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25 décembre 1991-25 décembre 2021

Le 25 décembre 1991 signait la fin de l’URSS.

Divers documentaires et articles ont été diffusés par nos médias occidentaux, rien de plus normal. Leur qualité, chacune et chacun l’aura appréciée selon sa sensibilité sinon ses connaissances en la matière.

Pareil événement, vu de manière rétrospective, apparaît-il encore de la même façon, la question se pose. Et elle se pose sans doute autant pour qui l’a vécu sur place que pour qui l’a appréhendé de loin.

Des livres et des livres peuvent s’écrire sur le sujet.

L’Histoire refait l’événement, même si on est certain de restituer au mieux ce qu’on a étudié, analysé, observé. Quant à l’histoire racontée par tel ou telle qui l’aura vécue, elle aura le poids de l’émotion.

Il n’en demeure pas moins intéressant de partager ici ces huit petites minutes

 

Politique, société, Voix

« L’extradable », bravo Tamedia!

Mais qui est cet individu qui formule son article ainsi?

« C’est fait: la Suisse a livré le proche du Kremlin aux USA (…) La décision risque de ne plaire à la Russie » .

Et, plus loin, pour qualifier l’homme dont l’identité et la photo sont publiées telles celles d’un bandit, le voici dénommé « l’extradable » par celui qui s’appelle journaliste:

« Dans la soirée, l’extradable avait déjà quitté le sol helvétique. »

Que ce citoyen russe ait commis de quoi mobiliser la justice contre lui est une chose. Que ce journaliste -apparemment suisse -commente une décision juridique comme il s’y emploie, une autre.

Jusqu’à nouvel avis, une personne dont les articles sont publiés par des médias n’a pas vocation à se prononcer sur toute autre qui aurait commis un délit.

Que cette presse qui partage ce genre de propos soit une presse d’opinion n’est plus à prouver. Que cette même presse soit celle de censeurs, non plus.

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Trois documentaires sur la Russie…

Chers lectrices et lecteurs de ce blog,

Il y a longtemps que je n’ai plus consacré de sujets à la Russie. Pour diverses raisons parmi lesquelles le sentiment qu’une détente s’était amorcée après la rencontre au sommet à Genève entre les Présidents Joe Biden et Vladimir Poutine.

Nos médias suisses romands, en tous les cas, paraissaient avoir mis, sinon aux oubliettes du moins en veilleuse, leur propos sur un pays souvent résumé à son seul Président.

Hélas, la trêve n’aura été que de courte durée.

Preuve en est cette série de trois « documentaires » dont le premier a été diffusé ce 12 décembre dernier par la Radio Télévision Suisse, sur sa chaîne RTS 2.

On y découvre, la « Russie de Elstine » dont bien peu sinon quelques très rares journalistes rappelaient combien le peuple y avait été malmené. Pillé, spolié, affamé, il a lutté comme il a pu quand il l’a pu, pour survivre.

Si cela apparaît dans ce film, c’est pour d’autant en conclure que Vladimir Poutine a baigné dans le milieu corrompu qui l’a porté au pouvoir. En d’autres termes, qu’il a été complice de ces agissements alors qu’il a, au contraire, réussi à remettre le pays à flot.

Mais non, on préfère montrer, en toute fin dudit « documentaire », l’actuel Président de la Fédération de Russie succéder à Boris Elstine « sans avoir eu besoin d’affronter les urnes ».

Comment le spectateur lambda peut-il saisir le message sinon dans le sens voulu par les personnes qui ont réalisé ce film?

Faire la part des choses entre ce qu’a accompli Boris Elstine et ce qu’a accompli Vladimir Poutine pour le peuple russe, ce que chacun d’eux a apporté au pays, je ne suis pas certaine de l’avoir vu dans ce « documentaire ».

Certes, je n’ai d’acuité visuelle correcte que celle d’un seul oeil, ces temps, celui dont l’opération a réussi.

Alors vous me direz!

Culture, Histoire, Politique, Religions, société, Voix

À propos de vertu et de politique …

L’observation de règles morales fait-elle sinon est-elle une politique, cela se discute.

Souvent, morale et politique s’emmêlent. Surtout lorsqu’au nom de la première, on prétend se livrer à l’exercice de la seconde.

Or vertu et génie, en l’occurrence politique, ne vont pas de soi, c’est une évidence.

Se résoudre à l’exclusion de la première au profit du second fait rarement l’unanimité. Mais la morale que l’être intègre, le rend-elle à son image, pas  toujours.

L’admettre éviterait-il ces empoignades de très mauvaise foi, visant à opposer la vertu des uns à la corruption des autres?

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Le saviez-vous?

Vous le saviez peut-être, c’est après avoir lu, à l’âge de 15 ans, Le Docteur Jivago de Boris Pasternak que Valérie Pécresse dit avoir « adoré », qu’elle a « voulu apprendre le russe ».

Selon ses déclarations au journal Le Monde du 21 mars 2016, « la seule façon d’aller en URSS, c’était les camps des jeunesses communistes, que j’ai donc fréquentés deux années de suite, à Yalta et sur la Baltique. L’école des religieuses de Sainte-Marie me confiait une mission : déposer des bibles chez les Refuzniks [les personnes qui désiraient émigrer, mais à qui les autorités en refusaient le droit]. Je suivais les cours de propagande, je chantais L’Internationale en russe, je découvrais que les livres mentaient. »

Et de poursuivre:

« L’URSS, 2e puissance mondiale, c’était les toilettes à la turque et le chocolat de synthèse. Et la censure. Personne ne connaissait le prix Nobel Pasternak ! De ces voyages, il m’est resté un attachement à la liberté de pensée, l’idée que l’anticonformisme est davantage de droite que de gauche. Et la langue. Quand j’étais ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’espace, Vladimir Poutine me prenait pour une espionne de la DGSE [Direction générale de la sécurité extérieure]. Pour lui, on ne pouvait pas être de droite et parler russe. C’était très suspect… »

Des « toilettes à la turque », je ne suis pas certaine que pareilles déclarations soient conformes à la réalité. En tous les cas pas à celle que j’ai personnellement connue. Quant au « chocolat de synthèse », une personne qui a vécu dans une république de l’ex-URSS me disait, pas plus tard qu’avant-hier dans le cadre d’une discussion d’ordre général, combien le chocolat russe de l’époque était savoureux et réputé.

Pour le reste, que le Président russe ait pris, à l’époque, la désormais candidate investie par les Républicains pour une « espionne de la DGSE [Direction générale de la sécurité extérieure] » parce que, « pour lui, on ne pouvait pas être de droite et parler russe » que « c’était très suspect », là, on reste un peu dubitatif quand on sait l’amitié qui s’est nouée entre François Fillon -dont Valérie Pécresse a soutenu la campagne présidentielle en 2017- et Vladimir Poutine.

Cela dit, l’entrée en lice de Valérie Pécresse dans la course à l’élection présidentielle française de 2022 est intéressante à maints égards. Surtout si je me réfère à ce que m’avait raconté un jeune homme, proche de certaines personnalités influentes. Une élection présidentielle se préparait des années à l’avance. Et la personne qui succéderait à Emmanuel Macron serait une femme.

A suivre donc. Pour quel changement, c’est un autre problème.

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Handicapé et sa mère agressés à Lyon

Du bien et du mal, on disserte, on a disserté et on dissertera encore sans fin.

La morale d’un côté,  le droit de l’autre y apportent leur considération.

Il n’en demeure pas moins que découvrir pareille agression blesse qui a encore un coeur.

Pour les autres, cela fait partie de l’ordre du monde, peut-être…

La noirceur de l’être humain est connue, sa grandeur d’âme et d’esprit tout autant.

S’y référer maintient l’espoir mais n’occulte rien.

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Dostoïevski, un monde…

En ce 11 novembre, Dostoïevski célèbrerait son 200e anniversaire.

A cet immense écrivain, me lie l’intensité d’un sentiment qui n’a jamais faibli depuis l’adolescence et la lecture de son roman « Les Frères Karamazov ». C’est à cette époque que j’ai décidé, sitôt mes études secondaires achevées, de m’inscrire à la Faculté des Lettres de Genève pour étudier le russe.

Dans ce sens, retrouver la Russie comme écrivain dans les années 2000 alors que je ne m’y étais plus rendue depuis l’époque soviétique où j’y avais séjourné comme étudiante, et recevoir pareil honneur de la part de l’Institut français de Saint-Pétersbourg, ne peut qu’exalter le lien si intime que j’entretiens avec Dostoïevski.

Toutes les fois que j’arpente les rues de Saint-Pétersbourg, je sens l’écrivain les hanter.

Mais à Genève aussi, il est présent. Ne serait-ce que par les lieux où il a vécu,  parmi lesquels le 16, rue du Mont-Blanc dont la photo illustre ce sujet ou, plus triste, par la petite tombe du Cimetière des Rois où repose sa fille Sophie, née en février 1868 et si vite disparue en mai 1868, à pas même trois mois.

De nombreux ouvrages et autant de colloques ont été consacrés à Dostoïevski. J’ai, pour ma part, eu le privilège d’être invitée à participer à l’une des journées qui lui est chaque année dédiée à Saint-Pétersbourg, le 1er dimanche du mois de juillet.

J’avais évoqué en quoi l’épilepsie dont souffrait Dostoïevski m’apparaissait comme  « le mal à l’oeuvre ». J’y avais aussi parlé de son roman « L’Idiot », sans doute inspiré par l’effet qu’avait produit sur lui le tableau du « Christ au tombeau » de Hans Holbein le Jeune, exposé au Musée des Beaux-Arts de Bâle

Si Dostoïevski est mort à Saint-Pétersbourg peu de temps après avoir écrit « Les Frères Karamazov » sous la forme que nous lui connaissons alors qu’il la considérait inachevée, c’est à Genève que Dostoïevski a écrit l’essentiel de  « L’Idiot ».

Genève, qu’il n’a vraiment pas aimée, on le sait…

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Alexeï Navalny, lauréat du Prix Sakharov 2021

Le prestigieux prix Sakharov, du nom du célèbre dissident soviétique Andreï Sakharov a été créé en 1988.

Doté d’une somme de 50’000 euros, il récompense chaque année « la liberté de l’esprit »  de personnes ou d’organisations défendant les droits de l’homme et les libertés fondamentales.

On a vu, ici, quels ont pu être les derniers lauréats et lauréates.

Le 26 octobre 2018, je m’étais adressée à la Conférence des présidents du Parlement européen. Le Prix Sakharov qu’elle avait décerné avait été attribué au cinéaste Oleg Sentsov.

Je vous invite à lire ce que j’avais écrit.

La récompense qui va, cette année, à Alexeï Navalny dont il a beaucoup été question sur ce blog et au sujet duquel Jacques Baud a publié un ouvrage, confirme la tendance.

La « liberté de l’esprit » est vraiment là où on la conçoit.

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Un Premier ministre ou rien….

La scène à laquelle j’ai assisté, en cette douce fin d’après-midi automnale est sans doute anecdotique. Et pourtant… à différents égards, elle s’offre à la réflexion.

Une fillette de 4 ou 5 ans, trottinette en mains, prête à s’élancer, se voit retenue par sa mère qui lui ordonne de mettre son casque.

La petite n’en manifeste que peu l’envie, ce qui suscite cette réaction de la part de sa mère, « Si tu ne mets pas ton casque, j’appelle Jean Castex! »

Pareille injonction ne s’invente pas, je vous la retranscris telle quelle.

Le Premier ministre français serait-il un ami de la famille, possible. Car pour que ce nom agisse comme menace sur une enfant d’à peine 5 ans, une relation doit exister, d’une manière ou d’une autre.

La suite de l’histoire, je l’ignore, je n’ai fait que passer sur le trottoir où mère, fille et trottinette se trouvaient.

Je me suis néanmoins interrogée sur l’irruption du Premier ministre en pareilles circonstances et me suis rappelé les figures de mon enfance qui auraient pu jouer son rôle…

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Elysée 2022, Eric Zemmour ou pas

Qu’on aime ou non Eric Zemmour, à l’évidence, sa parole ne laisse aucune faction politique ni aucun média indifférents. Pourquoi, cela peut s’expliquer par différentes raisons parmi lesquelles, bien sûr, ses prises de position.

Qualifiées d’extrémistes de droite est un point de vue récurrent.

Qu’elles le soient, il s’en défend et argumente à cet effet. Ses développements sont souvent interrompus, les caricaturer devant permettre de les rendre aussi inaudibles que possible.

Ainsi fonctionne le discours polémique qu’il réduit le propos adverse pour d’autant le rejeter.

Eric Zemmour étant présenté d’emblée comme polémiste, il ne s’attire, dès lors, que de justes retours pourrait-on penser. Certes et sous l’écoulement de discours à l’eau tiède ou brûlante, les réalités que connaissent Françaises et Français sont diversement aspergées.

Parce que chaque oratrice, chaque orateur a ses « valeurs » à défendre à tout prix, chaque prétendante ou prétendant à l’Elysée a ses propositions sinon ses solutions et son bataillon de « il faut » et de « on doit ».

Sauf à s’abstenir, la France exprimera sa préférence à défaut de son « dernier mot »