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Affaire Navalny, une professeure nous explique…

Dans le cadre de l’affaire Navalny, Cécile Vaissié, auteure, entre autre, d’un ouvrage intitulé « Les Réseaux du Kremlin en France », s’est exprimée dans plusieurs médias occidentaux.

Il est vrai que la France ne compte que très peu de spécialistes de son envergure. Heureusement d’ailleurs car d’un tel talent d’approximation, on se passe volontiers.

En l’occurrence, cette « professeure en études russes, soviétiques et post-soviétiques à l’Université Rennes 2 » nous explique que  « les médecins faisaient ce qu’on leur disait de faire au Kremlin ».

Qui est « on »?

Peu importe, c’est le ton qui fait la chanson, comme dit le proverbe. Ici, tout réside dans le choix des termes de l’énonciation. « On », rien de plus précis que « on », rien de plus percutant sans doute aussi.

A l’Académie d’apprécier pareil flou dans les assertions si pour leur part, public et médias s’en satisfont!

Pour le reste, un procès en appel nous attend, Cécile Vaissié, son éditrice et nous autres cinq des six plaignants que nous étions contre la décision rendue par le Tribunal de Grande instance.

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Ce Kremlin qui tremblerait face à Navalny…

Vous le savez, ce blog a été de manière chronique et répétitive, perçu comme antenne du Kremlin ou presque. Enfin, il y a aussi eu -et je les en remercie- des lecteurs et des lectrices capables de faire la part des choses mais surtout, de savoir lire la teneur d’un propos.

Il semble que cela doive de plus en plus être relevé tant on observe comment et pour toutes sortes de raisons, on préfère tordre un énoncé dans le sens qu’on veut lui donner et qu’il n’a pas. Ainsi en est-il aussi de celui dont tant de nos médias nous racontent le sort adverse, je veux parler ici d’Alexeï Navalny.

Si je lui souhaite, ici, un très prompt rétablissement dans les meilleures conditions qui soient, je tiens tout autant à rappeler que ce Monsieur sans cesse présenté par nos élites politico-médiatiques comme « le principal opposant » du Président russe, ne l’est tout simplement que par leur seule lecture.

Navalny ne pèse pas très lourd comme « adversaire » de Vladimir Poutine.

Ses supporters ne représentent pas même, en pourcentage, un chiffre qui dépasserait celui des cinq doigts d’une main. Qu’à cela ne tienne, nos médias alimentent le mythe du « principal opposant » qui ferait trembler le Kremlin. A tel point que s’en débarrasser serait devenu un objectif prioritaire.

Est-ce qu’au moment où la Biélorussie et son Président à la légitimité contestée sont en ligne de mire, empoisonner Alexeï Navalny aurait un intérêt? Celui de la stratégie de diversion? Les divers expert(e)s invité(e)s de nos médias auront sans doute une réponse qui nous rappellera, souhaitons-le, à la raison.

Car enfin, il semble bien que cette formule consacrée et répétitive à souhait de « principal opposant » à Vladimir Poutine doive entrer dans les cerveaux occidentaux pour bien leur faire comprendre que cet homme, à défaut d’être une figure marquante de la vie politique russe, en est surtout sa cible par l’acharnement dont il serait victime.

Alexeï Navalny a désormais été transféré en Allemagne pour y être soigné.

C’est une bonne chose pour lui, pour les siens et pour toutes celles et ceux qui auraient suspecté la médecine russe d’être à la botte du Maître. Puisse son « principal opposant » se rétablir dans les meilleures conditions qui soient, c’est le voeux que j’émets ici. Mais aussi, qu’un jour enfin, l’information délivrée sur ce vaste pays qu’est la Russie soit moins orientée.

Ce serait dans l’intérêt général mais qui s’en soucie encore est une autre question…

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Covid-19, la bataille idéologique fait rage

Dans la situation que nous vivons en relation avec le Covid-19, la politique a résolument pris le pas sur toute autre considération.

Aussi et comme toujours, n’aura-t-on que les traitements admis par tel ou tel pouvoir qui aura imposé sa conception du mal.

Tel protocole sera donc adopté par tel gouvernement à l’exclusion de tout autre. Sauf que la colère gronde. Car pour lutter contre un mal, ce sont de nombreux autres qui ont été générés.

Le confinement imposé a mis quantité d’entreprises à terre et créé une misère non seulement économique mais sociale et psychique aussi.

Comme toujours, un mal est exploité par qui y trouve son intérêt, rien de nouveau sous le soleil. Se résigner à ce genre de constat relève, au mieux de la sagesse, au pis, du fatalisme.

Que cela aide ou non, à chacune et à chacun de l’envisager comme elle et il l’entend.

Il n’en demeure pas moins que la lutte qui s’est assez vite engagée en relation avec le Covid-19 a tout autant tourné autour de la question de son origine que de sa médicamentation.

Et alors, tout y a passé. Les forces du mal se seraient liguées pour réduire la population, entre autre, et en prendre le contrôle.

C’est dans ce sens que s’est exprimé un ancien officier du renseignement russe, Vladimir Vassilievitch Kvachkov dont les propos ont d’abord été supprimés de youtube pour y réapparaître ensuite.

Ce qu’en pense le Kremlin, le sait-on seulement?

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Mikhaïl Michoustine, Premier ministre russe, déclare être positif au COVID-19

Sur la liberté dont il est souvent énoncé qu’elle serait l’otage du confinement, elle l’est, en effet. Tout comme l’est celle que la maladie ôte à la personne jusque là valide, on paraît trop souvent l’oublier!

De solution miracle, il n’y en a point. De l’erreur, la sagesse nous la dit humaine. Dans ce cas, entre le risque de contracter le virus et celui de limiter l’ampleur de son action, des choix ont été opérés.

Qu’ils soient motivés par telle ou telle visée dénoncée ici et là court la rumeur.

Mais à un point tel qu’on en arrive à faire parler d’anciens du GRU, la direction générale des renseignements de l’État-Major des Forces Armées de la Fédération de Russie.

Intoxe ou pas, l’info circule pour dire que la pandémie ne serait qu’un « mensonge ».

Pendant ce temps-là, on apprend que le Premier ministre russe a été testé positif comme l’indique la capture d’écran qui illustre ce sujet.

Nier les attaques du Covid-19 n’y changera rien, il se moque de ce qu’on dit et pense de lui. Il sévit et même au coeur du pouvoir.

 

 

 

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COVID-19, en Russie comme ailleurs

Un ami m’a demandé, hier, ce qu’il en était du coronavirus en Russie.

Que répondre sinon qu’à la lecture de ce qui circule comme informations, la situation ne diffère pas vraiment de celle que nous vivons un peu partout en Occident et ailleurs dans le monde.

A savoir qu’on informe de ce qu’il en est de ce virus, de son mode rapide de transmission et des mesures à prendre pour le combattre.

De ce que je tiens d’une amie moscovite, la capitale de ce vaste pays est évidemment plus touchée que ses régions encore relativement épargnées.

Ce qui paraît logique vu la concentration humaine que l’on trouve à Moscou.

Plus de 13 millions d’habitants y vivent, autant dire qu’avec une telle densité de population, cette mégapole est particulièrement exposée.

Inutile de dire que, tout comme chez nous, les polémiques vont bon train en Russie quant à l’instrumentatlisation qui serait faite de la pandémie.

Certains points de vue émis là-bas sont, comme il se doit, repris dans nombre de grands médias étrangers qui ne ménagent pas leur peine pour épingler le Kremlin.

Rien de très nouveau et libre à chacune et à chacun d’entre nous d’imaginer être informé sans propagande  d’où qu’elle provienne.

Car la Russie ne se distingue pas du reste du monde qui compte autant d’avis convergents et divergents émis sur la pandémie qui frappe la planète.

Que certains de ces avis soient mis en avant plutôt que d’autres relève, tout comme chez nous, de choix opérés par qui en a le pouvoir.

Rien de plus courant qui ne distingue donc pas la Russie de l’Occident.

Aussi bien, si arrestation il y a en Russie d’activistes anti-Kremlin, y en a-t-il autant ailleurs, dans nos démocraties où il arrive aussi à la liberté de se résumer à celle de se taire.

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Covid-19, première contamination au Kremlin

Tant de choses lues en relation avec le #Covid-19 sur un certain réseau social bien connu comme, par exemple, ces comparaisons de mesures prises dans un pays ou un autre.

Les critiques fusent et les louanges tout autant quant aux choix opérés par les uns ou les autres.

Et d’accuser, au mieux, d’expliquer comment tel dirigeant, lui au moins et au contraire d’autres, a su agir en conséquence. A tel point que l’on se prenait presque à croire que, tout allait au mieux là et pas là.

Nos frontières seraient restées ouvertes trop longtemps, ce qui aurait favorisé la propagation du virus, nos autorités ne se seraient pas montrées à la hauteur, bref la Russie -pour ne pas la nommer- aurait, aux yeux de certaines personnes su agir de manière adéquate.

A tel point que l’on apprend, ce jour, qu’une première contamination vise le Kremlin.

C’est son porte parole Dmitry Peskov qui informe et précise que des « mesures supplémentaires vont maintenant être prises au Kremlin afin d’empêcher le virus de continuer à se répandre. D’après Dmitry Peskov, l’employé atteint n’a pas eu de contact avec le président. » 

Pour le reste et toujours selon la Tribune de Genèvele Canada serait le pays où la progression serait la plus forte. Comme quoi, la mondialisation n’échappe à aucun domaine de notre vie si d’aventure quelqu’une ou quelqu’un en aurait encore douté.

Politique, Voix

Etre russophile, attention danger!

Etre russophile ou pêcher, au mieux par ignorance, au pire, allez savoir?

Peut-être l’aurez-vous remarqué mais lorsqu’il est fait mention, dans quelque média dit mainstream, de personnes qui s’expriment sur la Russie, on indique leurs titres et leurs compétences en ajoutant ou en omettant leur goût pour  ce pays.

Je m’explique.

Lorsque l’on vous sait aimer la Russie, d’emblée il est précisé sous votre identité que vous êtes « russophile ». Or rien de tel pour d’autres expert(e)s qui, elles et eux, se déclarent aimer la Russie mais…

Mais?

Oui, la « Russie de Poutine » est à tenir bien distincte de la Russie tout court. Comprenne qui pourra.

En d’autres termes, si vous n’hésitez pas à afficher votre amour de la Russie, attention car c’est la mise à ban de la pensée qui sait penser, que vous risquez.

Jusque là, rien de vraiment grave.

Sinon qu’à force, vous êtes peu à peu délégitimisé, décrédibilisé et bientôt accusé d’être agent du Kremlin. A part cela, de ce côté-là de la pensée qui sait penser, aucun complot, non, rien que des faits.

Avérés selon ce qu’on a décidé qu’il soient.

Culture, Politique, société

Mise au point (2)

Que la « vérité » existe ou non, il est des réalités qui ne trompent pas mais qui demeurent masquées. Pour toutes sortes de raisons est mis en lumière ce qui convient à certains intérêts.
Rien de nouveau, ainsi va le monde. S’y résoudre est un choix, y réagir un autre.
Au tout début que j’ai ouvert ce blog et lorsqu’on me suggérait de m’exprimer sur la Russie, j’ai émis des réserves car à l’époque, je ne me considérais pas en mesure d’en parler.
C’est à force de m’y être rendue au gré des livres que j’ai écrits et qui y ont été traduits et publiés que j’ai pu observer, discuter et commencer à aborder certains sujets. 
Que les opinions émises sur ce blog soient discutées est légitime. 
Mais que je sois présentée comme « femme au foyer » qui a obtenu le statut « d’écrivain publiée » en Russie, ne sert que les besoins de l’«enquête fouillée » d’une universitaire que la déontologie liée à son titre n’a pas inquiétée.
J’ignore ce que recouvre ce statut qui m’a été attribué de « femme au foyer ». Je sais, par contre, ce que signifie le deuil alors que la maladie a emporté trois des hommes qui ont partagé ma vie.
Cette mise au point fait suite à la précédente publiée sur ce blog.

Politique, société

Bonne lecture!

capture d’écran Slate.fr
Bien, alors pour l’équilibre des informations et autres compte-rendus, voici ce que Slate rapporte des audiences qui se sont tenues au TGI de Paris les 14 et 15 mars derniers.
C’est toujours intéressant de relever la manière avec laquelle on use de la langue.
Toutes et tous, nous opérons des choix linguistiques, la question n’est pas là mais justement, d’observer comment, selon le parti pris, certaines formulations sont privilégiées.
En l’occurrence, si vous comparez les intitulés et les compte-rendus des quatre médias qui ont été cités ici, à savoir Le Monde, Libération, Sputnik et Slate ci-dessus, vous aurez de quoi évaluer comment est rapporté un événement. 
Cela dit, je ne perds pas de vue le reste de l’actualité chargée et vous remercie d’avoir suivi cette affaire dont le délibéré sera rendu le 31 mai prochain.

Culture, Histoire, Politique

Propagande, la belle affaire!

Organe de propagande, Sputnik, vous le savez, on vous l’a assez martelé pour que vous vous le mettiez en tête!
Eh bien voici le compte rendu qu’il livre du procès qui a opposé une universitaire et son éditrice à six plaignants qui l’ont poursuivie pour diffamation.
Comme j’étais de la partie -civile- je peux d’autant évaluer la validité et la fiabilité de l’article publié par cet « organe de propagande »  d’un pays présidé par un homme au sujet duquel la radio de mon pays s’interroge et interroge, Poutine est-il un dictateur? 
A un organe qualifié de chaîne publique d’information, on peut faire confiance. Tout autant peut-on accorder tout crédit à nos universités, bien sûr.
Outre Madame Vaissié qui s’en réclame et qui a publié cet ouvrage qui se prétend être une « enquête fouillée », l’Université de Genève a honoré Svetlana Alexievitch.
Le titre de Docteur honoris causa duquel elle a été gratifiée a pourtant interpellé.
D’aucuns, en effet, se sont interrogés sur les liens que sa bénéficiaire aurait eus avec l’institution académique genevoise pour être ainsi titularisée.
Qu’à cela ne tienne, c’est le courage de Svetlana Alexievitch qui a été salué. 
Lorsque j’ai été appelée à la barre pour m’exprimer, le 15 mars dernier, j’ai évoqué le passé soviétique de Madame Alexievitch.
On aime tant à rappeler celui de kagébiste du président russe, dans la foulée, autant relever l’admiration que vouait la Nobel de littérature à Félix Dzerzhinski!
Mais qui a lu cet article de 1977 qu’a commis Svetlana Alexievitch pour signifier toute l’admiration qu’elle portait au fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB devenu FSB?
Lors du procès qui s’est tenu ces 14 et 15 mars derniers au Tribunal de Grande Instance de Paris, il a été dit de la France, qu’elle était « la plus grande démocratie du monde ».
On lui souhaite de tout coeur de le rester.