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Culture, Economie, Histoire, Politique, Religions, société, Voix

Journalisme d’opinion ou de désinformation, à voir…

Le Monde, fidèle à lui-même, nous explique ce qu’il en serait des relations entre Ankara et Moscou, ou disons plutôt, entre les Présidents turc et russe. Dans un article intitulé « Entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, l’entente brutale« , les grands russophiles que sont les signataires de cette « analyse » déploient la narrative et la rhétorique bien connues pour parler des présidents russe et turc qui auraient « en partage leur aversion pour l’Occident et leur soif de pouvoir ».

Et en cours d’article, de citer une fois encore le nom d’un homme dont ils ne semblent toujours pas avoir saisi que, chez eux, il serait mis au pilori pour ses idées racistes et extrémistes. Mais journalisme de propagande oblige, on se moque bien de révéler qui il est et comment il est perçu par les Caucasiens auxquels il ne souhaite que de disparaître selon la méthode qu’il recommande en son et en image.

Quand on veut convaincre, user d’arguments à cette fin serait préférable plutôt que de se fourvoyer entre mensonges et compromissions. Seulement voilà, à force de répéter, de répéter et de répéter encore que ce blogueur-lutteur anti-corruption condamné lui-même pour corruption serait le « principal opposant » du Kremlin qu’il ferait trembler au point que celui-ci l’aurait « empoisonné », le public finit par y croire et reprendre, lui aussi, cette antienne.

Bref, autant dire qu’on a là à faire à du journalisme, dans le meilleur des cas d’opinion et non d’information.

Mes détractrices et mes détracteurs, chaque fois que je m’exprime ici sur ce qui concerne la Russie, m’estiment voler au secours du Kremlin, comme si, privé de tout moyen de défense, il avait besoin de mes efforts pour lui venir en aide. Ces gens disposeraient-ils d’un minimum de sens du ridicule voire d’un cerveau? Sans doute pas pour afficher pareil raisonnement et puissance d’analyse!

Car, en réalité, on est dans un tout autre registre dont une illustration a été montrée ici.

Il se trouve qu’au-delà de mes études de russe, en tant que linguiste, j’ai consacré des travaux à l’analyse de discours. Et que c’est cette activité qui m’incite à réagir lorsque je découvre comment nos médias rendent compte de la « Russie de Poutine », selon leur formule plus que consacrée. Je m’exprime donc en tant qu’observatrice pour faire part de ce que je constate de la manière dont les médias dits mainstream usent de formules rhétoriques.

Mais bon, il semble que ce sens de la critique ne doive être réservé qu’à certaines personnes dont les titres universitaires sont brandis tels des preuves de leur incontournable compétence à proférer autant d’approximations que de mensonges et même de trouver éditeur pour les publier et nombreux relais médiatiques pour les diffuser. Lutter contre la mauvaise foi et la malveillance  est un combat déséquilibré, nous somme nombreux à l’expérimenter.

Et ce combat déséquilibré peut paraître perdu d’avance. Il ne l’est pas pour le seul fait qu’en le menant, on ne se vend pas.

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

Quand les assoiffés de propagande anti-russe confondent Pouchkine et Poutine

Il n’est pas rare que des personnalités du monde de la culture soient récupérées par les tenants d’un pouvoir de quelque obédience soit-il. L’Histoire et l’actualité ne manquent pas d’exemples à cet égard. Mais dans le cadre de guerres d’influence que se livrent les puissances, grandes ou moins grandes, se maintenir à l’écart de pressions qui s’exerceraient reste possible.

Ainsi peut-on demeurer attaché à défendre des valeurs humanistes, en dehors de toute référence à une politique gouvernementale quelconque. L’aspiration à privilégier la dimension universelle de l’être est l’une des principales raisons qui motivent mes interventions ici ou ailleurs.

Or, vous l’aurez lu hier sur ce blog, j’ai découvert que lire l’extrait d’une oeuvre d’Alexandre Pouchkine à la demande de l’Ambassade de la Fédération de Russie pour célébrer la Journée de la langue russe a suffi à prouver mon activisme au service de Vladimir Poutine.

Cette perception de ma lecture a été, en tous les cas, versée à l’appui du bien fondé de ma présence, en bonne place même, dans un ouvrage très remarqué et salué par nos médias, je veux parler du livre de Cécile Vaissié, « Les Réseaux du Kremlin en France ».

Ces 19 et 20 mai à Paris, se sont déroulées les audiences du procès en appel qui nous oppose, quatre plaignants et moi-même à l’auteure de ce livre et à son éditrice qui ont, elles aussi, interjeté appel du jugement de première instance prononcé le 14 juin 2019 et rendu public par plusieurs médias parmi lesquels, Le Monde, LibérationSputnik pour ne citer qu’eux.

Ce que m’ont appris les procédés de la défense, qui n’a pas hésité à détourner le sens d’une activité culturelle au profit d’une participation à un programme de propagande en faveur du Kremlin, s’est ajouté à ce que j’ai dû lire des pages que me consacre l’auteure de ce livre contre laquelle j’ai porté plainte pour diffamation.

Parce qu’arriver à pareil mélange des genres, c’est être mû par tout le contraire d’un quelconque souci d’honnêteté intellectuelle. C’est être saisi de forces obscures qui ne visent qu’à briser. C’est se prévaloir de titres universitaires pour humilier, mépriser et salir, c’est, en définitive déshonorer l’académisme dont se réclame l’auteure de cet ouvrage.

Mais cet académisme, justement, est-il vraiment toujours au fait des personnalités qu’il décore, on peut en douter.

En 2017, l’Université de ma ville, Genève, a décerné le titre de Docteure honoris causa à une femme qui, au début de ses activités de journaliste en ex-URSS, n’a pas hésité à dresser les louanges d’un personnage qui n’a rien à envier à un Vladimir Poutine dont on dit pourtant le pire qui soit.

Je veux parler ici de Félix Dzerjinski, vous savez, celui qui a créé la Tchéqua, devenue le KGB et désormais le FSB. Oui, ce fameux KGB dont ne se repaît jamais assez de dire que le Président russe en a été membre. Ce KGB qu’on brandit comme l’arme absolue pour dire tout ce qu’on pense de qui en a été membre.

Étonnamment, on s’arrange pour oublier cet article écrit par Svetlana Alexiévitch, article écrit à la gloire de Félix Dzerzhinski. Article si élogieux d’un homme dont la cruauté a pourtant été relevée. Un homme que cette femme de lettres a, sans l’ombre d’un doute ou d’une hésitation quelconque, porté aux nues.

Pourquoi n’en parle-t-on jamais dans nos médias?

Pourquoi tous ces fouineurs d’archives et de réseaux sociaux n’ont-ils jamais mis la main sur ces lignes signées du nom de la lauréate du Prix Nobel de littérature 2015? Et comment celles que je lui ai adressées et dont il m’a même été reproché le « Avec respect » qui les conclut, ont-elles pu autant effarer l’auteure du livre « Les Réseaux du Kremlin en France »?

Parce que l’humanisme n’est plus lisible. Et parce que c’est cet humanisme qui a inspiré ma lettre ouverte à Svetlana Alexiévitch.

La guerre en Ukraine a déchiré des familles. Le deuil d’êtres chers a anéanti le coeur d’autant de Russes que d’Ukrainiens tandis que la fraîchement déclarée Prix Nobel de littérature 2015 a déclaré des premiers que, pour 86% d’entre eux, ils riaient quand on mourait dans le Donbass.

Oui. C’est ainsi qu’elle s’est exprimée et a outragé les Russes.  Et ce sont ces termes précis qui ont motivé ma lettre, lettre  qui lui a été transmise par feu le journaliste Arkadij Beinenson qui l’a traduite en russe.

Madame Alexiévitch, en retour, lui a fait savoir qu’elle n’avait rien à ajouter.

Culture, Politique, société, Voix

Comment transformer une lectrice de Pouchkine en vulgaire propagandiste

Si soucieuses d’alerter du danger que représente le Kremlin et ses « réseaux », les personnes mobilisées à cette fin usent de procédés particulièrement remarquables. En voici un exemple.

Il s’agit d’une vidéo dont une capture d’écran a été saisie à partir du compte Twitter de l’Ambassade de la Fédération de Russie à Berne, l’image devant confirmer mes liens à « la Russie de Poutine ».

En réalité, c’est le comportement dévoyé de ces fins limiers qui se révèle.

Car tout comme d’autres de mes compatriotes, telle Marion Graf, j’ai été sollicitée par l’Ambassade de la Fédération de Russie pour participer à la Journée de la langue russe, organisée chaque année lors de l’anniversaire d’Alexandre Pouchkine.

C’est une tradition à laquelle j’avais déjà été conviée à contribuer début juin 2014.

Et je suis émue d’honorer une langue, une littérature et une culture que j’ai étudiées à l’Université de Genève et que je prise pour les richesses dont elles ne cessent de nourrir mon être le plus profond.

Et voici que ce que je compte de si précieux est trahi de la plus vile manière par qui veut convaincre des liens que j’entretiendrais avec le Kremlin.

Parce qu’on me croit lire Pouchkine dans les salons de l’Ambassade de la Fédération de Russie alors que j’ai dû réaliser la vidéo seule chez moi, le contexte sanitaire y obligeant.

Avec pareille interprétation, on ne touche pas le fond de la pensée toxique. On s’y noie sans rémission.

Politique, société, Voix

A propos de l’appel lancé sur mon blog ce 6 mai dernier

Le 7 mai dernier au soir, Frédéric Saillot, responsable du site Eurasiexpress me téléphonait. Il avait lu le sujet de blog que j’avais consacré, la veille, à l’interview que le journaliste russe Dmitri Skorobutov avait accordée à son confrère Bernhard Odehnal et qu’avait publiée la Tribune de Genève.

Frédéric Saillot me demandait si je connaissais Bernhard Odehnal, je lui ai répondu que non, qu’il n’était pas d’ici mais qu’en prenant contact avec la rédaction du quotidien genevois, il pourrait sans doute entrer en relation avec lui et, qui sait, avec le journaliste russe réfugié en Suisse aussi.

Aujourd’hui, je découvre cet interview que Dmitri Skorobutov a accordée à Frédéric Saillot.

Même si le responsable du site Eurasiexpress ne le précise pas en introduction à son entretien avec Dmitri Skorobutov, c’est bien après avoir lu mon sujet de blog qu’il a été alerté par l’interview du journaliste russe publiée dans la Tribune de Genève et d’ailleurs également dans le Tages Anzeiger.

Pourquoi souligner ce détail? Parce qu’en ces 19 et 20 mai se déroulent à la Cour d’appel de Paris, les audiences du procès pour diffamation qui m’oppose, avec quatre autres plaignants, à Cécile Vaissié et à l’éditrice de son ouvrage « Les Réseaux du Kremlin en France ».

Pour la prétendue membre que je serais de « Réseaux du Kremlin », se pencher sur le sort d’un journaliste russe qui a « fui Poutine sur les bords du Léman » comme le mentionnait l’intitulé français de l’interview de Bernhard Odehnal paru en allemand dans le Tages Anzeiger sous le titre « Der Journalist der vor Putin in die Schweiz floh », a quelque chose de plutôt piquant…

Politique, société, Voix

Un journaliste russe réfugié en Suisse, quelle aide lui apportent nos médias?

La Tribune de Genève publie un article sur le sort d’un journaliste russe. L’article est signé Bernhard Odehnal, il décrit les conditions de travail de son confrère et comment, pour différentes raisons qu’il énonce, l’homme s’est senti menacé et a craint pour sa vie.

Se sentant être « devenu paria », il a suivi le conseil d’un ami « haut placé » qui lui a recommandé de quitter la Russie. Dmitri Skorobutov « s’adresse à plusieurs ambassades occidentales pour décrire sa situation et demander un visa. La Suisse a été la plus rapide. »

Quelles que soient les motivations qui poussent à l’exil, il reste toujours douloureux et difficile. En l’occurrence et à lire ce que ressent ce journaliste, il l’est. L’homme ne trouve pas de travail et ne sait pas s’il mangera à sa faim avant même qu’un mois ne s’écoule.

Cet article de Bernhard Odehnal devrait sensibiliser nombre de confrères de Dmitri Skorobutov qui ne ménagent jamais leur peine pour dire ce qu’ils pensent de « la Russie de Poutine »! Je n’en suis pas la défenderesse ni la détractrice non plus, j’ai expliqué ce qui me lie à la Russie.

J’estime qu’au lieu de publier articles après articles pour déplorer la politique du Kremlin, aider cet homme et l’engager serait une manière idéale de mettre en pratique l’humanisme dont se réclament tant de journalistes et leurs rédactions!

Montrer à Dmitri Skorobutov qu’il n’est pas seul, lui proposer un emploi qui lui donnerait le sentiment de ne plus côtoyer la misère matérielle et morale aurait de l’allure! Un peu plus que de se satisfaire d’écrire sur « la Russie de Poutine ».

Et qu’on ne lise aucune ironie dans mon propos.! Mais juste un appel à la concrétisation de principes et de valeurs qu’on ne manque jamais une occasion de revendiquer pour juger qui en serait privé, par exemple, cette « Russie de Poutine »…

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

Réflexions en marge d’un discours dominant sur la Russie

Hier, j’ai évoqué cette proximité voulue par le calendrier des célébrations des Pâques orthodoxes et de celles de la Fête du travail. J’y ai été sensible car ces deux événements se sont succédé alors qu’ils renvoient à des valeurs et à des temps bien distincts.

J’ai connu la Russie soviétique, j’ai découvert la Fédération de Russie. Et si j’ai sans cesse tenu à dire l’amour que je porte à la Russie, c’est qu’il dépasse les époques qui marquent son Histoire.

Mais allez le faire comprendre à qui s’évertue à prétendre aimer la Russie mais pas « la Russie de Poutine »!

J’estime, pour ma part, qu’il ne nous appartient pas de nous exprimer sur un sujet qui concerne en premier lieu les Russes. Et qu’un Président qui jouit d’une cote de popularité d’au moins 60 % n’est sans doute pas perçu de la même façon par les siens que par autant de nos « expert(e)s ».

Mais bon, il semble que ces « spécialistes » se sentent investi(e)s d’une telle mission qu’elle leur accorde toute latitude à se prononcer comme si, au fond, le peuple russe n’en avait plus les moyens, brimé qu’il serait par un pouvoir qui le priverait de tout jugement.

Jusqu’à nouvel avis, le peuple russe n’est pas plus débile qu’un autre. Pour qui se prennent ces personnes à parler en son nom? Et à traiter toute autre qui ne partagerait pas leur courte vue, d’idiot ou d’idiote utile quand ce ne serait pas de « troll du Kremlin »?

Quelle suffisance, quelle arrogance de la part de ce qui est présenté ou se présente comme « élite » pour imposer ses conceptions et les inoculer chaque jour au plus grand nombre grâce aux services bienveillants de médias!

Jamais je ne me suis portée au secours d’un régime politique quelconque.

Mais je refuse la malhonnêteté intellectuelle de tant de personnalités qui déforment les faits dont elles rendent compte. C’est exactement dans ce sens que je me suis adressée à une Nobel de littérature.

Car, par ses mensonges, elle outrageait.

Il nous arrive à chacune et à chacun de nous emporter. Le reconnaître n’est pas interdit. Cette femme aurait-elle un seul instant admis ses errements? Jamais.

Histoire, Politique, Voix

Relations entre Russie, Turquie et Ukraine, deux questions à Jacques BAUD

-Dans un article paru sur le site Geopragma  Renaud Girard livre une curieuse appréciation des relations entre les présidents russe, turc et ukrainien. Il semble que cela soit un peu plus complexe quil ny paraisse et que chacun joue sa partition, quen pensez-vous?

Jacques BAUD: Cet article reflète d’une part le regard ethnocentrique – pour ne pas dire carrément « franchouillard » – que la presse française porte sur les événements hors de l’Hexagone, et d’autre part, sa conformité servile avec la vision gouvernementale… un peu comme la « Pravda » ! Ce qui ne correspond pas à nos attentes et ne se plie pas aux décisions irréfléchies de dirigeants occidentaux incompétents, devient ipso-facto « anti-occidental »… et quand ce n’est pas le cas, on arrange les faits pour que cela le devienne.  Ainsi, lorsque Renaud Girard affirme que la Russie « frappée de nouvelles preuves l’incriminant dans l’explosion d’un dépôt de munitions tchèque en 2014 », soit il a des informations plus secrètes que les miennes (pas impossible), soit il est (comme d’autres) profondément malhonnête et manque totalement d’intégrité.

Le président de la République tchèque Miloš Zeman constate, lui, – comme moi – que durant 6 ans, personne n’a évoqué d’agents russes liés à cette explosion et que le rapport des services secrets (BIS) « indique qu’il n’y a aucune preuve ou témoignage de la présence de deux agents russes sur le site »… 

Tout d’abord, ni la Russie ni la Turquie ne cherchent à faire « une alliance anti-occidentale », mais tentent de préserver leurs intérêts, comme l’Ukraine, devenue victime de l’Occident. 

• Zelenski est demandeur. Il a été élu sur un discours plus modéré à l’égard de la Russie, mais sa liberté de manœuvre est limitée, car les Occidentaux veillent. Son économie n’est pas « taillée » pour le marché européen, et l’Euromaïdan s’est traduit par un appauvrissement de l’Ukraine, dont le système n’est ni viable, ni réformable. C’est d’ailleurs pour cette raison que le projet Nord Stream 2 les perturbe : le gaz russe ne passera plus par leur territoire : les oligarques ukrainiens ne pourront plus le détourner à leur profit et ils devront le payer plus cher. C’est le même phénomène avec les pays baltes qui ont voulu interdire le transit de la Russie vers la Baltique par leurs ports. Résultat : la Russie fait passer tous ses échanges par Königsberg et les ports baltes ont vu leur chiffre d’affaire chuter et les pays vendent leurs matériels ferroviaires au prix de la ferraille… 

• Erdogan peut jouer un rôle de « pont » en soufflant le chaud et le froid : il achète des S-400 aux Russes et vend des drones aux Ukrainiens. Cela lui donne une ouverture auprès des deux pays et une stature régionale qui pourrait être utile à la fois aux Russes et aux Ukrainiens. Pourquoi achète-t-il des S-400 russes ? Tout simplement parce qu’il veut un système de défense aérienne qui ne soit pas intégré à l’OTAN et donc activé ou désactivé selon les décisions de Washington. Il se rappelle que les Américains lui ont « tiré dans le dos » en intervenant en Irak en 2003 contre l’avis de la Turquie, qui avait anticipé la déstabilisation régionale qui a suivi et dont elle subit les conséquences. D’ailleurs, le « timing » (je ne parle pas du fond) de la décision de Biden pour reconnaitre le génocide arménien illustre l’incohérence occidentale pour calmer les esprits : sans vraiment pousser Erdogan dans les bras de Poutine, on le tient à distance !…

• Poutine est en position de force. L’Ukraine sait que son armée (même conseillée par des officiers de l’OTAN) n’est pas en mesure de reprendre le Donbass. Elle a donc entrepris de renforcer ses préparatifs d’attaque dès février 2021, afin de provoquer une intervention russe, qui aurait contraint les Occidentaux à s’impliquer. Cette tentative a échoué : personne ne veut, ni n’a intérêt à s’engager dans un tel conflit. Les Russes ont saisi l’occasion pour effectuer un exercice et prépositionner des équipements en cas de nécessité, puis se sont retirés. Sans les Américains et les Français, l’Ukraine reprendrait certainement un dialogue avec la Russie : Poutine et Zelenski le savent. Avec la Turquie, Poutine a des intérêts communs, notamment en matière de sécurité dans la région du Caucase, mais aussi en Syrie, où la création d’un Etat kurde (dominé par le PKK – mouvement terroriste – soutenu par la France, et non par la Russie) constitue une menace pour la Turquie. Par ailleurs, l’ostracisme contre la Russie la pousse vers la Chine, ce qui lui donne plus de liberté d’action par rapport à ses partenaires économiques traditionnels en Europe de l’Est. Au lieu de renforcer le « pôle occidental », c’est le « pôle asiatique » qui se renforce.

En fait, les grands perdants à moyen et long terme sont les Européens : ils perdent un marché russe prometteur et doivent supporter seuls le délabrement économique des ex-pays de l’Est rongés par la corruption. Ainsi, l’Ukraine est devenue un puits sans fond pour l’UE. Et la corruption y a augmenté de 30% depuis 2014… en partie grâce à Biden !… J’ai participé à un programme de l’OTAN  de lutte contre la corruption en Ukraine… auquel l’OTAN elle-même ne croyait pas… c’est tout dire !

Quant au partage de la Libye entre la Turquie et la Russie, c’est tout simplement de la propagande. Après avoir mis sur pied un gouvernement islamiste à la solde des Frères Musulmans, la France s’est empressée de le « lâcher » et de soutenir le général Haftar, mis en place et soutenu par les États-Unis. Renaud Girard, dans l’article que vous citez, est d’ailleurs bien ingrat envers les militaires français morts pour Haftar et oublie commodément que la France ne respecte pas le droit international pour lui fournir des missiles ultramodernes ! A l’inverse, qu’on le veuille ou non, la Turquie est restée fidèle à ses engagements envers le gouvernement de Tripoli. Quant à la Russie, malgré les rumeurs de mercenaires russes, elle ne s’est jamais prononcée en faveur de Haftar, et a tenté de se poser en médiatrice du conflit. 

Il y a deux leçons essentielles, ici. La première est qu’il ne faut pas regarder cette « crise » (ou ces crises) en noir/blanc. Soit Poutine, soit Erdogan la gèrent avec plus de finesse qu’il n’y parait. Le triangle « les amis de mes amis sont mes amis » fonctionne bien, mais dès qu’on y introduit un « ennemi », le système devient ingérable pour un occidental… mais pas pour un oriental !… Ce qui apparait comme un revers pour un esprit simple, penche plutôt en faveur de Poutine pour un esprit averti…

La seconde leçon à tirer est que les exemples ci-dessus montrent que pratiquement tous les foyers de tension viennent de trahisons, d’incohérences et du non-respect du droit international par les pays occidentaux. Je ne pense pas que le bombardement de civils au Mali soit en faveur de la population malienne, mais cela explique qu’en Afghanistan, les Occidentaux tuent plus de civils (qu’ils devraient protéger) que l’Etat Islamique !…

-Sagissant maintenant de laccueil réservé par le Président turc à son homologue ukrainien à Istanbul, peut-on y voir lexpression dun soutien à la volonté du second de récupérer la Crimée, au regard des tensions qui existent sur la péninsule avec la communauté tatare?

Jacques BAUD: Je ne pense pas qu’il y a ait une réelle tension autour de la communauté tatare ; et dans tous les cas elle n’est certainement pas plus importante que sous le régime de Kiev. En fait, c’est davantage un thème de la propagande occidentale qu’un réel problème. Tout d’abord, dès l’annexion de la Crimée, l’assemblée des Tatars de Crimée a voté une résolution en faveur d’une « autonomie ethnique » au sein de la Russie. Aujourd’hui, la communauté tatare a un statut qu’elle n’a jamais eu en plus de 20 ans avec l’Ukraine : le tatar est devenu une des 3 langues officielles de la Crimée, l’enseignement en tatar est garanti, les terrains occupés illégalement par la communauté durant la période ukrainienne leur ont été officiellement attribués et une grande mosquée leur a été construite à Simferopol. Leur sort est donc largement plus enviable que sous le régime ukrainien… Ceci étant, qu’ils soient ukrainiens ou russes, ils resteront une sorte de « bargaining chip » pour les Turcs qui continuent de voir la Crimée comme une partie de leur empire passé. 

-Merci, Jacques BAUD!

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

Quand une émission télévisée grand public nous raconte la Russie…

Donc je me suis à nouveau forcée à regarder l’émission animée par cette jeune femme dont il a été question ici mais dont il paraît préférable de taire l’identité vu qu’elle semble éveiller l’activité d’algorithmes d’un réseau social bien connu.

Coïncidence ou pas, après avoir évoqué la difficulté de la dame à nommer correctement celui dont elle parlait et dont le sort tient en haleine tant de nos médias, ce sujet donc a été impossible à partager dans des groupes dudit réseau social.

En d’autres termes, les algorithmes ont paré à la trop grande diffusion de l’ignorance de cette animatrice d’émission grand public.

Le fait est que, dans celle que je me suis infligée à nouveau, d’émission, le prénom de celui dont on a appris qu’il avait mis un terme à sa grève de la faim a été le bon. Merci pour lui, quand même, cela dit sans la moindre ironie. Car oui, il m’importe de le souligner ici une fois encore, c’est à la russophobie patente de tant de nos médias que je réagis, le sort de cet homme étant à distinguer de ce qui en est fait.

Mais comment se battre contre autant de mensonges diffusés à grande échelle et à grands renforts d’appuis autant financiers que politiques? C’est David contre Goliath, ce blog et les médias mainstream! Qu’à cela ne tienne, ce qui y est énoncé l’aura été.

Car à découvrir cette nouvelle séquence médiatique consacrée à celui qu’on s’obstine à présenter comme le  « principal opposant » du Kremlin,  la narrative met la dramaturgie au service d’une évidente propagande.

Dans l’entretien que nous avons eu avec Jacques Baud et qui a été publié ici hier, l’éclairage qu’il nous livre permet d’emblée de comparer la réalité de faits aux broderies énoncées dans le cadre de cette émission fort suivie et prisée par la confiance que lui accorde son public..

Nul(le) n’est obligé(e) d’aimer « la Russie de Poutine ».

Mais le mépris affiché de certain(e)s journalistes envers un peuple qui a élu son Président avec un score de voix autrement plus élevé que celui obtenu par d’actuels Présidents occidentaux, ce mépris-là, c’est lui que je combats tant il déshonore la profession de journalste.

Histoire, Politique, Voix

C dans l’air s’offre « Poutine » à satiété

Bon, je me suis infligé l’une des émissions phare de France 5, C dans l’air.

Je me suis imposé la suffisance de la modératrice Caroline Roux, qui introduit l’émission en parlant d’un homme qui préside un pays dont on se demande ce qu’elle sait de l’Histoire, de la culture et du peuple.

L’homme, au hasard, Vladimir Poutine, le pays, donc, la vaste Russie qui s’étale sur, autrefois 11 fuseaux horaires désormais ramenés à 9 et qui compte près de 146 millions d’habitants.

On assiste, une fois encore, à un « débat » entre invitées et invités  qui font autorité pour parler du Président russe vu leurs publications et leurs fonctions.

Or qu’apprend-on à suivre cette émission? Pas grand chose d’autre que les habituels clichés, répétés en boucle.

Le pompon, c’est une jeune politologue qui le détient avec son  « Poutine vieillissant » qui a en face de lui un « Navalny hyper viril, hyper sportif, qui est une force de la nature qui survit au poison ».

C dans l’air, l’émission phare de France 5, pourrait nous amuser si elle n’était aussi suivie.

On parle, on parle, on tire des plans sur la comète, on donne telle ou telle intention aux pays de l’OTAN et à celui qu’on nomme tout simplement « Poutine » mais songe-t-on un seul instant à ce que vivent les populations du Donbass?

Dans le document diffusé à cet égard, on a osé relayer le doute quant à la mort du petit Vladik, l’enfant tué lors de l’explosion de mutinions larguées depuis un drone par le régime de Kiev. Il en a été question ici-même hier.

Une brochette d’invitées et d’invités qui nous débitent leurs analyses, sur la Russie et sur « Poutine » alors qu’à quelques heures de vol de Paris, la vie s’enfonce et se perd dans la boue d’une guerre qui n’en finit pas, voilà ce que nous sert cette émission.

Non, je ne soutiens pas « Poutine ». Je réagis à l’arrogance, je réagis à la propagande qui ne dit pas son nom et qui va jusqu’à relayer le déni de la mort d’un enfant.

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Retour avec Jacques BAUD sur ce cas d’école de désinformation que fut « Géopolitis » de la RTS

-Comme annoncé ici, nous revenons sur l’émission « Géopolitis » diffusée par la RTS ce 21 février et relayée par TV5Monde. Cas d’école si elle en est de cette manière qui sobserve de longue date dorienter linformation, elle vaut quon en discute encore quelques points.  Jacques BAUD, quavez-vous relevé dimportant à rectifier par rapport à ce qui a été énoncé par Jean-Philippe SCHALLER?

Jacques BAUD: -L’émission « Géopolitis » du 21 février 2021 sur Alexeï Navalny, présentée par Jean-Philippe Schaller, n’est pas un modèle d’intégrité journalistique, et présente cette affaire en en occultant de nombreux éléments qui permettraient de la comprendre. 

Il y aurait beaucoup à dire sur la partie consacrée à Navalny, mais nous en avons déjà parlé ici. J’aimerais me concentrer sur la dernière partie qui traite du projet de gazoduc Nord Stream 2. Car le lien effectué par le journaliste entre ce projet et « l’affaire Navalny » relaie le discours de Donald Trump et masque un projet plus vaste, qui vise à subvertir la Russie. 

En fait, tenus en échec militairement et politiquement en Irak, en Afghanistan, en Libye et ailleurs, les États-Unis voient leur hégémonie contestée au plan économique et technologique par la Chine, et au plan des relations internationales par la Russie. La crise de la CoViD a été l’occasion de multiplier les sanctions contre la Chine, mais la Russie reste un défi par les liens qu’elle conserve avec le Vieux Continent. 

En 2019, un rapport de la RAND Corporation – un think tank créé par le Pentagone pour élaborer des options stratégiques du gouvernement américain – intitulé « Overextending and Unbalancing Russia » (littéralement : « Surétirer et déséquilibrer la Russie »), recommande (entre autres) de :

  • Développer la production énergétique aux États-Unis afin de mettre à l’épreuve l’économie de la Russie, et ainsi limiter son budget public et, par extension, ses dépenses de défense. Cela provoquerait un accroissement de l’offre mondiale pour faire baisser les prix mondiaux, et ainsi les revenus de la Russie. 
  • Imposer des sanctions commerciales et financières plus sévères afin de dégrader l’économie russe. 
  • Accroître la capacité de l’Europe à importer du gaz de fournisseurs autres que la Russie, afin de créer des tensions économiques en Russie et rendre l’Europe indépendante de la Russie. 

En fait, cette stratégie de déstabilisation de la Russie n’est que la formalisation d’une politique déjà engagée par Donald Trump dès le début de son mandat. Ceci explique pourquoi dès l’été 2017, Donald Trump pousse la vente de gaz naturel auprès des clients traditionnels de la Russie. Dès avril 2018, Trump fait pression sur l’Allemagne pour qu’elle renonce au projet Nord Stream 2, et approuve des sanctions contre les entreprises collaborant à la construction du gazoduc en janvier 2020. En janvier 2021, juste avant de « rendre son tablier », Donald Trump accentue encore les sanctions visant le projet Nord Stream 2. 

Donc l’affaire Nord Stream 2, n’a rien à voir avec « l’affaire Navalny » : c’est une politique initiée par Donald Trump, dont l’objectif est de contribuer à déstabiliser la Russie. Les députés européens ont politisé un problème de droit commun, mais Jean-Yves Le Drian, puis Emmanuel Macron ont clairement séparé les deux thématiques, le 5 février. 

-Jacques BAUD, le public auquel sadressait cette émission aura eu droit comme il se doit au sempiternel rappel de lappartenance de Vladimir Poutine au KGB. Mais surtout, à l’énoncé de parfaite mauvaise foi selon lequel le Président russe serait un nostalgique de lex-URSS. Quen dites-vous?

Jacques BAUD: -Revenant sur le putsch du 20 août 1991, Jean- Philippe Schaller suggère que Vladimir Poutine est un nostalgique de l’ex-URSS en laissant entendre que la chute di communisme a été « la plus grande catastrophe géopolitique de lhistoire du XXe siècle ». Mais il est malhonnête ou inculte (ou les deux), car Vladimir Poutine n’a jamais regretté le système communiste ; au contraire, il plaide en faveur d’une économie libérale. Cette phrase est tirée d’un discours du 25 avril 2005, où Poutine regrette la manière chaotique dont s’est fait  le passage à la démocratie. Mais Schaller sort la phrase de son contexte, afin de lui donner un autre sens que celui que Poutine lui donnait. Le texte original est :

[…] Il nous faut avant tout reconnaître que leffondrement de lUnion soviétique a été un désastre géopolitique majeur du siècle, qui est devenu un véritable drame pour la nation russe. Des dizaines de millions de nos concitoyens et compatriotes se sont retrouvés hors du territoire russe. En outre, l’épidémie de désintégration a infecté la Russie elle-même. Les économies de chacun ont fondu et les vieux idéaux ont été détruits. De nombreuses institutions ont été dissoutes ou brutalement réformées […].

Il ne se lamente donc pas sur la disparition du communisme, mais sur les conséquences que cet effondrement a eues sur le quotidien des Russes. Sa phrase fait écho à une réelle nostalgie au sein de la population, dont 11-13 % de l’électorat est resté fidèle au Parti communiste, le premier parti d’opposition. Notre journaliste cherche donc à manipuler le spectateur. Par ailleurs, mentionnons ici que parmi les « millions de concitoyens qui se sont retrouvés hors du territoire russe », une grande partie d’entre eux ont été réduit au rang de “non-citoyens”, dans des pays de l’Union Européenne; une situation contraire aux droits humains, qui ne semble pas vraiment déranger nos journalistes…

-Quant aux images choisies pour rendre compte du putsch de 1991, justement, jai trouvé la manière qua eue le présentateur de l’émission de les commenter totalement orientée et dune grave méconnaissance de la réalité. Quen pensez-vous, vous-même?

-Jacques BAUD:  En plaçant cet extrait du putsch de 1991 et en insistant sur l’appartenance au KGB de Vladimir Poutine, Jean-Philippe Schaller tente de démontrer que le Président russe a une profonde aversion au changement. Là encore, notre journaliste n’a pas creusé son sujet et s’écarte de la Charte de Munich… En fait, le Chef du KGB Vladimir Kryoutchkov se trouvait parmi les putschistes, mais ses troupes ne l’ont pas suivi : les cadres du KGB – dont Vladimir Poutine – ont refusé de le suivre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le putsch s’est terminé sans effusion de sang. En refusant d’y participer, les agents du KGB ont gagné en popularité. Ce que l’on omet de dire souvent est que le KGB avait anticipé l’effondrement du communisme et le changement de régime bien avant que le Mur de Berlin ne s’écroule, et en avait déjà informé les politiques… C’est la raison pour laquelle, contrairement aux pays d’Europe Orientale – où les membres des services de sécurité ont fait l’objet de violences et de représailles – ce n’a pas été le cas en Russie. 

– En conclusion, comment vous apparaît cette émission de « Géopolitis » présentée par Jean-Philippe SCHALLER?

Jacques BAUD: -Cette émission n’avait pas pour vocation d’informer, mais d’influencer. En utilisant des raccourcis faciles (et inexacts) on cherche à associer l’affaire Navalny aux vieux préjugés sur le KGB. Il est inquiétant de voir nos journalistes s’abaisser à utiliser les codes des tabloïdes comme The Sun ou Fox News. Par ailleurs, je pense que c’est totalement contre-productif : le narratif occidental qui cherche à provoquer un changement de régime en Russie s’appuie sur tellement de mensonges et de désinformation qu’il perd toute crédibilité. C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement en Russie avec Navalny. Le gouvernement russe n’a rien besoin de faire : les Russes s’aperçoivent eux-mêmes des falsifications. Cela explique pourquoi Navalny a plus perdu en crédibilité que Vladimir Poutine entre novembre 2020 et février 2021. Ainsi, alors que la cote de popularité de Navalny était brièvement montée à 5% en janvier 2021, elle est redescendue à 4% en février, tandis que le taux d’approbation de Vladimir Poutine est monté à 65% en février, selon le Centre Levada (considéré comme un « agent étranger » en Russie !) (Pour information : celui de Macron est à 36%). 

Ce qui est surprenant, est que ces journalistes qui ont critiqué Trump durant 4 ans, ont systématiquement relayé ses mensonges dès lors qu’ils concernaient la Russie, la Chine, l’Iran et d’autres. Par ailleurs, ils tendent à s’affranchir de toute déontologie ou d’éthique, sous prétexte que leur combat est juste. Or, non seulement Navalny ne représente aucune des valeurs défendues en Europe (ne serait-ce que par la Crimée qu’il refuserait de restituer s’il était au pouvoir), mais des médias proches du Parti démocrate aux États-Unis l’ont qualifié de « Trump russe ». Je me demande ce que cherchent ces journalistes…

-Merci de ces précisions, entre autre celle qui indique clairement que Vladimir Poutine na pas participé au putsch de 1991 et que, par cette manière de ly avoir associé en en montrant les images en même temps qu’il rappelait son passé kagébiste, le journaliste de la RTS, Jean-Philippe Schaller a soit péché par ignorance, soit voulu orienter lopinion publique. Il semble vraiment que lamalgame entre « URSS » et « Russie de Poutine » ait besoin d’être faussement maintenu et réactualisé à chaque occasion qui se présente pour créer la confusion dans les esprits et faire passer la Russie actuelle pour ce quelle fut du temps soviétique…