Voix

Fut un temps, pas si lointain, où l’Europe savait dire non aux USA

Nous vivrions donc, nous autres Occidentaux, en pays « libres » et « démocratiques », à l’inverse des Russes, par exemple,  dont les journalistes de nos médias s’étrangleraient presque à nous rappeler combien ils subissent le joug de lois liberticides.

Vous l’aurez relevé, difficile de faire l’impasse d’autant d’articles, d’émissions et de débats menés autour de celui qui mobilise l’attention de nos compatriotes soucieux de droits humains, je veux parler ici d’Alexeï Navalny.

A cet égard, il est plutôt piquant de noter qu’un journaliste reconnu ne semble pas même savoir que cet homme s’appelle Alexeï et non pas Alexandre. Mais peut-être pense-t-il que ces deux prénoms se valent? A moins qu’il ne soit si pressé d’ « informer » son public qu’il considère sans importance de s’informer lui-même?

Qu’à cela ne tienne, Monsieur PASSER dont la chronique du Matin Dimanche de ce 7 février dernier figure en illustration ci-dessous, a tout loisir d’y apporter le rectificatif qui s’impose pour nommer celui dont le sort le préoccupe tant de son véritable prénom!

A trois reprises, il l’appelle Alexandre, pas qu’une seule fois, ce qui aurait pu être considéré comme une coquille mais non, il persévère, sûr de son fait…

Pareil laxisme, doublé de désinvolture, signe l’arrogance d’un journalisme qui n’a plus à se soucier d’éthique. Mieux, à s’auto-convaincre que la sienne est à même d’entraîner à sa suite une opinion publique qui hésiterait encore sur « la Russie de Poutine »…décidément infréquentable.

Il fut un temps, pourtant, où la soumission au diktat états-uniens n’allait pas de soi!

J’en veux pour preuve ce qui a été rappelé dans l’article que j’ai cité ici-même et que je vous invite à lire ou à relire. Il y est fait mention des tensions qui avaient déjà eu lieu autour d’un gazoduc. C’était en 1982 et là, on ne s’était pas couché face aux Etats-Unis.

Lisez seulement ce qui figure indiqué en lien ici et vous constaterez vous-même ce qu’il en fut si vous l’aviez oublié.

Previous Post Next Post

You Might Also Like

2 Comments

  • Reply Daniel 13 février 2021 at 23h40

    A quoi reconnait-on les salopards?

    Réponse à ce qu’ils insultent, à ce qu’ils mentent, à ce qu’ils préparent l’opinion à une guerre d’agression pour s’emparer des ressources d’un pays et en priver la population dudit pays.

    Tout ressemblance avec un quelconque personnage serait purement fortuite. Si quelqu’un se sentait visé, c’est qu’il aurait mauvais esprit ou un esprit tordu.

    Pour y voir plus clair voici le texte – lisible – d’un génial journaliste (génie du mal est-il besoin de préciser):

    « Navalny. Par Christophe Passer, journaliste.

    Je crois que le moment est venu de comprendre pourquoi Alexandre Navalny nous gêne, nous autres Occidentaux. Quand je dis qu’il nous gêne, ou nous encombre, c’est d’abord face au constat que nos démocraties, ici, en Europe, affectent dans cette histoire une prudence qui est sœur tordue de la lâcheté, mais que l’on s’évertue depuis la nuit des temps à nous faire passer pour de la diplomatie habile. La réalité est crue. Primo, s’embrouiller avec la Russie nous ferait perdre de l’argent, du gaz, des positions stratégiques. Ensuite, Vladimir Poutine est sans doute un Borgia de Saint-Petersbourg corrompu, mais les Russes ont, paraît-il, besoin d’un «homme fort», ânonnent les faibles. Il serait donc indéboulonnable, et très bête de tenter de le déboulonner.

    Arrêtons-nous une seconde sur cette idée de «l’homme fort» pour souligner qu’elle est une ineptie historique: de César à Trump, de Napoléon à Bokassa, du chancelier du IIIe Reich à Pol Pot, cela s’est sans exception aucune très mal terminé pour les populations concernées. Car jamais un «homme fort» ne fait au final autre chose que d’être fort, qualité vite remplacée par la violence, le mensonge permanent, l’asservissement et la mort. Parfois, c’est vrai, l’aventure des hommes hoquète, sinue, prend son temps: «Ils sont lents, les fleuves de l’histoire», écrivait Soljenitsyne dans «L’Archipel du Goulag».

    Alexandre Navalny n’aurait ainsi pas la moindre chance. Et qu’en ferait-il? Il y a du vertigineux par ici à ne jamais prendre le risque de le soutenir clairement, sanctions contre la Russie ou gel de quelques milliards de ses pilleurs, au prétexte qu’on «ne sait pas trop ce qu’il pense», Navalny, beau gosse que nous avons tant envie de faire passer pour vaguement démago. N’est-il pas nationaliste, xénophobe? Ne serait-il pas «pire que le mal» de jouer un peu de démocratie chaotique contre la commode stabilité du vieux tsar? J’insiste aussi sur ce mot de vieux tsar, tant il est important de souligner que s’il fallait résumer Poutine, c’est en remarquant qu’il ne parle que du passé, d’avant, de la Grande Russie, autrefois, de son effort durant la Seconde Guerre, de la vieille Crimée, de sa place à «retrouver», de cette «catastrophe» que fut la fin de l’Union soviétique. Notre embarras, devant Navalny, vient de l’inverse: il ne parle que de l’avenir de la Russie, ce qui est moins rassurant, risqué, flou comme le danger.

    Notre problème est éthique. Alexandre Navalny savait qu’il serait arrêté. Il est prêt sans doute à y laisser sa peau. Il savait aussi qu’en ne rentrant pas, il se retrouverait en déporté chic, dissident chassé au loin. C’est son courage qui nous gêne, nous fait hésiter, ou le critiquer mollement. Nous n’avons pas de courage. Nous avons peur, et pas lui. »

    Moi, tant de mensonges, tant de bêtises me font très peur.

  • Reply Charles 05 14 février 2021 at 11h09

    Quand un grand pays comme l USA se comporte comme un Etat-Voyou autant sous M.Bush junior que M. Obama que M. Trump et même M. Bieden, le « sauveur promis », n attendons pas un changement radical de ce pays.

    L USA se croit encore la seule puissance mondiale uni-polaire et exclusive. l USA perd des plumes voire des des bouts d ailes, destin de tout « empire » ce que l Histoire nous a appris depuis Rome jusqu à l empire colonial anglais voire même la fin de la 5ème puissance , la France pays de la Lumière.

    L USA sait qu il perd des plumes et que l arrivée inéluctable de deux autres puissances mondiales concurrentes et légitimes (La Russie et La Chine) est un fait. Ne dit-on pas aujourd hui que dans les grandes crises/guerres il faudrait désormais passer aussi par Moscow et Pekin que cela nous plaise ou pas. Afin de nous expliquer le pourquoi les USA perdent autant de plumes, ces dernières inventent des ennemis-bêtes noires à abattre et la désinformation plein régime va avec et elle est fonctionne par des instituts et des think tanks qui font le boulot pour lequel ils sont payés.
    L USA dépensent plus qu elles devraient et de ce fait il faudrait spolier les autres pays pour combler leurs dépenses dont militaires. Savez vous que le budget militaires des USA est 10 fois plus grand que celui de la « bête noire donc la Russie et M. Poutine ». Quand on fabrique tant d armes, il faudrait inventer des guerres pour les utiliser, non? Et quand la guerre va là bas tout va.

    Bien à Vous et bon Dimanche.
    Charles 05

  • Leave a Reply