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Un « j’accuse » plus que jamais d’actualité

Le 24 avril 2014, sur ce blog autrefois hébergé par la Tribune de Genève comme vous le savez, je publiais ce sujet que j’intitulais, en reprenant entre guillemets les termes célèbres d’Emile Zola, « J’accuse ». Ce 20 février 2021, un peu moins de sept ans plus tard, pourquoi « accuser »?

Parce que, vous l’aurez constaté, depuis qu’a débuté le feuilleton Navalny, nos médias enchaînent les récits les plus fantaisistes qui soient au nom de « l’information ». En dépit de nombreuses réactions publiées ici et adressées par politesse aux médias cités sur ce blog, je me suis, sans illusion, heurtée au silence.

Ces organes de soi-disante « information » fonctionnent en toute quiétude, sans avoir à se soucier le moins du monde des mensonges qu’ils diffusent. Mensonges mais aussi lourdes erreurs dans leur manière de rendre compte de réalités.

On a vu ce journaliste ne pas même savoir quel était le prénom de Navalny quand, pour en parler, il a eu besoin de ranger le Président russe dans la lignée des pires tyrans de l’Histoire.

On a vu d’autres sommets atteints de mièvrerie mais aussi de rare inculture comme celui de convoquer la figure de Nelson Mandela pour parler d’Alexeï Navalny emprisonné.

Face à autant de manières de tromper et d’abuser un public qui ose encore faire confiance à ce qu’il lit, écoute ou regarde comme média, que faire? Car les rédactions de ces organes dits « d’information » sont si aveuglées par leur haine viscérale de « la Russie de Poutine » que rien ne les arrête plus.

Telles des rouleaux compresseurs, elles fauchent tout sur leur passage.

La Russie n’est pas le paradis sur Terre. Des tensions sociales y sont présentes et des mécontentements s’expriment. Mais que l’on en parle une bonne fois pour toutes de manière autre qu’à travers le prisme d’un blogueur dont il a été clairement énoncé, ici, ce qu’il en est!

Mais non, nos journalistes martèlent. Il a été empoisonné au Novitchok, il a dénoncé le « Palais de Poutine », il est son « Principal opposant », il lutte contre la corruption, un comble alors qu’il est précisément visé à cet égard dans le cadre du procès qui l’oppose à Yves Rocher.

Mais nous n’en sommes sans doute qu’au début de cette saga tant il paraît impossible de modifier sa narrative si bien huilée qu’on la retrouve débitée par la plus grande majorité des médias dits mainstream.

Sil existe des personnes au fait de la situation, il en reste, hélas encore beaucoup qui ne sont pas en mesure de discerner le vrai du faux de ce qu’on leur raconte. Obligées d’avaler une propagande qui n’a rien à envier à celle d’autant de pays dont cette valeureuse RTS ne manque jamais une occasion de fustiger la politique et, bien sûr, la qualité de l’information dont elle s’attribue peut-être le privilège?

Que d’arrogance, que de suffisance et de mépris de la part de journalistes qui ignorent tant de ces pays au sujet desquels ils s’expriment! Les lire, les entendre ou les regarder dévider leur inculture inciterait à les plaindre s’ils n’étaient assurés d’un public pour recueillir leurs propos si souvent empreints de mauvaise foi ou de paresse intellectuelle ou des deux!

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La RTS ne lâche rien… « Poutine-Navalny, le duel » est l’intitulé de l’une de ses émissions phares

La Radio Télévision Suisse (RTS) persiste et signe. La honte ou le sens du ridicule, ça ne la connaît pas. L’inculture, ou pis, la propagande, non plus. Voici que Navalny est comparé à Mandela. Là, on atteint un nouveau sommet.

Digne de celui qui m’avait valu un échange de courriels avec un confrère de ce journaliste que j’avais, par courtoisie, informé du sujet de blog que j’avais consacré à sa manière de présenter ces « faits politiques ». Autant dire que le ton n’était pas à la conciliation de sa part mais à la menace.

Eh oui, ainsi va la liberté d’expression sous nos latitudes et dans une Suisse qui se dit neutre.

Voici donc que dans le cadre d’une célèbre émission de la RTS, « Géopolitis », programmée pour ce 21 février et relayée par TV5Monde, son présentateur nous donne à voir Navalny comme un Mandela du genre…

L’experte invitée à donner son point de vue sur la situation remet quelques points sur les i mais qui ne modifient en rien l’insistance de notre journaliste à présenter la Russie de manière torve. Pour qui ne la connaît pas, comment comprendre l’orientation délibérée que donne ce journaliste d’un pays qu’il ramène à un choix d’images savamment sélectionnées?

C’est à cela que l’on reconnaît la propagande, aucune chaîne d’Etat ne ferait mieux.

Politique, société, Voix

Matraquage judiciaire et médiatique ou application de la justice?

Ce 16 février, mon sujet de blog commençait ainsi: « Plus un jour ne passe ou presque sans que l’on ait à subir le matraquage médiatique russophobe. » Ce 18 février, le début aurait pu être, « plus un jour ne passe ou presque sans qu’une nouvelle affaire de moeurs ne soit médiatisée. » Plusieurs personnalités en vue ont, en effet été visées ces derniers temps en France, au tour, aujourd’hui de Patrick Poivre d’Arvor. Il appartiendra à la justice de se prononcer comme il se doit. Mais justement, à cet égard, voici une affaire qui vient d’être jugée en appel et que je soumets à votre réflexion.

Il s’agit d’un homme qui a occupé diverses fonctions au sein du pouvoir, parmi lesquelles celle de député, de secrétaire d’Etat et de maire. Je veux parler ici de Georges Tron. Certaines de mes relations qui se reconnaîtront l’ont, tout comme moi, connu alors qu’avec François Goulard, Hervé Mariton et Jean-Pierre Grand, il a été l’un des quatre « mousquetaires » comme certains les avaient surnommés, qui ont oeuvré à la création, en octobre 2009, du « Club Villepin » devenu en juin 2010, le parti « République Solidaire » destiné à promouvoir la candidature de Dominique de Villepin à la présidentielle 2012 avec le résultat que l’on sait.

Or ce moment de la création du « Club Villepin », nombre de celles et de ceux qui y avaient participé s’en rappellent et peut-être aussi que c’était lui, Georges Tron, qui accueillait  les invités à l’entrée de la prestigieuse Maison de l’Amérique Latine à Paris. A cette occasion, j’avais échangé quelques mots avec cet homme dont jamais un seul instant j’aurais pu imaginer ce qui allait l’attendre à peine 18 mois plus tard et durer près de 10 ans. Le voici désormais condamné à une peine de cinq ans de prison dont trois ans ferme pour viol et agressions sexuelles. Le Point propose une vidéo avec l’essentiel de l’affaire.

A lire les réactions qui suivent l’article publié par Le Monde, certaines expriment l’incompréhension d’une justice qui acquitte et soudain condamne dans le cadre d’une procédure qui a duré près de dix ans tandis qu’elle a débuté en mai 2011. On relève les contradictions que révèle ce dossier et l’inquiétude que suscite une décision qui diffère tant des précédents jugements rendus alors qu’aucun fait nouveau n’est intervenu pour motiver pareil changement.

D’autres se réjouissent, au contraire, de la condamnation de cet homme et appellent à la construction rapide de nouvelles prisons pour y incarcérer les nombreux hommes qui abusent de leur pouvoir, quel que soit le milieu concerné, familial y compris. Au delà de tout extrémisme, on peut légitimement s’interroger sur l’évolution qu’a subie l’affaire pour que Georges Tron soit passé de l’acquittement à trois ans de condamnation ferme.

Il ne s’agit là, en aucun cas de minimiser l’agression sexuelle, surtout pas. Il est avant tout question d’interroger le regard qui y est porté, ce que nombre de commentaires déposés sous l’article du Monde relèvent. L’ancien élu est sorti menotté du tribunal pour rejoindre la prison de la Santé, la décision de sa condamnation valant mandat de dépôt.

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Russophobes en action

Plus un jour ne passe ou presque sans que l’on ait à subir le matraquage médiatique russophobe. Aucun autre terme ne peut désormais plus être utilisé pour qualifier ce qui s’énonce de la Russie dont on va jusqu’à laisser entendre qu’elle serait présidée par un despote sanguinaire comparable aux plus grands de ceux que l’Histoire ait connus.

Car c’est bien de cela dont il s’agit dans la chronique du Matin Dimanche que j’avais citée ici-même pour relever la manière dont s’informe un journaliste qui, à trois reprises nous parle d’Alexandre Navalny au lieu d’Alexeï, incapable qu’il est de s’informer correctement avant d’informer son public.

Je n’avais soulevé que ce détail tant il parle de lui-même! Or un des habitués de ce blog, « Daniel » pour ne pas le nommer, a recopié dans son commentaire ce qu’a écrit ce journaliste. Il a bien fait car l’image indiquée de sa « chronique », que je réinsère à nouveau ci-dessous, a pu ne pas être accessible faute d’avoir pu être agrandie.

Voici donc, pour qui aurait manqué ce morceau de bravoure:

« Navalny. Par Christophe Passer, journaliste.

Je crois que le moment est venu de comprendre pourquoi Alexandre Navalny nous gêne, nous autres Occidentaux. Quand je dis qu’il nous gêne, ou nous encombre, c’est d’abord face au constat que nos démocraties, ici, en Europe, affectent dans cette histoire une prudence qui est sœur tordue de la lâcheté, mais que l’on s’évertue depuis la nuit des temps à nous faire passer pour de la diplomatie habile. La réalité est crue. Primo, s’embrouiller avec la Russie nous ferait perdre de l’argent, du gaz, des positions stratégiques. Ensuite, Vladimir Poutine est sans doute un Borgia de Saint-Petersbourg corrompu, mais les Russes ont, paraît-il, besoin d’un «homme fort», ânonnent les faibles. Il serait donc indéboulonnable, et très bête de tenter de le déboulonner.

Arrêtons-nous une seconde sur cette idée de «l’homme fort» pour souligner qu’elle est une ineptie historique: de César à Trump, de Napoléon à Bokassa, du chancelier du IIIe Reich à Pol Pot, cela s’est sans exception aucune très mal terminé pour les populations concernées. Car jamais un «homme fort» ne fait au final autre chose que d’être fort, qualité vite remplacée par la violence, le mensonge permanent, l’asservissement et la mort. Parfois, c’est vrai, l’aventure des hommes hoquète, sinue, prend son temps: «Ils sont lents, les fleuves de l’histoire», écrivait Soljenitsyne dans «L’Archipel du Goulag».

Alexandre Navalny n’aurait ainsi pas la moindre chance. Et qu’en ferait-il? Il y a du vertigineux par ici à ne jamais prendre le risque de le soutenir clairement, sanctions contre la Russie ou gel de quelques milliards de ses pilleurs, au prétexte qu’on «ne sait pas trop ce qu’il pense», Navalny, beau gosse que nous avons tant envie de faire passer pour vaguement démago. N’est-il pas nationaliste, xénophobe? Ne serait-il pas «pire que le mal» de jouer un peu de démocratie chaotique contre la commode stabilité du vieux tsar? J’insiste aussi sur ce mot de vieux tsar, tant il est important de souligner que s’il fallait résumer Poutine, c’est en remarquant qu’il ne parle que du passé, d’avant, de la Grande Russie, autrefois, de son effort durant la Seconde Guerre, de la vieille Crimée, de sa place à «retrouver», de cette «catastrophe» que fut la fin de l’Union soviétique. Notre embarras, devant Navalny, vient de l’inverse: il ne parle que de l’avenir de la Russie, ce qui est moins rassurant, risqué, flou comme le danger.

Notre problème est éthique. Alexandre Navalny savait qu’il serait arrêté. Il est prêt sans doute à y laisser sa peau. Il savait aussi qu’en ne rentrant pas, il se retrouverait en déporté chic, dissident chassé au loin. C’est son courage qui nous gêne, nous fait hésiter, ou le critiquer mollement. Nous n’avons pas de courage. Nous avons peur, et pas lui. »

On ne compte plus les sommets atteints par autant de médias, je vous avais cité celui de la RTS ici. Or voici que, fidèle à sa ligne, « d’information »  de chaîne dite publique, elle nous ressert sa propagande. Dans ce « débat »du 5 février dernier qui en porte très mal le nom puisqu’il n’est qu’un entre soi où sont alignées une allégation après l’autre, tels d’indiscutables faits, parmi lesquels l’incontournable « empoisonnement » de Navalny ou encore mieux, la « peur » que cet homme inspirerait au Kremlin, l’orientation de cette chaîne publique dite « d’information » n’est plus à démontrer. Et ce d’autant lorsqu’on nomme « débat » un entretien complaisant entre une intervieweuse et ses deux collègues que rien n’oppose du tout pour dire ce qu’ils pensent de « la Russie de Poutine ». Et cela sous couvert « d’information », et cela de la part d’une chaîne publique. Gageons qu’aucune télévision d’Etat ne ferait mieux!

Quant à ce 16 février au matin, pour nous « informer » de ce qu’il en a été des manifestations de soutien à Navalny, nous retrouvons la correspondante de la RTS à Moscou, Isabelle Cornaz, celle qui « débattait » avec son collègue du journal Le Temps, Marc Allgoewer autrefois lui-même à la RTS.  Et Isabelle Cornaz de citer comme référence une dénommée Alexandra BAEVA, membre d’une ONG -donc soucieuse de droits humains en Russie- qui dit que « Le nombre d’arrestations a baissé actuellement, d’une part car il n’y a pas de grands rassemblements et d’autre part parce que tous les lieux de détention administrative sont pleins. » Quelle brillante explication elle nous fournit là pour dire qu’en réalité, les manifestations de soutien à Navalny ont été très peu suivies! Quant aux « lieux de détentions administrative pleins », c’est là aussi un argument de poids quand on sait ce qu’il en est à Genève mais pas seulement, dans de nombreuses autres villes de nombreux autres pays aussi qui connaissent la surpopulation carcérale!

Vraiment, il apparaît que c’est bien trop demander à nos journaliste d’informer de manière correcte sur cet « opposant »  dont même la Géorgie, qui n’entretient pas forcément les meilleures relations qui soient avec la Russie, ne se fait aucune illusion de ce qu’il incarne comme « valeurs » ou comme « poids politique ».  Autant vous dire que ce qui est appelé « courage » par nos brillants spécialistes ne l’est pas pour autant de peuples du Caucase que cet homme a traités d’une telle manière qu’elle n’est pas prête d’être oubliée. Et ce ne sont pas les tentatives de Navalny de revenir sur ses propos qui les auront convaincus. Qu’à cela ne tienne, nos journalistes suisses romands -et bien d’autres avec eux- tous emportés qu’ils sont par leur détestation viscérale de la « Russie de Poutine », ne réalisent pas même qu’ils apportent leur caution à un homme qui diffame, qui corrompt et qui met en scène son racisme. Jusqu’où va l’aveuglement « anti-Poutine » s’il n’est pas celui d’un pays entier, nos professionnels de l’information nous en donne chaque jour la mesure.

Culture, Politique, société, Voix

Puissance de la littérature, évocation….

Vous qui suivez ce blog, vous le savez souvent consacré à l’actualité et, en particulier, à la manière dont nos médias en rendent compte.

Et si la Russie y tient une bonne place, c’est tout simplement du fait que, par ma formation en langue et littérature russe et en analyse de discours politique,  je suis évidemment sensible à ce qui s’énonce sur elle.

Aucun militantisme quelconque n’est donc à voir dans mes prises de position.

D’ailleurs durant mes études menées encore du temps de l’Union Soviétique, déjà les remarques fusaient! « Etudier le russe, quelle idée… » Ou, lors d’un de mes retours d’URSS, on me demandait ce que j’avais pu y voir, ce qu’il y avait à y faire car vraiment, « question shopping… »

Cela ne s’invente pas, cela se vit.

Et puis, il y avait celles et ceux qui narguaient, provoquaient du haut de leur suffisance ou sans doute de ce qu’elles et ils estimaient relever d’un savoir que dominait, en réalité, un profond mépris.

Et c’est exactement ce qu’on retrouve aujourd’hui lorsqu’il est question de « la Russie de Poutine ».

Ce sont autant de ces a priori qui me font réagir ici. Car ils témoignent d’une absence de curiosité ou d’intérêt quelconque pour un pays au sujet duquel on se satisfait de mêmes formules ressassées, de mêmes clichés et de mêmes poncifs.

Ce qui est à l’origine de mon attirance pour la Russie, c’est sa littérature.

Et que mon oeuvre littéraire soit traduite en russe et publiée depuis plus de 15 ans à Moscou en édition bilingue russe-français, tient du plus beau concours de circonstances qui soit. Parce que l’amour que je porte à la Russie, ce sont ses écrivains qui me l’ont transmis.

Et aujourd’hui, c’est de ceux qui nous sont contemporains que je souhaite partager avec vous les sept romans que recommande le site Russia Beyond.

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Fut un temps, pas si lointain, où l’Europe savait dire non aux USA

Nous vivrions donc, nous autres Occidentaux, en pays « libres » et « démocratiques », à l’inverse des Russes, par exemple,  dont les journalistes de nos médias s’étrangleraient presque à nous rappeler combien ils subissent le joug de lois liberticides.

Vous l’aurez relevé, difficile de faire l’impasse d’autant d’articles, d’émissions et de débats menés autour de celui qui mobilise l’attention de nos compatriotes soucieux de droits humains, je veux parler ici d’Alexeï Navalny.

A cet égard, il est plutôt piquant de noter qu’un journaliste reconnu ne semble pas même savoir que cet homme s’appelle Alexeï et non pas Alexandre. Mais peut-être pense-t-il que ces deux prénoms se valent? A moins qu’il ne soit si pressé d’ « informer » son public qu’il considère sans importance de s’informer lui-même?

Qu’à cela ne tienne, Monsieur PASSER dont la chronique du Matin Dimanche de ce 7 février dernier figure en illustration ci-dessous, a tout loisir d’y apporter le rectificatif qui s’impose pour nommer celui dont le sort le préoccupe tant de son véritable prénom!

A trois reprises, il l’appelle Alexandre, pas qu’une seule fois, ce qui aurait pu être considéré comme une coquille mais non, il persévère, sûr de son fait…

Pareil laxisme, doublé de désinvolture, signe l’arrogance d’un journalisme qui n’a plus à se soucier d’éthique. Mieux, à s’auto-convaincre que la sienne est à même d’entraîner à sa suite une opinion publique qui hésiterait encore sur « la Russie de Poutine »…décidément infréquentable.

Il fut un temps, pourtant, où la soumission au diktat états-uniens n’allait pas de soi!

J’en veux pour preuve ce qui a été rappelé dans l’article que j’ai cité ici-même et que je vous invite à lire ou à relire. Il y est fait mention des tensions qui avaient déjà eu lieu autour d’un gazoduc. C’était en 1982 et là, on ne s’était pas couché face aux Etats-Unis.

Lisez seulement ce qui figure indiqué en lien ici et vous constaterez vous-même ce qu’il en fut si vous l’aviez oublié.

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Pour comprendre le feuilleton russe…

Chères lectrices et Cher lecteurs de ce blog, vous vous y perdez un peu dans le feuilleton russe? Voici de quoi vous éclairer.

Il s’agit d’un article que j’ai trouvé partagé par l’une de mes relations d’un réseau social bien connu. Je vous en recommande très vivement la  lecture, tant elle vous donnera une idée de la situation qui vous rend et doit vous rendre la Russie hostile.

Dans le cadre de nos entretiens avec Jacques BAUD, nous avons vu plusieurs aspects qui définissent la guerre d’influence. A côté d’elle, il en est une autre, d’ordre économique celle-ci.

Et c’est précisément ce que allez découvrir en cliquant sur ce lien. A savoir, comment s’exercent les pressions américaines sur l’Europe pour lui faire abandonner le projet Nordstream 2 dans lequel elle s’est engagée en partenariat avec la Russie.

Vous apprendrez aussi comment les Etats-Unis font usage de l’extraterritorialité, en d’autres termes, comment ils violent sans scrupule le territoire d’Etats tiers. A part cela, la Crimée qui, par referendum a voté son retour dans le giron russe, aurait été « annexée » par la Russie qui, en retour, a été la cible de sanctions, comme on le sait.

Qui menace qui?

Le 21 décembre 2019, Le Monde informe que Trump signe la loi imposant des sanctions contre le gazoduc qui doit relier la Russie et l’Allemagne. Et, plus loin, que la société Allseas suspend ses travaux.  Allseas est une société suisse, elle a choisi d’échapper aux menaces états-uniennes et aux sanctions.

Ces sanctions, qui font partie d’une large loi portant sur le budget de défense américain pour l’année fiscale 2020, comprennent le gel des avoirs et la révocation des visas américains pour les entrepreneurs liés au gazoduc. Le département d’Etat américain doit désormais communiquer dans les soixante jours les noms des entreprises et des personnes concernées. L’une des principales cibles est Allseas, société suisse propriétaire du plus grand navire de pose de pipelines du monde, le Pioneering Spirit, engagé par le russe Gazprom pour construire la section offshore. Dans l’immédiat, Allseas a annoncé par le biais d’un communiqué la suspension de ses travaux d’installation du gazoduc. L’entreprise précise qu’elle attend à présent « des clarifications réglementaires, techniques et environnementales de la part des autorités américaines compétentes ».

Pas beaux, nos pays libres?

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La Russie en question

A propos de cet opposant russe auquel nos médias occidentaux prêtent une telle attention, la question n’est pas tant de savoir qui il est ou, comme s’interrogeait cet ami, quelle est sa « face sombre » mais plutôt de comprendre comment il s’est peu à peu imposé dans le champ médiatique.

Car nous ne sommes pas en présence d’un seul homme. Un réseau l’entoure. Qui le soutient et comment, qui s’y joint et pourquoi sont autant de questions à se poser. Car comme cela a été dit dans cette émission de France Culture, Navalny réussit à capitaliser la grogne en Russie qui n’est plus tant d’ordre économique que sociale.

Et des associations singulières se mettent en place dont le but n’est autre que de discréditer le pouvoir en place.

Que le peuple russe soit mécontent comme peut l’être tout peuple de n’importe quel pays est légitime. Mais que l’on se focalise en permanence comme c’est le cas en ce moment dans nos médias, sur le seul russe alors que cela le regarde lui au premier plan, cela  ne semble surprendre personne.

Au contraire, on abonde pour dire encore et encore combien ce pays est gouverné, bientôt même plus par un « dictateur » mais par un « tyran ». Oui, lésiner sur le vocabulaire n’est plus d’actualité, on y va, on matraque. Pourquoi cette incessante focalisation sur la Russie?

Peut-être que ces déclarations de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie vous aideront à le comprendre. Ses propos datent du 25 décembre 2016.

Rappelez-vous, l’avion qui transportait les membres du Choeur de l’Armée Rouge et pas qu’eux, la charismatique Doctoresse Liza, entre autres personnalités à bord, l’avion s’écrasait en mer Noire au large de Sotchi.

Un deuil national avait été décrété, je publiais ce sujet de blog, Au-delà d’un Choeur, la Russie.

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Précisions

Une de mes relations sur un réseau social, que je connais aussi à titre personnel, a commenté de manière particulièrement révélatrice un post que j’ai publié et qui figure en illustration de ce sujet de blog.

Soucieuse de ne pas déformer le propos de cette personne, je le reproduis ci-après en capture d’écran:

Vous l’aurez constaté, comme nombre d’entre nous qui souhaitons en savoir un peu plus sur telle ou telle personnalité, il consulte l’encyclopédie en ligne Wikipedia, en l’occurrence, la page qui concerne ce qu’il appelle « mon expert ».

Avant tout, Jacques BAUD avec lequel j’ai initié une série d’entretiens, n’est pas « mon expert ». Jacques BAUD est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier a attiré mon attention par le traitement que lui a réservé Sylvain BESSON.

Ce journaliste qui n’est curieusement pas référencé par Wikipedia, tant mieux pour lui sans doute, a commenté et partagé une publication de Conspiracy Watch sur ce même réseau social bien connu. Et c’est ce partage qui a attiré mon attention, le voici en capture d’écran ci-après:

Or c’est précisément cette manière de présenter le livre de Jacques BAUD, paru aux éditions MAX MILO en août dernier qui a initié la série d’entretiens que nous avons eus ensemble, de septembre 2020 à février 2021.

Je renvoie donc à nos entretiens en cliquant sur ce lien, quiconque souhaiterait savoir qui est Jacques BAUD, comment il travaille, ce qu’il défend comme point de vue et quelles sources il cite pour appuyer ses dires qui lui valent cette appréciation publiée sur sa page Wikipedia par Antoine HASDAY de Conspiracy Watch.

Et n’hésitez surtout pas à parcourir les deux pages qui suivent celle que j’ai indiquée en lien plus haut. Il suffit, pour cela, de cliquer sur le rectangle qui apparaît en bas à droite de la première page et qui comporte la mention:  » Articles plus anciens ».

Pour le reste. Antoine HASDAY, le pigiste qui travaille pour le site Conspiracy Watch, de par l’audace que j’ai eue à me tourner vers Jacques BAUD pour lui proposer de parler de la parution de son ouvrage « Gouverner par les Fake News », ce Monsieur Hasday donc, m’a fait l’honneur de m’allouer une étiquette… 

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Il s’est également fendu d’une « mise à jour » de son article du 7 septembre. Et comme il fait référence au tout premier entretien que j’ai eu avec Jacques BAUD, pour me présenter, il évite soigneusement de renvoyer à mon cursus professionnel. Il me définit comme « déboutée » dans le cadre du procès en diffamation qui nous a opposés, cinq  plaignants et moi-même, à Cécile VAISSIE et l’éditrice de son ouvrage « Les réseaux du Kremlin en France ».

J’ai parlé de ce procès sur mon blog, appel a été interjeté par cinq d’entre nous et par l’auteure et l’éditrice du livre également.

En conclusion, je le répète ici encore, libre à chacune et à chacun de porter le regard qui lui plaît sur Alexeï Navalny ou sur la Russie en général. Mais il appartient à nos journalistes de respecter les règles de la déontologie qui incombe à leur métier. Force est de constater que tel n’est trop souvent, hélas, pas le cas.

A cet égard, je vous renvoie au dernier entretien paru sur mon blog avec Jacques BAUD et dont je ne cesserai d’indiquer le lien, tant il en dit long sur le traitement médiatique auquel ont droit le « novitchok », les manifestations de soutien à Alexeï Navalny, sa popularité en Russie et à la fameuse vidéo du « palais de Poutine ».

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Navalny, nouvelle action de soutien selon le grand quotidien russe Kommersant …

Bien alors aidons un peu notre Chère RTS et transmettons-lui l’info au cas où elle ne l’aurait pas déjà en réserve pour la diffuser ce dimanche prochain, 14 février.jour de la Saint-Valentin comme on le sait.

Le grand quotidien russe Kommersant publie dans son édition de ce 9 février, l’annonce de la nouvelle action de soutien en faveur d’Alexeï Navalny. Prévue justement dimanche prochain, 14 février, elle a pour but de faire triompher l’amour sur la peur.

Il est demandé aux participants de sortir dans leur cour, d’allumer les lampes de poche de leur téléphone et de rester ainsi quelques minutes. On peut aussi apporter des bougies et dessiner des coeurs.

  » Prenez une photo d’en haut, depuis l’un des appartements, et postez-la sur Instagram. Que les réseaux sociaux soient remplis de milliers de cœurs brûlants provenant de dizaines de villes russes », a écrit le coordinateur des quartiers généraux des régions sur son compte Telegram.

Une occasion nouvelle et rêvée pour nos journalistes de la chaîne radio-télévisée suisse dite publique de nous « informer » dans le sens initié avec brio dimanche 7 février dernier!

Entendons-nous bien une fois encore.

Alexeï Navalny et son combat sont une chose. Une autre, la manière dont il en est rendu compte. Et c’est cette manière qui est ici pointée. Car le public auquel s’adressent les médias est en droit de bénéficier de faits et non de leur travestissement.

Il ne s’agit donc pas de s’en prendre à cet homme.

Il s’agit d’obtenir de celles et de ceux qui rendent compte des « valeurs » de ce blogueur et de ses actions qu’elles ne soient pas déformées quand elles ne sont carrément pas ignorées.

Car on attend de nos journalistes qu’ils nous informent dans le respect des règles de déontologie qui incombent à leur métier. Cela a été exprimé ici à maintes reprises et de longue date, récemment encore ici.

Pour quel résultat, on le guette.