Un blogueur bien connu de la plateforme de La Tribune de Genève vient de démontrer son sens aigu de la liberté.
En fait de liberté de parole qu’il défend et dont il conspue les limitations sinon l’interdiction, il excelle.
Monsieur Philippe Souaille, pour ne pas le nommer, s’en prend aux propos tenus par Guy Mettan dans un billet publié hier:
http://guymettan.blog.tdg.ch/archive/2015/06/03/a-quand-la-fin-du-journalisme-embarque-267709.html
Le courageux auteur du blog intitulé La mondialisation humaniste ne mâche pas ses mots pour fustiger le billet du patron du Club suisse de la Presse.
Et pour prouver son ouverture au débat d’idées, ferme les commentaires de son sujet:
http://philippesouaille.blog.tdg.ch/archive/2015/06/04/quand-le-patron-du-club-suisse-de-la-presse-derape-267745.html
Le monde comme il va, c’est ici…
liberté d’expression
En février 2015, il a été estimé par un(e) internaute au pseudo connu de La Tribune de Genève, que l »espace-commentaires » de ce blog était « l’un des endroits les plus violents de la plateforme de la Tribune de Genève. »
La vivacité des échanges que je publie ici n’est que le reflet de tensions observables dans toute société.
Dans ce sens et en dépit de nombre de mes interventions rappelant qu’un blog n’est pas un ring, il apparaît vite impossible de ne pas voir se substituer au débat d’idée, l’attaque à la personne.
J’en ai moi-même été et en reste souvent la cible.
Ainsi, la convivialité tant préconisée par quiconque préfère débattre de manière courtoise, reste-t-elle le plus souvent une vue de l’esprit.
Que des conflits éclatent dans « l’espace commentaires » de ce blog demeure inévitable tant les sensibilités des internautes qui commentent sont à vif et les opinions souvent tranchées.
Défendre le principe de liberté d’expression est un exercice qui oblige.
Il expose tout autant.
En France, on l’a compris et on l’a vu au mois de janvier dernier, on est attaché au principe de liberté d’expression.
Combien de Charlie, en effet, n’ont-ils défilé dans les rues pour le rappeler?
Est-ce selon ce principe que Nicolas Sarkozy se serait exprimé au sujet de François Bayrou?
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/04/08/25002-20150408ARTFIG00091-pour-nicolas-sarkozy-bayrou-c-est-comme-le-sida-quiconque-le-touche-meurt.php
Alors que l’on estime des sketchs de Michel Leeb qu’il devrait admettre leur dimension raciste, il y aurait de quoi,aussi,interroger la tolérance accordée à la culture de ces petites phrases tant prisées par un certain milieu médiatico-politique français.
Que cette petite phrase ait été dite ou non par le Président de l’UMP, la mettre ainsi en exergue comme s’y emploie Le Figaro interpelle, quoiqu’il en soit, le principe de liberté d’expression.
L’accueil qui a été réservé à l’un des récents sujets publiés ici-même,
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/01/30/rts-ou-est-l-ethique-journalistique.html
a été varié, rien de plus normal.
Sur les réseaux sociaux où il a été partagé et commenté, un éminent journaliste a estimé, pour sa part, les règles de courtoisie et de pertinence enfreintes par un des commentateurs qui a écrit ceci:
Des journalistes en Suisse ? Pourquoi se fouler… on prend les articles de l’AFP et on remplit les colonnes sans vérification … aucune autonomie journalistique pour l’international, c’est juste lamentable… »
Ces notions de courtoisie et de pertinence laissent perplexe.
En quoi, en effet, leurs règles seraient-elles enfreintes à réagir à une information défaillante?
En quoi l’estime portée aux téléspectateurs s’exprimerait-elle davantage à travers le regard manifestement orienté sur une situation qui mérite bien mieux que cela?
Court-circuiter le sens critique d’un public par des reportages dont on ne précise ni la source ni la raison d’être, c’est le déconsidérer.
Dans ce sens, y réagir est un impératif.
Et ce ne sont pas les tenants et autres défenseurs de la « liberté d’expression » dont on a vu s’afficher tous les Charlie, qui devraient s’en offusquer.
C’est pourquoi, l’invite de cet éminent journaliste, adressée selon la formule bien connue indiquée en titre de ce sujet, relève certes de l’ironie mais n’en démontre pas moins tout le respect porté aux téléspectateurs.