J’entends ce qui s’énonce, ce qui se décide après débats dans le meilleur des cas. Mais ces paroles échouées au ban de sociétés qui les ignorent? Mais ces appels demeurés vains?
Nos droits sont de précieux leviers pour qui a les moyens de les actionner. Nos lois, sans cesse recommencées, témoignent de la relativité d’un monde, toujours en mouvement.
Héraclite, auquel une phrase est attribuée par Platon et dont on estime qu’elle ne serait qu’un résumé de sa pensée, aurait évoqué cet incessant changement duquel tout participe.
Aussi bien le besoin de fixer anime-t-il qui souhaite agir sur l’espace et sur le temps. Dans ce sens, s’exerce le pouvoir qui limite, décide et tranche.
A tous niveaux, la force s’applique et se confronte à ce qui la menace. A côté de cela, errent des vies sans plus de projets, sans plus aucun rêve, délestées de tout idéal et de toute foi.
A ces êtres-là, plus aucun droit, plus aucune loi ne parlent. Vidée de toute projection, leur existence s’écoule dans l’infinité de l’espace et du temps.
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