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Aventures covidiennes

En fin de semaine dernière, je rejoignais un ami dans un café-restaurant du canton de Genève.

A peine avais-je quitté la rue pour pénétrer sur la terrasse du lieu qu’une femme, serveuse, gérante ou les deux à la fois, rien ne permettait de le savoir, me dit « Le masque, Madame, il est obligatoire! » .

Et des clients de l’établissement de renchérir, « c’est écrit! »

Merci, je savais lire, j’avais juste pensé que les deux pas qui me séparaient de la table où je m’installerais pouvaient s’effectuer sans masque à ôter aussitôt mis.

Or non.

Cet après-midi, mieux encore. Je rejoignais, cette fois, une amie sur la terrasse d’un hôtel de Genève. A l’entrée, deux jeunes femmes se tenaient debout, immobiles. Je cherche du regard mon amie, voici les vigiles se diriger vers moi.

D’un ton courtois, toutefois, elles me prient de me soumettre à une prise de température. Je leur explique que je ne vais pas à l’intérieur mais resterai dehors. C’est pareil, me disent-elles en choeur.

Très bien, nous irions ailleurs.

Il devait tout de même bien exister des terrasses où notre température ne serait pas mesurée et où le masque ne serait pas exigé pour s’asseoir à une table, ou bien?

En effet, est-ce parce qu’un trottoir la traverse, cette terrasse, rien ne nous a été demandé. Ni masque, ni prise de température.

Une de mes relations est décédée des suites de ce virus, j’ai donc conscience de sa dangerosité. Mais tout autant de celle qui menace nos sociétés par l’incohérence et l’abus de mesures qui leur sont imposées.

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Liban, 2013-2020, histoire d’un drame

En pleine période virale, en pleine période de récession, Beyrouth s’enflamme. Les images de la ville dévastée nous ont toutes et tous choqué(e)s alors que la mort et la misère sont venues s’ajouter à celles déjà existantes.

Plusieurs médias relatent les faits dès le début, à savoir depuis le départ, en septembre 2013 du port géorgien de Batumi, d’un navire battant pavillon moldave, propriété d’un armateur russe vivant à Chypre, et avec à son bord un équipage pour majorité d’origine ukrainienne.

Ensuite, les versions divergent.

Le bateau devait se rendre avec sa cargaison de nitrate d’ammonium au Mozambique, ce que ce pays dément. Et puis, après avoir fait escale en Grèce, l’équipage du bateau aurait reçu ordre de la part de son propriétaire, de se rendre à Beyrouth pour y récupérer une cargaison supplémentaire.

Il s’agissait de rentabiliser le voyage, raison pour laquelle aurait dû être livré, depuis le Liban, du matériel de chantier à la Jordanie mais le bateau a été retenu au port de Beyrouth en novembre 2013.

C’est alors que la responsabilité de diverses instances libanaises sont en jeu qui se renvoient toutes la balle. Le fait est que seize personnes auraient été arrêtées dans le cadre de l’enquête ouverte après l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et tant d’autres quartiers de la ville.

S’agissant de l’explosion, elle pourrait être due à des travaux de soudure effectués dans un hangar où des fissures à colmater avaient été signalées. Ce hangar abritait, pour sa part, des feux d’artifices et était voisin de celui où était stocké le nitrate d’ammonium.

Ces faits sont rapportés de la même manière dans plusieurs médias, à quelques petites nuances près. Puissent les interprétations qui leur seront données ne pas glisser vers autant d’accusations à l’emporte-pièce, c’est tout ce que l’on souhaite vu la complexité de l’affaire.

Pour ma part, je ne puis que dire combien je pense à toutes celles et ceux qui portent le Liban au plus profond de leur coeur tandis que le destin le frappe sans relâche depuis des dizaines et des dizaines d’années.

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Covid-19, une histoire belge?

En rire, en pleurer, en pleurer de rire? C’est vraiment l’histoire de l’arroseur arrosé qui se déroule là.

La Belgique, nombre d’entre nous l’ont appris, a classé trois cantons de la Suisse en zone rouge infréquentable pour ses ressortissant(e)s, Covid-19 oblige.

C’est qu’à force de ressasser journée faite le nombre de nouveaux cas testés positifs au virus, le résultat est là!

Que les citoyen(ne)s belges déjà présent(e)s en Suisse ou qui s’apprêtaient à s’y rendre se plaignent de la décision prise par leur gouvernement est leur droit le plus strict. Que nos autorités s’indignent, une tout autre question.

Parce qu’à prendre mesure sur mesure envers les populations dont elles seraient garantes de la santé, au prétexte que le danger est là, elles renvoient une image de leur zone d’influence prise au sérieux à l’étranger.

Venir s’en plaindre est plutôt malvenu quand elles ne cessent de se mobiliser pour alerter de risques encourus à ne pas protéger les leurs!

« Gouverner c’est prévoir », dit la maxime, même les conséquences de mesures prises entre soi.

Aux élu(e)s suisses et belges de s’arranger entre eux. Pendant ce temps et une fois encore, ce sont les citoyen(ne)s lambada qui font les frais d’autant de manœuvres politiques.

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COvid-19, essai de neuvième synthèse

Que dire encore de ce virus sinon que les mesures politiques adoptées pour le contenir à défaut de le vaincre, sont suivies, nous répète-t-on souvent alors qu’elles semblent plutôt diviser.

La Présidente de la Confédération helvétique, dans une interview qu’elle a accordée à la Tribune de Genève, affiche sa satisfaction quant à la manière avec laquelle ses collègues et elle ont pris en main la situation.

Sont mis en avant les bons points et il y en a, bien sûr. Mais reconnaître le nombre de propos contradictoires tenus, ne serait-ce qu’au sujet du masque eût été bienvenu.

D’après les commentaires déposés sous l’article, notre élue remporte un franc succès. Et qui se risque à la moindre remarque négative se voit renvoyé dans les cordes. Or si le Conseil Fédéral a donné une ligne de conduite, celle-ci n’aura malgré tout pas été sans dégâts collatéraux.

Nul n’est parfait, la sagesse le rappelle.  Il n’en demeure pas moins que l’on ne peut ignorer les bouleversements considérables que l’approche politique donnée à ce virus a déjà entraînés.

Et nous ne sommes qu’au début de ce qui se profile de dégâts en tous genres.

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Covid-19, assurez la quarantaine!

A lire ce qui est attendu de qui doit se mettre en quarantaine, on se demande si les personnes qui ont décidé des consignes à respecter ont bien conscience de certaines réalités.

En effet, apprendre que « Si un seul membre d’une famille a voyagé dans une zone à risque, il doit s’installer seul dans une chambre, porte fermée (…) et utiliser sa propre salle de bains et ses articles ménagers. » on reste vraiment perplexe.

Combien de familles disposent-elles d’un nombre de salles de bains suffisant qu’il offre la possibilité à l’un de ses membres d’user de la sienne propre?

On croit rêver!

Mais non, il semble que dans l’esprit de qui a tracé cette feuille de route, toutes les familles dont un des membres serait placé en quarantaine auront de quoi lui assurer séjour en chambre individuelle et salle d’eau privative!

Et si seulement on ne comptait là qu’une seule des incongruités imposées pour lutter contre un virus aux vagues successives déjà pressenties? Mais non, elles s’ajoutent les unes aux autres.

Pendant ce temps-là, on s’étonne que les gens s’agacent, s’irritent, voire se rebellent.

Quand autant de consignes sont émises qui se heurtent à des réalités qu’on néglige comme, par exemple, celle de l’absence d’hygiène en lien avec le port du masque mal porté, quel sens ont-elles encore?

Sauf à être admises sans discussion, elles ne peuvent que faire réagir.

Car c’’est à la déstabilisation de nos sociétés dont les repères s’effondrent que nous faisons désormais face et non plus à un virus dont les explications qui nous en sont livrées sont plus qu'(em)brouillées.

Rien d’étonnant à ce que la tension sociale vole la vedette à la « distanciation sociale »!

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COVID-19, mise au point

Suite au commentaire particulièrement torve déposé sous le précédent sujet de ce blog et qui met en cause l’approche que je donne de la situation que nous vivons toutes et tous, une mise au point s’impose.

  1. Jamais je n’ai nié la présence et encore moins la violence du virus qui sévit de par le monde. Raison pour laquelle je me suis montrée si sensible à cette réalité sanitaire.
  2. Des cas fatals, à savoir la mort de personnes infectées, j’en connais. M’accuser, dès lors de « disqualifier systématiquement les mesures de protection portant sur le port du masque. » est aussi mensonger que malveillant.
  3. Emettre un avis critique sur la gestion d’une situation appelle à en débattre. Or non, on juge et on condamne sans rémission.

Cette manière de faire est illustratrice de la tension dans laquelle nous vivons toutes et tous.

Et cette tension, s’interroger sur ce qui l’a générée devrait nous mobiliser tant nous sommes toutes et tous concerné(e)s.

Parce que, d’une situation sanitaire, il a été fait un enjeu politique avec de graves conséquences aux plans économique, social, psychologique voire psychiatrique.

Cela a été exposé ici-même.

Dans ce cas, réfléchir ensemble plutôt que de s’accuser serait autrement plus constructif. Mais il semble que ce ne soit pas là le but recherché ou pis, que ce but soit déjà devenu hors d’atteinte.

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La danse du masque

La ville de Genève organise des cours publics de danse. Ils sont gratuits et dureront tout l’été.

C’est merveilleux, la vie reprend se réjouit cette mère dont la fille est là, avec un partenaire à s’exercer au pas de l’une des danses affichées au programme dont la photo illustre ce sujet.

Bien sûr que c’est très encourageant de constater que pareilles activités sont offertes au plaisir de chacune et de chacun! Surtout après ces derniers mois pénibles rajoute cette maman.

Oui sauf que c’est dans ce contexte si réjouissant qu’à Genève, depuis ce vendredi 25 à 20 heures, le personnel de service dans la restauration s’est vu soumis au port du masque obligatoire.

Et que dès le 28 juillet prochain, le port du masque sera imposé à la clientèle de tous les commerces.

Dommage qu’aucun pas de danse ne s’entame entre serveurs et clients de restaurants ou entre acheteurs et vendeurs dans les magasins!

Dans les transports publics où le masque est de rigueur lui aussi, on peut concevoir que l’équilibre ne soit pas idéal pour se lancer dans un rock, une salsa ou autre.

Plus sérieusement, comment comprendre en quoi la proximité physique entre partenaires conviés par la Ville à danser soit moins risquée que celle qui ne rapproche jamais autant la clientèle d’un commerce ou d’un restaurant de qui la sert?

A moins d’y lire un couac entre stratégie adoptée par la ville et stratégie adoptée par l’Etat, déceler une cohérence à pareils choix politiques relève du défi.

Ou alors, exige une clé de lecture qui éviterait tout risque interprétatif voire complotiste….

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Covid-19, essai de huitième synthèse

Mais quel virus s’est donc emparé du monde que ses peuples soient à ce point mis sous pression? Coronavirus, Covid-19, Sars-Cov2, autant d’appellations lui sont données qui, à leur seule évocation divisent.

Divisent, oui, les scientifiques, les politiques et, de fait, les sociétés.

Rien de plus normal, chacune et chacun de nous a sans doute fait l’expérience de parler d’un problème de santé et de recevoir, en retour, autant de conseils contradictoires pour le surmonter.

Face au virus dominent d’autant les divergences que l’on avoue en savoir peu sur lui ou du moins en apprendre toujours plus au fil du temps.

Fort bien mais cela n’empêche pas qui détient le pouvoir, de prendre des mesures aussi impopulaires que saluées, il n’est que de songer au port du masque imposé ça et là.

D’aucuns se réjouissent de la mesure et demandent même l’extension de son application quand d’autres s’interrogent sur sa durée.

Tel est le cas de cette ministre de l’Intérieur du canton de Zürich. Jacqueline Fehr réagit à une mesure qui n’a pas été limitée dans le temps et refuse une culture du risque zéro.

La notion est intéressante dans une société qui se protège tant de l’âge, de la maladie et de la mort.

Mais on nous expliquera que non, il s’agit de la rapidité de la contamination par le virus, qu’il s’agit de solidarité à respecter entre membres d’une même société, etc.etc.

En effet et on l’a vue à l’oeuvre, cette solidarité quand le masque a fait défaut là où les personnes âgées tombaient comme des mouches.

On n’oublie pas non plus qu’il nous a d’abord été présenté comme inutile pour se protéger.

Et puis, pour l’anecdote si elle en est, rappelez-vous comment une députée a été priée d’enlever son masque dans l’enceinte de l’assemblée nationale par la présidente du Parlement suisse!

Ce ne s’invente pas, ce changement radical de politique, ça doit juste se vivre…

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A propos du referendum largement accepté par le peuple russe, avec Denis Kleschëv

Dans les trois précédents sujets de ce blog, nous avons vu, avec Denis KLESCHËV, quelques aspects essentiels du passé de la ville où il réside, Alapajevsk. Située dans l’Oural, elle a joué un rôle important au regard d’événements majeurs de l’Histoire russe et soviétique.

Pour conclure cette série d’entretiens,  j’ai demandé à mon interlocuteur comment il avait accueilli le résultat du referendum auquel a été soumis le peuple russe qui l’a largement accepté, ce 1er juillet dernier.

Denis KLESCHËV: – En 2010, j’ai écrit un essai sombre, « The Devil’s Constitution » , qui critiquait la Constitution coloniale non viable de 1993. Des dizaines d’années, les médias officiels ont chaque année inculqué aux citoyens qu’il existe en Russie la Constitution la plus merveilleuse et la plus agréable à tous égards. Mais maintenant, tout le monde a vu des contradictions évidentes.

Maintenant, certaines forces politiques tentent d’accuser la Russie d’avoir déclenché la Seconde guerre mondiale pour forcer la Fédération de Russie à payer des «compensations» de plusieurs milliards de dollars à différents pays. Pendant Eltsine, personne ne pouvait même imaginer une telle tournure des événements. En vertu de notre Constitution 1993, nous sommes tenus de prendre toutes les décisions, même les plus absurdes, de toutes les organisations internationales.

Dans les années 1990, le mot «russe» était en Russie sous une interdiction tacite. L’état a essayé d’éradiquer la conscience de soi du peuple, comme ils le font en Ukraine et dans les pays baltes. En conséquence, aujourd’hui, dans certains pays, la langue russe est officiellement interdite, les églises orthodoxes sont brûlées et, dans un monde civilisé, des personnes sont détruites sur des bases linguistiques et nationales.

Ce sont aussi les conséquences de cette Constitution coloniale, qui a été adoptée sous le contrôle des États-Unis. Vous voyez, la Russie dans 1993 était une colonie de facto, comme maintenant la colonie des États-Unis est de facto l’Ukraine.

Pour moi, la Constitution est comme un système d’axiomes en Mathématiques. Si elle contient des contradictions, il est impossible de résoudre les problèmes fondamentaux.

Une autre question est pourquoi les amendements n’ont pas été apportés depuis si longtemps. Apparemment, le pouvoir espérait que tout s’arrangerait tout seul.

Merci, encore une fois à Denis KLESCHËV d’avoir contribué à alimenter notre réflexion par son éclairage relatif non seulement à la ville d’Alapajevsk, mais aussi à la Russie passée et présente.

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D’Alapajevsk, en Oural à Dniepropetrovsk, dans l’est de l’Ukraine

Comme annoncé dans la précédente partie de notre entretien, Denis Kleschëv nous explique ce qui lie Alapajevsk à l’Ukraine, plus précisément à l’une de ses régions à l’est du pays.

Denis KLESCHËV: -Lorsque Dniepropetrovsk a capturé les troupes de la Wehrmacht, l’usine métallurgique ukrainienne a été évacuée à Alapajevsk.

Ici, l’équipement et les spécialistes ont été sauvés, puis ils l’ont reconstruit à nouveau en Ukraine.

L’injustice est que dans les années 2000, Igor Kolomoïsky a acheté l’usine métallurgique d’Alapajevsk afin de détruire complètement l’entreprise.

Maintenant, l’usine d’Alapajevsk n’est plus que ruines et cendres comme après un véritable bombardement.

C’est ainsi que l’Ukraine a « remboursé »  l’Oural pour le sauvetage de l’infrastructure et de la restauration de la production.

Alapajevsk est une ville où toute la Russie est visible en miniature.

-Merci, Denis, de ces liens entre Alapajevsk et Dniepropetrovsk par le biais d’Igor Kolomoïski. De cet oligarque aux trois passeports, il a été question sur ce blog. Fut un temps où, en tant que gouverneur de Dniepropetrovks, il était aussi résident fiscal de ma ville, Genève.

L’est-il toujours, résident fiscal, je l’ignore. Le fait est qu’il n’est plus gouverneur de Dniepropetrovsk. Il a été licencié en mars 2015 par l’ancien Président de l’Ukraine, Petro Poroshenko.