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La diplomatie coulée

L’image qui illustre ce sujet date presque d’hier. Nous étions le 16 juin 2021, les Présidents Biden et Poutine se rencontraient à Genève.

S’est-on demandé pourquoi et comment la diplomatie avait été bafouée, piétinée et désormais commentée de manière cynique par Angela Merkel et François Hollande?

Se demande-t-on pourquoi et comment des personnalités de haut rang qui appellent à la paix sont si peu écoutées quand elles sont entendues?

Se demandera-t-on pourquoi et comment les médias dits mainstream accompagnent chaque jour les efforts de guerre plutôt que ceux de paix?

Il y a un an et demi, à Genève, l’espoir flottait. Il est désormais noyé et bientôt sinon déjà coulé.

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Triste Noël orthodoxe

Nombre de fidèles orthodoxes célèbrent Noël ce 7 janvier. Vous le savez, d’une manière ou d’une autre et peut-être avez-vous aussi appris que le Président russe avait décrété un cessez-le-feu. Inutile de dire que celui-ci a été commenté, en Occident, avec une telle variété de réactions qu’on y découvre autant de manières de signifier la même chose en termes divers.

Aucune surprise, aucun espoir de sortir de ce champ dévastateur de haine au seul prétexte que la Russie aurait ramené la guerre en Europe qui n’en n’aurait plus connu depuis 1945. Il est vrai que celles qui ont ravagé l’ex-Yougoslavie n’ont pas eu lieu en Europe. Vrai aussi que la guerre dans le Donbass, déclenchée après l’abolition, en 2014, de la loi sur la politique linguistique de l’Etat qui a banni le russe comme langue officielle en Ukraine, que cette guerre ne s’est pas non plus déroulée en Europe.

Quelle importance avaient autant d’Ukrainiens russophones sinon d’être d’emblée qualifiés par nos médias de « rebelles »? On serait curieux de savoir comment seraient appelées les populations germanophones, italophones et romanche si, du jour au lendemain, leur était imposé le français par la partie francophone de la Suisse. Sauf que ce pays n’a rien de comparable avec l’Ukraine et qu’aucune de ses parties linguistiques ne verrait de raison à pareille détestation de ses compatriotes.

Car on ne le répétera jamais assez, c’est aux siens que s’en est pris le gouvernement ukrainien. À ses propres concitoyens! Mais il était et reste bien plus facile de prétendre que la Russie a fomenté la guerre civile qui a causé 14’000 morts pour, ensuite, de manière d’autant plus aisée, la condamner et lui infliger un nombre record de sanctions jamais atteint par aucun autre pays en disgrâce aux yeux de l’Occident « démocratique ».

En ce 6 janvier au soir, veille du Noël que célèbreront tant d’orthodoxes meurtris dans leur chair et dans leur coeur, je pense aux innombrables victimes tombées sous le coup du cynisme le plus absolu de pouvoirs politiques et financiers que seules animent l’avidité et la démesure.

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2023

La tradition des bons voeux que l’on échange pour fêter l’an nouveau est belle et l’honorer n’implique en rien l’oubli ou pire encore, la négation de réalités difficiles.

On les espère toujours s’améliorer, comment autrement?

Dans ce sens, inutile de dire que toutes les situations qui mettent à l’épreuve et nous viennent à l’esprit sont concernées. Certes, on ne peut porter le poids des souffrances du monde sur ses épaules.

Le dicton est si connu qu’il en devient aussi aisé.

Il n’est pas interdit de penser à la désolation qui frappe tant de peuples et d’individus. À eux, que leur proposer sinon que le cynisme le plus absolu les épargne?

Les instants de grâce existent, qu’ils en soient bénéficiaires!

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Fin décembre avec les regards de Georges Nivat et de Pierre de Gaulle sur l’Ukraine

La Tribune de Genève de ce 30 décembre annonce, en manchette, oui, le regard que porte sur l’Ukraine le Professeur Georges Nivat.

Erudit, intellectuel de haut vol, fin connaisseur de la Russie et du monde slave, on est bien sûr enclin à découvrir son propos. Il a été mon Professeur et je lui conserve respect et estime.

Mais alors, quand on lit cette phrase,  « Jusqu’à la dernière année avant la guerre, il y avait moins de dix morts dans le Donbass. », là, on demeure au bas mot très perplexe. En réalité, on s’interroge, la rédaction aurait-elle laissé passer quelques zéros au chiffre articulé par Georges Nivat?

Quant aux centaines de milliers de blessés et au million d’exilés, où sont-ils?

En son temps, il avait lu plusieurs sujets de ce blog, consacrés à la Russie. Il y avait réagi et m’avait dit ne pas toujours partager mon point de vue mais avait estimé mes contributions utiles.

Dans cet entretien de la Tribune de Genève, j’ai bien sûr reconnu son approche. Je me suis tout de même étonnée qu’il esquive la question linguistique qui a pourtant mis le feu aux poudres dans le Donbass.

Dans un tout autre genre et dans un contexte différent, c’est le petit-fils du Général de Gaulle qui a été interviewé. Le discours tranche avec celui du Professeur Nivat

Le seul lien qu’on pourrait voir entre eux, s’il le fallait, serait la foi chrétienne que chacun d’eux affiche. Pierre de Gaulle répond aux question d’Irina Dubois, du Dialogue franco-russe.

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La noirceur humaine

La situation en Ukraine? Impossible d’y demeurer insensible sauf à le vouloir.

Ce gâchis humain, nombre d’analystes le commentent, il n’en demeure pas moins là et laissera d’incommensurables séquelles dans les familles et dans les coeurs. Alors oui, il y a eu un agresseur et un agressé et se limiter à rendre le premier responsable et le second victime arrange.

Pourquoi compliquer quand, pourtant, les faits sont avérés mais qu’on choisit de les occulter?

Revenir sur ce qui a précédé le 24 février 2022, d’éminentes personnalités s’y sont pourtant employées. Qui les a écoutées sinon pour, aussi vite que possible, les réduire au silence parce que leur point de vue a mis en perspective les rôles joués par les uns et les autres?

Rarement pareille chape de plomb n’aura pesé sur toute opinion autre que celle qui doit s’imposer.

Ce qui a été fait de l’Ukraine est pure désolation. Et c’est de longue date que cette désolation se prépare. Avec, entre autre, la diplomatie réduite à néant, pis encore, utilisée de la manière la plus cynique qui soit.

Rappelez-vous les déclarations d’Angela Merkel sur les accords de Minsk!

Par les milliers de morts tombés, les centaines de milliers de blessés et d’exilés qu’aucune garantie pourtant donnée par autant de chancelleries concernées par lesdits accords n’aura évités, c’est la noirceur humaine qui s’illustre.

Et on ose encore penser que le mal est d’un côté?

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Pour un grand nombre de journalistes, il y a guerre et guerre

Vous en êtes évidemment tous conscients, la guerre en Ukraine occupe l’attention de nos médias au point que l’on serait presque tenté d’imaginer le reste du monde sinon en paix, du moins à l’écart de conflits dignes de ce nom.

Aussi, l’attention à ne porter qu’à une seule guerre atteint-elle des dimensions telles que plus rien ne limite les protagonistes d’émissions de radio ou de télévision dont on pense qu’elles informent.

Tel est le cas, par exemple, de ce que j’ai découvert hier soir sur LCI avec la bande d’intervenant(e)s qui entourent Eric Brunet. On croit chaque fois avoir atteint des sommets, on en gravit sans cesse de nouveaux.

Bref, pour une fois, je n’indiquerai pas le lien à ce qui s’est exposé tant on se dit que la retenue, la pudeur ou la honte ne doivent sans doute pas appartenir au langage de telles gens.

Je vais, en revanche, vous renvoyer à cet interview de Jean Sirapian, directeur des Editions SIGEST et de la revue Europe & Orient, également auteur de Palou-Paris,un parcours arménien.

Il y est aussi question de guerre, hélas, si peu médiatisée que ses victimes peuvent tomber et continuer de tomber sans que leurs assaillants ne soient inquiétés.

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La haine médiatisée

Chaque jour qui passe permet de rencontrer autant de personnes qui ne pensent plus mais répètent ce qu’elles lisent, entendent ou voient dans leurs médias de référence et autant d’autres qui savent encore réfléchir par elles-mêmes et ne jeter qu’un oeil très critique sur ce qui est diffusé urbi et orbi.

Que l’on affiche une opinion et qu’on la défende est légitime.

Mais qu’on médiatise la haine pour soutenir un point de vue, semble passer dans certaines circonstances mieux que dans d’autres. Comme si la détestation pouvait être ciblée. Comme si on avait le droit de rejeter tel ou telle mais pas tel ou telle.

Comme s’il fallait influencer, orienter le dégoût et le rejet.

Constater à quel point les discours extrémistes et racistes se développent parce que les moyens leur sont donnés de manière très sélective est ce que Gilles Casanova relève sur RT France. Et non, Monsieur Casanova ne tient d’aucune mouvance « complotiste » ou « pro-Russe » quelconque.

Il est spécialiste de la communication, bien connu en France pour avoir animé deux ans durant une émission à ce propos sur France Culture et, auparavant été membre de la direction générale de groupes de communication, d’Europe 1 et de RMC.

Je vous invite à l’écouter en cliquant ici!

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Le centre-ville de Donetsk bombardé depuis 5 jours. Au nom des droits humains?

On déplore les morts civiles causées par les forces armées russes et c’est normal.

Dans ce cas, déplorons tout autant les victimes civiles visées délibérément par les forces armées ukrainiennes et rappelons, dans la foulée une fois encore, que le sinistre conflit qui ensanglante le coeur de l’Europe date de 2014 et non de 2022 comme cela a tant de fois été mentionné ici ou là et partout où il a fallu le laisser penser.

Donetsk est bombardée depuis cinq jours. Des immeubles d’habitation, un hôtel, une école maternelle, constitueraient-ils des bases militaires? J’espère que nos journalistes occidentaux en auront parlé dans les médias pour lesquels ils travaillent et que le public, si ému lorsque des innocents tombent, le seront tout autant de découvrir comment on meurt en plein centre ville.

Pleurer les pertes civiles d’un côté comme de l’autre serait-il devenu impensable, inenvisageable, répréhensible, condamnable même ou avons-nous encore un minimum d’humanité pour ne pas verser de larmes pour un seul camp plutôt qu’un autre au prétexte que l’un serait meilleur que l’autre?

Dans cet Occident qui tue à distance, nous vivons. Dans cet Occident qui prend parti au nom des droits humains bafoués, nous vivons. Alors? Est-ce trop demander à nos élites de ne plus se voiler la face, à nos médias, de ne plus mentir à leur public et de considérer qu’une vie civile a la même valeur dans un pays ou dans un autre?

Si tel est le cas, je vous remercie de bien vouloir prendre connaissance de cet article.

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Mauvaise foi et démocratie

Que tant d’analystes dignes de ce nom n’aient plus droit à la parole dans nos médias dits mainstream sinon pour qu’on la leur coupe par des propos qui détournent le sens de ce qu’ils tentent désespérément de dire démontre la fragilité de nos démocraties soi disant défenderesses de liberté d’expression.

Il suffit d’observer ce qui se passe avec la situation en Ukraine pour mesurer à quel point l’idéologie tue la raison!

Des exemples de ces personnalités tant de fois interrompues dans ce qu’elles tentaient de faire passer comme message ont été donnés ici. Qu’autant d’esprits éclairés, nuancés soient ramenés au silence ne révèle rien de sain.

Cela indique, au contraire, une fébrilité à imposer un seul point de vue.

Dans ce cas, oublions nos prétentions démocratiques, oublions l’universalité de nos droits et avouons notre inclination à la pure propagande. Car si elle se répand de manière aussi vile, c’est qu’elle se drape de valeurs qui osent encore se réclamer de l’humanisme.

Or on s’en éloigne chaque jour davantage.

Que vous lisiez tel journal, que vous suiviez telle émission de télévision ou de radio, vous n’aurez plus que le même son de cloche. Nos médias sont devenus de pures caisses de résonance auxquels font face autant de sites ou chaines pas forcément plus crédibles.

 

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Servir la cause

Le nombre d’internautes que j’observe commenter diverses publications qui circulent sur les réseaux sociaux, publications nuancées qui présentent une situation de manière sensible et non caricaturale, indique que l’esprit critique ne quitte pas celle ou celui qui tient à l’exercer.

Quelle place est accordée dans les médias à autant de ces personnes, on le découvre chaque jour! Elles sont invitées et, le plus souvent, amenées à se taire tant la pression exercées sur elles se révèle vite très compliqué à contrer.

Ce qui rend quasi impossible le regard objectif, tant, aussitôt, il est détourné pour êtret ramené à ce qu’il a justement refusé d’être, orienté. Comme s’il fallait rendre inconcevable d’envisager le monde autrement qu’à travers un prisme imposé. Comme si celle ou celui qui se risquait à rejeter la doxa seule autorisée devait être au service de tel ou tel régime politique.

Quelle pauvreté intellectuelle! Quelle misère culturelle!

Et cependant, on vous serine journée faite qu’on est pour la diversité, pour l’écoute de l’autre… On l’est si bien qu’on se hâte de bâillonner qui rappelle ces bon préceptes à qui les énonce. Force est de constater qu’hélas, un nombre non négligeable de journalistes inféodés aux grands médias n’exercent plus aucun sens critique.

Ils répètent et servent. La bonne cause, à défaut de messe.