De nombreuses voix, en France au moins, s’élèvent pour dire le malaise et le terme est faible par rapport à une situation mortifère. Je veux, bien sûr, parler de la guerre en Ukraine et de la manière dont il nous en est rendu compte dans nos médias.
Diffuser une information équivaut, pour nombre d’entre eux, à livrer un parti pris.
De la part de groupes privés, cela se légitime, de la part d’institutions publiques, non. Car pour la divergence d’opinion dont elles devraient se faire l’écho, on reste souvent perplexe tant les points de vue émis se rejoignent.
Mais on le sait, nos démocraties privilégieraient la liberté de pensée, la liberté d’expression, rien à voir avec la propagande que distilleraient ces « régimes » politiques taxés de « dictatures ».
Nous disposerions donc de l’insigne privilège de pouvoir partager autant de visions du monde ailleurs interdites. La fierté de le ressasser à plus soif est telle qu’elle jette sans état d’âme aux orties qui se risquerait à le nuancer sans même le contester.
Dans ce qui ressemble à un cri du coeur, Caroline Galactéros énonce ce qu’il en est de pareille attitude occidentale. Dans une tribune au large retentissement, Henri Guaino a fait part de véritables préoccupations.
Au moins deux anciens ministres des Affaires étrangères, Hubert Védrine et Dominique de Villepin se sont exprimés, qui les entendra? Qui prêtera attention à ce qu’énoncent autant de personnalités d’envergure?
Se carrer dans le déni d’une Ukraine qui ne compterait pas de bataillon d’obédience plus que douteuse, qui n’aurait pas, huit ans durant, tiré sur son propre peuple, qui n’aurait aucun oligarque installé ici ou là, loin du quotidien qui brise autant de vies des leurs?
Rappeler ces réalités, c’est résister à l’insensée croisade d’un Occident déchaîné par la détestation qu’il voue à un pays. Car non, ce n’est pas à son seul Président qu’il s’en prend. C’est aux 145 millions de citoyens que compte la Fédération de Russie.
Sauf à la renier, tel ce diplomate en poste à Genève dans le cadre de la Mission russe à l’ONU et désormais sous bonne garde policière. Ses compatriotes, eux et sans distinction, sont accusés de crimes de guerre comme on le constate à Davos.
Car il va de soi que seule la Russie est criminelle. Les huit ans d’ignominies commises par les Présidents Poroshenko et Zelenski dans le Donbass n’étant que des cadeaux pour les braves, sans doute.
Quant aux autorités de Davos, des Grisons et de mon pays, leur sens de tolérance parle pour elles.
3 Comments
La Suisse a basculé dans l’empire des mensonges.
La Suisse se fascise et se soumet à l’impérialisme ricain,
La Suisse soutient les nazis ukrainiens. Déjà elle avait soutenu les nazis allemands. A l’époque elle avait une raison. Aujourd’hui elle n’en a aucune. Que de lâchetés, de démissions… la neutralité jetée aux orties.
Rien ne justifie une guerre ou une invasion militaire. Et il n’y a pas d’exception. Les personnalités dont vous parlez, anciens ministres par exemple, fournissent des explications à la situation en Ukraine. Les citer, pour la grande majorité des médias européens et de tous les « spécialistes en réseaux sociaux » relèvent de l’obscurantisme ou d’une maladive attitude pro-russe. Nous sommes de plus en plus nombreux à en faire l’expérience. Sénèque avait raison lorsqu’il proclamait: « … je mesure la validité de mes propos à la colère qu’elles suscitent… ». Poursuivez donc, Chère Hélène, dans la voie que vous avez choisie depuis de nombreuses années car rien ne vous fera plus grandir que d’être contredite !
« Rien ne justifie une guerre ou une invasion militaire. »
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Une opération de dénazification est parfaitement justifiée quand elle vise à prévenir un génocide, l’acquisition par les nazis de l’arme atomique et d’armes biologiques. Chaque pays à droit à la sécurité. Avec les nazis à la porte, ce n’était plus le cas pour la Russie. Fallait-il que la Russie replace des missiles nucléaires à Cuba?