Voici un cas typique en voie d’être récupéré par tous les bords politiques confondus.
A Genève, cinq femmes ont été violemment agressées, ce mercredi 8 août aux aurores, à la sortie d’une boîte de nuit. Le peu que l’on sait des faits est grave, l’une des victimes est dans le coma.
On apprend, à la lecture de ce qui en est rapporté dans l’édition papier de la Tribune de Genève du 9 août, que la scène a été filmée, que la première femme qui s’est fait tabasser était accompagnée d’un ami et que quatre femmes venues porter secours à la victime ont subi le même sort qu’elle.
A savoir, coups de poing, coups de pied et, indice ou non, coups de béquille.
Aussitôt, une manifestation a été organisée en soutien aux cinq femmes. Il est, certes, beau d’exprimer sa solidarité tant les faits choquent. Cela dit, à entendre ce qui a été rapporté ici des propos tenus lors de ce rassemblement, on reste un peu perplexe.
D’abord, parce que réclamer que les femmes puissent se promener dans la rue comme il leur sied à toute heure du jour et de la nuit ne va sans doute pas intimider qui veut en découdre, ensuite, parce que seules les femmes ne tombent pas sous les coups de leurs agresseurs, enfin, parce que l’on ignore tout de ce qui a déclenché cette scène de violence.
Car parmi le nombre d’éléments que l’on ignore, figurent aussi les raisons du silence qui entoure l’homme qui accompagnait la femme battue. Autant dire que face à tant de mystères, ne restent que les yeux pour pleurer et la réserve à garder tant nous ne connaissons, de la situation, que le tragique et sinistre résultat.
Qu’il soit à imputer aux racailles venues d’hors les frontières ou aux nouveaux arrivés dits migrants, cela ne manque pas non plus d’être évoqué par qui guette toute occasion pour faire valoir ses visions politiques. Aussi, avant de brandir telle ou telle cause à défendre, féministe ou anti-migratoire, penser aux seules victimes de toute forme de violence serait déjà bienvenu.
En pensée avec ces femmes, leurs proches et leurs familles.
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