Il est incontestable que le monde dans lequel nous évoluons en ce moment ressemble de moins en moins à celui que nous avons connu, ne serait-ce celui d’il y a vingt ans encore.
Il ne s’agit pas là de se languir de ce qui n’est plus ou de pleurer un passé révolu. Il est juste question de ne pas se leurrer, les paramètres de référence de nos sociétés ne sont plus les mêmes qu’il y a peu encore.
La lutte pour le climat, la lutte pour le genre, la lutte pour le multiculturalsme, entre autre, dominent le paysage politique et laissent largement derrière elles celle qui, autrefois, mobilisait et qu’on appelait lutte des classes.
Les causes de ces changements analysées n’apporteront, au mieux, que satisfaction intellectuelle à qui s’y adonnerait et débats infinis pour qui serait invité à y participer.
Avec, à la clé, des promesses de se revoir en vue de résolutions à prendre qui le seront ou pas, peu importe, l’essentiel paraissant souvent de se rassurer en les ayant formulées.
Pendant ce temps, la colère gronde au sein des peuples. Le mouvement des gilets jaunes en est l’une des plus évidentes illustrations. Où en sont celles et ceux qui se sont investi(e)s pour exprimer leurs revendications?
Là où on les a relégué(e)s, tantôt à l’abandon, tantôt vers une vague écoute.
La violence qui a émaillé les manifestations a été autant celle de casseurs qui s’en sont donné à coeur joie de vandaliser tout ce qui était à leur portée que celle de forces de l’ordre aux ordres mais pas pour autant épargnées.
Car en leur sein règne aussi l’inconfort, moral surtout, nombre de suicides en témoignent.
Et cette profession n’est pas la seule à compter ses victimes. De plus en plus de personnes lâchent prise face à trop de pressions ressenties et réellement exercées.
Et là, on n’est plus dans l’exclusion due au genre ou à la culture, on est dans l’exclusion tout court.
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