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Les références occidentales

Le commentaire d’un fidèle de ce blog depuis des années m’a émue et je souhaite y revenir. En effet, il a rappelé la lettre ouverte que j’avais adressée à la Nobel de littérature 2015.

Il l’a retrouvée, traduite en anglais sur ce site.

Cette lettre, au sujet de laquelle une éminente Universitaire avait écrit dans un de ses ouvrages fort apprécié de nombre de rédactions, que je me « déchaînais » contre une « remarquable femme de lettres », la voici en français.

On m’a même reproché qu’elle se termine par « Avec respect », à vous d’estimer comment je me suis « déchaînée ».

Pour le reste, je laisse à votre appréciation et à celle de ladite Universitaire, la manière de réécrire pour les besoins de ses livres, les témoignages reçus par la journaliste lauréate du Nobel, manière qui a été discutée par la très peu poutinophile, Galia Ackermann.

C’est dire!

C’est dire les références de l’Occident qui décerne un Nobel de littérature à une journaliste qui, dans sa jeunesse, a dressé les louanges d’un véritable tyran, a profité des avantages réservés aux écrivains soviétiques comme membre de l’Union des Ecrivains.

Et à lire ce que mon ancien Professeur Georges Nivat en dit dans une interview qu’il a accordée au journal Le Temps, elle n’apparaît pas trop belle, cette Union…

Repensez à la création de l’Union des écrivains en 1933 avec Gorki. Rappelez-vous ses articles ignominieux pour dire que si l’ennemi ne se rend pas, il faut l’anéantir. Il faut même l’anéantir avant qu’il ait fait du mal. Autrement dit, il faut avoir du flair. C’est un éloge à peine déguisé du KGB, dont lui-même va périr.

Svetlana Alexiévitch, elle, n’a pas « péri ». Elle n’a pas non plus subi le sort réservé aux dissidents.

Vous m’expliquerez comment cette jeune admiratrice du cruel Félix Dzerjinski a réussi à se muer en figure biélorusse d’opposition, en figure littéraire hostile à « l’ancien du KGB » comme on se repait à souhait de présenter le Président de la Fédération de Russie!

Les Russes ont une mémoire. Ils se rappellent qui a été et qui est Alexiévitch.

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1 Comment

  • Reply Daniel 29 mars 2022 at 01h21

    Les Russes se rappellent les nazis allemands et leurs collabos, notamment galiciens.

    En occident, l’oubli est nécessaire. Il s’est fait rapidement en diabolisant la Russie, pas celle d’Eltsine bien sûr, mais celle souveraine sous la direction de Poutine. Cet oubli de l’histoire permet d’instrumentaliser ces nazis pour atteindre des objectifs de destruction. Il faut renverser le gouvernement russe (la propagande dit: « régime »), car qu’une nette majorité de citoyens soutienne son gouvernement n’a aucune importance: ce qui compte ce sont les bénéfices que les compagnies étrangères pourront tirés des ressources du pays en en privant le peuple russe.

    Petit vocabulaire à l’usage des propagandistes nazifiés:
    Ne dites pas nazis, dites combattants de la liberté.
    Ne dites pas Russes, dites massacreurs, envahisseurs, criminels de guerre.
    Ne dites pas coup d’Etat (2014), dites lutte (instrumentalisée) contre la corruption.
    Ne dites pas anthrax (2001 par exemple), dites novitchok.
    Ne dites pas la guerre a commencé en 2014, dites elle a commencé le 24 févrieur 2022.
    Etc.

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