C’est à un très mauvais film auquel on assiste en ce moment.
Projeté sur nos écrans multimédias, il offre en gros plan l’image d’une nature humaine déchaînée.
Les rêves pacifistes ont beau animer certains esprits éveillés ou endormis, la violence n’en disparaît pas pour autant.
Difficile à admettre ou non, le fait est que le besoin d’en découdre avec cet autre qui gêne quand il n’est carrément pas de trop, est bien réel.
Et tant que certaines cultures ou autres religions encourageront la vengeance, les cieux ont de quoi s’enflammer encore et encore.
S’indigner n’y changera rien.
Religions
A signaler, sur le lien ci-dessous à la minute 37, ce reportage d’Alban Mikoczy, correspondant de France 2 à Moscou:
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/jt-de-13h-du-lundi-21-avril-2014_576675.html
On y découvre le sens d’une tradition.
Qu’on partage ou non la valeur d’actions qui traversent les âges n’est pas le propos ici.
Il est plutôt question de relever la qualité de l’information qui tranche dans le contexte ambiant.
A l’heure où la mort a frappé les rangs des séparatistes pro-russes et que l’accent, en Occident, reste mis sur leur détermination à ne pas se ranger au diktat imposé par le pouvoir autoproclamé de Kiev, il est important de souligner l’intérêt porté par la rédaction d’une chaîne de télévision française à un aspect de la culture russe orthodoxe.
La Russie, certes ne se résume pas à une seule tradition pascale mais pas davantage non plus à tout ce qui s’énonce sur elle dans le contexte tendu qui règne en Ukraine.
Ces fervents défenseurs de droits humains, souvent sinon toujours convaincus d’être du bon côté, celui du bien et de la raison seule raisonnante, sont étonnants.
Au nom de certitudes acquises, les voici en droit de distribuer prébendes et sanctions à tout comportement dont ils estiment qu’il ne relèverait pas de la démocratie.
Mais d’où s’expriment-ils pour avoir tant de certitudes?
Nombreux sont toutefois celles et ceux que le besoin de comprendre incite à observer avant de juger.
Dans le cadre des tensions qui opposent l’Occident à la Russie, il est impératif de maintenir une ouverture d’esprit. Or celle-ci ne passe que par le dialogue.
Si certains l’ont compris, il en reste encore trop à camper sur l’arrogance de leurs positions.
Ne reste qu’à souhaiter que l’humilité et l’écoute de l’autre prévalent dans ce monde bleu comme aucune orange.
http://www.marianne.net/Ceux-qui-voient-l-Ukraine-avec-les-lunettes-de-la-guerre-froide_a235802.html
A vous, lecteurs, si seulement vous aviez 90 minutes à disposition pour suivre l’émission dont j’indique le lien au bas de ce sujet!
Au-delà des points de vue qui s’y échangent, c’est un appel qui surgit. Un appel qui concerne l’Ukraine.
Qu’en faire?
L’entendre pour devenir plus critique face à ce qui se répand dans bien des medias occidentaux.
Les invités de l’émission sont d’horizons divers.
Certains tiennent des postures, d’autres les contestent, rien de plus normal.
Mais chacune et chacun apporte un éclairage sur une situation dont les enjeux sont aussi complexes que conflictuels.
Les positions des unes ou des uns laissent toutefois assez vite apparaître la crédibilité de leurs fondements.
A voir ici:
http://www.france2.fr/emissions/ce-soir-ou-jamais/diffusions/21-02-2014_214315
Chasser Vladimir Poutine du pouvoir, tel est le programme politique des punks russes désormais libérées suite à l’amnistie votée par la chambre basse du parlement russe, le 18 décembre 2013.
La Tribune de Genève, pour ne citer qu’elle, publie une photo et un article dans son édition des 28-29 décembre 2013, qui rend compte du combat que les jeunes femmes entendent mener.
On y apprend qu’elles se mobiliseront en faveur de la défense des droits de l’homme.
La mise en évidence de leur corps reste toutefois leur mode d’action privilégiée.
A noter cependant que des objectifs de caméscopes amateurs, elles sont passées à ceux de photographes professionnels.
http://plucer.livejournal.com/55710.html
http://medias-presse.info/nadya-tolokonnikova-egerie-des-pussy-riot-devient-mannequin-pour-la-mode-feminine/4568
Pendant ce temps-là, des kamikazes se font exploser en Russie.
Elles aussi, ont été convaincues de mener un combat politique.
Et nombre de journalistes occidentaux y vont de leur appréciation pour donner des raisons à cette terreur.
Sexuelles ou assassines, où est la victoire de telles bombes?
A l’heure où le président français est en visite à Ryad, il n’est pas inutile de rappeler qu’en Arabie saoudite, le vol à main armée, le viol, le meurtre, l’apostasie et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale.
Pour l’exemple, ces derniers jours, 7 jeunes mineurs au moment des faits, ont été exécutés.
Depuis début 2013, soit en deux mois et demi, 26 personnes ont été condamnées à mort.
Dans le royaume, la charia est appliquée de manière très stricte.
En son nom, on décapite ou on fusille, selon qu’on dispose de bourreaux ou non car ils sembleraient de plus en plus difficiles à trouver et à former. Le recours au peloton d’exécution en Arabie saoudite, où les condamnés à mort sont traditionnellement décapités, est rendu nécessaire en raison d’une pénurie de bourreaux maniant le sabre adéquatement. Le Royaume aurait ainsi dû se résigner à recourir au peloton d’exécution
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/03/13/004-arabie-saoudite-executions-7jeunes.shtml
Tandis que la media-bien-pensance mondiale s’active à déterrer des cadavres cachés de telle ou telle personnalité de tel ou tel Etat, la France, grande défenderesse des droits de l’homme ne s’encombre pas… François Hollande et ses conseillers n’ignorent pas que la reconstruction de la Syrie de l’après-Assad ne pourra se faire que grâce à l’argent du Golfe, c’est-à-dire essentiellement saoudien et qatarien.
http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2012/11/pourquoi-hollande-relance-le-p.html
http://www.boursier.com/illustrations/feeds/reuters/franois-hollande-souligne-les-convergences-de-vue-avec-le-roi-abdallah-big.JPG
C’est face à la Bible, cet après-midi, que le nouveau Conseil d’Etat genevois prêtera serment.
Si les uns et les autres des Conseillers d’Etat récemment élus apprécient diversement cette tradition, il est intéressant de relever comment tous s’en accommodent.
On le sait, Paris a valu à Henri IV d’abjurer le protestantisme et de se convertir au catholicisme.
Pour ce qui concerne Genève, Madame Emery-Torracinta reconnaît que la tradition qui veut qu’on prête serment sur la Bible puisse surprendre mais qu’il y a d’autres choses plus importantes pour lesquelles se battre.*
Difficile de donner du sens à ce propos.
On en retient toutefois la hiérarchie de valeurs établie par la socialiste qui relègue peut-être au détail de l’histoire une tradition à laquelle elle se prête.
Antonio Hodgers, pour sa part, avait été de ceux qui, en 2001, avaient déposé un texte visant à modifier la prestation de serment afin qu’elle soit prêtée sur la Constitution genevoise et en aucun cas sur la profession de foi d’une religion.
Ce jour, le vert prêtera serment sur la Bible et n’y voit aucun problème même si la tradition est incohérente.
Comprenne qui pourra.
Quant à Mauro Poggia qui évoque la laïcité de l’Etat, il semblerait que prêter serment sur la Bible ne soit pas incompatible avec sa foi musulmane.
L’Etat vaut qui et quoi pour être gouverné à géométrie aussi variable de valeurs et de professions de foi?
* http://www.cath.ch/detail/le-nouveau-conseil-detat-genevois-pr%C3%AAte-serment-sur-la-bible
Libyennes et Libyens seront-ils toujours aussi reconnaissants au philosophe Bernard-Henri Lévy et à l’ancien président Nicolas Sarkozy de l’intervention menée dans leur pays au nom de la démocratie?
Bafouée selon certains, verra-t-elle son avenir mieux assuré dès lors que le Conseil national général s’est prononcé mercredi 4 décembre dernier en faveur de la charia?
Certes, le vote majoritaire de l’application de la charia comme base du droit peut présager de manière diverse du destin de la Libye et Rue 89 l’indiquait dans un article très référencé.*
Il n’en demeure pas moins vrai que l’avenir seul dira ce que la Libye aura gagné grâce au philosophe et à l’ancien président français si investis dans la défense de la bonne cause.
* http://www.rue89.com/2011/09/19/la-charia-en-libye-est-ce-grave-docteur-221743
On viole un peu partout, c’est bien connu.
On viole des hommes*, on viole des femmes, des enfants, des lois et quand il le faut, on tue.
Le rappeler tient du truisme.
Et pourtant, s’habituer à lire, à entendre ou à voir l’horreur, ne s’explique que par le cynisme.
Ou l’indifférence.
Traité par autant d’idéologies que de morales ou de religions, le mal sert ou entretient les intérêts des unes et des autres.
De là à rejeter sans exception tout système de valeurs ou à les renvoyer dos à dos, tel semble être le jeu d’autant de désabusés que de stratèges.
Certes, le mal est aussi universel que le bien.
Est-ce une raison suffisante sinon nécessaire pour s’y accoutumer?
Si le miracle ne s’offre pas forcément en partage pour éradiquer à jamais un mal, des moyens de le combattre existent.
S’en emparer, c’est lutter contre l’état de fait, c’est refuser la caution du silence.
http://www.dailymotion.com/video/xxq7cw_viols-d-enfants-par-des-membres-de-l-onu_news
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/12/29/viol-arme-de-destruction-massive-au-kivu.html
Dans le cadre de la crise syrienne, nul ne l’ignore plus désormais, la guerre des images accompagne la guerre qualifiée de civile.
Certains grands medias occidentaux semblent toutefois et désormais moins réticents à ouvrir leurs colonnes à des reportages qui témoignent de l’insoutenable commis aussi par les rebelles.*
Or reconnaître que les atrocités soutenues par l’Occident sont impossibles à déconsidérer n’est qu’un premier pas.
Quels seront les suivants pour ne plus cautionner ce qu’on dit combattre au nom de l’humanité et de ses droits?
*http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/09/14/temp-3c0bc53d7375c1dc6f513bdb7776e707-247037.html