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Russie

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Echappée

Chères lectrices, Chers lecteurs,

Ces temps si singuliers, chacune et chacun les vit à sa manière. Il en est qui se battent au chevet de malades, il en est qui oeuvrent au maintien des besoins essentiels de la population, il en est qui se mobilisent pour convaincre, telle ou telle approche de la crise qui nous frappe serait plus juste que l’autre.

Il en est, enfin, qui tentent de s’y retrouver là au milieu.

Sur ce blog, hier, j’ai tenu à vous faire part du travail réalisé par Olivier JUNOD car toute réflexion ou suggestion dans le cadre de débats parfois acharnés qui se mènent un peu partout et suscitent nombre de polémiques, tout apport donc peut contribuer à l’effort mené par qui tient à participer aux échanges de vue liés à la situation que nous vivons les un(e)s et les autres.

Pour ma part, après avoir (presque) atteint un point de saturation, tant les informations diffusées sur le virus qui paralyse nos sociétés se contredisent les unes les autres, les circonstances ont voulu que je renoue avec ce qui a nourri mon adolescence et plus encore, je veux parler de ce qu’on appelle parfois, l’univers intérieur.

Aussi, lorsque l’une de mes relations m’a adressé par courriel le lien à cette émission de France Culture consacrée à l’immense poète russe qu’est Ossip Mandelstam, ai-je retrouvé intacte une quête qui n’a cessé de m’animer, celle de la sublimation esthétique. Que cette personne qui m’y a rappelée et qui se reconnaîtra ici, soit très vivement remerciée.

Certes, je ne vous demande pas de partager mes goûts! Je vous écris juste pour vous dire que ce genre d’émission littéraire sur fond de saturation médiatique liée au coronavirus m’est apparu tel un baume. Je n’oublie pas la souffrance de familles endeuillées, je n’oublie rien du travail fourni par autant de corps de métier et de professionnels qui assurent notre maintien.

Je tenais juste à vous proposer une échappée vers ailleurs.

Economie, Histoire, Politique, Voix

L’humanisme n’est pas mort et non, ce n’est pas un poisson d’avril

Voici qui ne me surprend pas du tout et qui indique combien les inimitiés affichées entre gouvernements  sont susceptibles d’être façonnées par une communication qui le veut bien.

Ce 1er avril, la Russie vient en aide aux Etats-Unis, lourdement affectés par la crise du covid-19.

L’humanité se contemple selon l’angle que l’on privilégie ou selon l’humeur du moment aussi. Il n’en demeure pas moins vrai que l’humanisme existe.

Ce geste d’un gouvernement envers un autre n’est pas le premier du genre à nous le rappeler. Ne pas l’oublier aide à résister aux impérieuses sirènes qui alertent de maux entre rivaux.

Ils existent, ces maux, ne les nions pas!

Mais tout autant les moyens qui se présentent pour les combattre.

 

Economie, Politique, société, Voix

Russophobe ou pas?

Un article publié sur le site du « Point » attire inévitablement l’attention de qui aime ou pas la Russie.

Vais-je m’attirer l’accusation de russophobe si je le partage ici? Qu’à cela ne tienne, autant faire part d’un souci, celui qui m’anime envers toutes mes amies et tous mes amis russes.

En Suisse, nombre d’entre nous ont eu le sentiment que rien ne nous arriverait. Nous avons peu à peu découvert que nous n’étions pas plus épargnés que d’autres.

Je me rappelle bien l’annonce du premier cas à Genève, par exemple. S’en sont suivis de très -trop?- nombreux autres depuis.

Alors, souhaitons aux Russes d’être protégé(e)s et mieux que nous! Souhaitons que cet article ne soit qu’un parti pris de plus qui vise à dénigrer Vladimir Poutine.

De tout coeur en pensée avec tant de personnes déjà atteintes de par le monde.

Economie, Politique, société, Voix

A celles et ceux qui savent ce qu’il en serait du coronavirus

Il serait peut-être temps de réaliser que la Russie va procéder comme nombre de pays et adopter les mesures de confinement. Ecoles et crèches bientôt fermées, tout comme musées, théâtres et autres lieux publics etc…

Alors à celles de mes amies ou pas vivant en Russie qui ont réagi lorsque j’ai fait part d’un point de vue qui sollicitait l’humilité plutôt que la certitude de « savoir », je souhaite bon courage sinon bonne chance!

Maintenir toutes sortes de certitudes, brandir tel ou tel avis d’expert pour se démarquer de cette pauvre masse qui subirait, est un choix.

Le jour où l’une ou l’autre d’entre ces personnes auront à découvrir qu’autant de leurs convictions auront à céder face à une brutale réalité, peut-être reviendront-elles à de meilleures considérations.

Le fait est que me voir accusée de « racisme » pour avoir osé m’exprimer sur le mur d’une de ces personnes vivant en Russie et lui faire part d’un autre point de vue que celui qui minimise ou évoque l’intoxe, a quelque chose d’assez piquant.

J’en parlerai à celles et ceux qui me considèrent, au contraire, comme « agente du Kremlin », ça pourrait peut-être les faire réviser leur jugement à elles, allez savoir par ces temps  où accuser prévaut?

Comme quoi, la mesure est décidément sans cesse à chercher et à rappeler.

 

Histoire, Politique, société, Voix

L’humanisme pris en otage

A lire, à entendre ces personnes qui disent s’être rendues en Grèce dans les centres appelés hot spots et dont elles dénoncent avec virulence les conditions d’accueil de migrants, on ne peut bien sûr pas rester indifférent.

Du moins si l’on a un coeur. Mais c’est la raison qui interroge, car elle souhaite comprendre. Ne serait-ce que ce qui a permis d’en arriver à pareille situation.

Or pour autant de ces pourfendeurs de « l’Europe », c’est avant tout l’Union Européenne qui est visée.

Sans compter, bien sûr et de manière explicite comme l’a énoncé Jean Ziegler, ce qui est souvent désigné comme « régime », à savoir celui de Damas et de son allié russe.

De fait et une fois les innocents et les coupables désignés, on y va et on ne ménage plus sa peine pour distribuer les bons et les mauvais points.

Mais qui a le droit de s’approprier ainsi la bonne conscience, celle qui lutte pour le bien des uns et blâme la faute d’autres?

Imaginez un peu, nos frontières suisse allègrement franchies et nos campagnes peuplées de migrants.

Y trouvera-t-on, à leur chevet, aussi longtemps que durera leur occupation des lieux, ces généreuses personnes pour les soutenir?

Comment vivraient-elles la quiétude de leur résidence, rurale ou urbaine, soudain voisine de cette misère qui les désole tant quand vingt-quatre heures sur vingt-quatre et des années durant, ces « persécutés » partageraient leur espace?

Les Grecs seraient des corrompus? Des monstres insensibles à autant de  familles parties à la hâte vers quelque horizon plus heureux que celui qui n’est de loin pas que celui de pays en guerre?

Non, l’humanisme n’est pas que du seul côté de qui dénonce.

L’humanisme est tout aussi bien de celui de tant d’insulaires grecs qui, livrés à ce que la politique leur sert chaque jour, vivent au quotidien et depuis des années avec des femmes, des enfants et des hommes qu’on encourage à venir s’échouer dans ces camps de la honte.

Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Ni la Russie, ni la Grèce ne méritent d’être traitées ainsi

Non, Monsieur Ziegler, en dépit de toute la sympathie que l’on peut vous porter, ce que vous avez dit de la Russie, ce que vous avez dit de la Grèce lors de la présentation de votre récent ouvrage paru au Seuil est indigne de l’Universitaire que vous êtes.

Ce 6 mars chez PAYOT Rive-Gauche à Genève,  en effet, où vous avez été invité à parler de votre livre, « Lesbos, la honte de l’Europe », vous avez accusé Vladimir Poutine d’être un « génocidaire » et avez vu la Russie, responsable de la situation actuelle  en Syrie.

Mieux, il vous a suffi d’énumérer l’ensemble des dégâts qu’elle a causés pour avoir l’approbation d’un public présent en nombre. A cela seulement se mesure le succès d’un matraquage médiatique qui ose encore s’appeler information.

La Russie? Poutine? Coupables. Mieux, criminels. Pis, génocidaires.

Fortement ébranlé par ce que vous avez découvert des conditions dans lesquelles se retrouvent autant de « persécutés » -terme que vous avez souvent employé pour désigner celles et ceux qui ont fui leur pays- vous vous érigez en juge et censeur.

Monsieur Ziegler, la situation qui prévaut en Grèce est autrement plus complexe que celle que vous avez dessinée à grands coups d’accusations lancées ici et là avec, en dernier ressort et suprême coupable, le Président Poutine.

Je suis venue vous écouter, ce soir, par amour pour la Grèce. Oui, ce pays qui a une histoire dont peu mesurent l’ampleur des souffrances qu’il a connues.

Qui a une idée de ce que fut la guerre d’indépendance avec ses 200.000 morts?

Qui a une idée de ce que fut la guerre civile qui a sévi juste après la deuxième guerre mondiale et qui a fait 150.000 morts et une centaine de milliers de réfugiés?

Quant à la longue tradition d’accueil dont jouit la Grèce, elle n’est plus à prouver.

Alors parler de la corruption qui la gangrène, c’est un peu vite se dédouaner face à ce que représente un tel flux migratoire auquel elle doit faire face.

Monsieur Ziegler, est-ce votre humanisme au-dessus de tout soupçon qui vous confère pareille autorité à prononcer autant de sentences?

Voici une séquence à méditer, celle qui oppose Hubert Védrine à Eric Zemmour.

Autant dire qu’on est un peu ailleurs dans la réflexion et l’analyse et qu’y porter attention vaut autant que celle que je vous ai portée en venant vous écouter ce soir.

Culture, Politique, société

Ecrire, encore et encore

Tenir un blog n’équivaut pas à y partager des sujets auxquels on est sensible et pour lesquels on échange, ensuite, avec qui les conçoit de telle ou telle manière.
Tenir un blog est un bel apprentissage.
On y découvre comment les un(e)s et les autres perçoivent vos propos, votre personne tandis que vous leur soumettez un sujet à discuter.
Parce qu’en réalité, au-delà d’une actualité à débattre, il y a toutes sortes d’autres paramètres qui entrent en ligne de compte.
Et ce sont de ces paramètres, du grec παρα (para) et μετρο (metro), que l’on apprend. Car ils révèlent des comportements.
En tenir compte lorsqu’on écrit un sujet peut être recommandé. Passer outre, tout autant.
Raison pour laquelle tenir un blog tient de l’aventure humaine. Je l’ai menée avec vous, elle se poursuivra ou non, je l’ignore toujours à l’heure qu’il est.
Quoi qu’il en soit, les messages que je ne cesse de recevoir, au-delà de ceux que vous avez pu lire ici, me touchent au plus profond de moi-même.
Car je vous l’ai dit, écrire est l’essentiel de ma vie.

Culture, Economie, Politique, société

Yelena et Aliosha, loin des vrais faux ou faux vrais espions russes…

Si la saga des espions venus du froid vous manquait, n’hésitez pas à en lire un nouvel épisode!
L’article est réservé aux abonnés donc pour qui ne le serait pas, vous serez privés ou épargnés d’une narration plutôt savoureuse.
Parce qu’au-delà de la thématique devenue récurrente des espions russes, c’est la manière d’en rendre compte qui est à apprécier.
Car en somme, on comprend que cette nouvelle affaire n’en serait, en réalité aucune mais que, malgré tout, elle pourrait bien en être une quand même.
Bref, de la littérature qui n’a pas grand chose à voir avec celle que cette heureuse initiative propose et dont il est question dans un article, lui aussi réservé aux abonnés.
La Genevoise Yelena, prénom courant à l’Est de l’Europe, a eu l’idée de transformer deux anciennes cabines téléphoniques désormais hors d’usage, en bibliothèques.
Or il se trouve que le fils d’un jeune homme qui se rend souvent sur ce lieu appréciable de culture, s’appelle Aliosha. Et voici que son prénom suscite un curieux échange de commentaires.
Quant à l’article relatif aux espions qui en seraient sans en être, il fait réagir une seule commentatrice d’un simple « N’importe quoi! »

Politique

Nouvel échange de prisonniers, nouvel espoir de paix dans le sud-est de l’Ukraine

Après avoir consacré plus de 300 sujets de ce blog à la guerre fratricide qui a déchiré et continue de sévir dans le sud-est de l’Ukraine, après m’être mobilisée ici et là et m’en être expliquée à qui a bien voulu me le demander, inutile de dire que je vis le nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou comme bienvenu.
Que d’aucuns y trouvent à redire, je le laisse à qui se présente comme spécialiste, avéré ou auto-proclamé.
De mon côté, c’est à la dimension humaine de cette guerre que j’ai avant tout été sensible, guerre qui a laissé sans vie 13’000 personnes, sans compter les blessées et les exilées qui se comptent, elles, par centaines de milliers.
Mais c’est tout autant à la manière de rendre compte de ce qui se passait au coeur de l’Europe que, souvent, j’ai tenu à réagir tant il apparaissait de parti pris en faveur d’un camp plutôt que de l’autre.
Qu’on m’ait estimée fréquenter des mercenaires  permet de mesurer la hauteur de vue prise pour apprécier la dimension d’une prise de position qu’on souhaite avant tout disqualifier et rejeter.
Obtenir des informations de tous bords relève d’une démarche qui tente de cerner une situation de différents côtés pour tenter d’en rendre compte au plus près de sensibilités diverses.
Se montrer incapable de le comprendre, n’augure rien de bon pour qui se réclame de références et de titres reconnus et salués par pairs et autres experts du genre.
Qu’à cela ne tienne, saluons ce dimanche 29 décembre comme jour de paix à viser entre deux pays et deux peuples autrefois réunis par des valeurs communes.

Culture, société

Vous reprendrez bien un peu de ce Vivaldi …

Voici un reflet de la Russie que vous ne risquez sans doute pas de trouver dans nos média. Pour quelle raison, allez savoir…

Ce qui est souvent proposé, ici, est une approche différente de ce pays que tant de personnes paraissent connaître si bien qu’elles s’estiment autorisées à en parler d’un ton catégorique.

Au point que lorsqu’on leur demande combien de fois elles ont séjourné en Russie pour être si bien au fait, pour grand nombre d’entre elles, souvent elles avouent ne jamais y avoir mis les pieds.

S’enchaînent alors immédiatement les justifications.

A suivre les médias et ce qui en est énoncé, cela ne les tente vraiment pas. Eh bien voilà, on y est! Comme quoi, ce qui s’appelle « information » agit aussi bien sinon mieux encore que ce qui n’est attribué qu’aux seuls médias financés par le Kremlin.

 Cet article devenu inaccessible avec le blocage de Sputnik suite aux sanctions prises contre la Russie après le 24 février 2022, révélait une séquence musical que j’ai réussi à retrouver.

La voici, regardez-là!