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Merci à ma ville, merci à mon pays!

La rencontre qui se tient en ce moment même entre les Présidents russe et états-uniens est, comme il se doit, appréhendée de diverses manières. Les inclinations partisanes ou les simples sensibilités à pareils événements se découvrent au fil des commentaires déposés ici ou là et divergent, rien de plus normal.

J’aimerais, pour ma part, saluer la qualité de la prestation rendue par notre chaîne nationale de radio et de télévision suisse romande, RTS. Si, très souvent, je me suis montrée critique par rapport à certaines de ses émissions, là, j’ai vraiment apprécié le professionnalisme de Jennifer Covo, journaliste présentatrice du direct de la RTS jusqu’à 14 heures.

Vivre pareil événement de près n’a rien à voir avec ce qui peut en être restitué lorsqu’il se déroule à des centaines ou des milliers de kilomètres de chez soi. Vivre cette rencontre dans sa ville, sur des lieux que l’on fréquente chaque jour, lui donne une autre dimension. Et puis, songer aux si nombreux corps de métier qui ont été mobilisés pour la réalisation de cette rencontre ne peut non  plus laisser indifférent.

Tout a exigé travail, concentration, effort et rigueur.

Jusqu’à la couleur des fleurs qui accompagnent la rencontre. Jusqu’au moindre détail, tout a été passé au crible des équipes de sécurité des deux Présidents et de leurs délégations, sans négliger non plus l’accord à leur donner de la part de nos autorités cantonales et fédérales. Ce sont à autant de personnes que je pense, ce sont elles qui sont à remercier pour leur engagement.

Qu’après cela, on critique, qu’après cela on considère que ces rencontres « ne servent à rien », cela regarde autant d’esprits chagrins et pas plus experts que tant de ceux qui nous sont imposés pour s’exprimer sur ce qu’on leur prête de compétences pour s’y employer.

De mon côté,  je salue l’ensemble des efforts entrepris par Genève et par la Suisse pour favoriser et réaliser l’accueil de cette rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine. Parce que je n’ai cessé d’appeler à la diplomatie sur ce blog et que c’est elle qui est à l’oeuvre en ce 16 juin sur les rives du Léman.

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Genève sur pied de guerre, controverse…

Il semble bel et bien que la venue des Présidents Joe Biden et Vladimir Poutine à Genève ne se vive pas du tout de la même façon dans la ville, le canton sinon dans la Suisse elle-même, que dans le reste du monde.

Mais ce n’est pas là la seule différence qui s’observe.

En effet, pour de nombreux habitants de Genève, l’événement représente tantôt une fierté, tantôt une charge dont ils se seraient bien passé. Pour qui voit de quoi se réjouir, c’est souvent au niveau de l’image rendue de la ville, du canton ou du pays.

Pour les autres, ce sont les conséquences du dispositif de sécurité mis en place, des coûts en tous genres occasionnés et des désagréments causés par les limitations qu’imposera la tenue de ce sommet qui sont mis en avant.

Observer cet ensemble de réactions ne manque pas d’intérêt tant on retrouve comment chacune et chacun se sent ou non concerné(e) par les affaires internationales qui, pourtant, les engagent tout autant et qu’ils ou elles le veuillent ou non.

Parce que ce qui se dira ou se taira ce 16 juin entre les deux Présidents ne sera pas sans conséquences au niveau mondial.

Comme indiqué dans le précédent sujet de ce blog, le Chef de la diplomatie russe l’a énoncé de manière claire et nette: soit on engage un dialogue et pour cela on tient compte de la position de son interlocuteur, soit on n’agit que selon son bon vouloir, à coup de sanctions et autres mesures de rétorsion.

Genève offre à ses hôtes un beau cadre de rencontre, un lieu où des milliers d’ouvrages ornent les rayons de bibliothèques qui tapissent ses murs. La Tribune de Genève nous en a donné un aperçu qui figure en capture d’écran pour illustrer ce sujet.

Pour deux hommes à la tête de puissances dont l’une se revendique si démocratique qu’elle n’hésite pas à dénoncer l’autre pour la traiter de « tyrannique« , on espère que la mesure l’emporte sur l’abus de langage!

Car enfin, ne nous y trompons pas, le jour où les Etats-Unis seront une véritable « démocratie », alors il sera temps pour eux de s’interroger sur la « tyrannie » que serait la Russie.

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Sommet entre Joe Biden-Vladimir Poutine, Genève se prépare…

Les préparatifs du sommet qui accueillera, sauf incident de dernière minute, les Présidents Joe Biden et Vladimir Poutine à Genève  ce 16 juin prochain, met sous tension, on l’imagine, nombre d’administrations, d’institutions et de services en tous genres, sans compter les habitants des quartiers concernés par la rencontre.

A priori, il semble que pour certains d’entre eux, les désagréments qu’impliquent les mesures de sécurité prises ne soient pas plus dérangeantes que cela. Mais il est certain que d’autres le ressentent de manière différente, surtout celles et ceux qui doivent renoncer à leur activité professionnelle tout le temps que nécessitent les préparatifs de la rencontre et celui de la rencontre elle-même.

Les commentaires déposés sous les nombreux articles que la Tribune de Genève consacre à cet événement, reflètent la manière avec laquelle est appréhendé ce sommet par les autant de personnes concernées. On loue la Genève internationale ou on s’en plaint, rien de très original ni de nouveau à cela.

Je vous propose d’écouter, traduits en français, des extraits de propos tenus par le chef de la diplomatie russe qui s’est exprimé récemment dans le cadre d’une conférence de presse, alliant réalisme et humour.

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Après le « tueur », le « tyran », un sommet avant un autre…

Un double de Michel Eltchaninoff serait bienvenu pour se mettre dans la tête de Joe Biden. Rappelez-vous le titre de l’ouvrage de ce philosophe qui a réussi l’exploit d’entrer  « Dans la tête de Vladimir Poutine ».

Car à en croire cet article de la Tribune de Genève, le Président des Etats-Unis aurait « dessiné le cadre idéologique » du « front démocratique » qu’il aurait présenté au Congrès fin avril  comme un duel « entre la liberté et la tyrannie ».

En d’autres termes, le « front démocratique » duquel nous serions connaîtrait « la liberté » quand d’autres, au contraire, n’auraient que  « la tyrannie » en partage.

On se réjouit déjà du dialogue qui va s’engager entre le « tueur » désormais « tyran » et son interlocuteur du « front démocratique ».

Quoi qu’il en soit, saluons la perspective de cette rencontre, même si aucun miracle n’est à attendre mais nul n’y songe.

Puisse ma ville et mon pays constituer une étape qui contribue à l’amélioration des relations entre les Présidents de ces deux pays, le monde leur en saurait sans doute gré!

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La mémoire courte de la RTS ou, une fois encore, le deux poids deux mesures?

Dans le cadre d’une interview de l’actuelle Maire de Genève accordée à la RTS, la journaliste s’interroge sur l’opportunité, pour une Maire, de s’impliquer dans un appel lancé en faveur de Julian Assange tandis que, par sa fonction, elle représente l’ensemble des citoyennes et des citoyens genevois qui ne le lui ont pas forcément demandé.

Il serait bon de rappeler à cette journaliste de la RTS que cette façon de s’impliquer dans la politique internationale au nom de la « défense des droits humains » n’est pas une première de la part de la Mairie de Genève.

Nous avons, en effet, eu Madame Salerno qui n’a pas ménagé sa peine non plus pour, de manière qui plus est erronée, s’exprimer en septembre 2013 non loin de la Mission de Russie au sujet d’une loi russe dont elle n’avait sans doute pas dû lire l’ensemble des tenants et des aboutissants.

Cette forme d’engagement tel que celui de Madame Salerno à l’époque et de Madame Perler désormais reste ambigüe au regard de la fonction de Maire. Il serait bon de savoir si oui ou non une ou un élu(e) peut s’impliquer à ce point dans des affaires de pays tiers, quels qu’ils soient.

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L’une des raisons de ce blog

Suite à ce qui a été présenté comme « conseil » de la part d’un lecteur de ce blog qui l’estimait trop souvent être « dans la polémique » au sujet de la Russie dont il pensait que devraient être plutôt montrés les aspects positifs,  je saisis l’occasion de rappeler que ce que je partage ici avec vous n’a pas vocation à  mettre un pays en vitrine, en l’occurrence la Russie.

Non, ce qu’il m’importe de porter à votre attention est la manière avec laquelle cette même Russie est présentée dans nos médias mainstream. Comment elle est réduite à celle de son Président dont on ne se lasse pas de répéter les éternelles antiennes qui doivent le faire apparaître au public comme le moins fréquentable qui soit.

Ma formation de linguiste et d’analyste de discours m’incline à réagir à la manière dont l’information est formulée, à l’orientation qui est donnée aux intitulés d’articles. Autant de procédés dont usent et abusent les rédactions de nos médias pour attirer l’attention de leur public.

Parce que la rhétorique n’est jamais laissée au hasard, les termes employés le sont à bon escient et visent surtout à influencer l’opinion. A de très nombreuses reprises, je l’ai relevé et signalé ici et tout autant dans le cadre de la dernière émission à laquelle la Radio Télévision Suisse m’a fait l’honneur de m’inviter.

Donc ce « conseil » de lecteur le regarde mais indique que l’option retenue ici lui a échappé.

Car, faut-il le rappeler, ce blog n’est pas là pour promouvoir la Russie de quiconque, qu’elle soit, comme on aime à le ressasser, celle de son actuel Président ou en d’autres temps, celle des Soviets ou des Tsars.

Il est question, ici, d’attirer l’attention sur nombre de dérives médiatiques qui, par la trop fréquente négligence de toute éthique qui leur incombe, proposent des contenus souvent plus proches de l’inculture, voire de la malhonnêteté intellectuelle que de l’information digne de ce nom.

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Courage, fuyons!

Sur un réseau social bien connu, une de mes relations poste ces mots:

J’aimerais comprendre : l’UE menace la Biélorussie de représailles en faveur d’un illustre inconnu. Un pays européen, sur ordre de la CIA détient Julian Assange depuis des années. Qui va menacer les USA de boycott ? Libérez Assange avant de brandir les droits de l’homme à tout propos !

Un commentaire est déposé par un journaliste suisse: « Parce que Assange subit une grave injustice il ne faut pas protester quand un infâme dictateur commet un acte de piraterie aérienne pour enlever un opposant ? Étrange raisonnement ! »

J’y réagis par cette question: « Avez-vous des preuves de vos allégations? Des sources fiables? A défaut, merci, d’éclairer ma lanterne sur cette question que je me pose, pour ma part et tout autant, avec moi, bien d’autres d’entre nous ». Et j’indique en lien, mon précédent sujet de blog.

Ce à quoi me répond le journaliste: « M’avez-vous lu ? Ai-je fait l’apologie de l’opposant arrêté ? Ai-je justifié les agissements du gouvernement américain ? Il faut évidemment condamner tous les gouvernements qui se permettent des actes contrevenants gravement aux droits humains. Accessoirement il se trouve que j’ai eu l’occasion de faire un reportage en Biélorussie et que je peux affirmer que Loukachenko est un infâme dictateur. »

Et moi de réagir ainsi: « Je vous ai si bien lu que, justement, je vous ai posé la question à laquelle vous ne répondez pas. Je réitère donc ma question en relation avec votre affirmation selon laquelle, je vous cite:  « quand un infâme dictateur commet un acte de piraterie aérienne pour enlever un opposant ? » Quelles sont vos sources pour affirmer sans ambage que cet « infâme dictateur » a commis « un acte de piraterie aérienne pour enlever un opposant ».

Réponse de l’intéressé: « Les faits sont établis et ne sont pas contestés. Seule l’interprétation de Minsk diffère. Je vais en rester là.

Je conclus: «  « Les faits sont établis » osez-vous me répondre sans vergogne et sans le moindre début de preuve dont, personne, à l’heure actuelle ne dispose. Respect, Monsieur le journaliste et tout autant pour votre parfait sens du dialogue: « Je vais en rester là » qui résume au mieux, hélas, mon propos partagé plus haut.

Et ce cas de figure s’ajoute à d’autres que j’ai connus.

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Affaire Ryanair, Mesdames et Messieurs les journalistes…

Je me pose une question et si, d’aventure, l’un ou l’autre de nos journalistes ou spécialistes invité(e)s des rédactions de nos médias avaient une réponse digne de ce nom, je serais preneuse et sans doute aussi nombre de personnes qui, avec moi, s’interrogent.

Il y a encore quelques jours, son prénom et son nom étaient totalement inconnus du grand public.

Mais depuis que le monde médiatique et politique occidental s’est hâté de dire urbi et orbi son indignation face à une méthode pourtant bien connue et pratiquée dans nos contrées aux abois, de dérouter un avion pour arrêter l’un de ses passagers, l’identité d’un jeune Biélorusse est sur toutes les lèvres.

Ce que l’on constate, pour l’heure, est que la manière de présenter Roman Protassevitch au public fait de lui une oie blanche ou une colombe de la même teinte. Parce qu’est totalement occulté l’activisme plus qu’extrémiste qu’il affiche pourtant lui-même au grand jour!  

La question que je me pose et avec moi, nombre d’autres personnes un tant soit peu critiques, est celle de comprendre comment peuvent, autant de grands connaisseurs, ignorer que ce jeune pour lequel ils prennent fait et cause, a milité aux côtés de factions néo-nazies?

Seraient-ils à ce point ignares qu’ils n’aient jamais appris que le soi-disant « journaliste » qu’ils défendent et soutiennent de toute leur raison et de tout leur coeur serait, dans leurs pays, autrement mal traité?

Ont-ils seulement conscience, ces grands experts et j’y inclus les femmes qui, elles aussi, s’expriment entre autre ici, dans le cadre d’une émission très populaire, ont-ils et ont-elles bien conscience de prendre fait et cause pour ce qu’en d’autres lieux et circonstances, ils et elles fustigent et condamnent sans l’ombre d’une hésitation, à savoir les véritables fascistes?

Et soyons clair une fois encore! Il ne s’agit pas de dire que détourner un avion serait « bien ».

Il s’agit de s’interroger sur cette extraordinaire faculté dont disposent nos spécialistes de la Biélorussie ou de la Russie -qu’ils mettent dans le même panier-, de nous vendre leurs protégés les plus extrémistes et racistes qui soient sans le moindre scrupule, sans le moindre début d’auto-critique qui les ferait au moins nuancer leur très mauvaise posture.

Explique-moi, je vous en prie, expliquez-nous, nous vous en serions très reconnaissants, comment vous raisonnez, Mesdames et Messieurs les journalistes que le sort de ce jeune combattant d’un bataillon dont la couleur et la teneur des causes ne paraît a priori pas figurer au rang de vos préférences, comment vous parvenez à justifier votre empathie pour pareille engeance!

Parce que sinon, faute d’admettre vous trahir vous-même, c’est le mépris de votre public que vous révélez et l’abyssale malhonnêteté intellectuelle qui vous habite.

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Attention, les terroristes des uns ne sont pas les terroristes des autres…mais les victimes, elles, sont toujours les mêmes.

Au fond, si j’ai bien compris mais vous me corrigerez, être favorable à un monde multipolaire équivaudrait à être favorable à toutes sortes de régimes que nos médias nous présentent comme dictatures.

Être favorable à un monde qui ne serait pas dominé par le désir hégémonique d’un seul pays, équivaudrait à soutenir des régimes totalitaires.

Aussi, s’opposer à une vision du monde unipolaire semble de plus en plus risqué. Alors qu’oeuvrer au service de la « démocratie » par n’importe quelle méthode vous vaut estime et intense mobilisation médiatique.

On le voit avec ce jeune Biélorusse qui s’affiche ici avec un document polonais. Selon le commentateur de l’image, le jeune homme aurait obtenu le statut de réfugié en Pologne à l’hiver 2020.  Il aurait quelques amis dans ce pays avec lesquels il partagerait certaines affinités.

Entre autre, en 2014 et en 2015, celles de nettoyer le Donbass de ses « terroristes » pro-Russes.

Car, comme vous le savez sans doute, du côté ukrainien, la terreur exercée par les factions néo-nazies ne comptait pas, je veux dire qu’en Occident, on n’insistait pas trop sur le sujet.

Remarquez que c’est normal, il n’y avait pas de quoi être trop fier…

Quoi qu’il en soit, la question demeure de savoir comment l’Union Européenne et son philosophe en chemise blanche préféré ont pu soutenir des factions fascistes combattant dans le Donbass.

Les signes affichés ne trompaient pourtant pas, cet article en traite de manière explicite. Mais bon, il semble y avoir les fascistes des uns et ceux des autres…

Avec tout cela, les premières victimes sont les peuples qui subissent dans leur chair les attaques assassines. Quant au public de ces médias de propagande masquée, il n’a le plus souvent aucune idée de ce qu’il répète.

Il croit ce qu’on lui raconte, il fait confiance. Comment lui mentirait-on?

Ainsi va notre monde, de liberté d’expression et de respect des droits humains qu’il en arrive à soutenir des racistes et des extrémistes de la pire engeance que, chez lui, il condamnerait « avec la plus grande fermeté » selon la formule si connue qu’elle revient, hélas, bien souvent…

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Roman-Julian

Deux prénoms, celui d’un homme de 26 ans dont tous les médias nous parlent, celui d’un homme de 49 ans dont le silence de la prison britannique où il est incarcéré est le seul écho qui nous soit rendu.

Du premier, depuis son arrestation ce 23 mai 2021, dans un avion devant le ramener en Lituanie où il s’est exilé de Biélorussie, on tient dores et déjà les coupables et les responsables du sort auquel il risque d’être condamné.

Du second, depuis son arrestation le 11 avril 2019, dans une ambassade devant le protéger de toute intrusion étrangère, des documentaires expliquent ou nous « racontent »  le sort auquel il risque d’être condamné.

Le premier est de facto victime d’une dictature, le second a enfreint les règles d’une démocratie.

Les deux hommes peuvent être considérés comme « traitres » au sens où le conçoivent les deux personnalités états-uniennes qui sont interrogées dans le documentaire d’ARTE.

Mais l’Occident ne retiendra pas ce terme pour le Biélorusse. Pourquoi, selon vous?