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Haïr la Russie

Depuis plus de 10 ans que ce blog traite de manière critique la manière avec laquelle nos médias dits « mainstream » abordent ce qui concerne la Russie, l’expérience a été riche et instructive. Tantôt réjouissante, tantôt beaucoup moins, rien de plus normal, dirons-nous.

Réjouissante lorsqu’avec le temps et la réflexion, certaines de mes relations ont fini par admettre que oui, en effet, ce qu’elles lisaient, entendaient ou voyaient dans leurs médias n’était pas toujours objectif et même, depuis quelque temps, de plus en plus partisan.

Beaucoup moins réjouissante lorsque sans recul et de manière directe quand elle n’a pas été carrément brutale comme dans l’exemple que j’avais évoqué ici, d’autres de mes relations m’ont rejetée, supprimée de leurs « amis » sur un réseau social bien connu et coupé tout contact.

Dire des périodes de crises qu’elles sont révélatrices à maints égards, est bien connu. Le vivre est une autre affaire. Car lorsque vous découvrez que l’amitié ne résiste pas à l’avis divergent, alors vous restez d’abord coi et puis, vous n’avez plus que le choix de vous résigner au constat.

Une relation de perdue n’équivaut pas à dix de retrouvées. Il ne s’agit pas de comptabiliser. Une relation de perdue par refus d’échanger déçoit. Parce que la personne appréciée a rompu le dialogue. À l’image de nos chancelleries qui, en Ukraine, ont laissé les armes se substituer à la parole.

Cette haine de la Russie qui se manifeste sans vergogne désormais, au seul prétexte qu’elle aurait envahi un pays au régime « démocratiquement élu » ne repose sur aucun critère digne de ce nom. Cette haine de la Russie a pénétré les cerveaux disposés à lui réserver bon accueil.

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Face aux « puissants », une pétition

À observer différentes réactions ici ou là face à l’information  – si elle en est –  qui est délivrée par les médias « mainstream », il s’avère qu’à côté d’irréductibles inféodés, de nombreuses personnes commencent à prendre la mesure du traitement réservé à la Russie et à l’Ukraine.

Soit qu’elles constatent une forme de « matraquage » n’allant que dans un sens, soit qu’elles réalisent, soudain, que la guerre menace et se profile de plus en plus, par l’incessant activisme de ce qu’on ose encore appeler « élites » politiques dont tant de journalistes se font les relais.

Peut-être connaissez-vous, au moins de nom, Arno Klarsfeld. Peut-être aussi, avez-vous vu passer sous vos yeux la pétition qu’il a lancée en faveur de la paix. En voici le lien. Que peut cette initiative ou pas, elle dénote au moins le refus de cautionner l’escalade meurtrière.

Pour le reste, quand on sait les pressions phénoménales qui s’exercent sur les personnalité en charge de pouvoirs divers pour qu’elles s’alignent sans discuter sur l’objectif visé et à atteindre, sans quoi plane telle ou telle menace, on se demande ce qui contribuera à éviter le pire.

Pour qui souhaite en savoir davantage sur Arno Klarsfeld, voici son interview par André Bercoff, sur Sud Radio.

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Mais qui réécrit l’Histoire?

Sur le site du Département fédéral de l’intérieur de la Suisse, a été publié un message, ce 27 janvier, à l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste.

On y découvre comment le Président de la Confédération procède pour dénoncer qui réécrirait l’Histoire alors que lui-même omet consciencieusement de nommer qui a libéré le camp d’Auschwitz.

On y lit comment, selon lui, il est fallacieux de parler de présence nazie en Ukraine dont il décrit le gouvernement comme avoir été « démocratiquement élu ».

On y apprend surtout comment il ignore ou feint d’ignorer le fait que Kiev a renommé l’une de ses plus grandes artères du nom d’un très digne représentant des Nazis, à savoir Stepan Bandera.

Dans le sujet de blog que j’avais écrit le 10 juillet 2016, soit, il y a 6 ans et demi, je citais l’interview d’un historien polonais, Tadeusz Isakowicz-Zaleski. Parce que toutes les mémoires ne se plient pas au pouvoir qui le décide.

La politique est résolument un nid de frelons. Et c’est encore très peu dire.

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27 janvier 1945 – 27 janvier 2015 -27 janvier 2023, Auschwitz, la mémoire toujours souillée

Vous l’aurez sans doute appris, la Russie est exclue des commémorations de la libération d’Auschwitz. En 2015 déjà, le Président de la Fédération de Russie n’avait pas été invité.

Ce n’est pas rappelé parce que la plus grande partie de nos médias a tout simplement masqué le fait que l’Europe n’est pas en guerre depuis le 24 février 2022 mais depuis huit ans déjà.

Et que huit ans durant, la diplomatie a été exploitée sur le dos des populations et de ses 14’000 morts ajoutés aux centaines de milliers de blessés et au million au moins d’exilés.

Le 27 janvier 2015, sur ce blog, je partageais ce sujet qui a aussi été publié dans la rubrique Courrier de la Tribune de Genève. Merci de le lire pour évaluer la manière occidentale de réécrire l’Histoire.

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L’égérie à la tresse, invitée de la Radio Télévision Suisse (RTS)

Hier, notre excellente Radio Télévision Suisse, a eu l’heureuse idée d’inviter en direct sur le plateau de son « 19:30 », son journal télévisé ainsi appelé et qui a son propre compte Twitter d’ailleurs, l’heureuse idée donc d’inviter une ancienne candidate à l’élection présidentielle ukrainienne échouée face à l’actuel Président que tout le monde connaît. On sait, en effet, qu’il est passé du spectacle télévisé en tant que comédien à celui de Président, très médiatisé depuis le 24 février 2022.

On n’ignore plus non plus qu’il est à la tête d’une « démocratie » agressée par une « dictature ». On le lit et l’entend journée faite, nos médias comptant nombre de journalistes très au fait qui savent si bien de quoi ils traitent que le seul pays qui coche toutes les bonnes cases est l’un des deux tandis que l’autre est à jeter aux enfers.

Je caricature à peine tant le discours haineux envers la Russie a pris une tournure telle que les réactions, lorsqu’on ose tenter la nuance, sont immédiates et radicales, vous êtes du côté du mal, vous défendez l’indéfendable, on ne vous parlera plus tant que vous relayez à ce point une propagande éhontée. Soit.

On vous tourne résolument le dos sans même chercher à vous écouter. Ou à vous lire de manière correcte s’il s’agit de propos publiés et partagés ici ou là. Donc dire à ces âmes si au fait de ce qui se passe en Ukraine, que comme invitée du téléjournal suisse romand de ce 25 janvier au soir, trouver mieux aurait été préférable? On en est à se demander si cela vaut la peine.

On en est surtout à constater que notre chaîne publique d’information est vraiment au top de la désinvolture. Une femme jetée en prison pour corruption, passée à plusieurs reprises devant les tribunaux dont une fois pour avoir commandité un meurtre, revenue dans la lutte pour l’élection présidentielle sans succès, est-ce vraiment la meilleure façon d’informer son public?

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Guerre en Ukraine, la Suisse se déshonore

Bravo, la Suisse, pays qui se réjouit de voler autrui. Au nom de la morale bien sûr.

Donc, pour « punir » les Russes qui sont, on le martèle depuis bientôt un an, les premiers citoyens au monde dont le pays serait entré en guerre avec un autre, « démocratique », pour punir ces citoyens russes, un représentant politique haut placé de mon pays estime qu’il faut tout simplement se servir et prendre leurs fortunes « gelées » dans ses banques.

La propriété privée? N’existe plus. Le droit qui la protège? On le remodèlera pour mettre en application cette disposition très hautement morale. Des Ukrainiens meurent, des Ukrainiens perdent tout, on leur reconstruira leur pays en volant l’argent des agresseurs russes qui ont déposé des fortunes dans les banques suisses, fortunes « gelées » grâce aux sanctions.

Donc la Suisse, d’abord, bafoue son principe de neutralité, ensuite déciderait d’utiliser l’argent qui a été confié à ses banques pour en faire ce qui lui convient, à savoir ce qu’elle a décidé être charitable envers un pays martyr. Rien à dire, cette Suisse qui doit, entre autre, sa neutralité au Tsar Alexandre Ier entretient au mieux sa mémoire!

Rappelez-vous comment cette même Suisse, en 2015, avait accepté une invitation et en avait rejeté une autre au nom de principes très fallacieux qui m’avaient inspiré cette lettre ouverte adressée à la Présidente de l’époque, la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga qui a quitté le pourvoir depuis lors pour des raisons qui l’honorent.

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La mémoire russe en France, victime des sanctions

Pareil acharnement médiatique contre un pays au nom du « bien » bafoué quand tout ce qui aurait, justement dû contribuer à faire régner autant que faire se peut ce « bien », à savoir les échanges diplomatiques, pareil acharnement médiatique est à inscrire au tableau d’honneur de nombre de chaînes télévisées, de radios, de journaux et de magazines.

Que des journalistes et leurs habituelles « personnalités » invitées se laissent aller comme tel est le cas sur LCI, surtout, dénote une absence totale de tenue, de retenue et de respect du public sauf à celui qui aime cela, évidemment, avec le défouloir tout trouvé de, « la Russie de Poutine » mais surtout lui, en personne.

Encore une fois et il faut toujours le rappeler, le parti pris politique n’est pas mon fait. Ce qui m’anime est de réagir au triste constat du manque total d’objectivité qui a gagné et envahi même la plus grande partie de la classe médiatico-politique occidentale et, de fait, mes compatriotes qui lui accordent foi.

Je pense à tant de Russes qui, quelques soient leurs opinions, subissent ce matraquage haineux envers leur patrie. Désormais, le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, situé non loin de Paris, dans l’Essone, fait les frais de ce qui s’est imposé au nom de la « morale » pour sanctionner comme jamais leur pays.

Dans une partie de ce lieu emblématique qui existe depuis 1927, sont enterrés des exilés de l’Union Soviétique. Si cet endroit est très célèbre en Russie, il est plus confidentiel en France. Or depuis que les transactions financières ont été bloquées par les sanctions, l’Etat russe qui a pris en charge les frais des concessions échues, ne peut plus s’en acquitter auprès de la France.

Les morts si nombreux laissés à l’abandon sur le champ de bataille et qui resteront à jamais sans sépulture viennent bien sûr à l’esprit. Sont-ils à comparer à d’autres défunts dont la mémoire a tissé les liens entre la France et la Russie, mémoire qui est menacée d’extinction par le droit funéraire, faute de concession renouvelée?

À chacune et à chacun d’en décider.

En attendant et pour qui souhaiterait se faire une idée de ce que représente le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois pour l’Histoire et pour la mémoire franco-russe, la lecture de cet ouvrage paru en 2015 et qui lui est consacré vous en dira davantage.

Cela dit et juste après avoir publié ce sujet, j’apprends qu’un communiqué de presse est paru sur le site de la Mairie du lieu qui réagit à un article du journal Le Monde et indique, en caractères gras – fait inhabituel pour ce genre de communication- que l’avenir du cimetière serait « plus que certain ».

Soit et puisse la mémoire entre la France et la Russie demeurer en paix!

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Oser encore envisager l’objectivité, mission impossible?

Tenir un discours qui est repris pour être déformé est un procédé polémique bien connu qui vise à disqualifier.

En l’occurrence, déjà qu’avant le 24 février 2022, il était acrobatique de parler de la Russie de manière autre que celle qui devait dominer, il est désormais impossible d’émettre un point de vue sur elle qui diverge de celui qui hante la quasi totalité des médias sans qu’il soit détourné de la plus grossière des façons.

Qu’on aime ou pas la Russie, qu’on tienne à en distinguer une qui ne serait pas celle de son Président, relève de préférences d’ordre idéologique.

Or refuser tout choix politique pour commenter ce qui se passe en Ukraine devrait être, à mon sens, le rôle de tant de ces « expert(e)s » qui hantent les plateaux de nos télévisions, les studios de nos radios et les colonnes de nos journaux.

Or tel n’est pas le cas.

Et c’est ce qui donne autorité à tant de ces « spécialistes » de rejeter tout avis contraire au leur, au prétexte qu’il ne serait que le relai pur et simple de la « propagande russe », du « narratif du Kremlin ».

Parce qu’exprimer une sensibilité, présenter une analyse qui soit non partisane leur est inconcevable.

S’ajoute à cela l’impardonnable abandon des efforts diplomatiques, pire, l’abus des peuples qui ont placé leurs espoirs et leurs attentes en eux. Parce que rompre le dialogue encourage les armes. Et contribue à verser le sang.

À flot et sans plus aucune considération pour la vie que chacune et chacun porte en soi.

C’est ce qui s’est passé dans le Donbass 8 ans durant, à l’insu d’un grand public qui a paru découvrir cette région d’Ukraine depuis bientôt un an. Parce que jusque là, on mourait, on était torturé, blessé, exilé dans un silence médiatique assourdissant.

Trouver cela normal? Non. Et le dénoncer n’est pas être « pro-russe ». C’est oser encore envisager l’objectivité.

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Mettre les pays en morceaux, une stratégie éprouvée …

La France à partager en trois parties, ça vous dit quelque chose? C’est pourtant bien ce qui avait été prévu par Franklin Rooswelt en 1944. C’est l’historien Eric Branca qui nous l’apprend.

Et comment s’y serait pris Roosevelt? En choisissant le Maréchal Pétain plutôt que le Général de Gaulle.

Pas pour des raisons idéologiques, précise l’auteur de « L’Ami américain », mais par la volonté de profiter de l’effacement de la France pour s’en emparer.

Mettre les pays en morceaux semble être une stratégie privilégiée par cet « ami ». Au nom, sans doute, de bons principes et de belles valeurs qu’on n’hésite jamais à qualifier de démocratiques.

Il faut visionner ces 11 minutes 42 d’entretien accordé à TV5Monde par Eric Branca pour saisir le mode d’action états-uniens.

Une autre interview, plus fouillée, de cet historien est à découvrir ici. Vous comprendrez bien mieux en quoi consiste  le mode opérationnel en Ukraine.

Vous réaliserez peut-être aussi que s’être montrée « bien optimiste » comme je l’ai été tandis que j’ai osé croire au sommet organisé dans ma ville et sous les auspices d’autorités politiques haut placées, le 16 juin 2021 est, en effet, à reléguer aux oubliettes.

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La mère et l’enfant

Après avoir lu le sujet de blog d’hier dont la photo montrait Genève, pavoisée aux couleurs états-uniennes et russes, un ami m’a trouvée « bien optimiste ». Un autre, lorsque je lui avais fait part de tout l’espoir que représentait cette rencontre entre les Présidents Biden et Poutine dans ma ville, m’avait, lui aussi trouvée « bien optimiste ».

Oui, je l’ai été. Et oui, j’ai osé être fière et émue que les autorités fédérales, cantonales et municipales de mon pays aient contribué à accueillir et à organiser ce sommet à la Villa La Grange. Parce qu’en tant qu’Occidentale et russophile, je me suis réjouie de possibles accords qui seraient peut-être trouvés dans ma ville.

J’étais naïve parce que je donnais foi à ce à quoi j’assistais, une forte émulation, une intense mobilisation à maints niveaux et fait rare, une soudaine ouverture de notre Radio Télévision Suisse (RTS) à d’autres points de vue que ceux auxquels elle avait jusque là habitués son public, à savoir plutôt orientés en défaveur de ce qu’il est convenu d’appeler « la Russie de Poutine ».

Donc oui, j’ai cru à ce moment historique qui, dans 4 jours, aura 18 mois. J’ai cru à ce moment historique car jamais je n’ai conçu que le cynisme assassine à ce point la diplomatie. J’ai cru à ce moment historique car je le concevais dépasser les hostilités partisanes. J’ai cru à ce moment historique car jamais je n’avais conçu que l’on berne à ce point les peuples.

Or force m’est désormais de constater que l’optimisme, justement, et la confiance sont les premières victimes de décisions qui les ignorent aussitôt après qu’elles les auront gagnées à leur cause. Hélas, diront les plus réalistes, rien de nouveau. En effet, sinon que chaque génération éduque sa descendance dans l’estime et le respect d’élites ou présentées telles.

Et ce sont ces mêmes bénéficiaires d’estime et de respect qui créent les conditions qui en abusent ensuite. Triste leçon de choses qui, utile ou pas n’y change rien. Le mal est là qui blesse, invalide, exile et tue. Et les bougies, autant qu’elles sont, ne l’apaisent pas. Et cependant, la vie continue, la mère et l’enfant ont remplacé les Présidents sur le devant de la Villa La Grange.