Est-il encore possible de faire face à un événement sans prononcer des sentences, la question se pose et je vous la soumets.
En effet, c’est à se demander, parfois, si le besoin de comprendre ne le cède pas à celui de juger. Comme si juger indiquait que l’on dispose d’une connaissance incontestable du bien et du mal.
Alors que rien n’est plus relatif que ces deux notions de « bien » et de « mal », on affiche une formidable aisance à prétendre savoir à quoi chacune d’elle correspond.
On déclare de façon péremptoire qui est du bon côté, qui, du mauvais.
Et mu par autant de fausses certitudes, on s’en prend à celle ou à celui qui ne se plie pas à ce qui ne ressemble à aucun raisonnement.
Observez comment se déroulent nombre d’échanges sur des sujets sensibles!
On ne s’écoute pas, on ne s’entend parfois même pas. On affirme et on rejette l’autre. Parce que la doctrine prend le pas sur l’ouverture d’esprit.
Et que remettre en cause ses certitudes crée un inconfort. Tandis que juger vous pose, vous confère l’illusion d’un savoir et vous dote d’une force.
Celui qui classe et, à terme, exclut.