Ecrire sur la Russie sans verser dans un camp ou un autre relève de l’acrobatie tant le clivage est marqué.
Cela me renvoie au temps de mes études de russe où j’étais entourée de personnes qui militaient, qui pour Trotzky, qui pour Marx, qui pour Lénine ou pour les deux et s’époumonaient à défendre leur idole quand pour ma part, je me référais aux grands poètes et romanciers russes.
C’est dans la littérature, je l’ai partagé ici, que se trouve ma patrie.
Pourquoi? Mais parce que je rejoins Marcel Proust qui, dans Le Temps retrouvé, écrit que « la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature ».
Pour vous dire, il y a 50 ans, le 28 février 1972, je dissertais sur cette citation. C’était au Collège Calvin.
Et si j’aime la Russie, c’est parce que sa littérature rend compte de cette « vraie vie », de cette « vie enfin découverte et éclaircie », de cette « seule vie par conséquent réellement vécue » que décrit Marcel Proust.
Mais depuis le temps que je partage, sur ce blog, des sujets consacrés à la Russie, je sais devoir faire face aux raccourcis qui, en définitive, ne révèlent que le goût des limites de celles et de ceux qui les empruntent.
Que ce soit par commodité, par stupidité, par ignorance ou autre, le résultat est le même.
J’ai espéré contribuer à des échanges dignes de ce nom. Ils ont été nombreux à pouvoir être menés en toute intelligence. Et j’en suis très reconnaissante à celles et ceux qui y ont participé.
Car je sais le point de vue que je propose inhabituel ou parfois, insolite.
Parce que je suis consciente que, le plus souvent, on préfère pouvoir se ranger derrière un avis tranché, sans ombrage, sans équivoque. Or rien n’est jamais limpide. Dans quelque situation que ce soit.
Et surtout pas lorsque la mauvaise foi et le mensonge s’en mêlent, s’emmêlent et emmêlent.
1 Comment
le probeme est que l’homme moderene ne sait pas quoi croire. nous pensions que les reseaux mondiaux nous connectraient, mais ils nous coupent en meme temps