Culture, société, Voix

Des circonstances …

Je ne l’ai pas revue, ce soir.

Qui donc est-elle, que j’aie besoin de parler d’elle? Je l’ai eue comme professeur de piano. Oui, j’ai joué de cet instrument douze ans durant. Et puis, mes études de russe me prenant beaucoup de temps, ajoutées au reste de mes activités, j’ai peu à peu espacé les cours avant d’y mettre un terme.

De la même manière, ai-je aussi dû renoncer à la poursuite du travail que je consacrais à l’influence de Baudelaire sur les poètes symbolistes russes. J’ai terminé mes études de Lettres en linguistique. Mais je n’ai jamais pu oublier le russe, repris des années plus tard.

De cette année 1978 – dont il a été question dans le précédent sujet de ce blog–  je garde un tout autre souvenir, celui de mon séjour comme étudiante à Léningrad, désormais rebaptisée Saint-Pétersbourg comme vous le savez.

C’était au mois de juillet, j’ai vécu des nuits blanches au sens premier et figuré du terme.

C’est au retour de ce séjour que la décision de changer la discipline dans laquelle je devais terminer mon cursus universitaire s’est imposée. Elle a été douloureuse à prendre. Feu le professeur qui en a été à l’origine s’en est rappelé vingt ans plus tard, il n’avait rien oublié.

Quoi qu’il en soit, la Russie est sans cesse restée présente en moi et la chance que m’a offerte la rencontre avec ma première traductrice m’y a ramenée.

C’était trente ans après avoir découvert l’Union soviétique à Moscou et à Léningrad que je retournais dans ces deux villes, invitée par l’Ambassade de Suisse à y présenter mon premier recueil de nouvelles paru en édition bilingue russe-français.

Ces quelques récents sujets de blog sont plus personnels, vous l’aurez constaté. La nostalgie, peut-être, s’en est mêlée…

 

Previous Post Next Post

You Might Also Like

7 Comments

  • Reply alain curchod 6 janvier 2022 at 12h34

    nostalgie ? peut-être. Ou quelques fragments de cette merveilleuse « âme russe » dont vous témoignez si souvent dans vos articles ? à vous lire bientôt et amicalement.

  • Reply Hélène Richard-Favre 6 janvier 2022 at 12h39

    Oh, merci, Cher Alain! Très touchée par les termes de votre commentaire…

  • Reply Charles 05 9 janvier 2022 at 18h05

    Chère Madame Hélène Richard-Favre,

    Vous parlez bien de la Nostalgie et avec finesse ce qui vous est accoutumée!

    Ne dit-on pas que la notion de la liberté n’est pas une notion mais bel et bien une nostalgie de la mémoire.”

    De même que la nostalgie stimule notre résilience et elle nous donne un coup de « boost » afin de mieux résister aux épreuves grâce à la capacité cette Nostalgie d activer nos circuits cérébraux autant du plaisir que de la régulation émotionnelle…

    Bien à Vous.
    Charles 05

  • Reply Charles 05 10 janvier 2022 at 14h09

    Merci Mme H.R.-F. pour vos répliques ainsi que pour les liens.
    Je me demande si la nostalgie qui est une affaire forcément liée aux années ne rendent elle pas les gens plus heureuses et surtout les peuples quand ils ont eu de très longues et anciennes Histoires de civilisation même du passé lointain et même si ce n est plus le cas aujourd hui? . Sinon une autre explication est encore plus simple car vraisemblablement qu ils ont retenu beaucoup de leçons de cette ancienne nostalgique Histoire mais Histoires tant bien que mal …

    In fine, je dis ça, je ne dis rien:)

    Bien à Vous.
    Charles 05

    • Reply Hélène Richard-Favre 10 janvier 2022 at 14h14

      « Sinon une autre explication est encore plus simple car vraisemblablement qu ils ont retenu beaucoup de leçons de cette ancienne nostalgique Histoire mais Histoires tant bien que mal … », écrivez-vous. Sans en faire une généralité, votre remarque me paraît valable tant au plan collectif qu’individuel…

    Répondre à Hélène Richard-Favre Cancel Reply