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Politique, société

Méditerranée: combien de prochaines « minutes de silence »?

Pour qui n’aurait pas eu l’opportunité de voir, hier soir sur la RTS, l’émission qu’Infrarouge a consacrée à la question des migrants, voici le lien à la video que je vous invite à visionner:
http://www.infrarouge.ch
Les interventions n’y sont pas sans intérêt, surtout lorsque le droit y est évoqué.
Qu’il s’agisse de celui des migrants ou de celui des passeurs qui les propulsent vers un destin plus qu’aléatoire, inutile de dire que les perceptions varient.
Quant aux doléances ou autres retours sur images passées, elles n’ajoutent qu’émotions allant de la plus grande commisération à l’indifférence quasi absolue.
Dans ce cas, ajouter les minutes de silence les unes aux autres devient presque une insulte tant à l’égard des victimes qu’à celui des migrants survivants.
Car leur sort est loin d’être résolu tandis qu’il va devoir se heurter à la radicalisation des positions prises au sein-même de nos sociétés.

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Mourez en paix!

http://www.welt.de/debatte/kommentare/article139050294/Die-Ukraine-ist-wichtiger-als-Griechenland.html
Le cynisme humain ne date pas d’hier, on le sait.
Dans ce cas, la vie -humaine elle aussi- n’a plus grande importance,on le sait aussi.
Le trouver sans cesse confirmé génère divers sentiments allant de la révolte à la résignation, c’est selon.
En Ukraine, depuis les accords appelés Minsk2, la situation est loin d’être réglée.
Georges Soros s’est récemment exprimé sur le sujet comme indiqué par le lien qui figure sous sa photo ci-dessus.
Le financier admet le rôle prépondérant joué par Vladimir Poutine pour obtenir la paix entre les parties en conflit dans le Donbass.
Néanmoins, tient-il à préciser, il est indispensable que l’Union Européenne,plutôt que de se préoccuper de la Grèce, poursuive la pression à exercer sur la Russie.
Et ce, par tous les moyens.
Car le succès des accords de Minsk, c’est du passé, dit-il encore.

Politique

« Posez vos questions si vous en avez… »

Mais comment survivent ces femmes dont l’une raconte qu’elle a perdu son fils et que sa maison a été détruite par les forces démocratiques de Kiev, soutenues par nos gouvernements tout aussi démocratiques?
Et ce n’est pas avec les retraites non versées depuis des mois et des mois qu’elles parviendront à surmonter la misère dans laquelle la guerre les a plongées.
Avoir travaillé toute sa vie pour se voir interdire de toucher sa pension et de parler sa langue ne semble pas ébranler l’OSCE dont certains observateurs ont pourtant bien entendu les témoignages de femmes ukrainiennes.
On s’effondrait à moins, ici.
A voir, ici, cette visite de l’OSCE à Ouglegorsk:

Politique

« L’espoir meurt en dernier »

Ces mots sont ceux d’une femme qui a témoigné de ce qu’elle a vécu aux côtés de tant d’autres habitants de Debaltsevo, ville du sud est de l’Ukraine.


Des mois durant, les forces ukrainiennes l’ont occupée. Quels sont les médias occidentaux qui ont évoqué le sort qui a été réservé à ces citoyens ukrainiens par leur président démocrate?
Pourquoi n’a-t-on commencé à parler d’enfants tués ou autres hôpitaux bombardés que  lorsque l’armée de Kiev s’est trouvée en difficulté, encerclée par les résistants du Donbass?
La couverture médiatique de ce qui a longtemps été évoqué en termes de crise alors que des milliers de morts emplissaient les morgues, est indigne d’un Occident qui ose se présenter comme porteur de valeurs et autres libertés d’expression.
Souvent, ici, il a été question de ce deux poids deux mesures de l’information livrée tandis que d’aucuns ont considéré ce blog comme « pro-russe », incapables de saisir le sens d’une démarche qui n’a visé qu’à réagir à l’orientation donnée à une situation que tout annonçait comme explosive.
Si depuis plus d’un an, j’ai tenu à partager ici un point de vue autre que celui de la plupart de nos médias, c’est précisément parce que la violence s’est profilée dès le Maïdan et les suites que l’on sait.
Sous estimer sinon ignorer le rapport crucial à la terre dont témoignent ces habitants a été l’erreur de trop.
Mais l’espoir les a portés, hommage à eux.
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/debaltsevo-l-armee-ukrainienne-se-49044

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Lettre ouverte à Jacques Attali

Monsieur Attali,

Vous venez de vous exprimer sur la situation en Ukraine.*
Vous lire est un plaisir autant qu’une surprise alors que tant d’Européens bien intentionnés sont allés porter la démocratie au pouvoir, à Kiev, sur la Place du Maïdan en 2013.
Rappelez-vous, toutes ces personnalités en vue, accourues au chevet d’une Ukraine dont on a conspué puis renversé le président élu de l’époque, Viktor Ianoukovich.
Votre voix, à ce moment-là, a sans doute dû être recouverte par les cris de joie qui ont accompagné l’aube d’une nouvelle démocratie dans un pays qui n’a pourtant connu, depuis, que violences sur violences.
Cependant, voilà, parler de milliers de morts et de centaines de milliers d’exilés avant que les forces loyalistes de Kiev ne perdent le contrôle de l’aéroport de Donetsk a peut-être semblé trop compliqué à certains commentateurs.
De même, a-t-on dû penser opportun de faire peser une lourde chape de silence sur le massacre d’Odessa, le 2 mai 2014, alors que cinquante personnes y étaient brûlées vives, bloquées à l’intérieur du bâtiment par les amis de la démocratie.
Puissiez-vous, Jacques Attali, être entendu à défaut de l’avoir été jusqu’à présent pour dire votre position à l’égard de la Russie.
Bien à vous,

                                                                                             Hélène Richard-Favre
                                                                                             Genève, le 11 février 2015

*  http://www.attali.com/…/la-russie-doit-etre-notre-alliee

Politique

Scenario macabre

Pour qui a osé espérer du bon sens humain qu’il prévale sur tout autre velléité sanguinaire, la guerre qui fait rage en Ukraine lui livre une tout autre réalité.
Aux accords proposés pour régler ce qu’on ose encore appeler « la crise ukrainienne » alors que la guerre tue depuis des mois et des mois, succèdent diverses démarches desquelles le cynisme n’est pas exclu.
Les médias et les politiciens qui, à force de slogans et autres invitations à la démocratie, ont soutenu le Maïdan, ont de quoi se réjouir.
Leur effort de guerre sera récompensé par la volonté de l’OTAN si elle s’applique.
Son commandant des troupes en Europe, en effet, n’exclut pas le recours à la force militaire dans l’est de l’Ukraine.
Alors que tant de connaisseurs et autres spécialistes ou analystes n’ont de cesse de présenter la Russie en agresseur, il est piquant de constater qu’à travers la voix de son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, elle rejette la solution militaire.
Si le scenario macabre qui s’annonce en Ukraine devait se jouer, il incombera à la classe médiatico-politique occidentale qui l’a écrit, d’en rendre compte.

Politique

La Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe

Comme l’interview dont j’ai indiqué le lien dans un précédent sujet de blog a été publiée en russe, en voici la version française. Quatre questions m’ont été posées par le journaliste Arkadij BEINENSON.

Arkadij BEINENSON: -Vous participez à des groupes de discussion de soutien au Donbass. Quelle est votre motivation?
Plusieurs raisons expliquent mon engagement face à la situation en Ukraine.
Tout d’abord, en tant qu’écrivain et slaviste, il m’est impossible de demeurer insensible à ce qui concerne la Russie.

Ensuite, en tant que Suissesse, sachant que mon pays a présidé l’OSCE durant toute cette année 2014, il m’était à nouveau impossible de ne pas suivre avec la plus grande attention les événements qui se sont déroulés en Ukraine.

Enfin, vous savez qu’en cette année 2014, la Suisse et la Russie ont célébré le bicentenaire de leurs relations diplomatiques. Pour toutes ces raisons, j’avais de quoi ne pas me détourner de ce qui se passe en Ukraine.

Comme vous l’avez constaté, j’ai en effet suivi les publications de différents groupes de soutien au Donbass car j’ai estimé indispensable de m’informer autrement qu’à travers le seul biais des médias occidentaux.

Et puis, aussi, j’ai compris le sens du combat mené par ceux que l’Occident a appelés « pro-russes » ou « séparatistes ».

Ici, en Occident, les enjeux de cette lutte n’ont pas toujours été bien expliqués, c’est pourquoi j’ai eu à coeur de transmettre à mes compatriotes un autre point de vue que celui qui domine la plupart des médias.

Estimez-vous objective, la manière dont les médias européens rendent compte de la situation dans le Donbass? 

Rares sont les média occidentaux qui présentent la situation en Ukraine de manière objective. Il en existe, toutefois, qui osent se démarquer du regard porté par la majorité des journalistes ou autres chroniqueurs.

Ainsi trouve-t-on des sites d’information où s’expriment des spécialistes de questions liées à l’économie, à la finance ou à la géopolitique. De nombreuses personnes s’y réfèrent, qui comprennent que la manière dont la plupart des médias rendent compte de la situation est le plus souvent orientée. Dans ce sens, il est piquant de relever que la Russie est sans cesse accusée de livrer sa « propagande » tandis que l’Occident détiendrait à lui seul, la vérité de l’information.

Ce sont ces préjugés que je tente de combattre. Encore une fois, je ne suis ni politicienne ni journaliste. Je suis juste animée par le refus de diaboliser la Russie comme s’y emploient trop de commentateurs.

En effet, la perception de la Russie par l’Occident se limite très et trop souvent à des clichés, des approximations ou alors à des analyses qui visent à démontrer qu’elle est aux mains d’une clique d’oligarques inféodés à leur président tout puissant. Ainsi ne parle-t-on plus que de « la Russie de Poutine » alors que l’on sait qu’elle est celle de bien d’autres personnalités dont celle de l’ancien et dernier président de l’URSS, Mikhaïl Gorbachev. Je l’ai rappelé dans un de mes derniers sujets de blog qui a aussi été publié comme courrier par « La Tribune de Genève » et par « Le Temps ».

Cela dit, des débats contradictoires sont tout de même organisés par les médias et permettent des échanges de points de vue.

A votre avis, quelle serait la « recette » à envisager pour résoudre la crise ukrainienne?

Pour ma part, je ne puis plus qu’espérer que la diplomatie vienne au secours d’une situation qui ne peut plus durer tant la souffrance et la violence y sont dévastatrices.

Là encore, je me suis exprimée et mes propos ont été relayés par « La Tribune de Genève »

Des divers points de vue émis sur le déclenchement de la crise en Ukraine, lequel vous paraît déterminant?

Ce qui apparaît comme principal facteur ayant déclenché cette crise, est la pression exercée sur le Président Viktor Ianoukovich pour qu’il signe un accord avec Bruxelles.

Suite au refus qu’il y a opposé, de violentes manifestations se sont déroulées à Kiev, sur le Maïdan.

Les interprétations de ces troubles meurtriers ont été controversées. En effet, les lectures des uns et des autres sur la destitution du Président Viktor Ianoukovich ont divergé et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte sur mon blog.

Il me tient à coeur, en effet, de refuser le seul angle de vue de l’auto-proclamée, « communauté internationale » qui n’a de cesse de charger la Russie et de la rendre responsable de tous les tragiques événements qui se sont déroulés par la suite en Ukraine.

Cette attitude de la part de l’Occident n’échappe toutefois pas à nombre d’observateurs et c’est tant mieux. Cependant, ceux-ci sont souvent et aussitôt vus comme victimes naïves de la « propagande » russe. Tout est bon pour stigmatiser la Russie.

Cela est parfaitement regrettable et n’apporte rien qui vaille tandis que tant d’appels au dialogue avec la Russie ont en même temps été lancés.

L’un d’eux date d’il y a plus d’un an et concerne la Syrie. L’autre a été émis cette année dans le cadre de la crise ukrainienne.

Puissent ces appels être entendus car la Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe. Cette vision-là est insensée et mérite qu’on la combatte avant qu’il ne soit trop tard si ce ne l’est déjà.

NB: Interview publiée en russe sur le site Baltnews.ee

Culture, Histoire, Politique

« La Suisse par les Russes »… et par la Suisse

Il n’est pas inintéressant de lire différents compte-rendus de l’exposition qui vient de s’ouvrir au Château de Penthes, La Suisse par les Russes, regards artistiques et historiques, 1814-2014.*
Le rappel du rôle déterminant joué par le Tsar Alexandre Ier pour garantir à la Suisse sa souveraineté est le plus souvent relevé par les journalistes, bien s’en faut.
La précision selon laquelle l’exposition a été entièrement prise en charge par la Russie, est elle aussi mentionnée dans la plupart des articles publiés dans les grands quotidiens genevois, Le Temps, La Tribune de Genève et Le Courrier.
Le fait que la Confédération Helvétique n’ait apporté aucun soutien quelconque à cet événement doit sans doute avoir des raisons que la raison ne connaît pas.
Cependant, les conclusions -citées ci-dessous- des articles de nos trois grands quotidiens, donnent quelques pistes sur la perception bien peu neutre de cette non entrée en matière de la Suisse dans le cadre d’une manifestation culturelle qui, pourtant, la met à l’honneur.
L’exposition (…) ne prend guère le risque de l’histoire récente. Célébrer des relations diplomatiques incite sans doute à l’être soi-même.  (Le Temps)
Une opération qui redore l’image de ce pays, malmenée par l’actualité internationale.
(La Tribune de Genève)
Le parcours se conclut sur les exilés de l’après-Révolution (…). Pour les exilés de Vladimir Poutine, par contre, il faudra attendre le ­tricentenaire.
(Le Courrier)
* http://www.penthes.ch/portfolio/la-suisse-par-les-russes-regards-artistiques-et-historiques-1814-2014/

Histoire, Politique

Guerre ou Paix

On lit, ici et là, des pronostics sinon des analyses relatives à la situation en Ukraine et aux tensions qu’elles génère entre l’Occident et la Russie.
A observer certains chantres en tous genres se lancer dans des prédictions qui ne reposent le plus souvent que sur des évaluations sans autre fondement que quelque approximation ou référence à L’Histoire, il semblerait judicieux de ne pas se substituer à qui décide de l’opportunité d’interventions militaires ou non.
Ainsi, ce besoin de peindre le diable sur la muraille et d’annoncer une 3e guerre mondiale n’a pour effet que de créer un climat anxiogène et de bloquer tout autre approche réflexive et constructive.
La situation actuelle en Ukraine est extrêmement préoccupante mais elle l’est de longue date!
Avoir considéré les événements qui se sont déroulés l’hiver dernier sur le Maïdan de Kiev comme force de renouveau sinon de libération aurait dû susciter l’inquiétude plutôt que la liesse relayée par tant de médias.
Mais non,  l’Occident s’est réjoui. A l’unisson ou presque, il a salué l’avènement futur de la démocratie. Le résultat est éloquent…
Plus de 4.000 morts et près d’un million de réfugiés sans compter les blessés et autres victimes d’une guerre livrée au sein d’un pays désormais déchiré et exsangue.
L’Occident a beau jeu de charger la Russie. Qui a-t-elle attaqué?

http://french.ruvr.ru/news/2014_12_04/Poutine-prononce-un-message-a-lAssemblee-federale-8674/

Economie, Politique

Mistral gagnant

A l’heure où tant de pressions s’exercent sur la question du Mistral que la France devait livrer à la Russie, évoquer Renaud projette dans un autre monde.
Sa chanson Mistral gagnant concerne une ancienne confiserie et ouvre un espace poétique, celui du passé, de l’enfance.
Dans la situation de tensions qui prévaut autour du navire Mistral, il incombe désormais au Président Hollande de savoir ce que gagnera la France dans la décision qu’il prendra.
Quelqu’elle soit, toutefois, le risque de perdre sur un plan ou un autre semble bel et bien réel. 
Mistral gagnant, il semble donc bien qu’il n’appartienne qu’à Renaud de pouvoir le chanter…
 


 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mistral_gagnant_(confiserie)