainien pour la lutter contre la corruption.
Tant de personnalités politiques et médiatiques se sont félicitées de l’avènement de la démocratie en Ukraine qu’elles parviendront sans doute à expliquer à qui voudra bien les croire, que la justice des uns n’a absolument rien à voir avec celle des autres.
http://fr.ria.ru/presse_russe/20141223/203291708.html
Il n’est pas inintéressant de lire différents compte-rendus de l’exposition qui vient de s’ouvrir au Château de Penthes, La Suisse par les Russes, regards artistiques et historiques, 1814-2014.*
Le rappel du rôle déterminant joué par le Tsar Alexandre Ier pour garantir à la Suisse sa souveraineté est le plus souvent relevé par les journalistes, bien s’en faut.
La précision selon laquelle l’exposition a été entièrement prise en charge par la Russie, est elle aussi mentionnée dans la plupart des articles publiés dans les grands quotidiens genevois, Le Temps, La Tribune de Genève et Le Courrier.
Le fait que la Confédération Helvétique n’ait apporté aucun soutien quelconque à cet événement doit sans doute avoir des raisons que la raison ne connaît pas.
Cependant, les conclusions -citées ci-dessous- des articles de nos trois grands quotidiens, donnent quelques pistes sur la perception bien peu neutre de cette non entrée en matière de la Suisse dans le cadre d’une manifestation culturelle qui, pourtant, la met à l’honneur.
L’exposition (…) ne prend guère le risque de l’histoire récente. Célébrer des relations diplomatiques incite sans doute à l’être soi-même. (Le Temps)
Une opération qui redore l’image de ce pays, malmenée par l’actualité internationale.
(La Tribune de Genève)
Le parcours se conclut sur les exilés de l’après-Révolution (…). Pour les exilés de Vladimir Poutine, par contre, il faudra attendre le tricentenaire.
(Le Courrier)
* http://www.penthes.ch/portfolio/la-suisse-par-les-russes-regards-artistiques-et-historiques-1814-2014/
Il y a des moments forts du journalisme, j’en ai souligné un ici-même il y a peu.
Il en est toutefois d’autres dont on se demande à quoi ils tiennent.
Ce soir, un reportage du 19:30 de la Radio Télévision Suisse (RTS) nous apprend qu’en dépit des sanctions imposées à la Russie, plus d’un millier de Russes seraient installés en Suisse et parmi eux de nombreux bénéficiaires de forfaits fiscaux.
Evoquer la situation de ces Russes en relation avec les sanctions qui visent leur pays relève d’une lecture à bien plaire.
Il arrive aux journalistes de la RTS de citer leurs confrères de la presse écrite lorsqu’ils livrent une information. Si tel avait été le cas, ce soir, on aurait eu un autre éclairage sur la présence des ces Russes en Suisse.
A lire ici:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/73fd9854-70f0-11e4-a6c2-0081b93c5d12/La_lutte_de_la_Russie_contre_lévasion_fiscale_ne_touchera_pas_la_Suisse
Morale et politique constituent deux univers aux convergences aléatoires. Leur aurait-on demandé qu’elles soient conformes que cela se serait su depuis longtemps.
Pourtant, combien de valeurs ne sont-elles énoncées le temps de campagnes électorales et brandies comme autant de références!
La politique toutefois n’a cure de s’encombrer de principes quand d’autres priorités s’imposent.
Un livre vient d’être publié en Allemagne,qui illustre comment morale et politique ne font pas vraiment bon ménage.
Dans l’article qui suit et qui décrit comment l’auteur de cet ouvrage a procédé, on constate que si une promesse n’a pas été tenue de sa part, celui-ci s’en justifiera peut-être en invoquant un principe de transparence quelconque.
Qui a trahit qui, la question demeure.
Pour le reste, à chacune et à chacun de considérer ce qui pourrait ou non nuire à l’actuelle chancelière allemande, Angela Merkel.
A lire ici:
http://reseauinternational.net/les-memoires-de-lancien-chancelier-allemand-helmut-kohl-pourraient-enterrer-la-carriere-de-merkel/
Face à une salle plus que comble d’Uni-Dufour à Genève, Korine Amacher a évoqué, ce jeudi 4 décembre dernier, les liens entre Ukraine et Russie sur un plan historique, elle a bien tenu à le préciser dans son introduction.
L’éclairage brillant que la conférencière a apporté à plus de dix siècles de relations complexes entre ces deux pays, a permis d’en mesurer la profondeur.
S’il est certes utile d’en avoir connaissance et conscience, s’y limiter, toutefois, reste insuffisant pour saisir ce qui se déroule en ce moment en Ukraine. Car même si l’héritage historique demeure présent en toile de fond, son instrumentalisation n’en est pas moins présente elle aussi.
Dans ce sens, l’influence manifeste des Etats-Unis et de son acolyte d’Union Européenne n’est plus à démontrer.
Par la mise en avant de valeurs démocratiques, c’est bien l’enjeu énergétique qui les préoccupe avant tout. Exploiter des divisions intérieures pour exploiter la terre qui en est le théâtre, c’est cautionner une guerre qui ravage les mémoires et charge d’autant l’Histoire.
Puisse la diplomatie venir au chevet d’une Ukraine dévastée par la violence, l’exil et la mort.
Sujet publié en page 11 de l’édition papier de « La Tribune de Genève »du 9 décembre 2014 sous le titre « Puisse la diplomatie… »
On lit, ici et là, des pronostics sinon des analyses relatives à la situation en Ukraine et aux tensions qu’elles génère entre l’Occident et la Russie.
A observer certains chantres en tous genres se lancer dans des prédictions qui ne reposent le plus souvent que sur des évaluations sans autre fondement que quelque approximation ou référence à L’Histoire, il semblerait judicieux de ne pas se substituer à qui décide de l’opportunité d’interventions militaires ou non.
Ainsi, ce besoin de peindre le diable sur la muraille et d’annoncer une 3e guerre mondiale n’a pour effet que de créer un climat anxiogène et de bloquer tout autre approche réflexive et constructive.
La situation actuelle en Ukraine est extrêmement préoccupante mais elle l’est de longue date!
Avoir considéré les événements qui se sont déroulés l’hiver dernier sur le Maïdan de Kiev comme force de renouveau sinon de libération aurait dû susciter l’inquiétude plutôt que la liesse relayée par tant de médias.
Mais non, l’Occident s’est réjoui. A l’unisson ou presque, il a salué l’avènement futur de la démocratie. Le résultat est éloquent…
Plus de 4.000 morts et près d’un million de réfugiés sans compter les blessés et autres victimes d’une guerre livrée au sein d’un pays désormais déchiré et exsangue.
L’Occident a beau jeu de charger la Russie. Qui a-t-elle attaqué?
http://french.ruvr.ru/news/2014_12_04/Poutine-prononce-un-message-a-lAssemblee-federale-8674/
Il ne parle que très rarement aux médias occidentaux. Alexeï Borodavkine, ancien vice-ministre russe des affaires étrangères, aujourd’hui ambassadeur auprès de l’ONU à Genève est rompu aux négociations difficiles. *
C’est ainsi qu’est introduite l’interview qu’a accordée l’Ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de l’ONU à Alain Jourdan, de La Tribune de Genève.
La précision apportée ici par le journaliste a toute sa valeur.
Plusieurs interprétations sont susceptibles d’être données à la rareté des interventions de l’Ambassadeur de Russie.
Mais quelqu’elles soient, celle-ci est à lire avec la plus grande attention. Certes, à découvrir les appréciations portées aux commentaires qui suivent l’interview, on mesure le degré de réceptivité des lecteurs aux positions exprimées par Alexeï Borodavkine.
Cependant, il n’est jamais trop tard pour modifier ses certitudes.
Et plutôt que de camper sur des positions avec l’assurance de détenir la vérité, se montrer prêt à remettre en cause quelques idées fixes et préconçues n’est pas interdit.
Il suffit de le vouloir et d’accepter le dialogue. La Russie ne l’a jamais refusé.
Persister à la rendre responsable de tout et de son contraire ne dénote aucune intelligence de la part d’un Occident empli de ses Lumières.
Non, la Russie n’est pas un adversaire.
La Russie est un partenaire.
* http://www.tdg.ch/geneve/russie-veut-securite-europe-c-lotan-vient-menacer/story/29179878
Dans le cadre de son émission Pardonnez-moi de ce 23 novembre, Darius Rochebin a invité Christine Ockrent pour son dernier ouvrage, Les Oligarques, le système Poutine et Myret Zaki pour sa nomination à la tête de la rédaction du magazine Bilan.
On y a entendu parler de la Russie qui, selon Christine Ockrent a annexé la Crimée par la force.
Celle qu’on a surnommée la reine Christine ne s’est sans doute pas rendue sur place pour observer les effets de cette force.
En voici quelques échos ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/07/27/он-не-сможет-il-ne-pourra-pas-258268.html
Cela dit, que chacune et chacun ait la parole sur une chaîne publique relève de la démocratie et bien s’en faut.
Dans ce sens et au cas où elle aurait échappé à la RTS, à moins que je n’en ai manqué sa diffusion, voici une information qui mériterait toute son attention.
Le 21 novembre dernier à l’ONU, un texte condamnant la glorification du nazisme et du néo-nazisme a été soumis au vote.
Les résultats sont sans appel.*
115 pays du monde ont approuvé ce texte et parmi eux, la Russie.
3 pays ont rejeté ce texte dont les Etats-Unis, le Canada et l’Ukraine.
55 pays se sont abstenus, parmi eux, les pays de l’Union Européenne.
* http://www.un.org/en/ga/third/69/docs/voting_sheets/L56.Rev1.pdf